Vivre dans une démocratie et réaliser tous les avantages de développement que ce système politique procure aux citoyens de ce pays doit inspirer à toute fille et tout fils originaire de l'Afrique ou dont les parents en proviennent l'envie de voir les choses changer dans son pays d'origine ou dans le pays d'origine de ses parents. Après tout, les Africains ne sont-ils pas des hommes comme les autres ? N'avons-nous pas en Afrique, droit au bien-être, à l'éducation, au progrès, à la démocratie ? Hélas, le spectacle auquel de nombreux pays africains nous ont habitué laisse à désirer : rivalités ethniques, absence d'alternance politique, violences, misère, guerres, pandémies, pas d'industrialisation du tout, famine, pauvreté extrême, etc. Politiquement parlant, en Afrique, la dictature est la règle et la démocratie l'exception. Nous avons tous à coeur de vouloir changer cette situation qui maintient l'Afrique au Moyen-Age - alors que nous sommes entrés au XXI ième. Il est vrai que nous sommes à des milliers de kilomètres de l'Afrique mais le sort de notre continent ne se décide pas seulement là-bas ; les grandes puissances dont la France fait partie jouent un grand rôle dans la définition du destin de l'Afrique - pas en bien mais en mal - même si tous nos malheurs ne peuvent pas être imputés aux Occidentaux. Cependant, comme nous l'avons démontré, il existe un lien entre les puissances occidentales et les dictatures en Afrique. D'ailleurs, en France, le phénomène Françafrique est désormais connu du monde entier. Indépendance ne signifie pas pour les pays africains totale rupture avec les ex-puissances coloniales qui ont installé des mécanismes de prolongation de la colonisation - comme l'absence de souveraineté monétaire pour les pays de la zone franc, non industrialisation, c'est-à-dire, non transformation de matières premières sur place - pour continuer à acheminer les ressources de l'Afrique vers l'Occident. Il suffirait par exemple que la France cesse d'éditer des francs cfa pour que de nombreux pays africains se trouvent économiquement paralysés. Et ça se poursuit aujourd'hui au XXI ième siècle !
Nombreux sont les Africains résidant dans la Métropole qui en appellent à l'intervention de la France en Afrique pour que cessent les régimes dictatoriaux - peut-être parce qu'ils se disent qu'elle a un rôle à jouer en tant que grande puissance mondiale. Le paradoxe de cette attitude se trouve dans le fait qu'ils ont souvent les preuves tangibles que c'est l'Etat français qui installe et maintient ses dictatures au pouvoir dans de nombreux pays africains - notamment ceux de son pré carré colonial.
Marcher, organiser des meetings, faire des concerts de casseroles, est-ce tout ce que nous pouvons faire pour pousser la France à rompre avec le phénomène tant décrié de la Françafrique ? N'y a-t-il pas une autre façon, un autre angle par lequel prendre le problème ? Si les décisions qui accablent les pays africains enchaînés par la France se prennent à l'Elysée, de façon régalienne, n'existe-t-il pas une possibilité pour que les AfroFrançais du monde entier qui votent là où ils se trouvent fassent en sorte que les choses changent de façon à pousser l'Etat français oeuvrer non pas pour les dictatures mais pour la démocratisation de l'Afrique ? Qu'on se souvienne de la conférence de la Baule du 20 juin 1990. Juste une question : si François Mitterrand n'avait pas été porté au pouvoir avec l'aide de millions d'AfroFrançais, y aurait-il eu le discours historique de la Baule et le début d'un processus de démocratie électorale dans certains pays africains ? Que faut-il faire dès lors que les dictatures sont revenues en force pour le malheur des centaines de millions d'Africains sur notre continent après de brèves parenthèses démocratiques ?
Le champ qui définit les AfroFrançais ne comprend pas seulement ceux qui ayant émigré de l'Afrique vers l'Hexagone ont obtenu par naturalisation ou par réintégration la nationalité française. Nous y intégrons les AfroFrançais nés en France, les ressortissants français de colonies comme Mayotte, la Guyane, les Antilles françaises, etc. Les AfroFrançais sont à ce titre des millions de citoyens. Et il est certain qu'ils ont le poids nécessaire pour impacter une élection en France si de façon consciente et rassemblée, s'ils décident de se liguer en lobby électoral - ce qui n'a jamais été envisagé auparavant.
Combien d'AfroFrançais voudraient bien rentrer en Afrique pour y finir leurs jours mais ne s'y résolvent pas à cause des dictateurs et des dictatures instaurées avec le soutien de l'Etat français ? La Françafrique n'est pas un mythe mais une réalité. La France fait et défait ses gouverneurs noirs pour préserver ses intérêts comme si une Afrique démocratique ne pouvait pas commercer de façon à satisfaire équitablement ces intérêts dans le respect de ceux des pays africains. La France défend bien pourtant ses intérêts face à d'autres nations démocratiques. Pourquoi cela ne serait-il pas possible avec une Afrique démocratisée ? Démocratiser l'Afrique revient finalement à couper le nombril qui la rattache à la France et ses réseaux mafieux de la Françafrique.
Les AfroFrançais ont le pouvoir d'exiger une autre politique intérieure et extérieure de la France juste en usant de leur droit de vote de façon étudiée en exigeant que les affaires africaines sortent du droit régalien de l'Elysée et passent à la lumière du filtre de l'assemblée nationale française.
Des voix afrofrançaises pour la démocratisation de l'Afrique, c'est le pari que monsieur Benjamin Belloum et le Lion De Makanda ont décidé de relever parce qu'il faut bien que des individus commencent par lancer une initiative stratégique à laquelle tous ceux qui veulent changer les choses en Afrique en commençant par les changer en France sont invités à participer. C'est la première fois que des fils d'Afrique avec la nationalité française ou en passe de l'obtenir demain se rassemblent pour décider volontairement d'influencer les élections françaises en mettant en commun leur volonté de voir le continent africain démocratisé, une exigence qui sera la condition sine qua none de l'obtention de leurs suffrages. Voter en étant membre d'un parti français de gauche ou de droite ne change en rien les choses sur le continent africain (voire en France) : il faut une nouvelle façon de voter conditionnée par la fin des dictatures en Afrique. Candidats à l'élection présidentielle française, vous voulez nos voix ? Alors, mettez fin à votre soutien aux dictateurs africains et oeuvrez à la démocratisation de l'Afrique.
Nous mettrons en place une structure nouvelle qui fera du lobbying et dont le travail pourrait, s'il se poursuit convenablement, aboutir un jour à l'avènement d'un Obama français à l'Elysée. Les places sont limitées. Nous vous demandons de prendre contact dès à présent car la salle de l'Alocodrome ne saurait nous contenir tous. Le 4 mars 2017 sera une journée historique pour l'Afrique. De même que les pères des indépendances africaines se sont rassemblées, de même nous nous rassemblons pour la démocratisation de l'Afrique. Nous invitons tous les Africains de quelque origine que ce soit, tous les AfroFrançais, à venir mettre en place le lobby afrofrançais VADA (Voix Afrofrançaises pour la Démocratisation de l'Afrique). Ce mouvement a vocation à s'étendre et à gagner les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne. C'est une ère nouvelle qui doit commencer pour l'Afrique et elle doit partir de France comme ce fut le cas pour les indépendances africaines, indépendances partielles.
Les AfroFrançais ont le pouvoir d'élire des députés, des sénateurs, des maires et le président de la république française. Il est temps de mettre cette faculté au service de la démocratisation de l'Afrique - au lieu de se contenter de manifester et de battre le pavé. Ceux qui doivent recevoir nos voix sont ceux qui cesseront de soutenir les dictateurs et les dictatures en Afrique et qui s'engageront par écrit pour la démocratisation de l'Afrique.
Ensemble au travers d'un élan panafricain, nous ne sommes plus que des voix mais surtout une FORCE POLITIQUE qui aura vocation à marchander ses votes.
ENSEMBLE, NOUS LE POUVONS.
TOGETHER, WE CAN.
LION DE MAKANDA, MWAN MINDZUMB, MBUTA MUNTU