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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

PROJET POLITIQUE DE SASSOU : DE LA NOUVELLE DESESPERANCE AU CHEMIN SANS AVENIR

Avec des "gniè gniè" qui rappellent la triste époque du mobutisme triomphant et "mikolo nionso, fêti na fêti" (chaque jour est une fête), la bête née pour commander, le roi de tous les serpents venimeux, le cobra royal, Sassou Nguesso, a fait acte de candidature, le 6 juin 2009, à l'élection présidentielle. Ce fut un show dont les spectateurs étaient de nombreux jeunes affamés qui avaient reçu une maigre somme d'argent pour venir acclamer leur bourreau, l'homme qui les affame et les déscolarise.
On espérait un bilan des douze années de règne mais il fallait le comprendre dans cette phrase :"mikolo nionso, fêti na fêti" car c'est ce que Sassou Nguesso a fait ; il a effectivement festoyé tous les jours comme Néron, ses arrivées au pouvoir correspondant souvent avec des périodes de prospérité économique. Les quelques rares réalisations effectuées à dessein électoraliste n'ont pas été achevées et ne visent pas à procurer l'électricité ou l'eau à tout le pays. En douze petites années, Sassou Nguesso a détruit un pays si riche et l'a livré en pâture aux étrangers. Les Chinois savent que dans dix ans, ils auront besoin de nouvelles terres et de plus de sources d'énergie ; ils ont donc décidé de coloniser l'Afrique en douceur - sans s'occuper de politique. D'ici quelques années, ils prendront nos terres pour faire pousser de la nourriture qui sera vendue en Chine (ils le font déjà au Sénégal et au Congo, nous allons voir s'ils n'ont pas commencé à produire des graines qui sont destinées en Chine. On devrait imposer à ces gens bridés au sourire jaune de ne faire pousser que des produits qui se consomment chez nous pour que les populations locales en profitent); pour le moment, ils ont fort à faire dans la destruction de nos forêts et le pillage de notre côte maritime.
Le discours   de monsieur Sassou semble évoquer une évolution rhétorique dont le but est certainement de faire oublier l'échec patent de sa fameuse "Nouvelle Espérance". Vous avez dit "Nouvelle" ? Comme s'il y avait une ancienne. Oui, il y a bel et bien eu une première vague de fausse espérance sous le tout premier règne de Sassou en collégialité avec Yhombi appelée "VDA" : "
Vivre Durement Aujourd'hui pour (disait-il) mieux vivre demain", une espérance qui ne s'avouait pas qui a fini par le déchantement de tout le peuple congolais. En criminologie, on vous dira que le criminel récidive toujours et cette espérance loupée ne pouvait ne pas avoir de petite-soeur. C'est que Sassou Nguesso est un prestidigitateur, un magicien de la roublardise, un hypnotiseur comme tout bon serpent.
La Nouvelle Espérance qu'on attribue à Romual Mambu mais il faut y voir surtout la patte du griot blanc de Sassou, PIGASSE qui a acheté le journal "Les Inrockuptibles" avec l'argent du Congo, s'est avérée être une Nouvelle Désespérance". Car comme chez les satanistes qui lisent la Bible à l'envers, exemple la phrase : "Dieu créa l'homme" devenant "l'homme créa Dieu", il faut prendre la pensée de l'enfant terrible d'Oyo à l'envers. il va donc passer si rien ne lui barre la route (et voit mal quoi ou qui) de la  Nouvelle Désespérance à un Chemin sans Avenir. Vous avez compris que Sassou parle de "Chemin d'Avenir". Comme si on pouvait envisager un avenir politique avec lui ! En effet, si le cobra royal traçait un chemin d'avenir, cela signifierait pour nos jeunes un espoir, non une assurance de trouver du travail, qu'il y aurait un avenir pour eux après le bac, des soins pour tous, de l'eau, de l'électricité, une scolarité retrouvée avec la construction de nouvelles écoles, des routes viables dans toutes les grandes villes du Congo, etc. Hélas, nous savons tous que le Congo sera embarqué dans une voie de garage, un chemin sans issue, une route obscure d'où l'on ne revient pas. La despérance va se transformer en cauchemar car c'est plus de nourrissons qui mourront de faim. Le peuple congolais est un peuple las avec la Nouvelle Désespérance, il deviendra un peuple sans rêves avec Chemin sans Avenir", la dernière trouvaille de PIGASSE.
Nous avons vu de nos propres yeux combien le peuple congolais était devenu un peuple triste : il n'y a plus d'enthousiasme dans les rues, l'air est lourd, les ventres affamés. Le Congo est devenu une société communautariste, balkanisée, sectarisée où il y a d'un côté ceux qui jouissent de tout parce qu'ils sont le pouvoir ou avec le pouvoir et les autres, la majorité du peuple, les sans-voix, ceux qui vivent au jour le jour et qui ne sont pas sûrs de manger le lendemain.

Ce nouveau mandat de sept ans sera le début du jugement dernier : le Congo a les genoux par terre, il aura la face dans la poussière et le ventre contre terre...
Sassou sent la fin s'approcher et la mort elle-même ne rôde plus très bien. Il va vouloir achever son travail de sape : la Nouvelle Désespérance est un système de chantiers iinachevés, l'objectif de Sassou avec Chemin sans Avenir sera de tuer l'école agonisante, d'achever l'hôpital et de saccager les richesses du pays de plus bel ; on verra la dette du Congo connaître l'envolée la plus spectaculaire de son histoire.
Quand un homme comme Sassou fait campagne sans parler de son bilan mais simplement du souhait d'une population virtuelle de le voir à nouveau candidat à sa propre succession, c'est qu'il n'a rien à proposer. Nous avons passer du bricolage d'Etat au quotidien à la démolition intégrale du pays.
Si le peuple congolais ne se sent pas en danger de mort, nous n'aurons pas droit au soubresaut de la vie face à la mort menaçante. Et la tactique du pouvoir est toute trouvée : il rappelle le trauma des événements de 1997 pour anéantir toute vélléité de soulèvement populaire : "Ne pensez-vous pas que le peuple a trop souffert, et patati, et patata". Or, on oublie vite que le peuple a souffert à cause de monsieur Sassou et de sa volonté démesurée et on devrait donc le laisser détruire tout un pays ? Pourquoi Sassou achète-t-il des armes aux Chinois et aux Coréens  si ce n'est pour préparer la guerre selon l'adage "qui veut la paix prépare la guerre" ?
Un système d'escrocs arrive vite à saturation, à la sclérose, quand il ne peut plus innover ses méthodes mafieuses, ses hommes, son organisation. C'est le signe que la fin est proche. Sassou ne veut pas disparaître seul ; il veut entaîner le Congo avec lui - dans sa chute mégalomaniaque. La prise d'une femme par la force s'appelle le viol et c'est là un crime puni dans le monde entier ; la prise par force d'un peuple s'appelle la dictature et là, on ne fait rien sous le couvert de la non-ingérence. Forcer une femme à vous aimer est une séquestration, forcer un peuple à vous subir comme chef malgré lui est une colonisation. Sassou Nguesso a donc colonisé son propre peuple et l'a même pris en otage : tant qu'il enlace le peuple congolais pris à la gorge, le pays est en paix - selon sa conception de la paix qui ne signifie qu'une chose : qu'il détient le pouvoir suprême. Hélas, si le peuple se rebelle en bougeant le petit doigt, il le brûle au lance-flamme. La royauté est de droit divin et ce qui est de droit divin ne se discute pas et nous savons que Sassou, "Le Prince", se prend pour un roi. Qu'il se  souvienne que cette fausse conception de la gouvernance s'est révélée une aberration et a conduit à des tragédies qui ont conduit à la république et à la démocratie car les peuples finissent par se rebeller et par recouvrer leurs droits - même si en Afrique, les peuples semblent un peu lents à se révolter...
"Il ne faut pas provoquer Sassou" comme si un peuple qui veut sa liberté commet une faute, un crime. Le ver est dans le fruit ; sa vie et celle du fruit son liées. il  sait qu'il le fait pourrir mais ne sait pas faire autrement. Il n'y a qu'un moyen de sauver le fruit : extriper le ver et l'écraser pour éviter qu'il ne revienne.
Le pire est à venir. Je n'ai pas besoin d'être Jérémie pour prophétiser : il me suffit pour cela d'être Congolais et de lire l'avenir sombre de ce peuple car je vois l'ombre gandissante d'un cobra qui va déverser tout son venim sur le pays...
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