En ce 25 septembre 2018, nous suivons la soixante-treizième assemblée générale de l'ONU où se retrouvent les cinq membres permanents et le reste de l'humanité. D'emblée, on y perçoit le visage de l'injustice légitimée dans ce qui nous tient lieu de droit international qui n'est autre que la loi du plus fort dans son expression juridique qui lui permet d'économiser l'usage de la force. Nous avons vu un Américain qui n'est même pas un secrétaire d'Etat menacer la Cour Pénale Internationale en avertissant qu'en cas d'enquête contre les exactions américaines en Afghanistan, les Etats-Unis n'hésiteraient pas à s'en prendre aux juges. Nous avons tous compris que cette cour ne s'en prenaient en fait qu'aux ressortissants de pays faibles ayant eu la mauvaise idée d'adhérer à cette faiblesse judiciaire qui ne s'exerce pas sur les puissants. Tout se passe comme si l'injustice du puissant se transmutait en justice au détriment des faibles.
En écoutant le président américain Donald Trump, l'homme qui fait chanter les Etats en les menaçant de destruction au passage, se vanter de ne se préoccuper que de son pays, on se demande : à quoi sert donc ce machin, comme l'appelait le Général De Gaulle ? Finalement, à entendre les uns et les autres pérorer devant le monde, on a l'impression d'assister à un bal des cinq égoïsmes en puissances et du reste du monde en faiblesses. Des flots de paroles pour pas grand' chose. Ils parlent, l'injustice et la destruction de la planète se poursuivent. Ce spectacle désolant me fait dire que cette planète est déjà condamnée. Tout ce théâtre n'est qu'une diversion. La cupidité et l'égoïsme des forts ne peuvent pas dévier du chemin du chaos généralisé. Paul Kagamé peut penser que l'ONU est pertinente mais cela n'engage que lui. Les pays sont des égoïsmes découpés sur la surface de la terre et chacun d'eux s'efforce de voler le reste des égoïsmes en les dominant au passage. Les chefs d'Etat des pays des grandes puissances et nos dictateurs curieusement se ressemblent. On sent le règne de la force camouflée en droit partout. Le droit n'est que de la force physique qui s'économise en devenant force psychique.
On parle au nom de l'humanité, une entité qui n'existe même pas. On voit juste quelques individus qui viennent parler au nom de l'humanité, alors que ces salauds n'écoutent même pas les populations de leurs pays ! Et cela est valable pour les soi-disant démocraties que pour les dictatures. Ils parlent et certains s'en vont sans même prendre la peine d'écouter le reste des interlocuteurs. On prendra des résolutions que personne ne respectera. L'ONU ressemble de plus en plus à une organisation mafieuse. Elle n'empêche pas les guerres ; au contraire, elle en autorise parfois. Elle est incapable de justice, les puissants jouissant du droit de veto. Elle n'empêche pas que 62 individus soient plus riches que la moitié de la planète. Elle n'empêche pas qu'on puisse mourir de faim en Afrique, alors qu'on jette de la nourriture en Europe. Elle est incapable d'équilibrer la consommation des ressources et de l'énergie de sorte que 20% de l'humanité consomme 80% des ressources de l'humanité. A quoi sert-elle donc ? C'est un défouloir, un espace où les puissants viennent affirmer leur puissance et les faibles leur faiblesse. C'est un bal où les puissances et les faiblesses entrent dans la danse, la musique étant composée par les puissants. Qu'importe qu'on danse ou pas sa faiblesse : le vainqueur du concours de la danse de la parole dans le vide est déjà connu d'avance : le profit et les intérêts des plus forts.
Si l'humanité existait vraiment en tant qu'ensemble homogène et influent, il y a longtemps que le "machin" aurait disparu pour être remplacé par une machine plus encline à prendre en compte la préservation de la planète et la survie de l'humanité. C'est une tragédie qui se joue devant nos yeux et c'est triste de constater que nous ne pouvons pas en modifier le scénario destructeur jusqu'à la fin de la pièce. Ce monde est entre les mains du MAL et rien ne l'empêchera de triompher car notre sort se trouve entre les mains des ennemis de l'humanité. Et cela, nous ne le savons pas.
Ceux qui décident vraiment de ce qu'il se passe sur cette planète ne siègent pas à l'ONU mais à la FED et au sein des banques centrales entre autres. Les chefs d'Etat peuvent ergoter ; ils s'occupent de transformer des forêts entières en billets de banque ou de transformer les océans en poubelles. Cette engeance de l'ombre n'a que faire des discours de tel ou tel prétendu souverain. Ils ont le pouvoir d'imprimer un billet de banque, c'est-à-dire, de produire de la richesse à partir de rien. C'est le pouvoir le plus élevé de la terre. Et celui-là, ils savent que personne ne peut le leur enlever. Ils peuvent par conséquent continuer à financer la destruction de la planète en l'achetant au passage avec RIEN...
NE NKOSSI, NGOMBULU ZA MAKANDA,
LION DE MAKANDA,
MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU