13 juin 2009
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Omar Bongo est mort - comme on constate souvent pour nos hommes politiques - à l'étranger, la conséquence d'une absence de construction d'hôpitaux dignes de ce nom, (Edith étant par ailleurs morte à Rabat, au Maroc ) - à l'âge de 73 ans après 41 ans de règne sans partage, un règne froid, un règne qui s'est écoulé lentement parce que trop long, un règne où il s'est employé à corrompre l'opposition au point de la rendre totalement inopérante avec l'argent du pétrole qui coulait alors à flot, une dictature silencieuse, corrosive, une soft dictature. On a annoncé qu'il couvait un cancer de l'intestin qui avait déjà développé des métastases. Pourtant, quand on voyait, le président omar, il dégageait l'illusion d'un homme en bonne santé. Je savais qu'il venait soigner une épaule à Lyon - dans une clinique proche du parc de la Tête d'Or. Nous ne disons pas que l'apparence d'une santé saine ne peut ne pas cacher une grave maladie mais, on a des signes - tout de même même si les présidents sont fortement maquillés pour présenter une physionomie correcte aux médias. On a vu le président François Mitterand quand il a quitté le pouvoir paraître soudainement très vieux.
Nous avons écrit à la mort d'Edith que cette histoire n'était pas terminée et elle n'est pas finie car nous allons assister après les obsèques à des problèmes d'héritage : il faudra partager le patrimoine de Bongo et sa richesse entre tous ses nombreux enfants. Il reste encore trop de choses en jachère dans la marmite de l'histoire politique africaine si riche en rebondissements.
Dans un article envoyé par le Nouveau Denisien, nous vous avons appris que Bongo aurait dit : "Si ma femme meurt, je meurs aussi". Aurait-il volontairement arrêté de prendre ses traitements comme l'avait fait François Mitterand parce qu'il n'avait plus goût à la vie après la mort de son épouse ? Etait-il comme certains le prétendent, la cause de la mort de son épouse ? Si tel était le cas, on peut comprendre le tourment dans lequel il a passé ses derniers jours après elle... Certes, une maladie, notamment un cancer peut se développer si vite et entraîner le trépas mais si on arrête un traitement, les conséquences peuvent aussi être vite dramatique. Une seule chose : Omar Bongo a laissé sa femme vivre loin de lui pendant des années pour raison de maladie entre Paris et Rabat. Des rumeurs font état qu'il se pourrait qu'il ait été la victime d'une vendetta. Sa mort est-elle liée de près ou de loin au décès de sa femme ? On aurait ouvert du Champagne dans un pays frontalier à l'annonce de sa mort - sans doute, au Gabon aussi où l'opposition a dû se réjouir de la mort de ce dictateur feutré qui a rendu le concept de soft dictateur presque une réalité car il n'avait pas l'esprit d'un tyran avide de sang, lui qui disait souvent : "Moi au moins, je n'ai pas tué...". Certes, on dénote la mort de quelques opposants mais c'est assez rare ; lui, c'est plus la jalousie : Dindo Yogo et Madilu System en aurait fait les frais (je parle au conditionnel avec l'idée que chez nous, la rumeur est si proche de la vérité au point où les deux mots sont soeurs car au féminin). Omar, le dictateur soft, à l'accent et à l'humour ravageur, Omar, le bon vivant amateur de belles femmes, n'a plus paru en public après la mort de sa femme. Il laisse ses enfants orphelins dont les plus plus jeunes qu'il a eus avec Edith qui doivent être très malheureux car il n'est pas facile de perdre aussi rapidement son père et sa mère. Nous aurons des nouvelles quand le Gabon rouvrira ses frontières car pour l'instant, internet a été bloqué et nos amis du Gabon ne peuvent nous informer de ce qui s'y passe vraiment. Pour l'instant, place aux obsèques. La constitution semble respectée puisque la présidente du Sénat dirige le pays : Rosine Francine Rogombé est l'actuelle présidente du Gabon. Reste donc à organiser les élections si l'on suit le processus normal de la Constitution du Gabon. Nous souhaitons que le Gabon reste en paix en dépit d'un fort clivage nord-sud : il semble que l'on est prêt à l'union sacrée contre le retour d'un Fang à la tête du pays. Paix à l'âme du soft dictateur gabonais, Bongo Ondimba...
Published by Le lion de Makanda mwan Mizumba
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demain le congo brazzaville
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