Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Nommé premier ministre virtuel d'un faux président de la république le 23 avril 2016, Clément Mouamba a selon une de mes sources du mal à constituer son gouvernement. En effet, nous sommes le 29 avril 2016, soit une semaine plus tard et toujours pas de pseudo-gouvernement. Nous avons dit qu'il avait déjà échoué avant même de commencer. Nous n'avons pas attendu longtemps pour avoir raison. Savez-vous qu'il a failli démissionner avant même de constituer son gouvernement ? Un de mes jeunes frères m'avait dit que Denis Sassou Nguesso lui aurait donné carte blanche pour constituer son gouvernement ; nous lui avons dit que ce n'était pas possible. Denis Sassou Nguesso ne peut pas travailler avec des gens qu'il n'a pas choisis ou qu'il n'apprécie pas. Trop rancunier et trop tribal.
Alors, pourquoi Clément Mouamba a-t-il failli démissionner ? C'est simple : on choisit les ministres de son gouvernement à sa place. La pression du clan est épouvantable car chaque nouveau ministre va chambouler les équipes en place : directeurs, cabinets ministériels, etc. Les enjeux sont énormes pour de nombreuses personnes. Les ministres actuels subissent des pressions et exercent le leur sur des membres du clan bien placés.
Denis Christel Sassou Nguesso voudrait que certains de ses amis soient dans le prochain gouvernement ; ce que Clément Mouamba refuserait. Face à tant de sollicitations et de pression, l'homme a menacé de démissionner car il se sent piégé et sans réel pouvoir. On l'aurait supplié de rester car cela aurait affaibli définitivement le tricheur infatigable Denis Sassou Nguesso. Nous avons appris que Denis Sassou l'a choisi à cause de sa personnalité terne sans charisme et sans volonté pour mieux le piétiner et lui imposer ses quatre volontés. L'homme semble pourtant prendre son rôle de porte-étendard de la dictature du Parti Congolais des Tricheurs et des Tueurs très au sérieux. Un problème que Denis Sassou Nguesso doit résoudre au plus vite. Un nouveau premier ministre obligé de cohabiter avec des ministres de l'ancienne république royale bananière, ça ne fait pas rupture mais désordre et cafouillage.
Pourquoi Denis Sassou Nguesso a-t-il choisi Clément Mouamba comme premier ministre de rupture alors qu'il avait dit que tant qu'il sera au sommet de l'Etat, Clément Mouamba ne sera jamais ministre ? Alors, pourquoi avoir changé d'avis aujourd'hui ? Il sait que ce premier ministre virtuel ne lui sera d'aucune utilité pour calmer les ardeurs du sud qui se rebelle désormais frontalement face à l'hégémonie tribale mbochie et il ne pourra peut-être même pas réussir à casser l'alliance IDC-FROCAD. Clément Mouamba n'est même pas apprécié dans sa Lékoumou natale. L'homme qui a fait couler la BCC est désormais affublé du manteau de traître. On dit qu'il n'a accepté le poste que pour de l'argent. Il sait d'avance qu'il ne pourra rien faire dans une conjoncture économique qui s'annonce plutôt morose.
Qui va quitter le gouvernement ? Qui va rester ? Les marabouts se frottent les mains car de nombreux ministres sont prêts à payer gros pour demeurer au gouvernement. Chacun y va de son fétiche et de son réseau - si ce n'est son épouse qui se fait tringler. On se bouscule au portillon du pouvoir pour en recueillir un infime morceau. Entre géopolitique, clanisme et parité, cela fait trois "case"(de caser)-tête à résoudre.
Clément Mouamba doit avoir le sommeil court tellement ses oreilles chauffent à cause de son téléphone portable qui sonne tout le temps. Nous attendons de voir qui entrera comme ministre du gouvernement Clément Mouamba. A partir de là, il nous sera possible de quantifier son degré de liberté et d'apprécier si le mot "rupture" est bien compris par Denis Sassou Nguesso dans son acception de césure radicale : ramener des ministres qui ont vingt ans au gouvernement serait un échec très cuisant pour une nouvelle république qui se veut en rupture avec l'ancienne. En attendant, il n'y a pas de rupture avec la violence comme mode de gouvernance puisqu'on tue dans le Pool, on enlève, on torture et on menace. Comme quoi, les mots ne vous changent pas un éléphantosaure de plus de 73 (soixante-treize) ans. Denis Sassou Nguesso est si prévisible comme toutes les bêtes sauvages. Les fauves, ça ne change jamais la manière de chasser...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU