Quand vous confrontez l'écart qui existe entre les paroles et les actes d'un homme, vous comprenez à quel esprit vous avez vraiment affaire. Quand les paroles correspondent aux actions, vous avez affaire à un homme intègre. Il en fut ainsi à l'époque du règne du kimuntu où l'homme, le muntu, et sa parole ne faisaient qu'UN. Les anciens avaient atteint la sagesse. Sortie d'un être pétri de suffisance ontologique, la parole donnée était une partie de soi que l'on livrait au jugement de la société et qu'on ne dédouanait pas pour rien au monde car cette parole ne pouvait se nier, cette parole dans la sphère du kimuntu étant une fin en soi, un sceau du muntu dans lequel il se reconnaissait tout entier. Cette parole était comme une semence qui donnait toujours du fruit exquis. Si Christ a dit que l'on reconnaît l'arbre au fruit, nous affirmons en le paraphrasant que l'on reconnaît la parole à l'acte correspondant. Quand par contre les paroles ne rendent pas compte des actions en s'exécutant au travers d'elles, nous avons affaire, à un animal, un nain de l'esprit. Ne vous fiez pas à son apparence car un ourang-outan en costume reste un ourang-outan. Même s'il venait à jouir de la faculté sacrée de la parole, un animal reste un animal - même s'il venait à prendre un aspect humain.
Oui, la parole est sacrée et elle sacralise celui qui parle et qui fait exactement ce qu'il dit. NOS ACTES PARLENT LE LANGAGE DE LA VERITE EN DEVOILANT NOS VRAIES PENSEES, NOS VRAIES VALEURS. AGIR, C'EST PARLER DEUX FOIS : IL Y A LE LANGAGE VERBAL ET LE LANGAGE GESTUEL.
Il est par exemple bon que quelqu'un prêche la paix, l'amour du prochain mais lorsque vous constatez qu'il est un fauteur de troubles, de guerres, de coups d'Etat, de génocides, vous vous dites : "cet homme est un menteur, un manipulateur, un homme très dangereux". Lorsque quelqu'un vous parle "d'unité nationale" - alors qu'il ne fait que pourfendre ladite unité en faisant des droits de tous les privilèges de quelques-uns, vous vous dites : " cet homme a un gros problème psychologique ; il n'est pas équilibré. C'est un menteur, un démagogue qui est hanté par l'esprit de division".
A l'heure du numérique, la moindre de nos paroles devient vite publique et parfois ce que nous avons déclaré il y a des années resurgit du passé pour nous rappeler à notre bonne parole. Il arrive que l'on soit confronté à ses propres paroles du genre : " Jamais je ne pourrai accepter que la constitution soit violée..." ou "J'ai comme comme vertu cardinale de ne pas reprendre la parole donnée" ou encore "J'insiste pour dire que lorsque la constitution est violée, les démocrates ne doivent pas l'accepter". Ainsi parlait Zarathoustra-Otsombé, au temps de sa traversée du désert sans pouvoir, au court temps où il fut un farouche opposant au président Pascal Lissouba. Celui qui parle ainsi au cours d'un meeting à Brazzaville, c'est Sassou, la Constitution, c'est celle de 1992, celui qu'on assimile à un violeur, c'est Pascal Lissouba. Or, depuis lors, Sassou a fait pire : il a violé puis assassiné la constitution de 1992 et s'apprête aussi à abattre celle de 2002, née de lui, confectionnée sur mesure. Il a perdu la vertu cardinale de la parole donnée car c'est un menteur, un manipulateur, un drogué du pouvoir qui est prêt à tout - même jusqu'à vomir sur son propre serment de chef d'Etat qu'il prononça lors de son investiture quand il déclarait tout au début de tout faire pour défendre la constitution. Désormais, c'est un homme qui ne rêve plus que pendre au crochet du boucher de la trahison le propre rejeton de sa mégalomanie. Voilà qu'à la face du monde, celui qui voulait défendre la constitution apparaît comme son pire ennemi, son exterminateur. Tout adversaire qui empêche Denis Sassou Nguesso de consommer sa drogue préférée, le pouvoir, doit périr. Qu'il soit humain ou juridique ou de quelque nature que ce soit. Oui, Denis Sassou Nguesso est un drogué du pouvoir et il les veut tous, les pouvoirs : politique, économique, spirituel, occulte, traditionnel, social, etc. Sassou est désormais souillé par sa propre parole qu'il a reprise comme un vomi et il se parjure sans vergogne à la face du monde. Il faut se résigner à conclure en disant ce qui suit : LE POUVOIR DOIT ETRE A CERTAINES PERSONNES COMME DENIS SASSOU NGUESSO - UNE VERITABLE DROGUE DURE. Hélas, il lui semble impossible de commencer une désintoxication à plus de soixante-dix ans. LA CURE NE POUVANT ETRE VOLONTAIRE, ELLE DOIT ETRE FORCEE, RADICALE ET DEFINITIVE. Il faut enchaîner le drogué du pouvoir Denis Sassou Nguesso une fois pour toutes. Peuple congolais, tu n'auras pas une autre chance : celle-ci est la dernière avant le règne de la folie totale appelée MEGALOMANIE DEMENTIELLE DU POUVOIR...