Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
L'ancien ministre Clément Mierassa s'insurge contre l'évocation par l'ambassadeur de Russie au Congo d'un projet de construction de centrale nucléaire au Congo. Il a raison. Oui, le Congo a besoin d'augmenter sa dotation énergétique mais pas à n'importe quel prix ! Oui, nous avons besoin d'électricité mais pas au prix de provoquer un Tchernobyl chez nous. C'est une industrie lourde que de dompter l'énergie nucléaire. Il faut des ingénieurs spécialisés, des infrastructures hautement sécurisées et un environnement qui s'y prête - notamment au bord d'une rivière, d'un fleuve ou d'un océan. Nous n'avons même pas la capacité d'enrichir l'uranium que nous cherchons déjà à posséder une centrale nucléaire. C'est vraiment avoir les yeux plus grands que le ventre !
On n'en disconvient pas que le Congo a besoin d'une stabilité énergétique, d'une énergie constante, disponible et moins chère partout - avec un prix uniforme sur toute l'étendue du territoire et non des tarifs discriminatoires parce qu'ethnisés ou régionalisés. Nous n'avons pas de problème de pollution dans notre pays pour se barricader dans l'excuse du nucléaire. Il y a d'autres moyens, d'autres technologies avant de s'aventurer dans le nucléaire. Le barrage de Sounda, pourquoi Denis Sassou Nguesso ne veut-il pas le construire ? Parce qu'il se retrouverait au sud ? La grande majorité des populations du Congo ne vit - elle pas au sud du Congo dans les grandes villes comme Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, etc ? Il y a le solaire, l'éolien, la géothermie, l'énergie hydroélectrique, etc. Avant d'aller embrasser le cul malodorant du diable, il faut essayer Dieu. Le Sénégal sous Wade voulait tenter le saut dans le nucléaire en installant une usine en pleine mer. Survint Fukushima et l'envoûtement prit fin. Non, le risque est trop grand. Il y a des étapes et des procédures énergétiques plus saines avant d'aller titiller l'atome.
Par delà les questions de financements, de compétences de gestion d'une centrale nucléaire et de dépendance à l'uranium, des questions se posent. Où va--t-on installer cette centrale nucléaire ? Je ne souhaite pas de Fukushima à Oyo, de Tchernobyl à Pointe-Noire ou quelque part dans notre pays qui fait partie du bassin du Congo. Imaginez un accident nucléaire qui affecterait nos forêts, nos cours d'eau, les animaux, etc. C'est la mort en masse des paysans qui ne pourront plus se nourrir car la faune et la flore sont leur garde-manger.
Si même les Nippons ont du mal à maîtriser cette technologie, malgré toute leur technicité, ce n'est pas le Congo qui y parviendra ! Avons -nous le personnel qualifié pour faire fonctionner une centrale nucléaire ou la laisserons-nous entre des mains étrangères ? Franchement, je ne veux pas d'un Fukushima dans notre pays.
Areva et tous ceux qui s'enrichissent au travers de l'énergie de l'atome ont du mal à trouver de nouveaux marchés car de nombreux pays occidentaux réduisent la part du nucléair ou s'en désengagent progressivement. Aussi, ils se tournent vers l'Afrique pour vendre leur saleté atomique. Et des cupides comme Denis Sassou Nguesso y trouvent là le moyen de saigner le Trésor public en détournant des milliards de pétrocfas. Nous espérons que l'autorité mondiale de la sûreté nucléaire ne permettra pas une telle exposition du bassin du Congo à une explosion nucléaire. Nous a suffi le petit Hiroshima du 4 mars 2012 aux bombes à l'uranium appauvri du défunt Mouammar Kadhafi.
Avec cet argent, le Congo peut construire le barrage de Sounda et doter tout le Congo et les pays environnants d'électricité hydraulique. Il faut prendre les solutions les plus simples et les moins risquées pour nos populations.
Nous devons toujours réagir quand des projets loufoques et malsains sont présentés au public car notre mokili mbembé de l'Alima peut très bien mordre à l'hameçon russe, une grosse hameçon empoisonné. Que les Russes viennent nous construire le barrage de Sounda s'ils veulent vraiment nous aider. Le barrage de Sounda est un projet énergétique à taille continentale que l'ethnie-Etat bloque par pur tribalisme parce que ce barrage se situerait au sud - comme si au sud ne vivent que les Bakongos (il n'y a qu'à voir le tribalisme à l'oeuvre : tous les projets de construction de barrages se situent au nord du pays). La plus grosse proportion de la population de notre pays, toutes ethnies confondues, vit au sud. On ne prive donc pas seulement le Vili d'électricité mais aussi le Téké, le Mbochi, le Likouba, le Bomitaba qui vivent à Pointe-Noire. Il est tant de revenir sur l'ineptie du genre : " TANT QUE NOUS SERONS AU POUVOIR, LE BARRAGE DE SOUNDA NE SERA JAMAIS CONSTRUIT". Le barrage de Sounda profitera à tout le Congo. La route Pointe-Noire - Brazzaville ne profite-elle pas à tout le pays ? Il faut arrêter de retarder le pays sous de prétextes idiots et fallacieux. Si Denis Sassou Nguesso écoute de telles sornettes, c'est qu'il n'aime pas le Congo et les Congolais, TOUS les Congolais ! Empêcher le progrès de tout un pays pour satisfaire une haine ethnique injustifiée relève de la paranoïa. Certains conseillers de Denis Sassou Nguesso doivent se faire soigner. Et très vite !
Denis Sassou Nguesso n'a même pas commencé son projet de gazoduc Pointe-Noire - Oyo qu'il voudrait se hasarder à la construction d'une centrale nucléaire ? C'est un peu trop fort de Scotch ! Il faut que Denis Sassou Nguesso soit raisonné par ses conseillers qui ont encore un neurone de bon sens. Une central nucléaire, c'est cher et dangereux ! Areva a du mal à construire ses EPR ou centrales nucléaires de nouvelle génération : la durée de livraison s'allonge tandis que le coût de production explose. Ce n'est pas une raison pour nous vendre une technologie qui n'intéresse plus l'Allemagne - alors que nous avons tout pour réaliser l'autonomie énergétique de façon plus saine comme le fait le Maroc qui exploite son exposition permanente au soleil au travers d'un gigantesque réseau de panneaux solaires - au point d'envisager de vendre de l'électricité à l'Allemagne.
Que Denis Sassou Nguesso commence déjà par fournir du gaz et du carburant au peuple. On ne peut même pas le moins qu'on voudrait le plus ? Nous estimons que cette histoire de centrale nucléaire est une blague, une mauvaise blague ! Si le Congo n'a même pas d'argent pour payer correctement ses fonctionnaires, ce ne sont pas les capitaux pour construire une centrale nucléaire qu'il va trouver. It's a joke !
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU