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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

CONGO/FINANCES DE L'ETAT : SI SERGE BERREBI N'ARRIVE PAS A SAISIR LES COMPTES DU CONGO, OU VA L'ARGENT ?

COMMENTAIRE: Voici un article qui pose une question fondamentale : où Denis Sassou Nguesso planque-t-il l'argent du Congo ? Serge Berrebi est l'un des créanciers du Congo qui aimeraient bien récupérer leur argent mais qui ne trouvent rien dans les comptes de la république et de sa société phare la SNPC (Société Nationale Pétrolière du Congo). Il est à peu près sûr que des banques comme la BNP aide Sassou Nguesso à dissimuler l'argent du Congo et les 112 comptes du président de la république sont là pour aider à cette évaporation inexplicable. Si monsieur Berrebi ne trouve rien, il faut se dire que le peuple congolais est aussi floué par la même occasion et il vient le temps où nous demanderons à voir un peu plus clair dans cette opération de prestidigitation bancaire où des millions voire des milliards d'euros s'évaporent sans laisser de trace. La BNP PARIBAS est complice de ce camouflage odieux et le peuple congolais devrait songer à attaquer ses banques qui se cachent derrière un secret bancaire meurtrier car au final, ce sont les banques qui gagnent : rien n'empêche la BNP de délester les comptes du Congo ou de monsieur Denis Sassou Nguesso lorsque ce dernier aura perdu le pouvoir ou s'il venait à passer l'arme à gauche. L'exigence européenne pour voir un peu plus clair dans les eaux fangeuses des banques doit aller plus loin car il va falloir mettre un terme à la délinquance financière qui met à jour des scandales comme celui de Madoff qui a dilapidé 65 milliards de dollars.
Il s'agit de profiter de la crise actuelle des banques pour réformer le système bancaire et y introduire une dose de morale, d'éthique pour que les peuples africains puissent y voir un peu plus clair sur les chemins volatiles empruntés par leur argent. Prendre l'argent de tout un pays pour orchestrer son évanescence, monsieur Sassou Nguesso, ça s'appelle tout bonnement du vol ! Le fait d'être chef d'Etat ne vous donne pas tous les droits ; il faudra que ce peuple poltron sorte de sa léthargie car il y va du sort de tout un peuple. 
L'effort de Serge Berrebi pour saisir les comptes du Congo nous donne un niveau de lecture du détournement des fonds nationaux par un groupuscule mafieux ; ce qui explique l'enrichissement insolent de certains tandis que le peuple dépérit.
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 Créancier de l'État Congolais, Serge BERREBI cherche en vain à faire saisir dans les banques Françaises, où ils transitent, les revenus pétroliers du Congo-Brazzaville...

Par : Dominique Richard, Sud Ouest


Fort d'un arrêt de la cour d'appel de Bordeaux condamnant Omar BONGO à lui restituer les sommes qu'il avait dû lui verser pour sortir de la prison de Libreville en 1996, René CARDONA a réussi à faire pratiquer une saisie sur les comptes Français du chef d'État Gabonais. (Lire "SO" du 26 février.) De quoi laisser rêveur Serge BERREBI.

Âgé de 59 ans et retiré sur la Côte d'Azur, cet ancien opérateur de l'industrie agroalimentaire remue ciel et terre depuis dix ans pour contraindre le Congo Brazzaville à honorer la dette contractée à son égard. Il n'a jamais pu faire exécuter la décision de justice définitive dont il dispose.

 

Patrimoine inaccessible : En 2000, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a jugé que l'État Africain devait lui payer 5 millions d'euros (intérêts compris) pour ne pas lui avoir adressé l'intégralité des règlements arrêtés dans le cadre d'un protocole d'accord signé en 1992. Présent au Congo Brazzaville depuis de nombreuses années, Serge BERREBI avait relancé une gigantesque ferme avicole. Il devait être associé au développement de ce complexe né quelques années plus tôt de l'imagination du "milliardaire rouge" Jean-Baptiste DOUMENG. Au moment où l'exploitation se redressait, il avait été brutalement écarté, l'État Congolais souhaitant reprendre la main.

 

18 propriétés, 112 comptes bancaires : L'importance du patrimoine que le président du Congo Denis SASSOU NGUESSO et ses proches posséderaient en France n'offre pas la moindre opportunité à Serge BERREBI. Ces biens, répertoriés par la police judiciaire à l'issue de la plainte déposée par plusieurs associations pour détournement de fonds publics, appartiennent à des personnes privées. Uniquement titulaire d'une créance sur l'État Congolais, Serge BERREBI ne peut donc pas les faire saisir.

 

Le pactole du pétrole : Quatrième producteur d'hydrocarbures de l'Afrique subsaharienne, le Congo Brazzaville dépend étroitement de l'or noir. Il couvre 75 % des recettes budgétaires et 90 % des exportations. La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) commercialise directement une fraction des 250 000 barils extraits chaque jour, en grande partie par Total. C'est la seule entité liée à l'État Africain à apparaître épisodiquement dans l'Hexagone.

 

En 2005, Serge BERREBI croyait toucher au but. Mais il n'avait réussi à saisir que quelques meubles et une malheureuse voiture au siège de l'antenne Parisienne de la SNPC, dans le 8e arrondissement de la capitale. Les salariés travaillant sur place n'étaient semble-t-il pas déclarés à l'Urssaf. Sachant que l'argent du pétrole Congolais transitait en partie par la France, il a surtout cherché à localiser les comptes de la SNPC.

 

À plusieurs reprises, des huissiers se sont présentés à la BNP, à la Natexis Banques Populaires et à la Générale. Chaque fois, la réponse fournie plus ou moins rapidement était la même. Plus d'argent sur le compte, compte débiteur, compte déjà saisi. Retors, le créancier n'en a pas cru un seul mot et a contesté systématiquement ces fins de non-recevoir devant les tribunaux. Bien lui en a pris.

 

La Société générale prise en faute : La cour d'appel de Paris a ainsi condamné la Natixis à lui verser 190 000 euros qu'elle avait dissimulés. Elle a surtout infligé 2 millions d'euros de dommages-intérêts à la Générale. Lors de la saisie, la banque avait tu l'existence d'un compte de la Société des pétroles Congolais lesté de 8 millions de dollars. Reste que Serge BERREBI est loin d'avoir récupéré ce qui lui est dû.

Les revenus des hydrocarbures contribuent à irriguer certaines banques Françaises toujours bien en cour à Brazzaville. Mais ils ne se hasardent plus trop dans l'Hexagone, où Denis SASSOU NGUESSO était toujours reçu avec les honneurs lorsque Jacques CHIRAC était à l'Élysée. Le 18 novembre dernier, un huissier venu saisir la BNP Paribas, une banque restée très proche du régime Congolais, a constaté que 24,30 $ seulement créditaient le compte de la SNPC.

 

Un négoce opaque : En 2004, l 'ONG britannique Global Witness, qui traque la corruption internationale, avait mis en lumière de curieux montages juridiques articulés autour de sociétés dirigées par des amis ou des parents de Denis SASSOU NGUESSO. Une partie de la manne pétrolière s'évaporait via des commissions prélevées par des sociétés écrans ou des structures propices à des ventes discrètes d'or noir. À plusieurs reprises, des cargaisons avaient été cédées en dessous du prix des marchés à des intermédiaires proches du pouvoir.

 

Ces révélations avaient suscité une violente offensive juridique des fonds "vautours", ces prédateurs qui rachètent sur les marchés financiers les crédits des États mal en point. En 2005, l 'un d'entre eux, propriétaire de 100 millions de dollars de dette publique Congolaise, avait même déposé plainte à New York contre la SNPC et la BNP en les accusant de participer à la dissimulation des revenus du pétrole.

Sous la menace, le Congo a finalement dû transiger. Mais les conseillers financiers du régime de Brazzaville ont apparemment réfléchi à de nouveaux montages rendant encore plus difficiles les saisies. Désormais, les opérateurs Congolais n'apparaissent plus en première ligne.

"Le négoce du pétrole baigne dans l'opacité la plus totale. Il est quasiment impossible de tracer la circulation des fonds, déplore Serge BERREBI. J'ai découvert que l'une des sociétés qui vend l'or noir Congolais est immatriculée dans le paradis fiscal des îles Vierges. Officiellement, elle dispose d'un bureau exécutif à Beyrouth au Liban, mais son véritable patron opère depuis Monaco, où le secret bancaire est total"

Inaccessible pour Serge BERREBI, la galette pétrolière l'est tout autant pour l'immense majorité de la population de ce petit pays de 3 millions d'habitants. 70 % des Congolais survivent en dessous du seuil de pauvreté avec moins d'un euro par jour.

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