Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
L'Union Panafricaine pour Démocratie Sociale est aujourd'hui un parti moribond parce qu'il ne semble plus exister dans le but de la conquête du pouvoir hégémonique. Ce parti, depuis la plongée du professeur dans les tourments de la maladie a perdu de sa cohésion car divisé, de sa vigueur car sans véritable leader charismatique capable de succéder à Lissouba qu'on maintient comme un porte-étendard à la tête du parti. Ce parti s'est scindé en trois courants qui ont ceci en particulier que chacun en revendique la direction. D'abord la guerre des chefs, puis celle des clans, ensuite celles des régions, enfin celle des ethnies : les Dondos et les Bembés estiment que c'est à présent leur tour d'utiliser la machine pour conquérir le pouvoir. Hélas, la machine est grippée et sous perfusion. Le parti ne semble fonctionner pour assouvir des appétits politiques qui ne sont véritablement que des appétits du ventre. Le pire pour moi est que ce parti n'est pas démocratique ! Une structure me paraît arborer l'attribut démocratique si le principe du suffrage universel y est représenté de sorte que la légitimité de la tête politique provienne du tout partisan, à savoir, du président au Conseil National, chacun tient sa légitimité au moins indirectement des militants. Or ce n'est pas le cas ! Et deuxio, le plus petit des militants doit avoir la possibilité d'accéder à la présidence du parti. Or, au sein de l'UPADS, ce n'est pas possible ; ce qui explique que chacun ait voulu conserver bec et crocs ouverts une position hiérarchique cooptée ici et là au bon sentiment du professeur quand ce dernier avait encore la maîtrise de ses neurones. Personne à l'UPADS ne tient son statut des militants au sommet des trois palmiers. Que celui qui peut prouver le contraire lance le premier pet ! C'est un parti verouillé, un système fermé, cadenassé dont la clé a été balancée dans le Niari pour que personne n'accède au sommet sans que le clan Lissouba ne le veuille ! A quoi servent les militants du parti dans ce cas ? Dites-le moi. Un parti n'est pas une grosse tête sans corps car la tête n'est rien si elle ne sort du corps en politique... Comment un outil qui n'a pas de démocratie interne peut-il donner l'illusion au peuple congolais d'en être le garant demain ? Je me le demande. Quand existait au préalable une structure démocratique par une Constitution acceptée par tous, ce défaut de fabrication made in Lissouba pouvait passer inaperçu mais ce n'est plus le cas : on ne plus plus noyer le caractère non démocratique upadésien dans une démocratie nationale globale. Normal : Sassou est passé par là et la loupe de l'incrimination a encore grossi. Ce formidable outil politique servi hier par un canasson charismatique en la personne de Lissouba doit-il disparaître ou se résigner à jouer le jeu du pouvoir en lui permettant de crier à la diversité politique ? Que non. J'en appelle à la refondation par la révision générale des statuts et à l'association des leaders comme Moungounga, Moukouéké et Paulin Makita à cette refondation. En regardant Tsaty-Mabiala conduire l'écurie UPADS, on ne peut dire qu'il soit plus démocrate que ces deux prédécesseurs car Paulin au moins descendait dans les sections faire élire par les militants les dirigeants de leurs propres sections. Or, ce n'est pas ce que font Tsaty-Mabiala et son vice-président Poungui. Ils se comportent comme des puschistes en catapultant leurs ouailles aux postes importants du parti sans qu'il soit prouvé qu'ils en aient les compétences. Ce n'est pas en faisant semblant de dénoncer la désunion qu'on combat la désunion : il faut un plan d'action pour sortir le partir du gouffre et lui donner un souffle nouveau.La refondation serait l'occasion d'associer toutes les puissances cognitives à une oeuvre de reconstruction dans laquelle tout le monde se reconnaîtrait.Il est facile de balancer la première pierre à Paulin Makita mais le péché qui était une brindille chez Paulin Makita est devenu une poutre dans le coeur de Tsaty-Mabiala. L'échec du parti aux législatives devrait amener une réflexion tenace car les peuples aiment à voir dans les hommes et dans les structures l'idéal de perfection qu'ils n'ont pas eux-mêmes. Comment expliquer qu'aucun des premiers ministres du professeur ait été de l'UPADS qui avait pourtant à un moment donné la majorité à l'assemblée nationale ?La démocratie congolaise n'a pas eu toutes ses chances et ce n'est pas le professeur Lissouba qui dira le contraire, lui qui n'a pas donné à notre jeune démocratie toutes ses chancesREFONDER, C'EST UTILISER L'ANCIENNE STRUCTURE POUR EN CREER UNE NOUVELLE PLUS EN PHASE AVEC LES IDEAUX INCARNES ET ICI, C'EST DE DEMOCRATIE INTERNE QU'IL S'AGIT. Tant et tant de choses n'ont pas été au beau fixe mais le peuple a vu la liberté poindre à l'horizon. Et ça, c'était nouveau au pays des bouches cousues et des ventres affamés. Il faut s'asseoir, laisser son orgueil de côté et se dire mutuellement : "Notre linge est sale parce que nous sommes sales ; nous allons le laver en famille à l'huile de palme mais avant, chacun prendra un bon bain..."