Nous avons des informations pêle-mêle que nous allons vous donner - à commencer par Christian Perrin. Le journaliste qui a couvert les bavures policières du méga meeting de Pointe-Noire est en vie mais vit reclus par peur d'être arrêté car les sbires du pouvoir ont menacé de l'assassiner au bout d'une semaine. Il est évident que l'homme des masses affamées, grand prêtre de l'impunité absolue, n'aime pas que ses crimes soient exposés au grand public à l'heure d'internet. Pourquoi veut-on assassiner le journaliste Christian Perrin ? Le régime des crocodiles du PCT est-il sûr qu'en assassinant un journaliste, il réduira la vérité au silence ? Qui empêchera les images de ses exactions de parvenir aux réseaux sociaux, à l'heure du smartphone ? Rien. Qu'on laisse donc les journalistes tranquilles - puisque le monstre de l'Alima prétend que la liberté d'expression existe dans son royaume. D'ailleurs, internet n'est pas coupé pour tout le monde au Congo. une petite portion de la population est toujours connectée. J'ai pu discuter avec des compatriotes qui lisaient un de mes textes.
Les bourreaux du PCT ont le droit de se déplacer librement dans le monde - sans qu'on le leur interdise pendant qu'ils privent les autres de leurs mouvements. André Okombi Salissa et Guy Brice Parfait Kolélas sont encerclés par une soldatesque étrangère mêlée à des mercenaires de Tsambitso et ne peuvent même pas s'acheter à manger. Pendant ce temps, François Hollande ne cesse de se défausser politiquement en adoptant un point de vue et son contraire, la France se faisant même l'honneur de recevoir un Jean-Jacques Bouya au centre de conférence du ministère des affaires pour une conférence. Denis Sassou Nguesso sera en France au mois de novembre, la France déroulant sans état d'âme le tapis rouge à l'impunité absolue qui s'assimile au droit au crime absolu.
Denis Sassou Nguesso sera reçu en France au mois de novembre. Nous demandons à la France et à François Hollande de ne pas recevoir Denis Sassou Nguesso au mois de novembre tant qu'il séquestrera André Okombi Salissa et Guy Brice Parfait Kolélas. Un droit de circuler librement en vaut un autre. Surtout lorsque le premier des citoyens devient le plus minable d'entre tous. La France doit exiger à Denis Sassou Nguesso, l'escroc politique, de desserrer son étau sur l'opposition. S'il a quelque grief de nature juridique à leur égard, qu'il l'exprime devant le monde entier - en passant par son ministère de l'injustice.
Comment le pays soi-disant des droits de l'homme peut-il recevoir allègrement les membres d'un régime qui tue impunément, qui embastille pour un regard de travers et qui vous séquestre quand vous ne pensez pas comme eux ?
En fait, le PCT n'est pas simplement revenu à l'époque du parti unique - parce qu'il se doit d'accepter une coexistence de partis satellites pour jouer à la dictature démocratiquement élue mais le PCT est devenu le parti de la pensée unique, monolithique que l'on doit boire comme la parole dévaluée d'un mauvais évangile. Même ses contrefaçons de la réalité, ses montages, ses magouilles doivent être validés par tous, bon gré, mal gré. Curieusement, certaines puissances s'en font ses complices. La dictature n'est-elle pas l'art de faire de la pensée du monarque absolu la pensée essentielle de toute la société ? Même les plus grosses aberrations de l'esprit d'un drogué du pouvoir comme Denis Sassou Nguesso deviennent des textes de loi qui s'imposent à tous. Et aussi étrange que cela puisse paraître, la logique mensongère qui enrobe la pensée de notre éléphant de l'Alima parvient à séduire même le pays de Descartes - au prix d'une corruption qui ne dit pas son nom.
Dans la foulée de son putsch référendaire avalisé par l'Elysée, le monstre de l'Alima veut aller vite en besogne. Il projette d'organiser de nouvelles élections présidentielles dès janvier 2016 sur la base de ses listes électorales truquées. Et nous apprenons qu'il continuera à maintenir Okombi Salissa et Parfait Kolélas à l'état de "prisonniers à domicile" jusqu'à la fin de son élection au poste de gangster suprême du royaume. Il est honteux et inhumain de cautionner que la demeure d'une personne devienne sa prison. C'est une violation criarde des droits de l'homme. La France doit prendre ses responsabilités pour que cette situation ne tourne pas au drame. Le Congo est paraît-il un pays de droit. La moindre des choses dans un pays qui n'a pas l'eau potable et la nivaquine, c'est que ses citoyens puissent se déplacer librement. L'embastillement à domicile sans motif valable est la plus grande violation des droits primaires de l'être humain..
LION DE MAKANDA, MWAN MINDZUMB', MBUTA MUNTU