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Tout est-il que l'homme a été reçu par Sassou en mal de dissimulation d'argent face à des prédateurs comme Kensington. Peut-être lui demande-t-il simplement de lui porter conseil dans la défense de ses biens privés car monsieur le président Sassou a un procès pour une demeure payée grassement aux frais du contribuable congolais. La magouille appelle la magouille et cette alliance sent la bouillabaisse de Marseille, les matchs truqués et la théâtralisation de la vie politique. Tapie, le bon parleur, Tapie le séducteur, a-t-il été invité par Sassou ou a-t-il demandé audience ? Est-ce Sarkozy qui l'envoie ? Tant de questions sans réponses qui taraudent mon esprit. Entre les planches, le petit écran lourd de textes à mémoriser et l'affairisme, reste-t-il encore de l'énergie à Superman Tapie pour faire l'amour à sa femme ? Que oui ! il se torche désormais au kélé-wélé que lui a fait découvrir le vénérable maître Sassou alias Otsoumba... De play-boy à play-boy, l'étincelle passe, le courant grésille et ça sent la frite que l'on va manger sur le pif des pauvres Congolais... Tout ça à l'huile sanguine de pétrole...
Sassou devrait se méfier comme toute bonne souris sait le faire car il n'y a pas d'amitié entre les loups de la finance et les souris -même si celles-ci s'avèrent vénimeuses. Tapie a dégraissé et il lui faut refaire peau neuve. Nous savons que l'Afrique, cette jungle où toute graille est à la portée de tout carnivore, sait se montrer accueillante comme une péripaticienne forcée qui a les cuisses et le ventre écartelés depuis des siècles...
Nous attendons l'accouchement du fils de la souris Sassou et de l'ogre Tapie, celui qui a eu raison du Crédit Lyonnais. A votre imaginaire, mes amis! Il y a un monstre à prédire dans la nouvelle classe des sassoutapievores... Ca vient d'arriver, c'est nouveau, c'est made in Oyo-Paris-Marseille-Magouille !
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Un article de Libération (quotidien français) sur un livre qui traite des "Blancs pas très nets du continent noir". C'est édifiant :
Livre. A coups d'exemples édifiants, le journaliste épingle tous ces Français qui se servent de l'Afrique plus qu'ils ne la servent.
Les Blancs pas très nets du continent noir
Par Thomas HOFNUNG
QUOTIDIEN : jeudi 8 février 2007
Les Sorciers blancs, enquête sur les faux amis français de l'Afrique par Vincent Hugeux, Fayard, 319 pages, 20 euros.
La soupe est bonne en Afrique, mais certains refusent d'y tremper leur cuillère. Ces ingrats préfèrent sauter à pieds joints dedans, au risque d'éclabousser la cohorte d'avocats, de journalistes, d'hommes politiques et de conseillers en communication qui, eux, n'ont pas leur pudeur.
Journaliste à l'Express, Vincent Hugeux a enquêté sur ces «sorciers blancs», «les faux amis français de l'Afrique». De quoi se faire un paquet d'ennemis. «Que vient-on y chercher ?» demande l'auteur, qui arpente le continent depuis des années. «Les honneurs que l'on se voit refuser ailleurs, l'argent facile, l'illusion du pouvoir.» Surtout l'argent... «Là où vous gagnez 100 ailleurs, vous touchez 300 à 400 sur le continent. Les Africains sont très généreux», affirme Bernard Rideau, spécialiste en marketing politique. Du moins leurs dirigeants...
Le livre abonde en exemples édifiants. Au Congo-Brazzaville, véritable paradis des sorciers blancs, c'est le champion du microcrédit, Jacques Attali, qui décroche un contrat à 10 millions de francs (en 1998) en tant que «conseiller général» du président Denis Sassou-Nguesso, réputé pour sa générosité. Malgré tout, le publicitaire Thierry Saussez se paie le luxe de se voir reprocher par le même Denis Sassou-Nguesso ses tarifs trop gourmands. Il n'y a plus ni gauche ni droite en Afrique, juste un gâteau à se partager. A Abidjan, dans l'antichambre du président Laurent Gbagbo, on croise tout aussi bien Roland Dumas que Jacques Vergès...
Faisant fi de tout réflexe corporatiste, Hugeux n'hésite pas à épingler à son tableau de chasse les «plumitifs». L'auteur réserve une place de choix à l'hebdo Jeune Afrique et à son patron, Béchir ben Yahmed, témoignages d'anciens collaborateurs ou de politiques africains à l'appui. L'un d'entre eux évoque ainsi «deux versions d'une analyse sur le Burundi. L'une élogieuse, l'autre sévère», ajoutant que «c'est l'accueil réservé par les autorités de Bujumbura à une offre commerciale qui a dicté le choix final».
Quel mystérieux ressort pousse les dirigeants locaux à débourser des sommes imposantes pour les beaux yeux de conseillers français, souvent incompétents ? Un début d'explication : «Le chef préfère livrer ses secrets de famille à l'étranger plutôt qu'au frère ou au cousin.» Plus de quarante ans après les indépendances, la fascination du «Blanc» opère toujours, même si elle va s'estomper avec l'arrivée aux commandes d'une nouvelle génération de dirigeants.
Certains reprocheront à l'auteur de livrer une vision partielle des rapports entre la France et l'Afrique, en ne donnant pas à voir ces hommes et ces femmes qui, sincèrement attachés au continent, y travaillent et aident à son développement. Mais Vincent Hugeux a fait un choix, et il s'y tient. Son entreprise a même quelque chose de salutaire. Car, du Cameroun au Sénégal en passant par le Togo et le «Congo-Brazza», la colère gronde contre ces Français qui se servent de l'Afrique plus qu'ils ne la servent.
Le jour venu, elle pourrait bien emporter ce qui reste sur le continent de ces liens si particuliers entre Français et Africains