Lorsqu'un animal attaque un autre animal, il y a trois formes de réactions : relever le défi pour vaincre ou perdre en combattant, prendre la fuite sans combattre ou après avoir combattu, et enfin, se soumettre sans combattre en prenant la posture du soumis. En matière de violence, les choses ne semblent pas si différentes pour les êtres humains et pour les peuples face à des monarques. La violence d'Etat d'un dictateur à l'égard d'un peuple entre dans le même registre. Un peuple peut relever le défi ou se soumettre. S'il relève le défi en refusant l'inaction silencieuse ou résignée, il a des choix à faire pour trouver la réponse appropriée à apporter face à son adversaire qui peut être un homme à la tête d'un appareil d'Etat dans son propre pays.
Toute forme de violence - surtout politique - est mauvaise, nuisible, néfaste à la bonne marche d'une nation ou même du monde. Traumatisante même. Personne ne peut la souhaiter pour soi, pour sa famille, pour son peuple, pour son continent voire pour l'humanité entière. Hélas, toute l'histoire du monde dit "civilisé" est une histoire construite par la violence physique, économique, religieuse, juridique ou morale. Au nom des trois pouvoirs : or (l'argent), politique, religion. Et souvent les trois pouvoirs sont entre les mains d'un seul individu (pharaon, roi) ou d'un même groupe. Dans notre monde, le pouvoir et la violence font bon ménage. Même en démocratie où les peuples subissent la violence de la férule du droit et une autre forme de violence plus subtile : la propagande, en plus de la violence physique quand elle s'impose.
Nous savons tous qu'en 1997, c'est par la violence et le traumatisme d'un coup d'Etat sanglant que Denis Sassou Nguesso est revenu aux affaires louches de la république désormais transformée en royaume. En marchant sur des dizaines de milliers de Congolais. De la violence illégale et illégitime puisque condamnée par la constitution de 1992, il s'est emparé de la violence légitime d'Etat. De la violence légitime, il a même franchi un pas en créant la violence avec impunité constitutionnelle. Sassou s'est même adonné au crime contre l'humanité dans l'affaire des disparus du Pool où des milliers de vies ont péri parce que Bakongo.
La violence politique a pour objectif de semer la peur au sein du peuple pour maintenir le statu quo. Depuis que Denis Sassou Nguesso a été battu dans les urnes, il a repris l'usage de la violence pour s'imposer et être reconnu monarque absolu - comme condition de paix, la paix du statu quo.
Quelle est la réponse appropriée qu'un peuple doit apporter face à la violence politique gratuite ? La soumission ? Le silence ? Tendre l'autre joue ? En appeler au droit ? La lutte politique ? La lutte armée ? Compter sur les échéances politiques ? L'insurrection populaire ? L'insurrection populaire dans le cas du Congo divisé en deux camps opposés aboutirait à la guerre civile entre les 8% soutenant Denis Sassou Nguesso - tous armés jusqu'aux dents et les 92% qui l'ont rejeté, des hommes désarmésse faisantdéjà massacrer à l'heure où j'écrisce texte. En dictature, le droit ne sert que la cause du dictateur et non celle du peuple. Si on se contente de subir la violence sans rien faire, elle se poursuivra de plus bel. L'armée est aux ordres du monarque et non du peuple. Comme c'est la dictature qui organise les élections, il n'y a aucune chance qu'elles soient transparentes. La soumission, pour un peuple équivaut à un suicide collectif, une négation de l'histoire car il perd pied en abandonnant le contrôle de son destin. Le silence est un encouragement au crime, une complicité : ne rien dénoncer permet au système de poursuivre son gangstérisme d'Etat sans changer ses objectifs d'un iota. La lutte politique - sans véritables opposants - est perdue d'avance. Si le PCT est à la fois le pouvoir et l'opposition, nous sommes assurés du triomphe du PCT car pour les uns et les autres au sein de ce parti, l'essentiel est de conserver le pouvoir de l'ethnie-Etat sur le Congo.
Tendre l'autre joue comme Jésus l'aurait recommandé ? Quand on gifle Jésus, il ne tend pas l'autre joue mais demande pourquoi il a été giflé - ce qui est contradictoire avec si le "si on te gifle sur la joue gauche, tends la joue droite". Seul un lâche réagirait de la sorte.
Nous avons été ramollis par cinq siècles de christianisme mais connaissez-vous vraiment la vraie histoire du messianisme davidique qui engendra le christianisme ? L'homme surnommé Jésus Christ ou Christ Jésus qui veut dire "oint libérateur" (l'onction à l'huile d'olive qui faisait le Messiah, l'oint, le roi, était réservée aux rois davidiques et libérateur pour chasser et les romains et la dynastie hérodienne de la terre d'Israël), était-il un pacifique ou un violent ? Comment expliquer que l'apôtre Pierre ait tiré son épée pour couper l'oreille de Malchus ou Malek quand on vint arrêter Jésus au mont des Oliviers ? Un disciple d'un homme qui prêche l'amour peut-il être armé ? Voilà des incohérences bibliques qui devraient vous pousser à vous interroger sur les vrais objectifs de la secte des Nazoréens.
Il y a quatre principaux protagonistes dans cette histoire judaïque : la lignée de David à qui le pouvoir était promis jusqu'à l'arrivée du Schilo ou Messie selon ce qui est écrit dans la prophétie de Genèse 49 : 9-10 qui a été mise à mal par deux protagonistes Rome et le pouvoir d'Hérode, l'Iduméen car elle ne s'est point réalisée - ce qui en fait une fausse prophétie. Enfin, le dernier protagoniste, c'est le temple de Jérusalem ou l'autorité religieuse qui n'était plus du tout entre les mains des Lévites à l'époque de Christ Jésus.
Voici le verset qui est à la base du messianisme davidique, c'est-à-dire, du lien entre le pouvoir politique de la lignée de David et l'avènement du Messie ou Schilo :
Genèse 49
"…9 Juda est un jeune lion. Tu reviens du carnage, mon fils! Il ploie les genoux, il se couche comme un lion, Comme une lionne: qui le fera lever? 10 Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, Ni le bâton souverain d'entre ses pieds, Jusqu'à ce que vienne le Schilo, Et que les peuples lui obéissent. "
Le contexte biblique n'est pas forcément le vrai contexte dans lequel ce verset fut écrit car il parle du pouvoir de David qui n'est pas encore né si on se fie au récit biblique. Il est en effet question du sceptre qui est déjà entre les mains d'un membre de la tribu de Juda. C'est Yakov - Jacob qui bénit ses enfants et quand arrive le tour de Juda, le fondateur de la tribu de Juda laquelle sera celle du roi David, Yakov ou Jacob prophétise que le pouvoir politique ne sera point perdu par sa lignée jusqu'à ce que le schilo ou Messie vienne. Hélas, Rome est passée par là. La lignée de David a perdu le pouvoir au profit de la lignée des Iduméens d'Hérode installée au pouvoir par les Romains. Résigné, le temple accepte le statu quo tant qu'il exerce le pouvoir religieux sur le peuple. Cependant, la lignée de David dont descend Christ Jésus n'acceptera pas la perte du pouvoir démocratique. Elle voudra à tout prix reconquérir le pouvoir politique et tous se disent que si le Messie arrive, comme tous les peuples lui obéiront, la lignée de David sera rétablie sur le trône d'Israël. Il faut d'abord reconquérir le pouvoir politique. D'Ezéchias alias Zacharie qu'on assassina dans le temple jusqu'à Bar Kocheba, la lutte politique sur fond de messianisme se fera de façon violente. C'est dans cette histoire que l'on situe historiquement la vie de celui qu'on surnomma Christ Jésus ou Oint Libérateur - ce qui n'est qu'un titre comme professeur ou abbé - de son vrai nom de baptême Juda Bar Juda, Juda, fils de Juda car c'est lui le crucifié sous Ponce-Pilate en l'an 35 de notre ère, à cinquante ans (je peux le démontrer mais pensez juste qu'il fallut 46 ans pour construire le temple de Jérusalem). Son père Juda Bar Ezechias fonda la quatrième secte des juifs celle dont même Flavius Josèphe ne donne pas la doctrine pour la simple raison que l'église catholique a falsifié son document. En 135 quand Hadrien dispersa les juifs, le messianisme se poursuivit sous la forme du christianisme qui ne fut que l'affaire des Juifs jusqu'au quatrième siècle quand Constantin en fit une religion d'Etat.
Pour rappel, les trois sectes décrites par Flavius Josèphe dans ses "Antiquités judaïques" - de son vrai nom juif Yossef Ben Matityahou - sont : les Pharisiens, les Sadducéens et les Esséniens. Il a volontairement omis celle des Nazoréens ou Zélotes mais s'est au contraire fendu en critiques contre les Zélotes pour leur violence. Comme les Zélotes et les Nazoréens étaient en fait une même secte, on ne peut pas produire meilleure démonstration sur la nature véritable de cette organisation. Certains voient en lui l'auteur des Evangiles. Cependant, mes recherches m'ont conduit à comprendre que le premier livre chrétien qui existait fut l'Apocalypse du Juif qui se cacha derrière l'appelation de Valentin. Ensuite, le tout premier Evangile est celui de Jean écrit par un certain Cérinthe. Ma quête de vérité m'a conduit très loin dans mes recherches - avec des découvertes surprenantes. Je lis actuellement le livre d'Irénée de Lyon (Salomon ou Shlomo de son vrai nom juif), "Contre les Hérésies" dans lequel sont décrites les doctrines qui ont donné corps au christianisme moderne qui n'a rien à voir avec la doctrine des Nazoréens.
Juda fils d'Ezéchias, père de Juda Bar Juda ou Jésus, fut assassiné lors de la révolte qu'il fomenta à l'époque du recensement de Quirinius en l'an 7 de notre ère. Agé de vingt-deux ans, Son fils Juda Bar Juda surnommé Christ Jésus dont la mère fut Salomé alias Marie, fille d'Hérode le Grand et de Cléopâtre, poursuivit son combat en devenant le chef de la secte des nazoréens fondée à Gamala par Juda le Gaulonite ou le Galiléen, un habitant de Gamala, qui fut son vrai père transformé en Joseph. Il est né en 15 ou 16 avant l'ère actuelle. Denys-Le-Petit falsifia volontairement sa date de naissance pour qu'on ne retrouve pas le vrai personnage historique. Attention, je ne vous parle nullement de la vie spirituelle de cet homme mais juste de sa vie politique pour qu'on replace le christianisme dans son vrai cadre historique et politique de naissance.
Je ne vais pas m'étendre aujourd'hui sur cette histoire que la Bible a falsifiée mais juste pour vous dire que d'Ezéchias à Bar Kocheba, tous de la lignée de David, en passant par Juda, son fils Jésus, Menahem et bien d'autres, le combat entre la lignée de David et celle d'Hérode fut violent parce que les Romains qui occupaient la Palestine s'en mêlaient pour rétablir la PAX ROMANA. Menahem fut celui qui entra dans Jérusalem sur un âne comme Messie et régna deux jours avec son manteau de pourpre comme messie avant d'être assassiné par les Juifs. C'est le seul qui atteignit cet objectif messianique aussi court que fut sa durée (deux jours).
"Je ne suis pas venu apporter la paix mais l'épée". C'est bien écrit dans l'évangile. Et certains ironisent : " Il est venu de si loin pour juste apporter l'épée qui existait déjà sur terre ? " L'accusation des Juifs devant Ponce-Pilate est formelle : " cet homme interdit au peuple de payer l'impôt à César ". C'est la doctrine qu'il avait reprise de son père qui disait qu'on ne pouvait pas avoir d'autre maître que Dieu. " N'appelez personne votre maître..." Les Nazoréens furent des violents allant jusqu'à préférer mourir que de se soumettre à un être humain. Massada en fut un exemple. Beaucoup de Cananéens appelés Kanaïtes faisaient partie de cette secte dont les membres étaient aussi appelés zélotes ou sicaires à cause de la forme de leur épée. Vous qui lisez la Bible avec attention avez certainement remarqué que des zélotes faisaient partie des disciples de Christ Jésus...
Pour revenir à notre sujet : quelle réponse donner à la violence politique ? Certainement pas la soumission ou le simple combat politique qui ne suffit pas. Si la lutte politique était la bonne réponse, elle aurait déjà porté des fruits. Or, près de vingt ans après le coup d'Etat de Denis Sassou Nguesso, nous sommes toujours dans le statu quo. Vous pouvez laisser faire la nature ou le destin mais erreur : Christel succéderait à son père et le règne de l'ethnie-Etat se poursuivrait.
Il faut lire les leçons de l'histoire pour trouver la bonne inspiration : aux guerres de conquête hitlériennes, le monde a répondu par la guerre modiale pour l'arrêter. Rome est tombée de la même manière qu'elle asservissait les peuples : par la guerre, la violence humaine à son paroxysme. Ensuite, le droit intervient. On ne peut pas avoir peur et en même temps souhaiter que les choses changent. La peur vous paralyse et vous empêche d'agir ou de réagir. On se dit que l'autre est armé et prêt à nous décimer. Donc si vous n'êtes pas prêts à mourir pour changer le futur, rien ne changera dans la donne politique. Si les Congolais continuent à subir l'histoire politique sans rien faire, le règne de l'ethnie-Etat se poursuivra, un Sassou Nguesso succédant à un Sassou Nguesso.
Si les Congolais veulent donner une réponse appropriée à la violence sassouiste, il faut que la seule et unique réponse soit : une insurrection armée. D'ailleurs, à Brazzaville, les populations redoutent une guerre. Qui pourrait combattre l'armada militaire de la milice ethnique du monstre de l'Alima ? J'ai répondu à un ami sur les réseaux sociaux que ce n'était possible que si les Congolais créaient une armée de libération nationale en renforçant les Nsiloulous du pasteur Ntumi.
Pour renverser le rapport de force politique, il faut d'abord renverser le rapport de force militaire. Pour établir un nouveau rapport de force militaire, il faut une armée révolutionnaire au service de la démocratie. Autrement, c'est mission impossible. Il est évident que même la crise économique n'aura pas raison du pouvoir de Denis Sassou Nguesso. Les alliés de la Bête de l'Alima feront en sorte que la crise ne dégénère pas en troubles sociaux car cela pourrait avoir des répecussions sur toute l'Afrique centrale. Nous ne devons compter que sur nos propres forces.
LION DE MAKANDA, MAWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
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