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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

LE MONDE/TRIBUNE : EMMANUEL NDONGALA ET GABRIEL MWENE OKOUNDJI INTERPELLE LE DANGEREUX SILENCE DE SASSOU SUR LE MASSACRE DE 13 JEUNES PAR DES KULUNAS POLICIERS

LE MONDE/TRIBUNE : EMMANUEL NDONGALA ET GABRIEL MWENE OKOUNDJI INTERPELLE LE DANGEREUX SILENCE DE SASSOU SUR LE MASSACRE DE 13 JEUNES PAR DES KULUNAS POLICIERS

COMMENTAIRE : Deux écrivains congolais prennent à cœur d'interpeller le gangstérocrate congolais Denis Sassou alias Nguesso à propos de l'assassinat horrible de treize jeunes innocents congolais par des kulunas en armes travestis en policiers dans un poste de torture déguisé en poste de police à Chacona (Brazzaville). Emmanuel Ndongala et  Gabriel Mwènè Okoundji ont signé une tribune dans Le Monde Afrique souhaitant que le gangstérocrate en chef de l'ethnie-Etat évoque ce tragique assassinat lors de son discours précédant les festivités du 15 août 2018. Une publication dans un aussi grand journal ne peut que suggérer un style tempéré et "civilisé" - alors que nous avons affaire à des barbarocrates primitifs qui n'ont aucun respect pour la vie humaine. OUI, IL FAUT LE DIRE SANS PINCETTES : LE CONGO EST UNE BARBAROCRATIE ET UNE GANGSTEROCRATIE EXERCEES PAR DES PRIMITIFS AYANT ABANDONNE LA PECHE SUR UN PEUPLE SANS DEFENSE. C'est la raison pour laquelle nous avons pris à cœur de libérer la parole de la jeunesse congolaise. Le Lion De Makanda est fier du succès de cette action au sein de la diaspora congolaise.

Nous avons le premier dénoncé le silence du monstre de l'Alima car son cynique silence est incompréhensible et inacceptable : incompréhensible car un tel acte ne peut qu'indigner une âme sensible qui doit manifester sa désapprobation, inacceptable parce qu'un homme qui se dit chef suprême des armées et de la force publique ne peut que blâmer la police ou l'armée en cas de bavure perpétrée sans raison apparente. Un vrai chef doit cadrer la police. Or ni Sassou, ni Ndenguet ne s'en émeuvent. Le monstre de l'Alima s'est contenté d'assurer aux morts une sépulture décente en donnant deux millions de francs cfa aux familles comme si cela suffisait. Et aux dernières nouvelles, ce ne sont pas toutes les familles qui auraient reçu les deux millions de francs cfa...

Nous avons dit que le gangstérocrate en chef sait pourquoi et pour qui les jeunes innocents sont morts. Dans son discours à la nation, il ne dira rien à ce sujet. Nous souhaitons avoir tort mais il est à redouter qu'il ne dise rien. S'il avait quelque chose à dire à ce sujet, il n'attendrait pas aussi longtemps pour le faire. Les kulunas armés qui lui tiennent lieu de police dans les postes de tortures déguisés en postes de police ont agi sur ordre. Ils n'ont rien à craindre et peuvent dormir en faisant des rêves sans nuages. Il y a dans notre pays des gens qui ont besoin de sang et peut-être d'organes humains - pas seulement pour des greffes d'organes... La police est à leur service pour cela. Il est hors de question de blâmer ceux qui ne font qu'obéir aux ordres. Nous connaissons tous les vrais coupables ! La plume aseptisée de nos deux écrivains ne donnera rien : nous parions pour un coup de plume dans l'eau !

 

NE NKOSSI, NGOMBULU ZA MAKANDA,

LION DE MAKANDA,

MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU

 

« Le Congo attend la vérité sur la mort de treize jeunes dans un commissariat »

Dans une lettre ouverte, les écrivains Emmanuel Dongala et Gabriel Mwènè Okoundji interpellent le président Denis Sassou-Nguesso.

                      Par Emmanuel Dongala et Gabriel Mwènè Okoundji

Tribune. Monsieur le Président,

Nous n’avons pas l’habitude de l’invective. L’accusation gratuite et le plaisir de la polémique ne sont pas dans notre cœur. Aussi permettez-nous de vous interpeller solennellement au sujet de ce drame, survenu dans la nuit du 22 au 23 juillet, qui a profondément endeuillé la nation congolaise.

Au cours de cette nuit, treize jeunes incarcérés la veille dans les cellules disciplinaires du commissariat de police Chacona, dans le sixième arrondissement de Brazzaville – donc sous protection policière –, ont mystérieusement trouvé la mort. Les familles, dans leur malheur, ainsi que le peuple congolais tout entier, ignorent à ce jour les circonstances exactes de l’arrestation de ces jeunes et les raisons qui ont causé ces décès.

Que dit du Congo ce drame qui se produit dans l’enceinte même du commissariat d’un pays souverain censé être un Etat de droit ? Une si terrible situation ne peut laisser indifférent aucun être qui se reconnaît homme. Et c’est avant tout en notre qualité de citoyens congolais que nous vous interpellons au sujet de la mort de ces enfants, nos fils.

Un silence dangereux

Nous vous écrivons, Monsieur le Président, pour vous dire que depuis quelques semaines déjà nous sommes dans l’attente légitime d’un acte de votre part, une adresse à la nation sur ce sujet, qui dirait la part de vérité attendue au niveau de la présidence de la République sur ce qui s’est réellement passé. Existe-t-il un procès-verbal de ces arrestations ? Y a-t-il eu tortures et actes de barbarie dans l’enceinte de ce commissariat ? Des commissions d’enquête ont-elles été diligentées en toute indépendance ? A quel niveau ? Pour quelles conclusions ?

Le Congo est terre des hommes et, comme vous le savez, la jeunesse est notre matière première la plus précieuse. Par conséquent, votre silence face à ce drame soulève l’interrogation ; il devient dangereux pour la nation. Regardez donc et entendez-les, écoutez ces jeunes et leurs familles désarmées face au silence assourdissant de leur Etat !

Nous vous écrivons, Monsieur le Président, pour vous demander respectueusement que dans votre allocution à l’occasion de la Fête nationale du 15 août, mardi, soit abordée, enfin, la question de ce drame. Que ne soit éludé aucun point significatif quant aux facteurs qui ont causé la mort de ces jeunes, les mesures mises en place par l’Etat pour accompagner leurs familles dans le processus de deuil, le niveau des responsabilités repérées et, subséquemment, les sanctions envisagées. Si tel n’est pas le cas, cela équivaudrait à forfaire à l’une de vos fonctions, celle de rassurer et de conforter la nation lorsque celle-ci traverse des épreuves.

Monsieur le Président, nous faisons appel à votre sens de la nation. Le peuple a tout simplement soif de vérité sur ce drame innommable.

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