A Brazzaville, il y a eu les consultations pour la mort de nation et de l'Etat mais ce n'est pas tout à ce qu'il paraît. Nous apprenons qu'il y a aussi des tensions qui apparaissent désormais en plein jour au coeur du système. Le camp des crocodiles du PCT ne croit plus à un autre mandat du brontosaure de l'Alima, dernier mokilimbembé politique d'Afrique. Chacun affûte ses ambitions. Jean Dominique Okemba croit en ses chances qui sont contestées par Jean Jacques Bouya qui s'estime plus riche que lui et donc mieux placé : n'est-il pas l'homme aux sept femmes qui a déclaré : " l'ère des sécurocrates est terminée ?" N'a-t-il pas dit qu'il était le vrai "bâtisseur" du Congo en tenant les GRANDS TRAVAUX qui lui ont permis de s'enrichir très vite ? Christel Denis Sassou Nguesso se place au coin du feu prêt à plonger dans les flammes ceux qui voudraient tuer son rêve d'hérédité politique. Après tout, le pouvoir est un bien héritable comme un autre, pense-t-il.
Ce n'est pas tout : il paraît qu'entre Denis Sassou Nguesso et Nianga Mbouala le courant ne passerait plus à cause du vol de 400 milliards de francs cfa à la présidence de la république, une affaire qui aurait coûté la vie à de nombreux témoins comme ce sergent que l'on aurait assassiné sur la route du nord. Comment croire que Sassou n'adresse plus la parole à Nianga Mbouala ? Le soupçonne-t-il d'avoir commis ce méfait ? N'est-il pas le chef de la garde républicaine du royaume, l'homme qui se dresse comme le dernier rempart ? On nous apprend que les tensions s'affichent désormais en plein jour. Celui qui a pris les 400 milliards de francs cfa est devenu un milliardaire - s'il ne l'était pas déjà - c'est-à-dire, un personnage possèdant une capacité de nuisance très grande. A ce que nous savons, le clan Sassou & Nguesso ne garde pas l'argent dans les banques mais sous les matelas. Normal qu'il soit exposé à l'appétit des gardiens du temple qui sentent le vent tourner et qui ont envie de se remplir les poches car on ne sait jamais. 2016, L'INCONNU ! Denis Sassou Nguesso, quant à lui, n'a pas encore perdu espoir, tellement il connaît la classe politique de son pays, si vénale, si corruptible. Il se dit qu'il a encore une chance de corrompre tous les politichiens qui sont prêts à vendre le pays pour des millions de pétrocfas.
De nombreux observateurs redoutent que les choses ne dégénèrent au nord surarmé parce que les ambitions et les rancunes s'entrechoqueraient dès le départ de Denis Sassou Nguesso. Nianga Mbouala n'apprécierait pas beaucoup Jean Dominique Okemba qui aurait aussi des inimitiés avec Pierre Oba et Olessongo qu'il aurait marabouté, forçant Sassou à s'en séparer : on prétend que si Jean Dominique Okemba ne vous a pas le jour, il vous aura la nuit. Il aurait même déjà vaincu mystiquement Denis Sassou Nguesso qui ne lui refuse rien... Quand l'éléphant de l'Alima s'écroulera, les hyènes qu'il tenait en bonne garde risquent de se canarder entre eux. N'oublions pas qu'il y a en embuscade les Kouyous qui rêvent de venger la mort de Marien Ngouabi et les Tékés qui croient que leur tour est arrivé. Les Ngantsié rêvent aussi de régir le Congo.
Si vous voulez prendre la température politique du Congo-Brazzaville, regardez ce qui se passe au nord. EN AFRIQUE, LE MAL VIENT SOUVENT DU NORD (Côte-d'Ivoire, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Mali, Burundi car Nkurunziza viendrait de Ngozi au nord, etc)...