Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
A quelques jours d'une élection présidentielle qui sera volontairement bâclée, pour permettre l'élection annoncée de monsieur Sassou Nguesso au premier tour, à la présidence de la république, certains observateurs, peut-être au regard de ce qui s'est passé en Iran, croient que toutes les conditions sont réunies pour une détonation sociale, pour une explosion populaire. Encore faut-il qu'il y ait quelqu'un capable d'allumer la mèche. Apparemment, le pouvoir semble redouter un soulèvement populaire car la grogne a déjà commencé avec une distribution de cartes d'électeurs aux étrangers au lieu des fils du pays, avec la découverte que monsieur Sassou Nguesso a menti avoir reçu de l'argent des populations pour sa campagne et surtout, rien ne marche car Brazzaville et Pointe-Noire connaissent toujours des problèmes d'eau et d'électricité, le programme de la nouvelle espérance n'ayant pas été mené à bout, lui qui n'avait qu'un but électoral. Cependant, ne rêvons pas : le Congo n'est pas l'Iran et les Congolais n'ont pas la fougue des Iraniens. Surtout, Dzon n'est pas Moussavi.Le peuple congolais semble souffrir du complexe de l'esclave qui n'ose pas se rébeller contre le maître en croyant conserver sa vie qu'il perd par la faim, la soif, le manque de soins, d'instruction. Enlèvements, braquages sont le lot quotidien d'un peuple blasé par tant de déceptions politiques comme si rien ne pouvait changer cette situation qui semble avoir été écrite dans une encre indélébile. Cependant, rien n'est écrit et ce sont les peuples qui font l'histoire ; la dictature n'étant que le fruit de l'apathie populaire qui se résigne face au despotime d'un homme imbu de sa petite personne. Il se voyait élu dès le premier tour mais le fait que de nombreux Congolais manifestent leur désir d'aller voter inquiète monsieur Denis Sassou Nguesso qui tarde à distribuer les cartes d'électeurs car le cinéma d'une théâtralisation de masse dans le but de donner l'illusion que monsieur le Cobra royal était populaire n'a trompé personne : on sait que ce sont des Congolais de l'autre rive qui venaient en masse aux meetings transportés par des bus moyennant un petit bakchich. Les nuits de l'enfant terrible d'Oyo sont agités car le fait d'avoir éliminé monsieur Poungui n'est pas la garantie d'une victoire assurée. Les Congolais peuvent-ils pour une fois vaincre leur peur et faire comme les Iraniens en sortant dans les rues pour protester ? Si une contestation de masse se produisait dans tout le pays, il suffirait de trois jours pour faire tomber ce pouvoir incompétent. Je pense que les Congolais qui ne recevront pas de cartes d'électeurs devront aller protester auprès de leur bureau de vote car une mascarade qui vous prive de vos droits ne doit pas passer inaperçue et il faut que vous preniez conscience que vous avez des droits inaliénables et qu'un dictateur ne règne que sur la peur de ses concitoyens. Vous devez aller vérifier si vous êtes bien inscrits sur les listes électorales pour remplir votre devoir civique.Ne laissez pas les ex-Zaïrois vous voler votre élection.L'occasion ne se présentera plus qu'après sept longues années et Sassou risque d'avoir trouvé le moyen de se maintenir au pouvoir en changeant sa pseudo-Constitution. En ce moment, tous les présidents africains rêvent d'avoir le même destin qu'Omar Bongo en mourant perchés au sommet de l'Etat. Il est vrai que la tension sociale est à son comble car tous les Congolais se rendent compte que monsieur Sassou est prêt à TOUT pour conserver le pouvoir et si pour une fois, le Front de l'opposition, avec ses deux candidats restants, réussissait à structurer une contestation nationale qui sonnerait le glas de ce régime, de ce gang de barbares, de ce nid à cobras et si la démocratie gagnait pour une fois les rues où elle est née ?