L'avenir des Mbochis, c'est une façon habile d'évoquer le pouvoir entre les mains de cette ethnie au Congo-Brazzaville. Le Général Nianga Ngatsé Mbouala a dévoilé le secret en public. La stratégie du pouvoir des Mbochis est de garder le pouvoir au sein de leur seule ethnie pour l'éternité. Et si ce dernier peut rester au sein de la même famille, tant mieux car le gangster en chef au sommet de l'Etat ne peut que garantir les biens et richesses mal acquis du système construit par son père ou son oncle ou son cousin. Denis Sassou alias Nguesso n'étant pas éternel comme tout homme, il est brûlant de penser maintenant au sein de l'ethnie à sa succession et chacun y pense pas juste en se rasant mais même en mangeant un morceau de ngoki.
Nous avons depuis longtemps compris que ce régime ne travaille pas au bien-être ou au mieux-être des Congolais mais juste à "l'avenir des Mbochis", à la conservation du pouvoir au sein d'une même ethnie ; d'où le concept d'ethnie-Etat que nous avons créé. Oui, la seule chose qui compte pour le monstre de l'Alima et les siens, ce n'est pas de développer le Congo mais de conserver le pouvoir pour garantir à jamais l'avenir des Mbochis qui ne sait pas se faire en dehors de la séquestration de l'Etat. Il faut que l'ethnie Mbochi demeure l'ethnie-Etat pour que les Mbochis aient un avenir. Et quiconque n'a pas compris cela n'a rien compris de ce qui se joue dans notre pays. Pour eux, l'avenir du Congo importe peu : on peut le livrer aux étrangers, vendre toutes les terres, toutes les rivières, toutes les ressources ; on s'en fout. Seul importe que les Mbochis aient toujours un avenir au sommet de l'Etat.
Il y a une question que tous se posent actuellement, vu que le roi a soixante - quinze (75) ans : qui est le mieux placé au sein de l'ethnie pour garantir l'avenir des Mbochis ? Le Général Nianga Ngatsé Mbouala s'est posé cette question en l'attribuant au Général Norbert Dabira et il mentirait mal s'il disait qu'il ne se la pose pas lui-même. L'avenir des Mbochis n'est pas soluble dans l'avenir des Congolais. Au contraire ! Tant que les Mbochis auront un avenir en détenant le pouvoir, cela se fera au détriment de l'avenir de tous les autres Congolais.
Dans cette succession qui se profile, il n'y a qu'un seul fauteuil pour deux candidats potentiels bien identifiés : le fils ou le neveu. Denis Kiki Rikiki Sassou Nguesso a déjà annoncé les couleurs en présentant son programme qui le place comme successeur dynastique au pouvoir royal de son père. Il continuera les choses en l'état puisque personne ne sera poursuivi - même pour haute trahison de la nation : en effet, en premier Angwalima du Congo, il serait mal advenu qu'il fasse la chasse aux autres boukouteurs, Mbochis ou pas ! C'est le premier qui mérite en effet d'être poursuivi auprès des tribunaux ! Avec lui, l'avenir des Mbochis serait entre les mains de muana ndeya, le fils de l'espoir dans la continuité du vol des deniers de la république royale bananière d'Oyo-Congo. Ce n'est pas pour rien qu'il prend des cours de mbochi.
Cependant, tapi dans l'ombre, il y a Jean Dominique Okemba, le neveu simba nkissi de Sassou, qui s'illustre sur des tombes, pistolet mal chargé à la main, lui, le chef de la sécurité diurne et nocturne du grand kani qui aurait soi-disant maîtrisé l'esprit de Sassou du côté obscur - au point où Sassou accepte tout ce qu'il dit ou fait. C'est le chef incontestable de la sécurité qui a réussi à passer au travers des mailles du filet lors de l'affaire du petit Hiroshima du 4 mars 2012, expédiant par la même occasion, son second, le colonel Marcel Ntsourou ad patres par la case prison. Accusé par le Général Nianga Mbouala de fomenter un coup d'Etat, Sassou n'a même pas jugé ce coup-ci de l'entendre. Et l'homme se défend en accusant de jalousie ses adversaires ; il n'a aucune ambition présidentielle - si on le comprend, lui, l'homme qui a été décoré pour services rendus par celle qui fait et défait les gouverneurs noirs dans notre pays, j'ai nommé la France. En lisant sa lettre, on découvre ses arguments : on est jaloux de sa haute responsabilité et là, il vise Nianga Mbouala, on oublie qu'il est proche du roi par le sang - même si dans l'histoire, on a vu des fils assassiner des pères ou des neveux tuer des oncles pour le pouvoir. En Guinée Equatoriale, Obiang, chef d'Etat Major, a bien tué son oncle pour le pouvoir qui est resté au sein de la famille Obiang. Il prétend que la communauté internationale ne le laisserait pas faire - comme si elle avait quelque chose à voir quand la guerre au poste de gouverneur noir ne concernait pas ses intérêts. Sassou a bien fait un coup d'Etat. La communauté internationale, entendez les puissances du monde, n'a rien dit ou fait. Si un homme décoré par la France pour services rendus à l'Hexagone fomentait et réussissait un coup d'Etat contre un homme politique illégitime, ce n'est pas elle qui se plaindrait. Bref, les arguments de Jean Dominique Okemba ne tiennent pas la route une seconde. Et cela, la Bête de l'Alima le sait ! Elle n"ignore pas aussi que s'il venait à mourir brusquement, Jean Dominique Okemba n'aurait aucun mal à prendre le pouvoir car il a plus de pouvoir au sein de l'ethnie que Kiki Rikiki.
La question qui se pose est la suivante : Jean Dominique Okemba survivra-t-il à Denis Sassou alias Nguesso ? En effet, si Otsombe veut que son fils règne après lui, il lui faudra d'une manière et d'une autre résoudre le cas de son simba nkissi de neveu Jean Dominique Okemba. Et nous pensons qu'Okemba le sait, lui qui détiendrait le dossier médical de Sassou, selon une certaine rumeur. Il aurait tort de penser qu'il est irremplaçable. Certes, il est utile à Sassou mais pas indispensable et si le monstre d'Edou découvre qu'il trame quelque chose dans son dos, il n'hésitera pas à l'éliminer. N'a-t-il pas commencé à attaquer les membres de sa propre ethnie, après avoir éliminé un Ntsourou, un Téké, qui s'est battu pour le ramener au pouvoir ? Qu'on se rappelle que le pouvoir, c'est le MAL AUTORISE, le permis de tuer en toute légitimité et en toute illégitimité. ET QUAND LE MAL EST EXERCE PAR DES BARBARES PRIMITIFS - MEME EN COL BLANC, IL N'A PAS DE LIMITES. Sassou n'aura aucun scrupule si son pouvoir est menacé. En matière de pouvoir, seul celui qui frappe à mort le premier survit.
Espérons juste que Jean Dominique Okemba n'ait vraiment rien à se reprocher et que le Général Nianga Ngatsé Mbouala l'accuse à tort et à travers, ce qui n'arrange rien au passage entre les deux hommes. Il est à peu près sûr qu'il n'y a pas une épée de Damoclès au dessus de la tête de JDO mais une mâchoire de crocodile grandement ouverte avec des crocs empoisonnées au venin de cobra. Ce n'est pas parce qu'il dirige l'instrument d'espionnage et de mort du régime dictatorial de l'avenir des Mbochis que la mort ne pourrait pas le frapper. Et il le sait... Sinon, pourquoi prendrait-il la peine à chaque fois de se justifier ?
NKOSSI, NGOMBULU ZA MAKANDA,
LION DE MAKANDA,
MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU