On ne change pas un éléphant à plus de soixante-dix ans. Il garde ses habitudes et ses vices : avec le temps, les démons s'enfoncent au plus profond de l'âme pour l'enchaîner jusqu'à ce qu'elle crève. Sassou corrompt tout ce qu'il touche ou tous ceux qu'ils approchent ; c'est tout ce qu'il sait faire sur le plan humain. Les seuls arguments qu'il connaît sont sonnants et trébuchants. Dans son univers, tout se vend et tout s'achète parce que tout a un prix. Notre mastodonte national sait qu'il ne peut pas mobiliser en dehors de son camp sans acheter les consciences. Aussi, il allonge les pétrocfas pour que les chefs de partis et les personnalités se déplacent pour venir à ses consultations de la mort de la nation et de l'Etat. Aux présidents de partis et d'organisations le sale boulot de convaincre leurs bases. Hélas, les bases ne suivent plus l'aveuglement et la servitude volontaires de leurs les leaders politiques.
Des observateurs prétendent que Denis Sassou Nguesso aurait remplacé le dialogue par les consultations. Nous croyons que ce n'est pas possible : en consultant les leaders politiques et les personnalités sur le changement de la constitution, Denis Sassou Nguesso écoute plus qu'il ne dialogue. Il recueille les opinions pour répertorier ceux qui sont avec lui et ceux qui sont contre lui. De la sorte, il pourra lors de son dialogue rassembler les deux camps antagoniques qui ne peuvent s'entendre pour trouver le prétexte de son dialogue. De toute façon, un dictateur n'écoute pas, ne discute pas et n'obéit pas ; il ne sait faire qu'une seule chose : dicter et imposer SA volonté. Une seule chose intéresse Denis Sassou Nguesso. Il veut changer la constitution du 20 janvier 2002 pour s'octroyer un troisième mandat. Tout ce qu'il fait, c'est juste pour vous faire avaler la pilule de la dictature en donnant l'illusion d'une décision qui vient du peuple et non de lui...
Qu'on se le dise : Sassou n'a pas assez d'argent pour corrompre tous les Congolais. Comme les leaders de partis et personnalités ne font pas l'unanimité auprès de leurs militants et membres, Sassou se dit qu'il se devra de les consulter directement lors du référendum. Ne pourront voter que ceux qui ont des cartes d'électeurs qui ne sont d'abord distribuées qu'aux soutiens du système ; ce qui assurera la victoire à notre ndzokou national qui n'a pas fini son travail de démolition de la nation et de l'Etat.
A l'UPADS, nous avons appris que Kignoumbi Kia Mboungou et Clément Mouamba, tous deux membres du Bureau politique de l'UPADS, le parti créé par le professeur Pascal Lissouba, ont participé aux consultations de la mort de la nation et de l'Etat, violant les recommandations de leur parti. Ils doivent aussi être suspendus de l'UPADS comme Ange Edouard Poungui. Tous ceux qui se rendent à l'invitation de Denis Sassou Nguesso, on s'en doute, sont des corrompus...