La violence est à la dictature ce que la propagande est à la démocratie disait Bernays, l'homme qui a inventé le "gouvernement invisible" en manipulant le peuple américain au travers de la propagande. Une dictature sans violence et sans arbitraire perdrait son âme et le système s'écroulerait très vite. Aussi, dans un pays comme le Congo on assiste à des arrestations arbitraires, des enlèvements, des emprisonnements injustifiés non notifiés par la justice qui reste le bras accusateur du régime, des assassinats, des empoisonnements par de vrais poisons, par l'eau souillée à la merde de Sassou et de ses enfants, les aliments, l'environnement, etc. On meurt pour un rien au Congo, faute de soins. La faim tue plus que la malaria, l'eau polluée plus que la faim.
Tant que la dictature du PCT ne sera pas reconnue par l'opposition, Denis Sassou Nguesso usera de violence pour domestiquer les esprits rebelles. L'opposition intérieure congolaise doit tenir bon. Denis Sassou Nguesso ne sera plus un chef d'Etat en août 2016 selon la constitution du 20 janvier 2002 - la seule toujours en vigueur. A ce moment-là, on pourra dialoguer sur son départ. Nous ne croyons pas trop à la rumeur qui voudrait que le régime de Mpila libère les prisonniers politiques pour mieux détendre l'atmosphère politique, rendant ainsi possible un éventuel dialogue avec l'opposition. Il est évident que des pressions sont exercées sur le système. Cependant, le monstre d'Edou n'est pas homme à céder aux exigences extérieures - tant qu'il reste un bon serviteur de la France dont il est le gouverneur noir. Il l'a prouvé en organisant son référendum illégal et en se proclamant vainqueur d'une élection qu'il a pourtant perdue. Monsieur 8% sait que la France et ceux qui le soutiennent se cacheront derrière la non-ingérence pour ne rien faire. Sassou peut embastiller à domicile les opposants, les arrêter sans procès, les convoquer sans raison, personne ne viendra au secours des Congolais. La preuve, le Pool : deux mois de bombardements sans que la communauté internationale ne s'en émeuve...
Pauvre colonel Thomas Bakala Mayinda à qui le pouvoir demande de jouer les mauvais rôles. Pourquoi Ndenguet ou Jean Dominique Okemba ne s'occupent pas eux-mêmes de convoquer les opposants ? C'est un sudiste aux ordres que l'on utilise toujours pour faire le sale boulot. Que le colonel Bakala sache qu'il ne sera jamais Général et même s'il le devenait, le moindre caporal mbochi aura plus d'importance aux yeux de Sassou que lui.
Qu'est-ce que le professeur Charles Zacharie Bowao a à voir avec les événements du 4 avril 2016, ce grotesque montage de la dictature sassouiste qui a mis en scène d'anciens ninjas à sa solde ? Ce n'est plus le pasteur Ntumi, le coupable présumé dans cette affaire pour qu'on s'intéresse désormais à Charles Zacharie Bowao ? Convoquer Bowao est une provocation, une tentative d'intimidation.
Quant à ceux qui disent que le régime du PCT veut assassiner l'homme qui dirige la coalition IDC-FROCAD, c'est simplement grotesque : lorsqu'il est trop gros comme un poing sur la figure, le meurtre politique n'est plus possible. Du moins, pas au su de tous. Bowao subit des menaces parce que le coup d'Etat connaît des difficultés pour un trop grand rejet extérieur et intérieur - dans un climat de crise économique qui confine à la faillite d'Etat. Il faut donc distraire le peuple pour qu'il se focalise sur la théâtralisation de la vie politique nationale, de façon à ne pas voir que le pays chavire doucement.
Le professeur Charles Zacharie Bowao ne doit pas répondre à la convocation du colonel Bakala car il n'a rien à voir avec les événements du 4 avril 2016 que le régime du monstre d'Edou à lui-même fomentés pour intimider la cour constitutionnelle. On n'a pas à se justifier sur quelque chose dont on n'était même pas témoin oculaire et qui ne vous concerne en rien. Bowao n'est pas un ninja que je sache. Le premier acte de résistance consiste à ne pas céder à l'arbitraire, professeur. Si le régime dictatorial de Sassou a des raisons de vous arrêter, eh bien, qu'il le fasse mais il est hors de question de donner du sens à ce qui n'a aucun sens. Au mieux, envoyez votre avocat s'enquérir sur ce qu'on vous reproche.
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU