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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

L'APRES-SASSOU AU CONGO : JEAN-DOMINIQUE OKEMBA "JDO", L'HOMME DE L'OMBRE

L'APRES-SASSOU AU CONGO : JEAN-DOMINIQUE OKEMBA "JDO", L'HOMME DE L'OMBRE

COMMENTAIRE : Pour ceux qui doutaient que la complicité entre Jean-Dominique Okemba et Denis Sassou Nguesso est avant tout occulte et mystique - c'est-à-dire, moins basée sur la consanguinité ou les compétences, cet article du Monde leur en donne l'illustration. Ce n'est pas pour son cerveau "vert" ou pour son expertise en stratégie que Jean-Dominique Okemba a évincé tous ses rivaux auprès de Denis Sassou Nguesso mais parce qu'il tient les fétiches du clan auquel ils doivent appartenir tous deux avec le monstre de l'Alima. Le contre-amiral est bel et bien un gardien de fétiches et un féticheur en chef depuis 2004. JDO est bien l'ombre de Denis Sassou Nguesso, une ombre ténébreuse qui connaît les secrets de premier plan du dictateur qui l'amène partout plus par méfiance car il connaît tous les points faibles de Denis Sassou Nguesso.  Il ne tient pas que les fétiches ; il a aussi le renseignement et l'argent de la BGFICe qui en fait un adversaire redoutable pour les autres prétendants au trône, d'autant que certains observateurs affirment qu'il a déjà vaincu mystiquement Denis Sassou Nguesso qu'il tient entre ses mains. Reste à savoir quand il décidera de l'achever...

Non, Jean-Dominique Okemba n'est pas l'homme de l'ombre ; c'est même son excessive présence et sa grande visibilité aux côtés du chef d'Etat qui en font un élément incontournable dans les scénarios de succession à Denis Sassou Nguesso – si on envisage le pouvoir comme un héritage clanique – ce qui n'est pas le cas mais tout ne dépend-il pas des rapports de force ? Comment comprendre que le chef de la Sécurité du régime Sassou soit toujours à côté du roi ? Quand exerce-t-il son travail dans les bureaux du Conseil National de Sécurité ? Quel genre de sécurité exerce-t-il, en vérité ? N'est-ce pas parce qu'il exerçait le vrai travail de la protection du régime que le colonel Marcel Ntsourou a été sacrifié ? Si le pouvoir était ce gibier qui se trouve entre les mains de Sassou, il est possible que si le monstre de l'Alima meurt demain, que JDO le ramasse et s'en approprie mais les choses ne sont pas aussi simples. Si la prise du pouvoir se fait d'abord sur le plan mystique, sans nul doute, cet homme, à la forme longiligne, a toutes ses chances mais le pouvoir n'est pas une chose physique mais un Etat d'esprit entre le peuple et un individu qui impose sa volonté à la conscience collective, de gré ou de force. Cependant, ceux qui voient en lui le successeur de Denis Sassou Nguesso vont un peu vite en besogne mais il a ses chances si la dictature se poursuit et que l'enfant terrible d'Edou disparaît subitement du tableau. En effet, si Sassou est vivant, il ne sera jamais président. Nombreux sont convaincus qu'il est capable de remplacer le très fétichiste Denis Sassou Nguesso. Hélas, pour lui, j'ai une très mauvaise nouvelle : le ciel va annihiler tous les fétiches qui font la force du régime.

 

Par Xavier Monnier
Jean-Dominique Okemba.

Avec ses épaules tombantes, sa diction hasardeuse et ses lunettes proéminentes, Jean-Dominique Okemba (JDO) est depuis 15 ans l’ombre du président Denis Sassou Nguesso. « Il est rare qu’il se déplace sans lui », note une source à l’Elysée. Décoré de la légion d’honneur, en 2011, sur demande Nicolas Sarkozy, le contre-amiral est un habitué du palais présidentiel français. Surtout du bureau du secrétaire général.

De Dominique de Villepin à Claude Guéant, ils ont été quelques-uns à fréquenter cet homme à la grande silhouette d’ascète. Chef des services de renseignements, Jean-Dominique Okemba était chargé des remises d’espèces au clan Chirac, selon le témoignage du 4 octobre 2011 de l’avocat Robert Bourgi dans le dossier des biens mal acquis.

Une mission de grande confiance qui a valu à JDO d’être considéré comme le vrai n° 2 du régime. Et l’arrivée au pouvoir des socialistes en France n’a pas mis fin à ses visites. En février 2015, à l’occasion du sommet Afrique France sur la croissance, c’est lui qui représentait à Paris la République du Congo.

« Il s’est fait dans le sillage du président, souffle un ancien haut cadre du renseignement français où il est particulièrement apprécié. Ses rivaux ont peu à peu été mis sur la touche quand lui a patiemment tissé sa toile. » Et cela en nommant proches et parents aux postes clés des organes de renseignement du pays. La sécurité du président elle-même et l’état-major de l’armée lui rendent des comptes. Une position privilégiée « d’interface entre le président et le gouvernement », selon une note de la DGSE (les services français), encline à le considérer comme « le numéro 2 du régime et un successeur potentiel ».

Même l’explosion de Mpila ne l’a pas fait tomber. Le 4 mars 2012, cinq violentes explosions retentissent dans Brazzaville. Les vitres tremblent jusqu’à Kinshasa, de l’autre côté du fleuve. 282 morts, des milliers de blessés : le dépôt d’armes de la caserne militaire, situé dans un quartier populaire, a explosé. Les bruits d’une tentative de coup d’Etat se répandent comme une traînée de poudre et Jean-Dominique Okemba vacille à la tête du Conseil national de sécurité. Le président l’écarte de l’enquête. Pendant toute une matinée, il sera même interrogé sur sa possible implication par Pierre Oba, l’ancien ministre de la sécurité qu’il avait pourtant réussi à marginaliser. Une petite humiliation sans conséquence : ce sera son adjoint, Marcel Ntsourou, qui sera condamné en 2013 à cinq ans de travaux forcés pour détention illégale d’armes avant d’être envoyé l’année suivant aux travaux forcés à perpétuité.

Si Jean-Dominique Okemba n’est pas inquiété, c’est sans doute que son influence s’étend au-delà des services de sécurité. Car le « trésorier », un autre de ses surnoms, préside également le conseil d’administration de la filiale congolaise de la BGFI, la plus grande banque d’Afrique centrale, héritière de la FIBA, l’établissement créé par Elf et dissout en 2000, lorsque le procès Elf a permis d’établir que la FIBA accueillait les commissions destinées aux présidents de l’Afrique pétrolière.

« Quel pétrolier intelligent n’a pas de compte à la BGFI ? », sourit Antoine Glaser, l’ancien patron de la Lettre du continent. « Dans ses mains, JDO a l’information et l’argent, siffle un collègue des services occidentaux, c’est le rêve de tout patron d’agence de renseignement. »

Ce n’est pourtant pas l’épreuve du feu qui a forgé son emprise sur le président : Jean-Dominique Okemba n’était que deuxième attaché à l’ambassade de Kinshasa pendant la guerre civile (1997-1999). Ce n’est pas non plus sa science des arts militaires ni une quelconque vision économique ou politique qui ont permis son ascension. C’est tout simplement une histoire de famille dans le nord du pays, au sein du clan Mbochi.

Né en 1955 dans la province des Plateaux, Jean-Dominique Okemba voit son destin basculer quand meurt prématurément son père, gardien des fétiches du clan. Le père de Denis Sassou Nguesso se voit confier ces reliques sacrées, à une condition : Jean-Dominique sera élevé avec le futur chef de l’Etat. Pour le grand public, l’orphelin est le neveu de Denis. Pour les intimes, c’est bien un frère de lait, jusque dans les loges maçonniques. Jean-Dominique récupérera d’ailleurs les précieux fétiches en 2004.

« Lors des cérémonies traditionnelles, c’est lui qui tient le bâton sacré », dit un participant. Rien de folklorique là-dedans : l’univers mystique congolais est bien l’une des clés pour comprendre le pouvoir de Jean-Dominique Okemba. « C’est un sphinx, qui parle peu et écoute. En tête-à-tête, il peut rester longtemps sans dire un mot. Mais quand il s’énerve… C’est le plus africain du premier cercle, résume à Paris un de ses collaborateurs. Lorsque Sassou passera la main, Jean-Dominique se considérera comme son héritier. »

De Denis-Christel ou Edgar, les deux enfants du président les plus avides de pouvoir, JDO dit ne rien craindre. « Ce ne sont que des enfants », aurait-il confié à ses proches. Pourtant, ses rapports avec la famille sont passés de froids à exécrables. Le 31 mars 2014, en marge d’un sommet UE Afrique à Bruxelles, JD Okemba a été violemment pris à partie par Claudia Sassou Nguesso, dont on dit qu’elle l’aurait giflé.

L’algarade, à défaut d’être vérifiable, illustre la tension qui s’est installée entre les héritiers de sang et « l’ombre » de Sassou. « Il bloque beaucoup de dossiers que nous voulons faire avancer avec les filles du président, s’agace un homme d’affaires israélien. Et personne ne comprend pourquoi il a une telle influence. »

Un entrepreneur français habitué du palais présidentiel s’étonne toutefois qu’Okemba passe une tête soucieuse à chacune de ses audiences. Comme inquiet des rendez-vous que le chef de l’Etat prend sans le consulter. Là réside sans doute la principale faiblesse de JDO : Sassou Nguesso lui-même, dont il craint avant tout de perdre l’oreille.

Jusqu’alors la fidélité du président à son égard n’a jamais été démentie. Mais le président congolais n’a jamais eu à trancher entre les ambitions de son frère de lait et les désirs de son fils, allié à un nouvel ambitieux, Lucien Ebata. Et l’heure du choix approc


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/06/16/l-apres-sassou-au-congo-2-4-jdo-l-homme-de-l-ombre_4655230_3212.html#xQKgFoEyuL4qCRJO.99

                                          

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M
Bjour LDM! Pour une info, c'en est une, bien que sur sassou nguesso et les fétiches, on en sait suffisamment. mais il est seul à croire à ces âneries; ou il fait semblant d'y croire. car pour lui, le pouvoir est et sera toujours au bout du fusil. C'est cela son point fort; puisqu'il sait qu'il y a peu de politiciens congolais aussi cruels. C'est peut-être cela qui est le seul vrai don de ces fétiches mbochi. Il n'y a pas de fétiches capables d'avoir de l'influence sur un grand nombre de gens en même temps. mais le kalachnikov, oui. voilà le secret du pouvoir de sassou nguesso. si ces fétiches mbochi ou autre pouvaient influencer les gens, ce dernier n'aurait jamais eu peur ni des débats contradictoires, ni des élections libres.
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L
Mwangou, il est vrai que Sassou ne respecte en premier lieu que la force du fusil et le pouvoir de l'argent (Mammon) mais le monstre de l'Alima est possédé par un esprit qui lui fait croire aux forces mystico-magiques et tu aurais tort de croire que ces forces n'existent pas, toi, un Bantou. Le Christ n'a-t-il pas dit que ce système de choses - ce monde actuel - était entre les mains du Malin ? Si le Diable peut tenir entre ses mains toute une planète, pourquoi des forces mystiques n'agiraient-elles pas sur tout un pays - même si une minorité en réchappait ? Cependant, ces forces peuvent être vaincues ; c'est le rêve que j'ai reçu et dont j'ai publié le témoignage. Il faut que tu saches qu'avant que les choses ne se manifestent sur la dimension physique, elles agissent d'abord sur un plan spirituel. Je sais que tu es un homme très spirituel ; tu sauras me comprendre. Hitler a envoûté tout le peuple allemand en utilisant les sciences occultes tibétaines - allant jusqu'à l'entraîner dans une guerre destructrice. Non, ne sous-estime pas les forces des Ténèbres. Même Christ ne l'a pas fait..