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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 23:30
Désormais et à jamais, l'argent trône dans toutes les consciences et dans tous les coeurs comme le nouveau Dieu dont l'universalité se présente en clair au travers du culte du "travail" de la religion capitalisme dont les nouveaux lévites ne sont autres que les banquiers et grands financiers internationaux qui ne permettent pas à ceux qui ne sont pas membres de cette tribu d'officier devant ce dieu qui est une pure idole car créé par l'homme. Le travail, cette manière payante de gagner sa gratuite de vie. Qu'on le sache, le capitaliste est le nouveau prophète qui nous prophétise depuis ses sectes francs-maçonniques et autres le novo ordo, le nouvel ordre mondial dans lequel l'argent aura conduit à la conversion totale de toute l'humanité en réussissant à imposer un seul culte : le sien, celui du travail qui est une sorte d'esclavage. Le banquier international est le Moïse des temps modernes, celui dont la tâche est de vouer à interdit, entendez de détruire, toute société dans laquelle l'argent ne détermine pas les destins ; le monde à l'image de la société libérale idéale doit être une jungle où l'on se discute les faveurs du dieu Pluton ou pour ceux qui aiment la Bible - de Mammon. Dans ce tourbillon de vies qui se déchirent, un seul arbitre : l'Etat, nouveau Aaron, protégeant le riche, nouveau saint, et décimant les pauvres, les pécheurs, à coups de taxes, de sorte que se vérifie la parole de l'Evangile : "A celui qui possède (de l'argent), on donnera encore et encore ; à celui qui n'a que sa propre vie, on la retirera pour la donner aux riches". En effet, au misérable, on a retiré le droit même de rêver, déjà que l'on pense à sa place car il y a bien une Bible du libéralisme pour cela, le philosophe se chargeant de son idéologie, le romancier de ses sentiments et la publicité de ses goûts : " Mangez ceci est ma chair ; moi, le capitaliste, je décrète les rillettes bonnes pour vous !"
Liberté ! Démocratie ! Egalité ! Fraternité ! Ces slogans religeux jetés en pâture aux pauvres de la terre sont les puissants somnifères qui composent les versets sacrés qui endorment même les esprits les plus brillants de l'Occident. Qui est libre de ne pas payer ses impôts, ses taxes, son loyer, son pain, sa vie ? Seuls les lévites qui ont reçu le droit de fabriquer de l'argent à partir de vulgaire papier monnaie le peuvent car ils créent la richesse, en créant leur dieu-idole : l'argent. Des scandales comme celui de Madoff ou de Kirviel montrent qu'on n'a pas le droit d'être pris en flagrant délit de péché devant le dieu Argent - au risque de perdre sa qualité de grand prêtre...
Les "Grands" de ce monde, voyant la guillotine par eux inventés se retourner contre leur pouvoir de droit divin, on inventé une nouvelle religion, en prêchant cette bonne parole : "Vous n'êtes plus esclaves puisque désormais libres de choisir vos maîtres, pardon, vos gouvernants, non, vos représentants. Donnez gratuitement et de votre propre gré vos libertés ; nous gérerons vos vies pour le meilleur et le pire (entendez, le pire et le pire) car qui peut mieux le faire que nous qui avons réussi car notre dieu l'argent a fait de nous le peuple élu ?" Ainsi naquit la grande doctrine religieuse de la démocratie, une doctrine qui promet le paradis de la "réussite" à tous...
La réussite ? C'est le côté exotérique de la ruse, c'est l'espérance populaire qui pousse le rmiste à jouer aux jeux de hasard où ils ne possèdent qu'une chance sur 70 millions de gagner, la face ésotérique et kabbalistique se trouvant dans le jeu catisfié de la possession de l'argent, apanage des nouveaux lévites (patrons, banquiers, etc.)
A présent, voilà l'homme aliéné, quantifié, chosifié, bêtifié, machinisé. Au bas de l'échelle, l'homme noir, à peine sorti de l'esclavage, que dis-je, de l'animalité, celui dont mille vies ne valent pas grand' choses. Pour la nouvelle religion capitaliste, il a été réduit à l'état de bien meuble et vendu comme une vulgaire marchandise. On le maintient en enfance pour toujours tout lui prendre et pour prêcher cette bonne parole de l'évangile du bonheur aux pauvres de l'Occident : "N'êtes-vous pas, dans votre abondante pauvreté riches aux yeux des Nègres que nous avons trouvés à moitié-nus ? Soyez heureux car votre blancheur est déjà à leurs yeux une bénédiction divine." La pauvreté du continent noir est là pour maintenir le sentiment de "mieux lotis" chez les pauvres d'Europe.
Il faut ressusciter Marx plus prophète que Jérémie car plus terrestre donc plus humain et plus proche de la misère du monde pour avoir été considéré comme hérétique par la nouvelle religion capitaliste triomphante. Oui, maître Marx, nous réclamons ton retour du paradis des Champs-Elysée de l'Hadès car depuis les temps esclavagistes jusqu'à nos jours, les hommes politiques africains, à quelques rares exceptions près, ces "politichiens", véritables Cerbères pour leurs maîtres blancs, n'ont fait que trahir leurs frères et leurs pays pour jouir de la puissance divine du pognon. Tous cherchent, prêchant à pleines dents le développement (de leurs poches) à entrer dans le cercle restrient des saints nouveaux riches en argent.
Le capitalisme a détrôné tous les dieux de la bonté leur substituant le dieu-argent, le nouvel Arhiman qui n'arrête pas de se prendre pour Ahura Mazda. En somme, l'argent revendique la totalité de la nature divine car est dieu complet celui qui possède le monopole du Bien et du Mal. L'argent s'autoproclame Bien du monde en toujours faisant le Mal qu'il n'arrête pas de nier pour duper les pauvres en esprit afin de les maintenir dans l'espérance. Sans nul doute, le profit est Satan sur terre car il ne se fait qu'en saignant, qu'en détruisant des vies, qu'en détruisant - même la terre elle-même, source de toute richesse...
Nous, Africains, serons toujours la lie du monde tant que nous ne comprendrons pas que notre ennemi s'appelle "CAPITAL-PROFITS GOURMANDS",  lui, le Seigneur de ce système de choses où tout se vend et s'achète, lui qui fait notre pauvreté en mettant au sommet de nos nations des serviteurs bien avilis qui n'ont qu'un seul dieu, un seul maître : celui qui possède l'argent. Selon la doctrine religieuse capitaliste, nous ne pourrons accéder à la démocratie (ce Saint-Esprit social) que si nous parvenons par nous-mêmes au stade de sociétés capitalistes, LA DEMOCRATIE N'ETANT QUE L'ENZYME REGULATEUR DES CONTRADICTIONS DU SYSTEME MARCHAND UNIVERSEL, LA VERITABLE RELIGION MONOTHEISTE DE CE MONDE... 
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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 09:17

 

Toute notre histoire est une lutte pour la liberté. D'ailleurs, la démocratie n'en est qu'un pendant parce qu'il s'agit de notre droit à établir et à démettre ceux que nous choisissons pour la gouvernance de ce qui est à tous dans l'intérêt de tous, c'est-à-dire de chacun.
A l'intérieur d'OVER-BLOG, nous venons de créer une communauté dénommée : "Liberté et démocratie", Liberté comme la jouissance de toutes nos capacités humaines mises en commun ou non dans des droits et des devoirs, liberté comme la condition sine qua none de tout véritable épanouissement, la liberté dont la démocratie est fille cadette car la démocratie - même dans des pays dits de vieille démocratie ne date pas de si loin et il a fallu passer par la Bastille pour libérer les libertés enchaînées et guillotiner le roi de droit divin pour établir la république de toutes les libertés constituées. Nous invitons tous les blogs qui se reconnaissent dans cette cause de mettre nos luttes en commun parce que les chaînes qui nous entravent sont liées et appartiennent souvent aux mêmes maîtres.
Toute l'histoire de l'humanité semble être traversée par la lutte entre la confiscation et la jouissance de sa propre liberté. Etre libre, c'est vivre sans carcan, sans violation de votre volonté, qu'elle soit incluse ou non dans la volonté collective. Et notre liberté ne vaut que si nous respectons celle des autres. C'est la raison pour laquelle, je me suis toujours demandé pourquoi les peuples démocratiques ne font pas pression sur leurs gouvernants pour que les libertés des autres peuples soient respectées.
Dans les pays de vieille démocratie, être libre doit paraître assez banal car le droit canon qui essaie de canaliser l'ensemble des libertés pour qu'il y ait possibilité d'une vie collective harmonieuse distille des droits et des devoirs pour tous  (et par ailleurs, le légiste essaie de légiférer sur tout : les biens meubles, les immeubles, la faune, la flore, tout au point où il y a peu de domaines qui passent dans la parenthèse de la jurisprudence )- sans exception, même le plus petit des citoyens à peine né en bénéficie déjà. En Afrique, nous avons une plus longue histoire de privation des libertés ; on pourrait juste remonter à l'esclavage, poursuivre par la colonisation puis terminer par les dictatures qui ternissent  l'image de l'Afrique - à quelques exception près. Cependant, les dictatures qui sont la négation la plus flagrante de la liberté à l'époque moderne ne sont pas l'apanage de l'Afrique car la plus grande partie de l'humanité, en l'occurrence, la Chine, n'est pas une démocratie.
Nous avons décidé de nous battre pour les libertés et la démocratie au Congo-Brazzaville. Nombreux ont le même combat mené de façon disparâte. Nous pouvons nous rassembler entre ceux qui combattent à l'échelle nationale et ceux qui le font à une plus grande échelle. En effet, la liberté est une constance dans l'entendement humain et une injustice là-bas fait mal ici - alors qu'on n'est pas de ce pays. C'est donc un dénominateur commun qui devrait rassembler les hommes et les peuples. Ceux qui se sentent libres et en sécurité dans leur démocratie encore plus car eux au moins peuvent parler librement et dire ce qu'ils pensent. Or, en Afrique, ils n'ont pas la liberté de la pensée, de la parole, des actes et du ressentir car onnous empêche même de manifester notre mécontentement. Hier, nous étions assimilés à des animaux et ce sont les peuples libres d'Europe qui ont dû nous libérer du carcan de l'esclavage. Donc la liberté et la démocratie sont affaire de tous. Rejoignez-nous et aidez-nous à changer l'Afrique, à changer le monde car le MONDE C'EST NOUS...
(Il fallait que ce trois-centième article soit spécial : nous avons décidé de clarifier notre combat car la liberté est venue à bout de grands empires comme Rome ; ce n'est pas de petites dictatures comme celles de Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville qu'elle ne peut pas vaincre. Il y a un proverbe punu qui dit : " Celui qui a déjà déraciné un okoumé ne craint pas l'herbe verte du gazon sur lequel il marche...")
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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 10:58
Dans un contexte mondial bardé d'incertitudes, comme une mondialisation injuste et chancelante qui se détruit en détruisant l'environnement, les classes moyennes et l'économie réelle au profit des spéculateurs, par delà les divers modes de gouvernance qui vont de la démocratie à la dictature en passant par la royauté, quel est le bon profil, quels attributs doit posséder un chef d'Etat, un président de la république pour qu'il soit juste de l'affubler de l'attribut "BON" ? Ceci est une réflexion qui se veut éclairante à l'approche d'une élection décisive car pour les sept prochaines années, nous scellerons notre propre sort par notre choix qui se révèlera préjudiciable ou dommageable pour nous ou totalement judicieux.
Il fut des époques où le chef, le roi, le meneur d'hommes devait être fort comme Alexandre, le Grec ou Léonidas, le Spartiate. Il fallait qu'il ait la capacité de gagner des guerres, de savoir négocier avec les adversaires, de veiller à ce que son armée soit bien traitée, bien nourrie, etc. On ne demandait pas à un roi d'être particulièrement "bon" si ce n'est de protéger son peuple contre les Barbares. Il y a toujours eu des classes sociales, les hautes et les basses et les choses étaient normales à cette époque. On passait sur ses frasques. En Egypte, à pharaon, fils d'Horus, on demandait d'assurer la maat ; le pharaon devait être la justice incarnée pour que le chaos ne s'abatte pas sur le monde. A Rome, on exigea à l'empereur, à la caste des Césars de respecter la loi et le sénat et de toujours agir dans l'intérêt de Rome. Il a donc toujours existé à toutes les époques une matrice pour apprécier le souverain, pour voir s'il est bon ou mauvais.  Certes, les rois en Occident ont presque tous prétendu l'être de droit divin mais les peuples ont su leur exiger une certaine ligne de manoeuvre dans cet océan de pouvoir dans lequel ils surnageaient. Puis vint la république. Chaque individu de sujet devint citoyen et une voix qui comptait. Bien entendu, il n'est pas fait état ici de la république grecque où le peuple était une classe sociale nantie. La démocratie supplanta la royauté et les rois devinrent des chefs d'Etat qui ne règnaient plus ad vitam aeternam et surtout, il fallait battre campagne et proposer le meilleur projet social. Or, il semble que les peuples soient souvent déçus parce que les promesses qu'on leur fait ne soient pas toujours tenues. Avant le pouvoir, un candidat au pouvoir suprême est un homme comme les autres ; après le pouvoir, il acquiert une stature autre, il n'est pas fils d'Horus mais presque et il ne se sent plus obligé de tenir ses promesses car il est souvent tenu par des influences diverses et par des forces qui le dépassent. Donc la parole donnée avant l'obtention du pouvoir ne vaut que pour ceux qui écoutent et croient en celle-ci. Aussi, est-il déterminant que l'homme politique ait une parole qui vale quelque chose et elle ne peut valoir son pesant de cacahuètes que si l'homme qui parle croit en ses propres idées ainsi véhiculées.
Les hommes ont des destins qui pour certains sont prédestinés pour d'autres qui ne tiennent qu'à l'entrelacement des relations historiques et sociales. Quoi qu'il en soit, certains parviennent à se jucher, à s'arroger, à s'installer au pinacle du pouvoir. Les peuples s'aliènent leur liberté pour être gouvernés car autrement, c'est la loi de la jungle mais pour autant, doit-on subir les aléas de l'histoire ou essayer d'être regardants quant à ceux qu'on se doit d'installer dans un fauteuil moelleux de gouvernance ? A quoi nous sert-il d'avoir la possibilité de voter si nous ne pouvons nous donner d'abord les moyens de choisir ? Oui, on peut se doter de critères de choix objectifs - même s'il est difficile d'appécier un homme politique avant coup car ce n'est souvent qu'après coup qu'on se rend compte qu'on a été bernés, trompés, que les mots les plus endormants on été utilisés pour affaiblir notre vigilance. Mais il arrive parfois que les peuples soient à même de juger, d'apprécier ceux qui viennent solliciter leurs suffrages car les hommes politiques ne sont pas le produit d'une génération spontanée ; ceux qui nous gouvernent vivent parmi nous, et nous les voyons agir et si les hommes se disaient qu'il faille juger les hommes sur les petites choses d'abord avant de leur confier des grandes, de nombreuses erreurs historiques seraient évitées. Comment comprendre qu'un homme qui a coulé une banque par exemple soit ministre des finances ? Nous sommes à l'heure d'une certaine moralisation de la politique et de l'économie et le mouvement qui se prépare dans le monde finira par exiger à notre continent une certaine rigueur éthique car plus personne ne veut donner de l'argent à des individus qui sont des vrais gouffres, des abysses qui engloutissent le moindre petit pécule. Si les banques se font de la défiance, il va bientôt arriver que cette défiance se répercute au niveau des Etats car de nombreux Etats sont des gaspilleurs, des vénaux, des pilleurs, des voleurs, des détourneurs qui ne font pas avec l'argent qu'ils empruntent au nom de tous ce qu'ils avaient prévu de faire.
Les décennies qui viennent vont être assez spéciales car les Etats vont tomber en faillite s'ils ne font pas attention car le temps où l'on donnait les yeux fermés est sur le point de se terminer. La vie politique basée sur un perpétuel emprunt va connaître de grosses difficultés et ceux qui donnent leur argent vont devenir de plus en plus exigeants au point que nous vivrons bientôt des époques de troubles sociaux graves.
Dans toutes les professions, on vous demande de l'expérience, on se renseigne sur votre passé professionnel, on essaie d'appréhender votre personnalité, vos atouts, vos qualités extraprofessionnelles que professionnelles. Mais en matière de chef d'Etat ou de roi, il n'existe aucun diplôme, aucune grande école, aucune université qui forme les hommes destinés à porter les autres vers un bien-être ! D'aucuns diront que des grandes écoles d'administration jouent ce rôle mais savoir faire fonctionner une administration ne vous garantit pas d'être un excellent chef d'Etat car là où il y a un grand vide, c'est à propos de toutes les qualités intérieures, de la grandeur d'âme, du don de soi, du dépassement de  soi ; ceux qui reçoivent d'énormes privilèges comme ceux de chefs d'Etat doivent être au niveau moral les meilleurs d'entre nous. Non pas qu'ils aient forcément un certain nombre d'attributs ou de vertus au départ mais qu'ils travaillent ardemment à les acquérir.
On ne peut donc pas être surpris de tant de mauvais présidents, de tant de mauvais ministres, de temps de piètres hommes politiques, de tant de mauvais dirigeants. Cependant, on peut se doter d'une matrice pour envisager une appréciation - même approximative car de tels outils manquent cruellement et les campagnes électorales ne sont souvent que des promesses non tenues car ceux qui les font n'ont en eux aucune des qualités humaines nécessaires pour les tenir. Est-ce dire qu'on doit toujours choisir dans le noir, dans l'inconnu, l'incertitude ? Aux Etats-Unis, il existe au moins un certain puritanisme qui veut qu'un homme qui a pris la femme d'un autre ou qui a même seulement été convaincu d'adultère ne soit jamais élu président. En fait, prendre la femme d'un autre, c'est du vol, c'est même se dire que l'homme que l'on a en face de soi est un menteur en puissance car si on lui demande s'il a forniqué avec madame X, il répondra non. On peut même y voir un convoiteur car il a convoité la femme d'autrui et la convoitise prépare toujours à l'élimination des autres, comme le fit le roi David quand il fit tuer Uri, le Hittite, époux de Betsabé, la future mère de Salomon. La réflexion faite, on peut se confectionner une grille, une matrice qui permettrait aux peuples de mieux choisir les hommes car s'ils sont mauvais dans de toutes petites choses comme avoir coulé une entreprise, avoir détourné de l'argent, etc, ils seront mauvais dans les grandes et vous allez vous rendre compte que cette réflexion va bâtir un homme politique idéal et comment on peut le choisir en s'inspirant de toutes petites choses qui sont autant d'indicateurs pour reconnaître un grand homme. On peut reconnaître le bon fruit à l'odeur, à la couleur, à la forme, etc.  avant même de le goûter. Un chef d'Etat revêtu de la puissance suprême doit aussi être le plus humble, celui qui doit le plus penser aux autres au point d'incarner l'altruisme.
Un chef d'Etat est un homme comme les autres qui occupe une fonction importante. Il représente la totalité de ses compatriotes à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. Si on ne lui demande pas d'être un saint, il ne doit non plus être un démon car il doit parfois prendre - toujours au nom et dans l'intérêt de tous de graves décisions. Il ne travaille pas pour s'enrichir lui mais d'abord à enrichir son pays, à le rendre plus compétitif, plus vivant, plus vivable, plus humain et on mesure son action à l'once de bonheur qu'il procure au plus petit de ses concitoyens. A quoi sert-il à un pays d'être riche si ses richesses n'atteignent pas le plus petit des citoyens ? Il y a ce qui renvoie à la part de l'usage collectif comme des routes des ponts, des écoles, des hôpitaux et ce qui rélève de l'individu comme le logement, le travail, le bien-être individuel et dans ces deux domaines, un chef d'Etat doit marquer son ou ses mandats de son empreinte.
Voyons à présent les vertus que devrait posséder un chef d'Etat pour qu'il soit digne d'être affublé de l'épithète "bon", la bonté étant ici le sentiment agréable que son évocation procure à la population  à l'allusion implicite de son oeuvre, de ses actions, du rayonnement de son esprit et de son action.
Avant d'être amené à gouverner, à règner sur ses semblables, un homme devrait être :
  • intègre : par intègre, j'entends qu'il doit être ou aspirer à être irréprochable et droit au regard de la morale civique voire religieuse. Cette qualité est nécessaire pour la crédibilité de sa parole, en effet, nos hommes politiques ne se sentent pas liés par des chaînes invisibles à leur parole donnée. Quand on promet des milliers d'emplois, il faut avoir à coeur de les créer - surtout si le budget est généreux ! L'intégrité est le contraire  du mensonge et de l'instabilité psychologique. Celui qui est intègre, on lui fait confiance, on l'écoute, on a envie de le suivre car il ne donne pas de parole en l'air, ne dit pas les choses de manière démagogique. Cette intégrité l'amènera forcément à défendre les intérêts de son pays ; à ce propos, il est des chefs d'Etat qui n'ont jamais dans un discours prononcé l'expression "intérêt de mon pays" - ce qu'on entend tout le temps dans la bouche des chefs d'Etat des pays démocratiques. Cette intégrité mêlée au sens de l'honneur devrait le conduire à quitter le pouvoir s'il se sentait désavoué ;
  • avoir le sens de l'honneur car l'honneur distingue les petites âmes des grandes, un homme sans honneur est comme la lie de l'espèce humaine car manquer d'honneur, c'est comme ne pas se respecter soi-même. Qui peut respecter un homme qui ne serespecte pas lui-même ? Contrairement à ce que pensent certains hommes politiques, le respect public, on ne vous le doit pas mais vous devez le mériter. On est respectable non pas simplement par le fait de s'ériger à un certain niveau de la hiérarchie sociale mais par le fait qu'on impose le respect par son altruisme et son intégrité ;
  • altruiste : comment peut-on prétendre représenter les autres si on n'est pas du tout altruiste, si on ne pense qu'à sa petite personne ? De tels individus devraient simplement être des hommes d'affaires : quand on crée son entreprise, on prend un risque et on est digne d'en récolter les bénéfices si les affaires marchent ! De nombreux hommes politiques confondent l'Etat et le business car ils croient qu'ils sont là pour s'enrichir d'abord, eux-mêmes. L'altruisme suppose qu'on soit désinteressé de sa petite personne pour faire passer les autres avant ;
  • désintéressé : de nombreux hommes politiques ne sont pas du tout désintéressés ; leur principale préoccupation quand ils arrivent au pouvoir est avant tout de se servir et non de servir. Tout de même, un chef d'Etat n'a pas de faibles émoluments et tous les privilèges qui entourent sa fonction lui assurent un bien-être à vie. Il ne devrait plus se préoccuper que de faire son travail et de le faire bien. Pour être désintéressé, il faut être sensible au bien-être des autres et s'estimer heureux quand les autres le sont - surtout si c'est vous qui en êtes l'artisan, par votre action ;
  • actif : un bon chef d'Etat en puissance doit aimer agir, ne doit pas compter ses heures de travail et aujourd'hui, pour ne citer que la société congolaise, les hommes politiques travaillent très peu pour leurs compatriotes puisqu'ils sont tout le temps en vadrouille pour leurs propres affaires...  Son action doit être visible, impartial, équilibré selon la répartition des ères démographiques.
  • juste : car sans la justice, il fait du favoritisme en privilégiant ses enfants, sa famille, ses amis - alors qu'il est père spirituel de la nation et que tous ses compatriotes sont ses "enfants". Un chef d'Etat injuste est une insulte à tout un peuple, une honte car c'est la trahison même de la gent humaine;
  • ne pas être sous influence : ici, on aurait beaucoup à dire car nos chefs d'Etat sont en Afrique sous influence de féticheurs et marabouts, de magiciens hindous entre autres, de puissantes sectes comme la franc-maçonnerie, de sectes sataniques, et j'en passe. Il est impossible qu'étant sous influence qu'il agisse pour l'intérêt de leur peuple. Ils servent des maîtres qui n'ont qu'un seul objectif : réduire la terre en esclavage si ce n'est déjà le cas. Dans ce cas, il leur est souvent impossible de respecter la vie humaine puisque le maître leur apprend avant tout de n'agir que pour l'intérêt supérieur de Satan et que tout le reste est sans importance, que les pauvres, il faut qu'il en est et que même si on tue, la nature aura vite fait d'envoyer d'autres vies sur la terre ;
  • respectueux de la vie humaine : on devrait tout simplement interdire par la loi qu'un homme qui a ôté la vie à un autre ou qui a comploté pour le meurtre d'un autre de se présenter à une quelconque échéance politique;
  • être bien entouré. La question de l'entourage d'un président ou d'un chef d'Etat est une question essentielle car si celle-ci se réduit à sa famille, aux membres de son clan ou de son ethnie, c'est que le critère de sélection n'est pas la compétence mais le lien au souverain. Or, ce type de gouvernance ne renvoie pas à la république mais à la royauté. A la lecture d'un telle configuration, on est à peu près sûr qu'on se trouve dans une dictature car les enfants, les neveux, les oncles, les cousins ne font pas automatiquement de bons ministres, de bons conseillers et en cas de faute, le souverain ou le chef d'Etat aura du mal à les sanctionner...
Comment retrouver autant de vertus dans un homme avant qu'il accède au pouvoir ? Il faut faire simplement faire une enquête de moralité. On peut trouver de nombreux enseignements  en observant la vie sexuelle de quelqu'un, en étudiant ses oeuvres comportementales et là on peut tirer de nombreuses leçons qui nous permettraient de déduire le bon ou le mauvais fond d'un homme ou d'un homme politique. Les hommes politiques sont nos frères, nos amis, nos voisins et il est impossible que l'on n'ait pas un point sur leur personnalité car le recul de l'Afrique s'explique notamment par le fait que nous n'avons pas des hommes moralement investis de qualités nobles pour nous conduire dans la voie du bien-être collectif.
De façon plus quantifiable, nous vous proposons une technique d'appréciation humaine. Vous donnerez une note à un individu en soustrayant la moyenne totale des éléments négatifs de la moyenne totale des éléments négatifs :

Il s'agit d'apprécier :
1) son taux éthique (le noter de 1 à 100) : le taux éthique est le degré de moralité d'un homme ;
2) sa force de caractère (de 1 à 100) : la force de caractère est l'abnégation d'un individu à atteindre un objectif ;
3) sa stabilité mentale (de 1 à 100) : la stabilité mentale est le degré d'influençabilité d'un individu ;
4) sa nature subjective (de 1 à 100 ) : sa capacité de préférer les hauts idéaux immatériels aux idéaux matériels ;
5 ) son degré d'éthylisme (de 1 à 100) : le degré d'éthylisme est la grandeur qui mesure la relation que quelqu'un a avec l'alcool et aux autres drogues ;
6) son patriotisme (de 1 à 100 ) : le patriotisme est le degré d'amour qu'un homme a pour son pays ;
7) son charisme (de 1 à 100) : le charisme est la capacité que possède un homme à galvaniser les autres et à les influencer définitivement si possible par l'apparence et surtout par les idées. Ce charisme peut dépendre de la beauté, du niveau intellectuel, de la position sociale, etc. ;
8) son taux de libido  (de 1 à 100) : la libido est le degré d'énergie sexuelle en nous : par son influence, nous sommes portés vers la gent féminine. Pour un vrai combattant, elle doit être inférieure à 20;
9) sa vénalité : le degré d'amour de l'argent que possède un individu (de 1 à 100) ;
10) sa faculté analytique : la capacité que possède un homme à débrouiller l'embrouillé, à rendre simple compréhensif ce qui est difficile à l'esprit humain, à décomposer le réel en catégories et à le réassembler pour en démontrer l'essence et le fonctionnement (de 1 à 100);
11) son sens de l'honneur : se mesure surtout par la capacité à donner à sa parole et à la tenir (de 1 à 100)
Ces onze niveaux suffisent pour l'instant : il faut appliquer la méthode à l'insu de la personne et ne pas parler de cette méthode d'appréciation à la personne appréciée car les hommes risquent d'avoir des comportements superflus. Au lieu de dire comme ça : "Je connais quelqu'un", il vaut mieux l'apprécier sur des critères qui ne sont pas universels mais qui au moins permettent de juger sur une base saine.
Voir permet de mieux connaître les hommes. En effet, ne perdons  jamais à l'esprit qu'étudier l'homme doit être la première préoccupation de tout homme. Un homme est grand quand il est capable de s'élever au-dessus des pesanteurs de l'argent.  Pour vous amuser, vous pouvez appliquer cette méthode au président Denis Sassou Nguesso et lui donner une note...
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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 23:09

 

Titre : LA DEMOCRATIE N’EST PAS UN PRINCIPE DEMOCRATIQUE
Sous-titre : Plaidoyer pour un droit d’ingérence démocratique universel transitoire.

 

 

Algorithme :

-soit l’histoire du monde(histoire humaine)
C'est une histoire qui se résume en terme de luttes entre ceux qui veulent enfermer la liberté et ceux qui veulent la délivrer. Une histoire de la lutte des classes sociales, une histoire de luttes pour la conservation, l'acquisition de positions dominantes, une lutte entre nations, entre continents, entre individus, une lutte d'ambitions, une lutte pour la survie, pour la grandeur...

 -soit l’apparition des nations
Les nations-Etats actuelles sont une sorte d'équilibre entre nations belliqueuses qui fatiguées de se faire la guerre, les empires étant difficiles à maintenir, se partagent l'espace, les zones d'influence et vont jusqu'à délimiter des peuplades qu'elles ne connaissaient pas. On a partagé le monde comme un pain de mie, on a créé des nations là où elles n'existaient pas.

-soit la géographie du monde
De part et d'autre des Tropiques, le sort des êtres humains est différents : au nord, 20% de l'humanité consomment 80% des richesses du monde ; au sud, les peuples sont pauvres et croupissent sous la dictature. Au nord, ils ont trouvé un équilibre de classe appelé "démocratie" où les individus ont des droits qui sont constitutionnellement garantis. Au sud, les nations sont jeunes, sortent à peine des indépendances et ne possèdent pas la maîtrise technologique des pays du nord du continent qui ont façonné la géographie terrestre au travers de leurs conquêtes de l'espace.
Aujourd'hui, la géographie n'est plus un frein car il est possible de se rendre d'un point de la planète à un autre et plus personne grâce aux moyens de communication ne peut ignorer ce qui se passe dans le moindre recoin du monde où vit la plus petite âme humaine. De sorte que la géographie et les conditions de communication rendent les pays développés coupables de ne rien faire là où leurs semblables souffrent...

-soit le nord de l’Europe
C'est en Europe que sont nées toutes les guerres et toutes les grandes catastrophes de l'humanité comme l'esclavage, la colonisation, la conquête de territoires préalablement occupés par de vieux peuples, de vieilles civilisations que les nations européennes ont détruites pour substituer leur culture basée sur un matérialisme débridé. L'Amérique est fille de l'Eurpoe ; elle n'est qu'un pendant de la culture occidentale. C'est au nord de l'Europe que l'on trouve les plus vieilles démocraties dont certaines cohabitent encore avec  la royauté qui n'a été abolie qu'il y a quelques siècles. La démocratie est un équilibre entre la liberté, l'inégalité, les droits et la survie de l'individu grâce au travail du groupe, de la communauté.

-soit le capitalisme
C'est une fille de la liberté de l'homme à entreprendre mais son seul défaut, c'est qu'il ne peut se faire qu'au travers d'un lien de subordination qui ressemble fort à un esclavage déguisé car le salaire n'est qu'une façon d'agir pour que l'esclave ne meure pas. Processus qui enrichit quelques-uns par le travail de tous au travers du droit de propriété, le capitalisme a fait de ceux qui l'ont l'ont créé les maîtres du monde car ils tiennent la bourse qui peut changer le monde si l'objectif qu'il poursuit, à savoir l'enrichissement personnel était modifié. Mais le capitalisme n'est pas mauvais en soi car il produit des richesses qui font les grandes nations et les richesses rendent l'assouvissement des libertés possible. Le niveau de vie de tous est tiré vers le haut par le progrès des savoirs et des techniques et la culture globale s'émancipe en créant un microcosme où l'on peut vivre sans que la misère soit absolue comme en Afrique ou dans tous les pays où la démocratie n'existe pas. Il se constate que là où est le capitalisme, là aussi se trouve la démocratie qui crée un équilibre entre l'inégalité des richesses et la contribution de tous à une société meilleure qui sans brider les libertés les conjuguent au travers de l'Etat qui prend à tous pour donner à l'un et à l'un pour donner à tous. Le pouvoir politique n'est pas grâce à ce système la seule source d'enrichissement ; ce qui qui atténue la convoitise des hommes à l'égard du pouvoir. L'accession au pouvoir par le consentement de la majorité rend la légitimité plus forte et donne le la qui force tout homme politique à oeuvrer pour la communauté nationale. Le système de droits et de devoirs fonctionne même s'il n'est pas parfait car - même le plus petit des citoyens se sent membre de la république parce que sa voix compte puisque ses droits sont respectés, car il sait que ses devoirs garantissent la liberté de tous.

-soit le principe de non-ingérence
Principe louable qui veut que chaque nation-Etat reconnue par les autres s'administre seule pour éviter tout acte de colonisation, le principe de non-ingérence garantit la liberté des peuples à s'autodéterminer par eux-mêmes selon le mode de gouvernance que les peuples auront accepté. C'est là qu'il y a un problème car dans certains cas, les peuples se voient imposer des dictatures - sans qu'ils leur soit possible de rompre ces chaînes qui les entravent. Le principe de non-ingérence est-il compatible avec les dictatures ? Que non ! On a créé un principe d'ingérence humanitaire pour sauver les hommes s'ils sont victimes des catastrophes naturelles comme la faim et la maladie. Or, c'est là que l'on se trompe car la maladie et la faim ne sont pas causées que par des causes naturelles : la dictature peut les engendrer en provoquant les guerres, en détournant l'argent destiné à soigner les peuples. Il faut une vraie réflexion sur le droit de non-ingérence qui tout en garantissant la liberté des peuples à s'autodéterminer, permet aussi l'abomination dictatoriale - de sorte que la plus grande partie de l'humanité - donc l'humanité mathématiquement - vit dans des conditions proches de l'animalité.

-soit le droit d’ingérence humanitaire
Voilà l'expression de la solidarité humaine dans ce qu'elle a de plus louable car on explose les barrières nationales, raciales pour ne voir en l'autre que l'homme, notre semblable : des hommes viennent au secours d'autres hommes au nom de notre nature commune - puisque ceux qui sont en difficulté ne pourront pas s'en sortir tous seuls à cause d'une grande catastrophe. Il n'y a qu'à déclarer la dictature grande catastrophe humanitaire. Certes, là encore, les humanitaires ont besoin de l'accord des Etats pour agir - alors qu'il leur suffirait d'avoir l'accord des peuples. Ce qui s'applique parce qu'un tsunami est passé par là et que des hommes sont morts est valable en politique - car la dictature tue plus que le tremblement de terre, la dictature en suscitant la faim, tue par la faim comme elle tue par la guerre ou toute sorte de violence. Il faut donc passer du droit humanitaire spécifique à un droit d'ingérence démocratique transitoire pour que les peuples soient mieux servis par ceux qui prétendent gouverner en leur nom.

-soient les catastrophes dans les nations du sud

Elles sont presque toutes le fait de l'homme politique et de la mauvaise gouvernance qui peut être corrigée par l'avènement d'une véritable démocratie qui ne se réduit pas au suffrage universel qui n'a de sens que si à l'objectif quantitatif d'obtention de la majorité des voix correspond la réalisation d'un projet qualitatif jugé meilleur pour la gestion du patrimoine et des richesses de la nation tout entière.

- soit la démocratie
il ne s'agit pas d'un simple système électoral où on se contenterait de voter car si les esclaves pouvaient voter leur maître cela ne les affranchirait pas pour autant. Non, la démocratie va au delà d'un système électoral où chaque voix compte car on peut assister à l'élection démocratique d'un dictateur - comme ce fut le cas pour Hitler. On doit se rappeler qu'Hitler a été démocratiquement élu. Certes, l'élu sait qu'il pourrait être sanctionné à la prochaine élection s'il venait à décevoir le peuple mais cette peur positive qui l'amène à tenir ses engagements n'est pas tout car l'alternance politique est assurée et nul ne peut revendiquer le pouvoir définitivement. Le code démocratique dans ces pays veut que la règle admise par tous soit la loi, une sorte d'idéal vers lequel on tend continuellement au travers du débat d'idées. Acteur principal en démocratie, le peuple est juge suprême dans l'attribution du pouvoir qui est géré en son nom pour son intérêt - même si on observe que l'Etat favorise souvent la classe capitaliste dominante. La conquête du pouvoir n'a plus lieu d'être quelle que soit l'ambition démesurée des uns et des autres, l'armée étant une sphère de défense nationale qui n'est nullement au service d'un seul individu. Cet état de choses conduit à ce que la "chose publique" ait un sens pour lequel des élus travaillent - alors que dans la dictature, on vient aux affaires pour soi et par sa soi en usant de force ou de stratagèmes politiques...
 

 

Si le principe de la démocratie est bon, alors il est universel
L'humanité partage le même bon sens, indépendamment de la couleur, de la culture, de la race : ce qui est bon pour l'Occident est bon pour l'Afrique et le reste du monde car nous voyons les effets bénéfiques des phénomènes en question chez les autres et le désastre de leur absence chez nous. La démocratie est bonne et produit du bien pour l'Occident. Son absence dans les pays du sud crée la misère et la mort car à la place le mode de gouvernance n'est autre que la dictature - une force de royauté déguisée.

Or il n’est pas universel car il n'est présent qu'en Europe et dans les nations d'origine caucasienne - héritières de la culture grecque qui l'inventa à Sparte après une victoire sur l'Orient de Xerxès.

Il n’est pas dans la nature ; il est donc strictement humain.
La démocratie ne se trouve pas dans les moeurs des lions et des hyènes ; c'est un phénomène éminemment humain. Et ce qui est humain, dépend de nous car nous n'avons pas à prendre en compte des probabilités naturelles - hasardeuses.

Nous pouvons décider d'imposer la démocratie - parce qu'elle est bonne pour les peuples. Le président n'est pas comme chez les hyènes le mâle alpha qui a toutes les femelles et qui a la part du lion.


PROBLEME : COMMENT DEMOCRATISER LA DEMOCRATIE ?
Comment faire pour que les dictatures disparaissent et qu'elles soient remplacées par les démocraties ? Comment sortir les peuples du piège de la non-ingérence qui les exposent à l'esclavage et au manque de liberté ? Certes, la démocratie ne peut être décrétée. Alors, il faudra un jour que ça soit les peuples qui décident par referendum de quel mode de gouvernance ils veulent : veulent-ils de la royauté ? De la principauté ? De la république démocratique ? De la république dictatoriale ? L'ONU viendrait organiser le referendum pour éviter toute tricherie et s'il le faut, elle peut gérer de façon transitoire cette démocratie au nom des peuples car les peuples y trouveraient vraiment un gain en bien-être et développement.

 

 

 

  • Si l’ONU est là pour gérer les problèmes du monde, alors elle doit avoir aussi pour mission de travailler à conduire toutes les nations à la démocratie.

 

Or ce n’est pas le cas (à cause du principe de non-ingérence)  : la non-ingérence est un mauvais principe car elle expose la plus grosse portion de l'humanité à croupir dans la misère, le manque de liberté et l'esclavage le plus honteux. C'est une idée qui peut être améliorée, dépassée, changée, remplacée par une autre plus belle, plus conforme aux aspirations humaines. Il ne s'agit pas de retomber dans la colonisation car telle n'est pas la mission de l'ONU, le seul organisme capable de susciter de la confiance auprès des peuples. Seulement, cet organisme peut avoir cette mission noble mais il faut d'abord qu'elle devienne une instance démocratique, un grand hic qui empêche le monde de tourner rond puisque les grandes puissance mondiales y exercent une sorte de dictautre au travers de leur droit de veto conféré par la possession de la bombe atomique(pas étonnant que d'autres pays essaient de l'avoir)...

 

Soient les dictateurs dans les pays non-démocratiques
Ces dictateurs ne sont là que parce que l'ONU légitime leur pouvoir en reconnaissant de tels gouvernements illégitimes parce que le principe même de la démocratie ne sévit pas au sein même de l'ONU. C'est à une non-assistance à peuple en danger qu'on assiste. Et il faut savoir que ces dictateurs ne sont que les larbins des nations riches qui ont trouvé par eux le moyen de poursuivre leur oeuvre coloniale qui est de prendre pour pas grand' chose les richesses des ex-pays-toujours colonisés d'Afrique et d'ailleurs.
 

Soient les richesses du monde

 

Soit la partie des richesses dans les pays non-démocratiques : elles sont malheuresement exploitées par les nations capitalistes qui imposent des dictateurs à la tête des nations africaines, par exemple pour leur piller les richesses.

Les nations démocratiques riches collaborent avec les dictatures des pays pauvres au nom de leurs intérêts qui sont d'appauvrir le sud pour enrichir le nord et un tel objectif ne peut être pleinement atteint que si les dictatures persistent car le dictateur ne fait pas la volonté du peuple mais celle de son maître occidental.

 

Soit l’ONU qui ne fait rien pour empêcher cette collaboration :  on devrait assister dans un monde dûment civilisé à des sanctions sévères si une telle collaboration était avérée; par ailleurs, aucune dictature ne devrait avoir une reconnaissance des nations dites civilisées. Si tel était le cas, il y aurait moins de dictatures dans le sud.

 

Soit l'ONU est bonne, soit elle est mauvaise, soit il faut changer ses priorités et les fixer autrement car ce n'est pas le bonheur et la liberté de toute l'humanité que l'ONU garantit mais le droit des nations fortes nanties.

 

 

Si elle est mauvaise, il faut la changer et mettre en place une nouvelle organisation internationale dont les priorités seront garanties par un peu plus de démocratie interne ; ce qui appelle forcément à la suppression du droit de veto qui instaure la dictature entre les nations. Et personne ne comprend pourquoi les nations dites démocratiques ne tiennent pas à la démocratie au sein de l'assemblée des nations - de sorte que ce qu'elles admettent comme la norme au plan national ne vaut plus au plan international, le veto étant distribué à la mesure de la force de destruction d'une nation (bombe  atomique, etc.). La SDN (Société Des Nations) avait pour objectif d'éviter la guerre ; ayant échoué, on est passé à l'ONU qui visiblement a échoué et doit être réformée.

 

 

Si le principe de non-ingérence n’apporte ni la paix, ni la prospérité dans les nations du sud, c’est qu’il n’est pas bon et il ne faut le respecter que dans les démocraties car dans les démocraties, on sait que les peuples ont les moyens de parvenir à leurs revendications mais que dans les dictatures - notamment africaines, il n'en est pas le cas...

 

 

Soit le principe de la démocratie (c'est en fait une démocratie par délégation avec droit de retrait dans une durée limitée et dans des mandats restrictifs)

Soit le principe de la liberté des peuples ; or les peuples qui subissent les dictatures ne sont pas libres et comment peut-on parler du droit de non-ingérence là où les peuples ne sont pas libres de l'exercer ?

Soit le droit des nations à jouir de leurs richesses (ceci est fortement hypothétique car il faut encore que les nations aient la capacité d'exploiter leurs propres richesses) ; or ce n’est pas le cas.

 

 

Donc les bases rationnelles du monde sont corrompues ; il faut donc les modifier – ce qui est un travail ardu mais pas impossible : tout est possible au correctif de la raison. Il nous suffira de convaincre que les destins des peuples sont liés et les aspirations qui sont bonnes ici, le sont aussi là et que l'exploitation éhontée du rapport de force entre le nord et le sud ne doit pas être le cadre par lequel se lit le développement des nations et des rapports qui les lient. Il se vérifie que toute irrationnalité qui conduit à l'enrichissement est tolérée. C'est donc là qu'est le noeud qui bride la raison, le point crucial où l'homo sapiens doit travailler pour mériter d'être vraiment un homo sapiens, un homme sage.

 

 

Tant que perdurent les dictatures les nations qui vivent sous dictature sont dans les fers et la misère du plus grand nombre persiste. Et tant que la misère du plus grand nombre existe, c'est que les bases de ce système des choses sont fausses et faussées volontairement dès le départ. Pourquoi a-t-on du mal à concevoir le droit à tout être humain, à tout peuple d'être heureux ? Comment peut-on se considérer être supérieur si on est incapable d'admettre le droit à tous d'être heureux ? 

 

 

La démocratie est un principe qui s’applique au niveau des  nations et non au niveau international car l'ONU et l'OMC n'ont rien de démocratique et fonctionnent de façon hiérarchisée ;

 

Il faut rendre la démocratie démocratique (la Suisse demande au peuple suisse d'approuver toutes les décisions que l'Etat central veut prendre ; voilà un exemple de fonctionnement démocratique car le peuple approuve ou désapprouve tout ce qui se fait) :

 

Soit les nations la font elles-mêmes

Soit le principe démocratique est mis en place par autrui

Or les dictatures utilisent la force pour mater les peuples parfois avec la complicité des puissances dites démocratiques qui leur vendent armes et munitions pour tuer ceux au nom desquels ils sont censés diriger le pays.

 

Il faut donc un principe d’embargo universel :

-contre les dictatures ;

-contre les nations démocratiques qui profitent des dictatures ;

 

Soit le lien de la démocratie et des nations capitalistes.

-Hypothèse : la démocratie sert aux nations capitalistes à juguler les révoltes populaires. Elle n'est en rien le signe d'un progrès social mais simplement le résultat de luttes acharnées populaires de sorte qu'il ne soit plus possible aux puissants de ces nations de ne pas concéder de droit à tous au risque de perdre cette posture hiérarchique. C'est le prix à payer...

 

 

Histoire de la démocratie

Il faut la faire en remontant depuis la démocratie grecque qui n'avait de démocratie que le nom. De toute façon, le peuple n'incarnait pas la totalité mais une caste ; ce que la Grèce a introduit, c'est le vote, l'élection mais non la démocratie proprement dite...

Les imperfections des nations démocratiques :
Ces nations ont été celles qui ont violé les libertés des autres peuples en les réduisant à la servitude, en les colonisant, en les néocolonisant - au nom d'une supériorité raciale, au nom de la supériorité martiale. Il ne suffit pas d'avoir un semblant de démocratie interne alors qu'externellement, on ne respecte aucun principe démocratique qui caractérise les droits de l'homme qui sont complètement à réformer...

 

-Soient les dettes payées par les masses populaires

-Soient les richesses nationales  détenues par les gens riches pour la joie de les détenir.

-Soient les problèmes de l’industrie capitaliste : licenciement, délocalisation, baisse de la croissance.

-Soient les richesses du monde qui sont détenues par quelques individus.

Donc les démocraties sont imparfaites mais supérieures aux dictatures :

-liberté d’expression, liberté d’entreprise, droit privé, droit public, suffrage universel, pluripartisme.

Donc il faut repenser la démocratie

Il faut aussi repenser la marche de l’histoire du monde

-L’avenir : plus de pauvreté pour les nations non-démocratiques, des conflits sociaux en perspective dans les nations riches.

-On retombe sur les travers de l’Etat (c’est l’Etat qui assume tout, alors que le problème c’est la détention de la richesse entre les mains d’une minorité) ; jamais les riches bourgeois ne sont inquiétés.

 

-Il faut vraiment démocratiser la démocratie.

-Il faut d’abord l’améliorer dans les nations riches en dénonçant l’enrichissement au détriment du plus grand nombre qui doit payer les dettes de tous alors qu’il n’a rien ; ce sont les classes moyennes qui trinquent - alors que les milliardaires ne font rien pour remédier aux problèmes collectifs.

 

-Le principe : le pauvre doit payer est mauvais : faire payer à celui qui n'a pas beaucoup est simplement un non sens et cette logique est entretenue car ce sont les riches qui font l'idéologie qui régit le monde...

 

-Il faut fixer un seuil d’enrichissement individuel en reversant le trop perçu au profit de tous.

-soient les erreurs de l’histoire : invasions, colonisations, pillages, etc.

-soit leur connaissance

-Soit le statu quo qui veut régner sur l’histoire.

Il faut corriger les erreurs de l’histoire et seuls ceux qui les ont commis peuvent le faire car ils sont à la fois juges et partis : ils fonts le feu et empêchent que quelqu'un d'autre en dehors d'eux ne soit pompier....

 

-soit la mondialisation pour plus de richesses et plus de pauvreté.

-Le cours de l’histoire n’est pas immuable.

Il peut être modifié en bien ou en mal.

Or il a déjà été modelé en mal.

Donc il faut lutter contre les puissances hostiles au bien de tous sans briser le génie créateur.

Les démocraties sont corrompues si leurs richesses sont bâties sur des dictatures

Les droits de l’homme doivent être revus et corrigés

 

Soit le protectionnisme des nations contre les mouvements migratoires qui font la marche naturelle de l’histoire. Cette réalité finira par amener les nations du nord à insuffler la démocratie au sud. C'est inéluctable... Pour qu'il y ait une immigration contrôlée, il faut que la démocratie se répande partout...

 

 

RENFORCEMENT DE L’ONU

 

-Indépendance vis-à-vis des nations puissantes

-veto remplacé par le suffrage universel

-plus grande indépendance financière

-un vrai pouvoir militaire capable de combattre pour les libertés et l'instauration de la démocratie. 

Les peuples qui ont l’avantage de la démocratie ne doivent pas accepter d’être dépossédés du droit de revendiquer :

-plus de clarté dans les affaires publiques,

-plus de sanctions.

 

La démocratie revue et corrigée doit devenir une nécessité vitale puisqu’elle est le meilleur système pour le moment.

 

Tous les continents, tous les peuples, toutes les nations, doivent aspirer à plus de liberté, plus de démocratie si ce n’est à la démocratie.  Il faut universaliser la culture de la démocratie par les livres, par l'enseignement - par tous les moyens...

SOLUTION : LA DEMOCRATIE EST UN PENDANT DE LA LIBERTE ET, COMME TOUS LES PEUPLES ASPIRENT A LA LIBERTE, C'EST QU'ILS ASPIRENT A LA DEMOCRATIE QUI N'EST PAS BONNE QUE POUR L'OCCIDENT. SI CETTE HYPOTHESE EST ADMISE, ALORS IL EST DU RESSORT DE L'HUMANITE ENTIERE D'OEUVRER A CREER LES CONDITIONS DE LA DEMOCRATIE PARTOUT. IL FAUT CREER UN DROIT D'INGERENCE DEMOCRATIQUE TRANSITOIRE POUR LIBERER LES PEUPLES DES DICTATURES - A L'INSTAR DU DROIT D'INGERENCE HUMANITAIRE QUI EST TRANSITOIRE CAR DES QUE LA SITUATION EST REVENUE A LA NORMALE, LES HUMANITAIRES S'EN VONT. LA FAIM TUE, LA DICTATURE TUE CAR ELLE INSTAURE LA FAIM EN DETOURNANT L'ARGENT DES PEUPLES. DONC IL NE SUFFIRA PAS D'APPORTER DES SACS DE RIZ POUR ELIMINER LA FAMINE. IL FAUT EN ELIMINNER LA CAUSE : LA DICTATURE. LE DROIT DE NON-INGERENCE EST DONC UNE ABERRATION QUI DOIT DISPARAITRE UN JOUR ; EN TOUT CAS, TEL QU'IL SE PRESENTE ACTUELLEMENT...
POUR QUE LA DEMOCRATIE DEVIENNE UN PRINCIPE DEMOCRATIQUE, IL FAUT QU'IL DEVIENNE UN PRINCIPE UNIVERSEL.
SI LES PEUPLES SONT FAIBLES, IL FAUT LES AIDER A COMBATTRE LES DICTATURES ET L'HUMANITE A LES MOYENS DE VAINCRE TOUTES LES DICTATURES...

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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 22:28
aigle-copie-1.jpgCet article interpelle votre esprit sous la force d'un faisceau d'interrogations ponctuées d'hypothèses afin de vous permettre d'accoucher vous-mêmes des réponses comme dans la maïeutique de Socrate.

FAISCEAU 1) Pourquoi Sassou Nguesso a-t-il été le seul invité d'honneur du sénat français lors du forum sur le développement durable s'étant tenu le 06 et le 07 décembre 2007 ? En quoi est-il plus honorable que les autres chefs d'Etat en matière de développement durable ? Est-il on ne peut plus honorable - ne serait-ce que sur les bords - avec du sang sur les mains, lui qui laisse croupir son peuple dans la misère, sans eau, sans électricité, sans soins ? N'est-ce pas lui qui distribue les licences d'exploitation des forêts congolaises aux sociétés malaysiennes chassées du Libéria pour saccager nos forêts sans respect de la taille ou de l'âge des arbres et surtout sans plan de reboisement ? Sassou est-il le seul en Afrique qui aurait pu être invité ? Personne n'a pu mériter en Afrique centrale d'être invité à part lui ? Qu'attendait le sénat de lui sinon un aveu d'impuissance ? A quoi a servi ce cinéma qui au final aura émis dans l'atmosphère des flots de paroles qui ne pourront rien contre tous les tsunamis maritimes ou sociaux ? Contre la pollution ? Contre la destruction des forêts du bassin du Congo ?

Si vous avez trouvé les réponses à ce faisceau 1, faites-nous montre de vos trouvailles pour illuminer notre entendement et passez au faisceau 2.

Manif061207-1.jpg FAISCEAU 2)
Débroussaillons d'abord autour de l'idée de développement. Nous entendons par là l'idée d'un germe, d'un processus, qui se déploie en augmentant d'envergure au fur et à mesure que le temps avance avec un objectif prédéfini - qui n'est pas forcément le bien-être de tous...
-Pour qui parle-t-on de développement durable ? Pour toute la planète ? Qui se met dans la poche les bénéfices du développement tout court ?  A l'heure où le climat planétaire se révulse, où la couche d'ozone s'écartèle, où les sociétés sont à l'heure de la mondialisation, peut-on ne pas envisager le développement comme un concept total ? Comment dans ce contexte planétaire concilier les égoïsmes nationaux et individuels face à l'intérêt de toute la gent humaine car le climat n'a que faire des particularismes frontaliers qui somme toute sont tous d'une virtualité coloniale ? Qui entrave la durabilité du développement ? N'est-ce pas les grandes firmes internationales françaises entre autres ?

Si vous avez trouvé des réponses dignes d'éclairer notre lanterne, n'hésitez pas à nous communiquer vos réponses car pour une fois, c'est vous qui faites les réponses et passez au faisceau 3.

Manif061207-2.jpgFAISCEAU 3) Hypothèse 1 : quand l'être humain utilise un concept affublé d'un adjectif ou d'un attribut pour parler comme les logiciens, c'est que la réalité est le concept est caractérisé par l'attribut contraire. Le développement durable signifie : "développement qui pourrait durer, qui doit durer, sinon on aurait parlé de développement pérenne. C'est quoi le qualificatif de notre développement capitaliste actuel en matière de durabilité ? Hypothèse 2 : notre développement capitaliste actuel est un développement non durable aux incidences irréversibles car les matières premières ne se renouvellent pas, du fait de la nature minérale de celles-ci.
- Le développement durable veut-il dire que le développement dans sa forme actuelle est "non durable" ? Qu'est-ce qui dure dans le développement si la matière première sur laquelle il s'exerce s'épuise ? (Le pétrole s'épuise, les océans sont vidés de leurs poissons, les forêts se réduisent chaque année, les matières premières s'épuisent au point où le cours du zinc est si haut). S'inquiète-t-on de l'exercice même du développement qui saura prendre d'autres formes (informatique, automatisme, domotique, spéculation) ou de l'objet qui permet l'exercice même du développement (matières premières, environnement, l'humain) ? Dans ce cas pourquoi ne s'inquiète-t-on pas du sort de l'être humain qui est le facteur principal du développement ? Quelle est la part du développement durable face au développement non durable ? Si l'on conçoit que la notion de développement épouse bien celle d'irréversibilité, les conséquences du développement ne risquent-il pas de durer plus que le développement lui-même (nous ne prendrons pour exemple que les effets des irradations nucléaires) ?

Si vous avez hoché de la tête ou si vous vous êtes enfin posé les questions que personne ne se pose (cet exercice est difficile car nos esprits sont formatés par des médias tous sont contrôle : on veut vous réduire à l'état de "pur consommateur" ; on pense à votre place pour vous dire ce qui est bien pour vous afin que vous consommiez ce qu'on veut vous faire gober), passez au faisceau suivant.

Manif061207-3.jpgFAISCEAU 4) Y a-t-il une responsabilité collective face au développement durable ou c'est le chacun pour soi qui demeure la règle ? Si tel est le cas, à quoi servent tous ces fatras de forums ? A créer un prétexte pour refiler des sous à Sassou sous forme d'aides au développement durable, de l'argent qui reviendra forcément en France par la voie du détournement ? A réunir des hommes dans une salle afin de dégager encore un peu de gaz carbonique ? Chaque pays exerçant son développement qu'il veut "durable" dans son espace imparti avec des conséquences largement en dehors de ses frontières (Tchernobil), comment concilier l'intangibilité des frontières, des Etats et les enjeux globaux qui ne choisissent pas si un tsunami va se déclencher en Asie ou en Afrique ? N'est-il pas temps de créer un organe responsable du développement durable avec un pouvoir de mesurer l'impact des activités humaines sur le devenir de toute la planète ? Aura-t-il un pouvoir de sanction ou sera-t-il comme les autres un simple organe consultatif  ?

Si vous avez fini de lire le faisceau 4, vous pouvez reprendre une activité polluante normale et surtout si vous n'avez pas trouvé une seule réponse, ne vous inquiétez pas, il y aura bien une génération après la vôtre qui aura à résoudre toutes ces questions si d'ici-là vous ne vivez pas 120 ans et n'assistez pas à la disparition de l'Angleterre et des îles Fidji...


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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 18:09

foudres-de-zeus.jpgQu'est donc la force ? Une énergie mue par une structure en mouvement censée transformer la matière, l'organisme, l'environnement, l'univers. La seule force qui nous intéresse dans l'histoire est la force humaine, une volonté qui laboure le monde, l'environnement et d'autres volontés. Cette force est à la fois mentale, physique, verbale, fiduciaire, instrumentalisée, juridique, dictatoriale. Bref, c'est l'homme qui donne à la force toute sa richesse multiforme. Toutes les forces de la nature ont conduit à la vie qui est aussi une force, celle de la liberté car toute force non vivante est une force aveugle, déterminée.La vie seule possède la faculté d'être une force consciente qui peut s'autodéterminer en agissant avec intelligence si nécessaire. La force de vie ou force libre a la particularité de manier les autres forces, tant qu'elle le peut en toute connaissance de cause.

C'est en suivant patiemment et passionnément cette force qu'elle soit armée ou raisonnée que nous allons construire une nouvelle vision des choses. La thèse que nous soulevons ici est simple : notre système de choses humaines est un imbroglio de forces qui s'efforcent de contrôler le tout  humain ou humanité pour l'expression ultime d'une des formes de la force : la gloire, une force mentale, la sensation d'être au-dessus des autres, d'être plus humain que les autres, le pouvoir, à savoir la capacité de drainer toutes les forces au bon vouloir de sa volonté.  Ce pouvoir que confère la force crée des dieux et il n'y a de dieu que la plus grande des forces capable de tout régir, celle-là même vers laquelle tend tous les grands esprits. il n'est pas étonnant que les Pharaons se prirent pour des dieux, eux qui avaient le pouvoir de maintenir la maat, l'ordre universel, l'ordre cosmique. Mais est-ce possible ? Le système n'est-il pas devenu trop complexe ? Toutes les forces réveillées ne vont-elles pas à la longue détruire l'humanité ?

Du premier cri à la bombe thermonucléaire, en passant par la pierre taillée, la lance, l'argent, etc., nous passerons au crible toutes les manifestations de la force qui est finalement le facteur premier de l'histoire car la raison elle-même en est une. En fait, toute histoire est une histoire de la force. Il n'est donc pas étonnant de comprendre la part que prend l'histoire des guerres dans notre Histoire humaine.

La volonté humaine est la dernière manifestation de la force naturelle, de cette force aveugle devenue force orientée vers un but : la domination de la planète et de l'univers si possible. Seuls ceux qui croient en la magie vous diront que l'on peut dominer les forces de la nature par la volonté. Nous affirmons que seules les forces vivantes peuvent concéder à la volonté.

Chez l’homme, la force  est l'instinct de vie qui aura permis de passer de cro-magnon à homo sapiens sapiens, d'abord contre les éléments puis contre l'homme, son semblable. Force pour fuir le danger par la vélocité des jambes mais surtout, volonté et capacité à se fixer un but, un idéal, un but et d'y orienter toute son énergie. Au début, la force était l'élément premier de la survie puis l'homme développa la force mentale qui lui permit de mieux manier d'autres forces à son profit. Et l'outil était né, et la ruse était née. Nul n'étant certain d'être en tout lieu, en tout temps le plus fort, la force est devenue plus fine, immatérielle en agissant sur la volonté.

La vie implique la violence de prendre celle des autres êtres, de vivre à leurs dépens. La force chez l'homme est devenue au fil des passions, guerres, conflits, oppositions volontaires et physiques. Elle a été instrumentalisée et toute notre histoire est jalonnée de guerres, de cette violence de masse pour la réalisation de la volonté de quelques-uns. C'est de ressort de l'animalité, de ce qui nous reste de cette nature première que nous vient la faculté d'aliéner notre volonté. En raison pure, c'est une chose totalement impensable.

Donc la force n'est pas que physique car nul ne pourrait s'arroger une constance dans le déploiement de son énergie physique. Aussi sont apparues des formes comme le droit afin que la force puisse contenir l'homme en le tenant en tenant sa volonté. Cela s'est manifesté au début par une contrainte sur la vie d'autrui : esclavage, royauté, vassalité, etc.

Notre histoire montre que l'on croit avant tout en la force avant de croire en la raison car l'homme n'est pas un animal  juste en matière de force qui se répartit par ailleurs inégalement dans la nature. L'esprit a donc suppléé aux forces de la chair pour se servir d'abord de la pierre et de l'airain avant de devenir feu nucléaire.

La conquête des mondes s'est faite sur le sang, sur les vies prises à ceux qui refusaient de se soumettre. Elle est partie sur la base d'une estimation des forces chez les peuples qu'on découvrait : la colonisation n'aurait pas été possible si l'Afrique se trouvait à l'heure de la bombe atomique.

De toutes les forces subtiles manipulées par l'homme, il y a la force fiduciaire, celle détenue par une poignée de banques qui tiennent le monde : l'argent, la plus grande injustice, la plus grande inégalité qui n'est pas le fait de la nature mais de l'appétit humain. Nations, Etats, continents sont en fait esclaves de quelques barons de l'argent car ils sont endettés jusqu'au cou.

L'homme a créé un usage de la force appelé travail afin d'accumuler de la richesse en subordonnant son prochain.

Il apparaît chez l'homme que la force est le premier facteur d'injustice entre les nations, entre les hommes, entre les continents. Le droit de veto des nations les plus fortes n'aurait plus aucun sens si toutes les nations de la terre devenaient puissances nucléaires. Aussi, comprend-on pourquoi on veut refuser à l'Iran de s'accaparer du feu nucléaire. La force est une quantité qui se mesure et qui s'apprécie par instinct ou par intelligence et la discussion ou la collaboration n'a pu naître que d'une évaluation de forces jugées égales.

La force nous rappelle que l'homme reste raisonnablement une force animale mue par la volonté de mieux paraître que les autres... La force appelle la force, ne respecte que la force et reste encore et toujours le premier principe dans lequel l'homme croit...  La force aspire à prendre, à posséder, à outrepasser la raison, la volonté.

La force porte en elle tout ce qui transforme  l'univers.  Dieu lui-même ne peut être, s'il est, que la mère des forces...

La force est toute énergie susceptible de dynamiser, d’immobiliser, de détruire, de rassembler, de mouvoir, d’orienter et de reproduire formes, comportements, idées, volontés. En deçà de toutes les forces aussi multiformes soient-elles, se cache la force physique, la force de sa capacité de détruire la volonté. Aussi, se comprend-il que tous les membres permanents de l’ONU sont tous des puissances nucléaires. Le droit lui-même qui prend une de ses formes les plus remarquables dans la démocratie, ne peut survivre que s’il est protégé par l’épée, par le feu nucléaire car trop de tentations guettent et la volonté de puissance est ce qui caractérise le mieux la force volonté. Cette problématique nous conduira vers une interrogation ultime sur la paix. Qu’est donc la paix sinon la force du statu quo ? La paix régnait à l’époque de l’esclavage, paix de menaces ouvertes, paix de tortures. De nombreuses dictatures sévissent dans la paix, paix qui tue, une force silencieuse garantie par la puissance du canon. Aussi doit-on se poser cette question : face à la force qui est avant tout un facteur qui influe sur notre liberté, que doit-on faire ? Se résigner ? Lui opposer la force ? La paix de ce monde est avant tout équilibre des forces. Le temps des barbares n’est pas révolu car il a simplement changé de force. En Irak, c’est en la force que croit d’abord le GI, pas dans le droit car en face de lui, une force de volonté est décidé de lui faire la peau. En Israël, c’est en la force qu’on croit d’abord pour pérenniser une situation qui dure depuis 1947. Ces adeptes de la religion de la force parmi tant d’autres proclament haut et fort être des démocraties.

La conscience des forces qui tiennent nos volontés est pour moi le premier pas vers la philosophie de la force car que l’on ne se trompe pas : CE MONDE NE CROIT D’ABORD QU’EN LA FORCE…

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13 novembre 2006 1 13 /11 /novembre /2006 13:59

 Que veut dire démocratie ? S'agit-il du pouvoir du peuple par lui-même pour lui-même ? La totalité peut-elle s'autodiriger ? Comment est-ce possible ? Le groupe ne sait pas pas décider car le processus de décision implique qu'un seul point de vue s'impose et la pluralité appelle de nombreux points de vue qui se valent prises unitairement. Donc dans une foule sans leader, toutes les décisions s'annulent et l'on reste au point de départ...  Les problèmes de l'aliénation ont été traités par Rousseau dans "le contrat social"  (Le peuple aliène sa souveraineté en la confiant à quelques individus organisés en partis). La seule possibilité qu'a un groupe de participer aux décisions qui l'affecte consiste à voter, même si les démocraties ont mis une limite d'âge en instaurant une majorité électorale. Mais a-t-elle seulement la possibilité de contrôler par elle-même ce qui sort d'elle déjà que ses lois sont des lois indirectes votées par l'assemblée nationale ?

 Qu'implique-t-elle ? Que les institutions qu'elle a mises en place jouent vraiment le jeu et pour cela, il faut que les hommes qui la représentent soient de qualité, même si la démocratie ne signifie pas que le plus intelligent ou le plus sage va accéder au pinacle du pouvoir... En fait, les institutions ne valent que par l'esprit des lois qui les habite et par la qualité, la probité des hommes qui les animent.

 A quelle condition reconnaît-on sa présence ou exercice ? Le peuple doit avoir le pouvoir de sanctionner s'il constate qu'on ne lui a pas obéï ou qu'on a trahi sa confiance, or, ce n'est pas le cas dans le cas d'une dictature, même démocratiquement "élue" comme celle de Sassou ; ce qui pousse les hommes politiques à se bonifier et à tenir compte du fait que leur pouvoir vient du peuple qui peut le leur retirer. nous citerons le cas de Georges Bush qui n'a plus de majorité au congrès américain dans les deux chambres à cause de sa politique en Irak. Tout doit être fait dans l'intérêt de la nation, du peuple car l'Etat ne sert qu'à exercer l'interêt collectif, l'intérêt national, l'intérêt public et non l'intétrêt privé.

 Quels sont les facteurs matériels qui déterminent la pratique de la démocratie ? On pourrait penser que la démocratie est le pendant du capitalisme mais il est possible de montrer que les sociétés africaines avant l'arrivée des Européens connaissaient une certaine forme de démocratie s'appuyant sur "la sagesse" des ancêtres qui ne voulait pas diviser mais essayait toujours de réconcilier, de partager le produit de la chasse, de la pêche, de la cueillette, mettaient les biens de chacun au service du groupe (clan, ethnie, village). En outre, l'Afrique n'est pas pauvre ; son seul problème : manquer d'hommes à grande valeur ajoutée morale comme Mandela.

  Pour ne parler que du Congo-Brazzaville, ce pays est immensément riche ; donc a les bases matérielles, s'il en faut, pour créer les conditions d'une démocratie véritable possédant les moyens d'assurer les exigences sociales de la totalité nationale ; j'ai toujours pensé que le Congo devrait mettre en place un Revenu Minimum Vital (R.M.V.) pour les familles les plus nombreuses et les plus démunies comme ce qui existe au Vénézuela ou maintenant au Brésil ; ce qui est en soi, une vraie gageure..

  Pauvreté, sous-développement peuvent-ils rimer avec démocratie ? L'Afrique est-elle prête pour la démocratie ? Cette question est absurde mais il faut la poser car Jacques Chirac a estimé que l'Afrique n'était pas prête pour la démocratie, sans dire pourquoi. Certains ont rétorqué qu'elle n'était pas prête pour l'esclavage, la colonisation ou pour la dictature. J'ajouterai qu'elle n'était pas déjà prête pour la pauvreté qui vient en fait de l'absence de démocratie...

Le type de gouvernance actuel du Congo est-il démocratique ? Le vote populaire suffit-il à parler de démocratie ? Ce qui sort des urnes en Afrique n'est pas forcément le choix du peuple. Kabila fils vient d'être élu à nouveau mais Bemba proteste...

  Pour comprendre la genèse de la démocratie, il faut remonter aux Grecs Le concept lui-même se compose de demos, peuple et de kratos, pouvoir et se manifesta au commencement ainsi  : un caillou blanc pour un oui, un noir pour un non. Clisthène parvint à établir un régime qui évita le retour à l’oligarchie à Athènes. Il instaura alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles.

 La démocratie concernait-elle vraiment tout le monde ou juste une hiérarchie d'intérêts ? En Grèce, ceux qu'on reconnaissait dans le démos primordial ne s'apparentaient pas à la totalité mais à une certaine élite sociale. Le prinicipe s'est étendu depuis...

  La démocratie ne stipule qu'une égalité en droit mais dans la réalité, notamment, la réalité économique, de grandes différences subsistent entre une poignée d'individus détenant d'énormes moyens financiers et les autres et il est évident que dans une démocratie, les riches ont un grand pouvoir d'influence sur ceux qui exercent la démocratie au nom de tous. Des corruptions au haut sommet des Etats dits démocratiques sont courantes... il est impensable de croire que tous ses individus, aussi inégaux devant la possession de l'argent, ont la voix qui porte de la même façon ! Nous pouvons penser qu'il s'agit d'un idéal, mais un idéal vers lequel il faut chercher à tendre dans la pratique. Sous quelles conditions est-elle devenue ce que nous connaissons ? Nous savons que la guillotine y est pour quelque chose. C'est l'abolition de la royauté qui a suscité l'avènement moderne de la démocratie, même si la royauté n'a pas totalement disparu en Europe où elle coexiste avec la démocratie (encore un aspect étrange de la civilisation occidentale...)

  Pourquoi ne rencontre-ton de véritable démocratie que là où existe le capitalisme ? Il est vrai que c'est le capitalisme et ses injustices qui ont accéléré l'avènement de la démocratie. Cependant, il ne faut stigmatiser le capitalisme comme un mal en soi car il est né du penchant de la liberté à entreprendre et à chercher à s'enrichir, hélas souvent par des moyens pas toujours propres. Le capitalisme est producteur de richesses et tire la société vers le haut en stimulant les sciences et les technologies. La seule chose en cause dans le capitalisme, c'est la répartition des richesses... 

  Les peuples n'en pouvaient plus. Il fallait prendre toutes les Bastides... Hélas, toutes non pas encore été prises... Peut-on imaginer une démocratie de la pauvreté ? Le pauvre a tout de même des droits et sa voix n'est pas moins importante en doit que celui d'un riche qui n'est après tout qu'un homme. Démocratie et capitalisme certes font bon ménage mais il est possible que la démocratie précède l'émergence du capitalisme et le favorise. La démocratie est aussi un fait culturel et la culture congolaise ne s'y prête pas vraiment car l'impact de l'appartenance ethnique n'a pas encore été rélégué au second plan. La démocratie est une culture qui croit que les hommes qui vont représenter la totalité valent pour leurs idées et non pour leurs origines, encore qu'on leur reconnaisse la plénitude de la citoyenneté. Or, le pouvoir en Afrique s'apparente à une distribution de privilèges. Aux Etats-Unis, un citoyen américain né à l'étranger ne peut être président. L'éthique doit être présente à toutes les étapes de la démocratie car dans son essence, elle l'appelle de toute sa voix. Dans le code démocratique, il faudrait que s'y trouve la stature de l'homme démocratique, un homme qui fait passer l'intérieur  de la totalité au-dessus de son intérêt personnel. Combien de fois, entendons-nous  les hommes politiques français parler de "l'intérêt de la France ?" Il faut donc d'abors s'attarder à distiller la culture démocratique comme le terreau qui fera de tout un peuple un ensemble d'homo democratus.

  Son histoire renvoie aux pays occidentaux, à un tumulte historique qui a trouvé un point de stabilité en elle pour mettre fin à des guerres sempiternelles, à des batailles féroces pour le contrôle du pouvoir. Quelles sont ses caractéristiques dans les vieilles démocraties, toutes au dessus des Tropiques et surtout liées au continent européen ? Des adaptations existent ailleurs, en dehors du continent européen. D'autre part, le développement de la Chine montre que l'absence de démocratie n'est pas forcément synonyme d'absence de développement. Hélas, le développement ne signifie pas toujours bien-être de tous ; on peut faire le même reproche à la démocratie...

  On doit attirer l'attention sur l'influence de Rome, Rome, une démocratie impérialiste dont l'Europe a hérité les institutions, et les techniques architecturales) : Assemblée (élu par le peuple et censé le représenter ; ce qui en fait des démocraties représentatives, Sénat (non élu par le peuple, une forme de démocratie indirecte, l'Angleterre a sa chambre des Lords),etc.

  Un homme, une voix ou l'égalité juridique devant le vote (il s'agit de faire participer tout le monde aux décisions qui engage tout le monde. Les problèmes de tout le monde concerne chacun des membres. Faire triompher la décision qui aura été choisie par la majorité, même si elle est mauvaise).

«  La démocratie c'est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple », disait Périclès.

Dans une démocratie l'ensemble des citoyens (sans distinction de naissance, de fortune ou de capacité) détient le pouvoir souverain et exprime sa volonté par le vote, selon le principe « un homme ou une femme (humain majeur) une voix ». Ce principe cardinal appelle des conséuences que nous avons évoqué supra. Encore faut-il que le peuple puisse avoir le contrôle de la démocratie qui s'exerce en son nom...

 

 

  Le contrôle, le fauve est lâché dans l'arène... En France, il y a la cour des comptes mais quel est vraiment son pouvoir pour arrêter certaines inepties, notamment dans les dépenses de l'Etat ? Les organes de contrôle ont-ils un  contrôle réel ou factice ? Le cas Chirac qui a refusé de rendre compte devant la justice, l'immunité diplômatique des dirigeants politiques dans l'exercice de leurs fonctions). Cependant, dans les soi-disant démocraties, des organismes comme les agences secrètes ne fonctionnent pas sous le mode de la démocratie(Exemples : CIA, ex-KGB, les renseignements généraux en France, etc.);

 La démocratie confère des droits : les richesses de tous doivent profiter à tous, chaque citoyen a le droit à la scolarité, à la santé, au travail, au logement, à la libre circulation dans tout le pays et l'armée et la police doivent assurer la protection de ses biens et de sa personne ainsi que de sa famille. Une telle situation ne s'observe pas encore au Congo-Brazzaville car il n' y a pas encore une véritable démocratie mais au contraire, la dictature s'est afflubée des oripeaux de la démocratie ! 

  La démocratie implique aussi des devoirs : servir son pays, ne pas le trahir face aux étrangers, rendre quand on a reçu, ceux qui ont plus de revenus doivent cotiser pour ceux qui n'en n'ont pas, d'où l'impôt sur le revenu qui par ailleurs n'existe pas au Congo-Brazzaville.

  Il faut qu'on y constate la supériorité du tout sur les parties, même si ici et là comme en France, on peut instituer une décentralisation qui dans ce cas, doit s'accompagner par un transfert de moyens : la nation est supérieure à l'ethnie, à la famille, à la région ; ce qui ne s'observe pas au Congo-brazzaville où les gens du nord de la république occupent les postes de pouvoir les plus importants au nom de l'ethnie (mbochi), au nom de l'appartenance à la famille présidentielle : un fils à tel poste, un oncle à tel autre, un neveu ici, un beau-fils maire de Brazzaville, etc.

  Examinons un peu la genèse de la démocratie au Congo-brazzaville, une démocratie imposée par l'extérieur : La conférence mittérandienne de la Baulle qui conditionne l'aide économique à une évoultion démocratique, le vent de la péréstroïka sous Gorbatchev, la chute du mur de Berlin avec la fin de la guerre froide, l'affaiblissement de l'impact communiste...

  Quelles étaient les caractéristiques de la "démocratie congolaise" à son apparition en 1992 ? Il est à noter que la structure mentale et tous les process politiques nationaux sont ceux du monopartisme, du parti unique qui est à cette époque le Parti Congolais du Travail. Il aurait été stupide de croire que la démocratie se décrétait ; nous n'avons qu'à voir ce qui se passe en Irak pour nous convaincre du contraire :

- un temps de conception démocratique trop court : certes de longues discussions ont émaillé la conférence nationale mais elle a plus été un lieu de défoulement où aucune des résolutions prises n'a été respectée comme par exemple l'obligation des candidats aux mandats électoraux nationaux de déclarer leurs biens;

-l'impact des ethnies sur les partis politiques : les idées ne passent qu'en deuxième position derrière l'appartenance ethnique qui est le premier facteur de ralliement à tel ou tel parti : les Mbochis et nordistes au P.C.T., les Laris-Kongos au M.C.D.D.I, etc. Les villes ont certes créé un brassage ethnique mais il existe encore des régions et des endroits ethniquement répartis. L'attachement, à la terre ancestral, au ntsi reste forte. après l'indépendance n'est intervenue qu'il y a un peu plus de quarante-cinq ans. L'histoire politique du Congo-Brazzaville est assez jeune comparée aux vieilles démocraties. Le temps pourrait jouer en faveur de la démocratie. Mais il faudra qu'il y ait d'abord un équilibre entre les populations ethniques. En effet, certaines ethnies sont populeuses et d'autres non ; ce qui n'augure pas une démocratie ethnique fluctante. En effet, si la loi du nombre jouait, une même ethnie pourrait se retrouver indéfiniment au pouvoir puisque en quelque sorte le vote est ethnique. Vous comprenez pourquoi ceux qui savent qu'à ce jeu-là, ils ont tout à perdre passe par le coup d'Etat ou la tricherie.

- une exportation des personnalités du monopartisme dans le multipartisme (à cause du parti unique, les autres partis ont été à la solde de ceux qui étaient rompus aux méthodes du monopartisme ; ce qui se ressent dans tous les statuts de parti et dans leur fonctionnement)

- des failles : irrégularité dans le vote (absence de démocratie dans les partis politiques, vote des  étrangers avec identité congolaise, survote, tricherie dans les chiffres), réduction de la démocratie au vote des urnes, pays encore sous la férule de la France qui y a instauré une forme de néocolonialisme subtil qui tient l'Etat congolais en tenant sa monnaie et même toute son économie (par le pétrole, la principale source de revenus du Congo-Brazzaville).

  Nous procédérons prochainement  à l'étude des statuts de l'UPADS pour expliciter l'absence de démocratie interne :  aucune instance n'a son pouvoir des militants, des vides juridiques statutaires, l'absence de la gestion du parti en période de crise, des problèmes dans la définition et la prescription des tâches, etc.

  Quelles ont été les erreurs de l'exercice démocratique entre 1992 et 1997 (il y a certainement l'excuse de l'âge mais ça ne suffit pas car nous pensons qu'une élité, notamment celle sortie du monopartisme a voulu tout de suite confisquer la jeune démocratie naissante) ?

- Des accords Sassou-Lissouba inutiles ou malvenus (Qu'est-ce qui a poussé Lissouba à 1) demander de l'argent à Sassou pour créer son parti ? 2) à nouer des alliances écrites avec ce dernier qui s'est désisté à son profit au deuxième tour ? Il savait pourtant qu'il avait les faveurs populaires du nord au sud...)

- la non transformation des résolutions de la conférence nationale souveraine en lois ou cadre juridique pour poser les bases de la future démocratie : seul le départ de Sassou du pouvoir a fait consensus et semblait être la priorité. Quelle forme devrait revêtir notre démocratie ? La nouvelle Constitution n'a pas été respectée par le président Lissouba qui a toujours eu des premiers ministres non issus de la majorité upadésienne : depuis le premier jusqu'au dernier en la personne de Bernard Kolélas, le président Lissouba n'a pas respecté les règles constitutionnelles qui voulaient que le premier ministre sorte du parti qui avait la majorité à l'Assemblée Nationale.

- la démocratie non protégée contre les coups de force par une véritable armée nationale : certes ce principe de non accession au pouvoir par la force était bien inscrite dans la constitution sortie de la Conférence Nationale mais rien n'était prévu militairement par exemple pour faire face à un putsch. En effet, il n'y avait absolument pas d'armée nationale puisque les ressortissants du nord y étaient majoritaires, notamment les Mbochis.

- un pays toujours dans les rets du pouvoir néocolonial français. Nous avons assisté à un déni de la liberté de notre pays à faire des appels d'offre au plus offrant quand Lissouba a revendu les marchés pétroliers concédés aux Américains aux Français !

  Il y a  nécessité d'un code démocratique avant de parler de démocratie... code démocratique = structure cognitive, juridique, consensuelle, non partiale indispensable pour parler de démocratie. Ce code était présent par l'ancienne constitution issue de la Conférence Nationale. faut démystifer le mot démocratie qui une fois prononcé ne suffit pas à créer dans la réalité les conditions véritables de la démocratie. Les hommes ont été gouverné beaucoup plus longtemps par la force que les voies démocratiques. La démocratie s'accommode aussi bien de la république que de la royauté ou de la principauté. Ce code doit mettre l'accent sur ce que doit être une démocratie véritable. Une véritable démocratie doit respecter ces cinq critères (souvent appelés droits politiques) :

  •  
    • -Choix des dirigeants exerçant le pouvoir par le biais d'élections libres : élections libres et non sous la menace d'une guerre prochaine comme l'a fait Sassou ;"si vous m'élisez, il y aura la paix sinon, il y aura la guerre..." ;
    • -Existence d'une opposition politique organisée, libre qui peut s'exprimer : ce n'est pas le cas au Congo où Sassou essaie de bâillonner l'UPADS ;
    • -Existence d'un système judiciaire jugeant sur la loi : toute la justice congolaise est corrompue et il est coutumier qu'un étranger ait raison sur le petit citoyen parce qu'il aura soudoyé les magistrats;
    • -Avoir connu au moins deux alternances (ce qui prouve « après coup » qu'il s'agissait d'une démocratie) ;
    • -Existence des unités de médias indépendantes et libres et non une télévision nationale qui ne parle que de Sassou matin, midi et soir et qui ne nous dit pas ce qui se passe véritablement au Congo.
      • -dépassement du cadre de l'ethnie au profit du cadre national : cela ne peut être obtenu que par une implacable justice sociale ;
      • -transparence dans la conduite des affaires de l'Etat en évitant une assemblée sous influence ;
      • -contrôle : contrôler l'Etat et ses agissements, contrôler l'expoitation des richesses nationales par les sociétés étrangères;
      • -une armée de métier qui ne doit pas s'immiscer dans la prise du pouvoir politique. Au Congo, en guise d'"armée nationale, il y a la milice de Sassou ;
      • -l'introduction de la dimension éthique dans le choix des représenants de la totalité : ils ne doivent pas être des assassins ou des prédateurs économiques, leur moralité doit être irréprochable.
      •  

      •  La démocratie ne prétend pas garantir que le candidat qui sera élu sera le plus apte à bien diriger le pays (aucun système, à vrai dire, ne le prétend). Elle garantit en revanche que nul ne sera appelé au pouvoir sans avoir fait l'effort de convaincre la population du bien-fondé de son programme, et y être en partie parvenu. La démocratie apparaît donc comme une forme particulièrement efficace de non-violence en action.

         
         
         
         

 

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30 avril 2006 7 30 /04 /avril /2006 21:20

                                                 LA LOGIQUE DE L'ESCLAVAGE ETERNEL...                                                

   la problématique actuelle de l'esclavage est d'en parler au passé - juste pour les Noirs - comme si la servitude était finie! On oublie que même la Bible autorise l'esclavage d'un Juif par un Juif qui devait être libéré lors de la fête du jubilé. La vie mâle épargnée lors d'une victoire guerrière était réduite à la servitude, un citoyen romain qui ne parvenait pas à payer ses dettes pouvait être réduit en esclavage. Aujourd'hui, on parle d'"esclavage moderne" pour certaines femmes forcées à se prostituer ou à travailler pour rien tout en supportant des traitements dégradants. Cependant, l'esclavage n'est-il pas une forme de parasitage humain qui fait vivre une personne au détriment des autres et du travail de ces derniers ? 

Je soutiens ici l'hypothèse suivante :

                                                           Il existe au-delà de cette forme d'esclavage, une forme plus subtile qui vise à réduire à la servitude le monde entier. C'est un projet qui est actuellement connu son le pseudonyme de "mondialisation".
 Au début de la traite négrière, le Noir était plus bas que la vache et le cheval sur l'échelle des valeurs bourgeoises. Les pauvres Nègres travaillaient dix-huit heures voire vingt heures par jour! Avec les morts en pagaille, les esclavagistes se sont rendus compte qu'il fallait un minimum vital pour que l'investissement soit rentable. Il fallait calculer le minimum de nourriture, de médicaments, etc. Ce minimum du fait que l'esclave était la propriété du maître et vivait avec lui était en nature (aujourd'hui, nous avons toujours la même chose sous une forme différente : le SMIC à l'ouvrier et tout le reste au patron). De nos jours, l'esclave et le maître ont pour noms ouvrier et patron. Karl Marx avait saisi la transformation sémantique de l'esclavage éternel : maître et esclave, seigneur et serf, roi et sujet, patron et ouvrier dans sa théorie de la lutte des classes (il n'y aura jamais de fin pour la lutte entre le maître et les esclaves tant que ces derniers sous le nom de peuple estimeront qu'il leur faut un maître pour être dirigé comme un troupeau humain... Par ailleurs, le lien de subordination est bien marqué explicitement dans le code du travail.
   Ils ont compris qu'il était  possible de manipuler l'esprit humain en lui présentant autrement les rapports sociaux. Le roi devient le président, l'esclave devient le citoyen,  et l'affaire est entendue. 
   Quand on a guillotiné le roi, ils se sont dit qu'il fallait inventer un système où le maître est choisi par l'esclave alors qu'avant, c'était le maître qui choisissait l'esclave. Le choix du maître devient grisant et l'on croit que c'est là une sorte de liberté. Pour éviter que les choses soient douteuses, on a voulu multiplier les maîtres apparents. En fait, voulant paraître ne plus diriger les esclaves, les maîtres cachés de ce système de choses, tous issus d'une même lignée,  ont créé la classe des maîtres d'esclaves sur qui tout retombait (révolutions, grèves, etc.) avant que l'on ne découvre la supercherie. Le chef des esclaves, un esclave qui est une dualité complexe psychologiquement, à la fois maître et esclave. Cette problématique, même Hegel(celui qui a dit que le Noir n'avait de raison ) n'avait pas vu ce coup de génie du capitalisme. J'espère que vous avez compris que je parle de l'Etat, cette classe des maîtres d'esclaves qui n'a plus le droit de fabriquer sa propre monnaie et qui doit lever les impôts pour rembourser une dette éternelle qui correspond à un esclavage éternel aux maîtres véritables du monde qui travaillent depuis des millénaires à mettre en place un esclavage éternel.
Le monde moderne comme par le passé reste partagé entre maîtres et  esclaves. Les maîtres sont adulés, congratulés et on les appelle aujourd'hui ''entrepreneurs, patrons, etc." Ils sont le stéréotype de la réussite humaine, le modèle à suivre ; c'est à eux que l'Etat donne  l'argent du petit peuple.
Cette logique-là, même Taubira ne peut l'appréhender car elle est recluse du passé, croyant que l'esclavage a été aboli alors qu'il continue sous un autre nom. Bien sûr, il faut toujours avoir présent à l'esprit ce que nous avons subi, nous les Noirs mais ils n'ont pas hésité à pratiquer l'esclavage entre eux dans le passé ! Cependant, je muscle mon esprit pour que esprit aille le plus loin possible.
   Les condorcet et les autres, Voltaire et compagnie, ont tous goûté et profité d'une forme d'esclavage qui permettait une exploitation totale de l'homme par l'homme, celle de l'époque des négriers. Mais le projet va au-delà des Noirs car l'homme est toujours une marchandise qu'on achète et que l'on vend (l'exemple le plus connu est celui du joueur de football). Karl Marx a écrit des choses extraordinaires sur le début de l'ère industrielle qui est en fait le début de la phase de l'esclavage moderne étendu. On a exproprié les paysans pour qu'ils deviennent par eux-mêmes des esclaves de l'ère industriel. Parce que les profits ne décollaient pas très vite. Aujourd'hui, nous vivons à l'heure de la spéculation où le profit est complètement déconnecté du travail humain. C'est pour cela que les cours de la bourse font du yoyo tout le temps.
La mondialisation est le projet de l'esclavage total afin d'accélérer leur projet secret : un asservissement total de l'humanité à travers un gouvernement mondial. Ils se demandent simplement s'il faudra l'imposer par la force ou par la ruse. TOUS LES PAYS DU MONDE SONT ENDETTES: la France, 1000 milliards d'euros, l'Amérique, le pays le plus riche? Mais c'est le plus endetté!  Si on faisait la différence entre la dette et ce qui reste, on se rendrait compte que l'Amérique est un pays du nouveau Tiers-monde des pays développés...

   Il faut que l'esprit vole très haut pour saisir les mécanismes complexes qui sont mis en place pour asservir l'humanité et aujourd'hui pour comprendre ce système de choses, un système qui ne vaut que parce que le monde aveuglé par des idées qui sont préfabriquées dans dans moules obéit et ne le détruit pas. En effet,  les penseurs officiels sont tous pour la plupart des corrompus car il n'y a plus beaucoup de philosophes hors des sentiers de l'université et hors de la pensée achetée, la pensée qui se vend,  la pensée officielle. on doit se souvenir que des penseurs comme Feuerbach ont perdu leur chaire universitaire en voulant révéler la logique de ce système de choses.
                                     Niestche parlait du troupeau en parlant du peuple. Je me demande s'il n'avait pas raison...
 
 
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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 16:00

                                                       DU GRAND HOMME OU DU GRAND PROJET

                   Echanges intellectuels avec monsieur Loundoubi.


  Avant de parler de "grand homme", me semble-t-il, il faille définir la grandeur. C'est un ordre de mesure assez compliqué quand il quitte le champ de la mesure quantitative. La grandeur ici, doit, en effet, être une donnée qualitative (il y a des hommes qui sont des "grands hommes" parce qu'ils sont riches. Bill Gates a créé une fondation avec sa femme de 30 milliards de dollars. Je crois qu'il a besoin d'une autre échelle de grandeur...) Une distance est plus grande qu'une autre, un fleuve est plus grand qu'un autre parce qu'il est plus long. Ici, il apparaît qu'une unité comparative existe. La grandeur a une forte connotation comparative et non juste une dimension de centralité car celle-ci peut être occupée par la force.
Mais quels sont les critères entendus, reconnus par tous pour parler de la grandeur humaine ? Sassou n'est-il pas un grand homme pour les siens et un petit homme pour le peuple congolais dans sa majorité ? Ecrire implique une rigueur, un approfondissement, des certitudes. Hélas, dans les grands sujets, rien n'est sûr ! Il faut construire le réel et non le supposer connu car un grand homme, ça peut dépendre de pas mal de choses et non simplement de la centralité. Einstein était un grand homme DE SCIENCE qui n'était même pas un personnage central lors de l'élaboration de la bombe atomique américaine car c'est un certain américain d'origine italienne qui dirigea le projet. En musique, c'était un petit homme car il était mauvais violoniste !
Le raisonnement par analogie n'a de scientifique que l'apparence. Etre grand, si l'ordre de grandeur est la capacité à bâtir une nouvelle religion, un nouveau peuple, Moïse l'aura certainement été mais rien n’est certain car le personnage de Moïse n'a pas une existence historique certifiée. Sa naissance même pose problème : sa mère est fille de Jacob entré en Egypte avec toute sa famille au temps de Joseph dont l'existence est par ailleurs contesté par les Juifs érudits car ce personnage est fictif et tiré d'un roman dont le manuscrit a été retrouvé.
Quant à Castro, je me demande ce que pense vraiment les Cubains de sa prétendue grandeur.
La problématique de l'homme grand revient à rapetisser le reste des hommes et, c'est une pente qui conduit vertigineusement vers le culte de la personnalité. Moïse, je prépare un manuscrit sur lui, a été enseigné dans toute la sagesse de l'Egypte. Les Actes des Apôtres nous le disent. Les prêtres de Thèbes et les scribes des maisons de vie ne s'appropriaient pas leurs propres connaissances mais les attribuaient au dieu Thot. Orphée, Pythagore et d'autres que je ne citerai pas sont entrés dans l'histoire en s'appropriant une création collective égyptienne. Dans le cas des religions, la grandeur vient de la possession d'un savoir occulte que les autres n'ont pas. Par ailleurs, il y a dans la Bible plus grand que Moïse dans le personnage de son beau-père Jéthro. Moïse lui donne des signes de soumission et c'est ce Noir car l'épouse de Moïse est une Ethiopienne qui lui demande d'organiser le peuple en terme de groupes concentriques de plus en plus grands et de leur enseigner les lois (qui par ailleurs n'ont de divines que ce que les Juifs veulent bien admettre de divin dans les mizvot de leur Tanack. Je ne m'étendrai pas outre mesure. Si Joseph a été arrêté pour un présupposé adultère sur la femme de sa maître, le commun des mortels peut comprendre que les Egyptiens condamnaient l'adultère...)
En politique, et il me semble, que c'est de ça que l'on veut parler, un grand homme doit jouer un rôle salutaire pour l'ensemble de son peuple et il me semble que cette grandeur doit impliquer :
-un esprit de démocrate;
-le fait d'avoir introduit un progrès irréversible (et j'insiste sur cet attribut. En France, le droit de vote des femmes introduit par de Gaulle est irréversible);
-la capacité de porter un projet politique et de le transformer en projet socio-économique apportant un mieux-être (pas seulement de porter un projet car il faut le matérialiser );
-le respect du peuple en plaçant les intérêts de celui-ci au-dessus de tous les autres et non le simple fait de l'utiliser comme tremplin politique;
-la capacité à concevoir, à modéliser, à penser le complexe car la société est une réalité très complexe avec comme dimension absolue l'imprévisibilité;
-la capacité à conduire les hommes (charisme et leadership éclairé) vers plus de bonheur ;
- le fait d'être non violent (Moïse était un violent : lisez le livre de l'Exode (Chemot pour les Juifs);
-la capacité à faire des propositions innovantes pour le bien-être, le mieux-être d'un peuple...
Je m'arrête là. Je n'ai pas le temps de m'étendre.
Moïse a imprimé de manière violente sa religion au sein d'une mosaïque d'esclaves dont les seuls instruits étaient sa propre famille : les Lévites qui reçurent les secrets sur sa doctrine tandis que le peuple était assujetti à l'obéissance aveugle. Son mérite a été surtout de livrer les arcanes occultes au petit peuple. Même le Christ ne l'a pas fait, lui qui parlait en paraboles au petit peuple, réservant le coeur de l'enseigner à ses disciples. Par ailleurs, les Evangiles nous viennent en partie de gens qui n'étaient même pas des vrais disciples. Le vrai christianisme nous est-il parvenu ? Je me le demande...
Je dois arrêter de m'étendre faute de temps.
S'il vous plaît, définissez les concepts importants car c'est à ce niveau que règne la confusion. Savez-vous que Napoléon, un type qui a rétabli l'esclavage et entraîné des millions d'hommes à la mort est considéré par ses admirateurs comme un grand homme ? Moi, je le trouve petit par rapport à l'humanité.
Elevons la grandeur : posons qu'elle doit avoir une base indiscutable et disons que la grande personne doit avoir été la plus petite car elle a privilégié ou son peuple ou le genre humain à sa petite personne.
Etre intellectuel implique une capacité à penser par soi-même et il faut louer ceux qui écrivent pour partager leurs idées mais, de grâce, réfléchissez avant de vous lancer dans des textes grandiloquents qui souvent sont écrits à la va-vite parce que l'on veut se positionner au sein du parti. Penser est un art difficile. Bien penser encore plus mais il faut continuer à éclairer le débat en toute impartialité (encore un attribut qui pourrait entrer dans la définition du grand homme).
Alors, à monsieur Loundoubi, qu'est-ce qui définit votre "grand homme" ? Est-ce juste le fait d'occuper une place centrale ? Mais parbleu, Sassou occupe une place centrale dans mon petit et il est UN PETIT HOMME !!!
Voilà, je viens d'écrire mon premier article sur le site de mon parti et je supplie de proposer et de dire en quoi vous êtes d'accord au lieu de vous contenter de louer sans dire en quoi le texte est louable pour vous...

Soit H, l'homme,
Soit G la grandeur (une fonction),
Soit P la place,
Soit C la centralité (une fonction).
Je peux résumer votre texte par cette formule :
G(H)=C(P).
La grandeur de l'homme est fonction de la centralité de la place. Plus la centralité est grande, plus, l'homme est grand. Plus l'homme est petit, plus la centralité de la place qu'il occupe est petite.
Le centre en effet ne se définit que par rapport à une périphérie qui gravite autour du centre. Or, en quoi une place est-elle ou devient-elle importante ? Il y a des questions qui ne se posent pas toutes seules... La place centrale existe-t-elle par elle-même ? C'est une place construite, une place institutionnelle. J'indiquerai d'abord que je place la grandeur dans mon temps : vous comprendrez pourquoi le grand homme doit, à mon avis, être un démocrate. Si la place centrale est institutionnelle, elle peut donc être conquise par la force ou par la ruse ou par la séduction. Les coups d'Etat n'ont pas été légion dans l'histoire pour rien.
Monsieur Léo Matassa avait compris que vous faisiez allusion à Lissouba dans votre parabole du grand homme. Posez simplement la question ! Lissouba est-il un grand homme ?
Revenons à la place centrale. Est-elle « occupable » de façon définitive ou peut-on la perdre ? Peut-on dire qu'un homme qui a cessé d'occuper "la place centrale" est devenu ipso facto "un petit homme" ?
Non, monsieur Loundoubi, votre argumentation est corrompue car le problème est mal posé.
QUE DITES-VOUS DE SASSOU ? EST-IL UN GRAND HOMME ? Assurément oui si vous admettez que la présidence de la République est une place centrale. OR ELLE L'EST ! Donc Sassou le criminel est un grand homme. Place centrale oblige...
Moi je pose une autre formule :
G(H)=P(H, S, t)
avec
P pour projet,
H pour Humanité,
S pour Société,
t pour temps : plus la grandeur d'un homme est considérable, plus elle tend vers l'infini dans la durée.
A mon avis, c'est par le projet qu'il porte ou qu'il réalise qu'un homme est grand mais ce projet doit CONCERNER LES AUTRES !
Prenons Moïse.
Il porte un projet théocratique : faire d'un ramassis d'esclaves un peuple saint. C'est à la fois un projet religieux et un projet politique. Dans le judaïsme traditionnel, Moïse voulait CONFONDRE LE SACRE ET LE PROFANE pour qu'il n'y ait plus de profane. En Egypte, tout le peuple n'était pas un peuple sacré et même les prêtres n'étaient pas prêtres tous les jours. Moïse veut créer une société qui dépasse la société égyptienne qui est la meilleure de son époque.
Il faut que le projet soit accepté par la société, le groupe, l'humanité, tout ce que vous voulez. Le projet doit avoir une caractéristique principale : IL DOIT ETRE IMPERSONNEL pour être digne d'intérêt. Moïse a l'impersonnalisation de son projet toute faite : ce n'est le sien ; c'est celui de son Dieu. Il n'est que ICH ELOHIM. En politique, le projet se veut impersonnel car il vise le bien-être du peuple.
Celui qui porte le projet n'est-il le mieux placé pour le réaliser ? Ainsi votre "place centrale" est le fait d'être celui qui réalise le projet pour l'intérêt. A la mort de Moïse, on ne parlait plus de Moïse après la mort de Josué (livre des juges). Il a fallu qu'Esdras ressuscite la religion de Moïse. Vous en aurez pour preuve que Moïse n'a pas écrit le Deutéronomme qu'on lui prête car COMMENT A-T-IL PU DECRIRE SA PROPRE MORT ?
Vous avez la chance, monsieur Loundoubi, d'avoir un espace d'écriture ; ce qui dénote de votre statut et de la confiance qu'on vous témoigne au sein de l'UPADS. Moi, j'ai un blog pour m'exprimer. Enfin, pour le moment. Il y a donc forcément une autocensure inconsciente qui limite votre rationalité.
Avouez que je vous honore en prenant le temps de vous répondre parce que vos TEXTES SONT INTERESSANTS. Mes propositions ne visent qu'à les améliorer.
Je soutiens donc que le grand homme n'est grand que de la grandeur du projet qu'il porte ou qu'il réalise, projet d'autant plus grand que ses conséquences sont irréversibles. Quant à la place centrale, elle n'est pas synonyme de grand projet car Sassou n'a aucun projet pour NOTRE PAYS et je sais que me comprenez.

Mouvimat Ibouanga Loundou.

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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 22:56

 

  Etre Noir au XXI ième siècle (certains siècles ont été plus pénibles que d'autres pour l'homme noir) appelle un dépassement. Tout comme être homme car il s'agit de faire une place à autrui, au non-soi, à son semblable par la reconnaissance d'une comorphogenèse (similitude de la forme générale de l'être). Par dépassement, nous entendons un effort psychologique voire physique toujours renouvelé, toujours plus important, pour agir au-delà de ses propres intérêts personnels, pour s'élever au-dessus de sa petite personne par idéal, par amour de la vie, un humanisme, par delà l'épiderme et les origines, qui sans pardonner aux erreurs du passé (esclavagisme, colonialisme, racisme, dictature) et du présent (dictature, racisme, injustice, etc.), nous amène à considérer qu'en face de nous toute vie appelle à la dignité, à la totalité des libertés humaines, à la totalité de la jouissance des biens et des joies pures de ce monde.

 

 Il faut dépasser sa culture, sa personne, se dépasser dans le bien car le mal en fait autant avec des moyens matériels gigantesques, tandis que le bien ne manie que des concepts : justice, démocratie, raison, égalité, équité. CE QUE LES ANCIENS AFRICAINS TRADUISAIENT PAR LE PARTAGE : quand j'offrais des présents à ma grand-mère Mbouli, elle recomposait la famille en divisant le peu que je lui donnais en autant de morceaux familiaux ! Enseigner les concepts par l'action. Christ a multiplié le pain pour enseigner le partage infini. C'est plus parlant que toute la splendeur du Sefer Yetsirah...  Il y a dans cette vision du monde une puissance insoupçonnée...

 

  Les sociétés humaines ont créé des "acteurs collectifs" pour représenter les ensembles, les organiser et les gérer parmi lesquels se trouve l'Etat censé légiférer, agir, exécuter des décisions au nom de la totalité sociale. Or le concept de "totalité sociale" est à la fois réel et virtuel, réel par les individus parqués dans dans entités géographiques, juridiques et culturelles (nations), virtuel parce qu'on ne peut appréhender "l'homme collectif" car il n'a pas d'unité de pensée, de corps, d'âme, donc reste fictif en dépit de sa réalité.

  Partout, on constate que les acteurs collectifs sont des entités à part entière qui ont des intérêts plus particuliers que collectifs. A ce propos, on peut citer ce qui se passe en France avec le CPE ou Contrat Première Embauche : le peuple que l'Etat représente et pour les intérêts duquel ce dernier est censé agir n'en veut pas mais en dépit du refus et des manifestations de rue énormes, la loi a été promulguée... L'Etat comme tout acteur collectif est une organisation complexe dans ses visions, ses buts, il est manipulable et dominable au travers des hommes qui l'incarnent et l'animent. Il suffit de tenir l'Etat pour tenir un pays. Le MEDEF le fait bien...

 

  En Afrique noire, cette réalité d'un acteur collectif totalement tenu de l'extérieur, donc extraverti, est encore plus vraie. En effet, les colons ont raccordé les anciennes sociétés colonisées au tissu de l'économie marchande capitaliste mondiale sans qu'elles aient les possibilités technologiques, rationnelles et culturelles qui vont avec. Nous avons du cacao mais nous ne savons pas faire du chocolat que nous achètons par ailleurs très cher... L'Afrique semble promise à jamais aux dictatures de toutes sortes. Il faut donc donner à ce continent les éléments rationnels qui lui permettront de s'élever au niveau de dignité des sociétés occidentales.

 Qu'on se rappelle qu'en Europe même, la démocratie est fille de la révolte éclairée des hommes vers plus de liberté, plus de dignité. L'histoire avance par essais et par erreurs mais certains essais ne se transforment pas en réalités définitives, durables, inamovibles comme ce fut le cas pour la "démocrature"(et non la démocratie car la démocratie ne se réduit pas au jeu univoque des urnes) congolaise de 1992 à 1997 ou encore certaines erreurs sont délibérément reproduites parfois en pire. Pourquoi ? Parce que l'idéal qui tient le monde est mauvais : il s'agit d'un idéal qui proclame haut et fort "l'égalité à l'inégalité", le droit de certains d'être au-dessus des autres comme si, proclamant que les êtres sont tous semblables, on instituait que certains dans cette ressemblance pouvaient être supérieurs à d'autres. Là est toute la contradiction du monde.

Si la différence, à savoir, le fait que sur le plan de l'identité, les choses sont toutes distinctes, elles n'impliquent pas qu'au sein d'une même espèce, même si pour des raisons organisationnelles, on s'aliène pour permettre l'avènement d'un souverain, d'un Etat, que quelques hommes par le biais de la création humaine (pouvoir, argent) s'estiment au-dessus des autres.  Il n' y a de supériorité existencielle humaine. En valeur absolue, un mendiant vaut un président car il n'y a dans le second une essence humaine plus élevée. Il est alors compréhensible pourquoi certains hommes ont été divinisés comme en Egypte où les pharaons se proclamaient tous fils d'Horus pour attirer sur eux une gloire illégitime, etc. Qu'à cela ne tienne, dans le Tanack, Hashem proclame qu'il n'est pas un homme, les deux natures du créateur et de la créature étant tout simplement différentes.

   La grandeur est une maladie de l'ego comme la jalousie est une maladie du coeur ou comme l'égoïsme est une maladie de l'âme. Ou comme la lèpre est une maladie de la peau. L'homme dans sa petitesse inventa un Dieu qui n'est que la preuve de sa propre limite. Plus l'homme grandit, plus ce Dieu rapetisse...

 

  " Demain le Congo-Brazzaville " veut entrer dans l'arène des idées par la plume car le vrai combat qui a fait la modernité a d'abord été de transformer l'esprit par le logos, le verbe, la pensée, pour faire du Congo, ce petit pays à la morphologie de l'hippocampe un pays libre et prospère. Et la pensée ne fut libérée du penseur qu'à partir de l'instant où naquit l'écriture : l'idée sortait pour la première fois d'un cerveau pour prendre une vie indépendante dans le symbole. Cependant, par delà la puissance du symbole, il faut craindre que l'illusion du nouveau ne soit produite en changeant juste le symbole, en substituant un symbole par un autre, un mot par un autre. Autant dire qu'il faut se méfier de l'illusion suscitée par l'allusion. En effet, l'illusion est une totale construction de l'esprit qui n'a aucune correspondance réelle dans les faits. Juste un exemple : nos fameuses indépendances. NE SOMMES-NOUS PLUS DEPENDANTS DE LA FRANCE OU D'AUTRE CHOSE ? On voit bien que nous ne sommes par véritablement indépendants puisque la finalité du Congo reste d'enrichir la France en lui fournissant les matières premières dont elle a besoin. Nous sommes tenus par la monnaie, le franc cfa demandant à être converti au niveau international en euro (français). Cette précaution a été prise avant même le passage à l'euro dans l'Union Européenne !

 Aucun peuple n'a surgi de la création divine avec un couteau à la main ou avec des neurones en plus. Junon naît armée de la cuisse de Jupiter mais ça, ça se passe dans l'Olympe de l'imaginaire grec. Donc nous ne différons que par le maniement de l'esprit, par l'ingenuis à créer des modèles et la virtuosité des mains à transformer la nature. Il faut donc amener à plus da raison, plus de logique. A plus de travail. Mental ou physique. Il est des cercles qui soutiennent que penser, c'esr  déjà créer, c'est transformer, c'est agir.

Le Noir n'est pas une peau : c'est d'abord une connotation à l'esprit avant d'être une référence à l'épiderme. Si les Blancs avaient trouvé les Nègres à l'âge de la bombe atomique et de l'électronique triomphant, tout le monde sait que l'histoire aurait été différente. Le Japonais a montré par l'esprit qu'il pouvait être "une puissance mentale". Le racisme des Blancs à l'égard des Jaunes n'est pas, pour preuve, exacerbé. Le regard (qui est plus que la vue par son côté culturel chargé de valeurs) apprécie au travers de l'être la culture de l'esprit et de "l'outil" auquel celui-ci appartient. A ce titre, un mendiant américain peut se regarder comme supérieur à un Président africain. En effet, le mendiant s'identifie dans son for intérieur à tout le génie créatif, à tout l'élan culturel et civilisationnel dans lequel il est né.

 

 Question : pourquoi n'avons-nous pas eu le même cursus historique que l'Occident en Afrique ? Parce que nos ancêtres avaient placé l'homme au piedestal de l'importance ! Le symbolisme s'inscrivait dans les gènes, dans les liens aux origines, à la parenté, au clan, l'individu n'ayant aucune réalité par lui-même sinon par les autres. Les biens matériels étaient des moyens et non des fins. On n'était pas riche d'avoir mille sacs de patates mais d'avoir cinquante épouses et mille enfants... L'accumulation étant une négation des autres, c'est-à-dire, de ce qui nous constituait, il fallait tuer la quatrième chèvre et la donner à manger au clan... Il n'y avait de signe dans la nature que l'homme et même les puissances transcendantales devaient le servir.

Le chemin que nous devons parcourir en tant que Noir est celui de la raison triomphante tout en préservant ce qui nous différencie du reste du monde. La différence n'est pas seulement un droit mais avant tout une nature. Si l'Afrique avait intégré sa culture millénaire de sagesse avant d'épouser aveuglément la modernité, nous aurions une démocratie plus puissante, une démocratie véritablement anthropologique. Humaine. Il nous faut cultiver l'esprit, la connaissance, la justice, les valeurs supérieures qui font consensus. C'est de cette façon que le Congo comme de nombreux pays dits sous-développés (de la pensée) pourront sortir de l'obscurantisme, des dictatures et de la misère.

 

 Le Noir doit montrer à la face du monde qu'il est digne d'appartenir à l'espèce humaine en élevant son niveau de pensée (nous ne sommes pas les derniers de la classe dans les facultés du monde mais le savoir est devenu une institution cardinale chez les autres !).

Etre Noir au XXI ième siècle appelle une connexion à la totalité humaine en se débarrassant de tous les complexes d'infériorité car il n'y a pas un seul neurone inférieur dans le Noir. Il faut faire mentir Hegel qui pensait que la raison n'avait pas survolé l'Afrique. En effet, une raison ailée qui serait raciste au point de refuser sans raison de survoler une partie du monde, mais qui peut croire à une telle ineptie ?

La raison est en l'homme et s'opère par construction logique et la logique est une suite de jugements cohérents basés sur des propositions établies. Sans se départir de sa culture riche car elle est faite de "verbage" (faculté d'aisance à communiquer avec son prochain), d'échange, de solidarité et qu'elle place l'homme au-dessus de sa propre création, le Noir doit être celui qui doit ramener à l'humanessence les autres populations du globe perdu dans les pesanteurs de la matérialité. Par humanessence, j'entends l'essence inaliénable de l'homme qu'on a tant et tant niée aux Noirs par le passé, ce qui fait qu'il se reconnaît différent de toute autre créature en sa qualité de citoyen de la gent humaine universelle au travers de la communauté de la raison.

 Il faut se rappeler que tout progrès dans l'histoire de l'humanité a été réalisé quand la raison a été mise aux commandes pour comprendre et créer le complexe. Dans l'intérêt de l'homme et de la société.

  L'émotion est nègre et la raison hellène, disait, Senghor. Ce qui est absurde ! Il n'y a un homme seulement émotionnel dans le Noir et un autre seulement rationnel dans le Grec. Il n'y a qu'un homme : un être totalement subjectif en cela qu'il y a forcément de l'objectivité dans toute subjectivité (en effet, une subjectivité qui ne s'appuie pas sur les données de la réalité  objective n'existe pas).

                                       Mouvimat IBOUANGA LOUNDOU
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