1 novembre 2008
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Qu''il vous souvienne qu'il existe deux types d'économie : l'économie réelle qui produit des biens et des services que nous consommons et l'économie spéculative qui ne travaille que sur l'argent, sur la façon de produire le plus rapidement de l'argent à partir de l'argent sans passer par l'économie réelle (à suivre...) Et cette économie spéculative-là a attiré ces vingt dernières années les meilleurs mathématiciens qui sont devenus banquiers, traders et j'en passe. Le résultat a été une virtualisation embrouillée des lois de l'économie et de la gestion de l'argent, de sorte que plus personne ne peut plus maîtriser le système financier mondial qui est devenu une toile si complexe que ce qui se passe aux Etats-Unis, à Wall Street, peut affecter ce qui se passe en France, en angleterre ou au Japon. Ceci vous permet de comprendre pourquoi une crise financière mondiale est possible car toutes les banques sont liées, toutes les bourses le sont également. Parlons un peu de la bourse. C'est une institution privée, oui, une institution privée qui perçoit 10% de toutes les sommes qui sont cotées en bourse. Vous voyez que tout n'est pas perdu pour tout le monde. Pourtant, lorsqu'il y a eu la crise des subprimes aux Etats-Unis, aucune bourse n'a réinvesti ces 10% ! Il a fallu que les Etats qui ne sont en fait que les esclaves des banquiers sauvent les maîtres - en injectant de l'argent qu'ils ont emprunté à des pays qui ont des liquidités comme la Chine ou l'Arabie saoudite.
Que s'est-il passé pour qu'une crise financière globale se produise ? Aux Etats-Unis, les banques ont prêté de l'argent aux classes moyennes pour qu'elles puissent s'acheter des maisons dont elles ne deviennent propriétaires qu'au terme de l'échéancier, la banque pouvant allègrement augmenter les taux d'intérêt - avec la possibilité de saisir la maison en cas de non paiement. en France, le système est différent: c'est l'individu qui est propriétaire de son logement avant même qu'il n'ait fini de payer ses rentes. Sous les années Bush, l'Amérique a connu de graves problèmes économiques qui ont fait que les classes moyennes n'ont pas pu poursuivre le paiement de leurs traites. Du coup, les banques se sont retrouvées sans liquidités et nombreuses ont déposé le bilan. Or, comme toutes les banques à travers le monde ont pris des intérêts dans ces prêts et qu'elles sont presque toutes cotées en bourse, le système a commencé à dégringoler - partout dans le monde. Les banques ont mis dans la rue deux millions d'Américains après avoir récupéré leurs maisons. Or, elles vont recevoir l'argent de l'Etat, l'argent du contribuable, l'argent de ceux qu'on a mis dans la rue - sans aider ces derniers ! L'Etat américain sous Bush a préféré aider les banquiers au lieu d'aider le contribuable qui lui donne de l'argent au travers d'impôts et de taxes ; ce qui est totalement injuste et l'on ose parler de démocratie et de justice dans ces conditions ? Et certaines banques ayant reçu de l'argent public ont même commencé à organiser des fêtes de 150.000 dollars pour montrer qu'elles se préoccupaient moins d'éthique.
Voilà le capitalisme triomphant, un monde totalement injuste, un monde qui prend l'argent des pauvres - même si ce de l'argent d'emprunt car l'emprunt d'Etat n'est souscrit que parce que des peuples vont le payer par leurs impôts et leurs taxes ; ce qui en fait qu'ils sont les vrais propriétaires de cet argent qu'on va pourtant donner à des banques privées qui ont mis dans la rue des familles américaines ! C'est simplement scandaleux. On aurait dû laisser les banques se débrouiller toutes seules. Or, on a violé la loi même du capitalisme, celle qu'il prône depuis le commencement pour sauver un système injuste et ceux qui n'ont pas encore compris que ce monde un un grand système esclavagiste vont enfin le comprendre : quand le maître banquier demande à son esclave de le sauver au détriment de ses propres principes, l'esclave-Etat s'exécute. Nous pensons que seuls les Etats devraient avoir des banques pour manipuler l'argent des citoyens mais tel n'est pas le cas. Les banques gardent notre argent et ont le droit de spéculer avec. Quand Jerôme Kerviel, un jeune trader de la banque Société Générale, perd 5 milliards d'euros dans des investissements risqués, la France découvre que les banques utilisent l'argent du contribuable dans des investissements risqués et l'on n'en sait rien quand ça se passe bien ! En fait, le problème des banques se résument à ceci : "Quand ça se passe bien, ni vu ni connu mais quand ça se passe mal, aïe, bobo !"
La finance n'inspire plus confiance à la finance car les banques ne daignent plus se prêter de l'argent au point où les Etats sont obligés de fournir le système : l'Etat a une dette souveraine qui ne peut ne pas être remboursée et les prêteurs préfèrent donner aux Etats pour vivre éternellement sur le dos des peuples. Mais au petit citoyen, on demande de toujours avoir confiance en la banque ! Le système des dettes souveraines impose d'abord de payer les intérêts de la dette ; or, ceux-ci augmentent sans cesse ! Allez comprendre que les pays qui se prennent pour les maîtres du monde doivent emprunter aux pays comme l'Arabie saoudite ou la Chine ! Que se passera-t-il quand ces pays ne voudront plus prêter leur argent ? On ne peut pas prêter indéfiniment - surtout que les Etats peuvent à un moment ne plus être capables de rembourser leurs dettes !
Le capitalisme prétend qu'il est possible de multiplier l'argent à l'infini - indépendamment des richesses réelles mais on se rend compte que c'est faux. On prétend qu'on a trop favorisé les spéculateurs au détriment de l'économie réelle or en leur donnant près de 2000 milliards de dollars à travers le monde, on continue hélas à les favoriser et personne n'a été arrêté chez les banquiers pour payer les pdysfonctionnements du système : quand il a de l'argent à gagner, il y a des responsables et quand il y a des comptes à rendre, plus personne. Vous aurez compris que le maître ne rend jamais de compte à personne - même pas aux Etats. Tant que l'argent sera le maître du monde, ce système sera totalement injuste ; il faut replacer l'homme au coeur du système, au piedestal de l'importance pour que notre humanité, notre monde ait vraiment un sens, pour qu'on ne laisse plus mourir des enfants de faim et de soif....
Published by Le lion de Makanda mwan Mizumba
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