Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Mes chers compatriotes,
nous sommes à la fin d'une année 2015 emblématique du réveil de notre peuple contre la barbarie dans notre pays. La graine de révolte que nous avons semée depuis dix-huit ans est devenue un arbre, l'arbre de la RESISTANCE à la dictature. Denis Sassou Nguesso, soutenu par la France, se maintient au sommet de l'Etat mais il sait que le réveil de notre peuple a été amorcé et ne s'arrêtera plus.
En cette période de décroissance du prix du baril du pétrole, les signes d'une faillite étatique se font de plus en plus visibles en dépit du début d'exploitation d'un nouveau gisement petrolier : créanciers en colère, pénurie de gaz et d'essence dans un pays producteur de pétrole, retard de paiement de certains salaires, flambée des prix des denrées alimentaires, etc. Face à cela, Denis Sassou Nguesso continue à hypothéquer l'avenir de nos enfants en gageant le pétrole, une démarche illégale qui devrait faire l'objet de poursuites auprès de tribunaux internationaux.
Nombreux de nos compatriotes sont morts, certains très jeunes, pas seulement ceux qui ont succombé à des balles assassines le 20 octobre 2015 mais aussi ceux qui sont morts de faim, de maladie faute de soin. Le génocide des populations du sud continuent afin d'équilibrer démographiquement le nord et le sud. Fonction publique, douane, administration, police, armée, gendarmerie, postes de direction, médias, hôpitaux, tout est occupé par l'ethnie du roi Sassou ; il n'y a presque plus de travail pour les populations du sud du Congo vouées ainsi à un dépérissement certain : sans travail, pas de nourriture et pas de nourriture, pas de bonne santé, et pas de bonne santé, c'est la mort au bout. C'est aussi simple que cela. Ce nivellement démographique a commencé avec l'opération Mouébara qui se poursuit sous d'autres formes.
Le Congo a glissé d'une république à une royauté en matière de mode de gouvernance au point où certains se demandent : Pourquoi Denis Sassou Nguesso n'a-t-il pas lancé une consultation référendaire pour devenir le roi du Congo ? Cela nous aurait permis d'économiser de l'argent, de voir à jamais et pour toujours un Mbochi succéder à un autre Mbochi de père en fils. Ainsi, au moins, les choses auraient été claires. Ce royaume qui se cache sous les oripeaux d'une république est trahi par le fait que désormais le roi Sassou est capable de massacrer son peuple d'esclaves, de verser le sang non mbochi - sans risquer la moindre peine au niveau national et international. En matière de droits fondamentaux, le Congo n'a pas cessé de régresser.
Nous demandons à notre peuple de prendre conscience que seule la lutte libère et qu'il vaut mieux mourir en luttant que dans son lit de faim ou de maladie. De générations en générations, le Congo est à nous depuis des millénaires - bien avant que les Européens y mettent le pied. Il est hors de question de l'abandonner entre les mains des étrangers. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes car les puissances du monde sont complices des dictatures qui leur permettent de venir piller nos ressources, des ressources qui ne profitent pas à nos peuples. Si l'Europe et l'Amérique voulaient émanciper l'Afrique, elles nous permettraient de transformer nos matières premières sur place - ce qui occasionnerait un vrai transfert de technologie. Au lieu de cela, on nous achète à vil prix du cacao pour nous revendre du chocolat au prix de l'or. Et ceci n'est qu'un exemple.
Le combat de la démocratie en Afrique doit devenir un combat continental. Hélas, avant que cela n'arrive, il faut que nos nations se débarrassent d'abord des dictateurs qui ne sont que des gouverneurs noirs au service des puissances du monde. En effet, si les dictatures se serrent les coudes, les peuples doivent en faire autant. Sassou a failli détruire la démocratie burkinabèe, lui qui soutient et finance Pierre Nkurunziza du Burundi.
Mes voeux en 2016 sont simples : unité, détermination et coordination totales dans la désobéissance civile. Les Congolais doivent se soulever partout dans tout le pays, au même moment, le même jour, la même heure, la même seconde, pour une période indéterminée. C'est à ce seul prix qu'il sera possible de battre la dictature du monstre de l'Alima. Il faut s'opposer à cette autorité illégitime que nous n'avons pas installée au sommet de l'Etat en refusant de lui accorder le moindre crédit, la moindre once de pouvoir. Nous appelons à une contestation légitime nationale.
Au niveau de la diaspora, nous avons élaboré une nouvelle stratégie dont vous entendrez parler bientôt. Nous ne renoncerons jamais à la liberté, à la démocratie, à l'égalité, à la justice, à la solidarité, à l'unité. Cependant, tout est à construire, à bâtir - parfois au prix de notre sang, de nos vies. Pour un peuple, la victoire est au bon de la détermination, de l'abnégation, de l'affirmation du pouvoir du peuple.
Une année s'achève, une autre commence mais la lutte pour la liberté se poursuit et ne s'arrêtera que lorsque nous aurons construit un avenir qui regarde le peuple congolais en face au lieu de lui tourner le dos.
Vive le Congo !
Vive la résistance à la dictature !
Bonne année 2016 à tous en dépit des difficultés.
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
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