Nous attendions de le voir présenté à l'injustice qui rend (in)justice dans notre pays pour apprécier s'il était torturé ou non. Tout semble indiquer que le député André Okombi Salissa tient encore debout et se permet même de sourire, maître de ses facultés : il n'était donc pas à l'article de la mort comme le prétendait la rumeur sur les réseaux sociaux. On ne peut pas le toucher avant qu'il n'ait été présenté au juge injuste du royaume. Ce n'est que derrière les barreaux qu'il faudra redouter le pire. Cela prendra des années avant qu'André Okombi Salissa ne soit jugé. L'injustice prend toujours son temps pour rendre (in)justice.
Les images témoignent de l'humiliation des menottes qui ne sont pas du tout nécessaires et surtout non indiquées pour le statut de la personne car immunité levée ou non, André Okombi Salissa reste un député, un représentant du peuple et on doit à ce titre - quoi qu'on lui assène comme fausses accusations - lui accorder le respect dû à son rang. Qu'il soit accompagné par des policiers ou des militaires cagoulés est d'un très mauvais goût : pourquoi certains policiers ou soldats du royaume seraient-ils cagoulés dans un tribunal ? Qu'ont-ils à redouter ? A cacher ? Leur nationalité véritable lisible sur leurs visages ? Toto Ngakala, distributeur de l'injustice par procuration, devrait répondre à ces questions. Des mercenaires étrangers masqués dans un tribunal, c'est tout simplement une insulte à la justice. Ces tortionnaires ont-ils peur d'être reconnus ? Ce sont de telles images qui ternissent encore un peu plus l'injustice qui rend injustice dans notre pays, le Congo-Brazzaville, terre du kimuntu.
Comment peut-on expliquer qu'André Okombi Salissa soit présenté à ses juges-bourreaux sans la présence de ses avocats restés dehors ? Quel est ce pays où le fait d'être un avocat originaire d'un autre pays devient un délit ? Quand nous apprenons que maître Boucounta Diallo, d'origine et de nationalité sénégalaise, n'a pas été reconnu comme avocat d'André Okombi Salissa avant d'être entraîné de force à la DGST, nous sommes outrés par de tels agissements qui n'honorent pas notre pays.
Court sur pattes, sur idées et sur émotions, André Toto Ngakala ne mérite plus d'occuper son poste d'"injusticier" par procuration du royaume - même s'il s'agit d'une nomination politique. Un homme qui rend la justice doit être maître de ses émotions et non pas toujours substituer la menace et l'intimidation au droit. Si Denis Sassou Nguesso voulait exprimer la dictature de l'injustice sur le droit, il ne pouvait pas choisir quelqu'un d'autre que Toto Ngakala mais il y a une fin à tout et même l'injustice ne supporte plus une telle incompétence qui ne sait même pas simuler quelque peu la connaissance du droit.
Nous suivons cette nouvelle affaire avec beaucoup d'attention car André Okombi Salissa est bel et bien un prisonnier politique. Au delà de cette image d'une démocratie menottée, ce sont tous ceux qui ont servi ou qui servent le monstre de l'Alima qui doivent réaliser que Denis Sassou Nguesso n'a pas de coeur et qu'il ne témoigne d'aucune reconnaissance même à l'égard de ceux qui ont pris les armes et tué pour le ramener au pouvoir. la Bête de l'Alima, le grand ndzokou ne supporte pas que ceux qui l'ont servi se rebellent contre sa majestueuse personne. Il y aura beaucoup d'autres qui feront face à l'injustice après André Okombi Salissa et le statut de député ou de représentant du peuple n'est même pas un bouclier.
Nous félicitons monsieur Cidoine Moukoukou, secrétaire chargé à la communication de l'UPADS pour avoir refusé de lire le communiqué du rat pamiste Pascal Tsaty Mabiala validant le jugement du député André Okombi Salissa, laissant ce sale boulot à monsieur Patrick Kihoussa - avant même que la culpabilité du député AOS ne soit prouvée et que son immunité parlementaire ne soit levée. Pascal Tsaty Mabiala, qui a souhaité que l'on rende une justice équitable à un député arrêté avant même qu'on ne lève son immunité parlementaire - doit en prendre de la graine : le fait de servir bassement et aveuglement Denis Sassou Nguesso ne met personne à l'abri de son courroux. On ne doit jamais prendre le risque d'affronter Denis Sassou Nguesso, l'homme qui sacrifie même ses propres serviteurs pour assouvir sa soif de puissance quand les larmes et le sang des autres ne suffisent pas. Surtout pas pour lui contester son fauteuil de gangster en chef du royaume : le pouvoir est à lui et la soumission au reste du peuple. Avec Sassou, les bons sujets sont ceux qui baissent le froc comme Tsaty Mabiala - mais même avec ça, personne n'est à l'abri d'un coup de trompe d'éléphant dans le fion. Affaire à suivre...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU