Dans l’intimité de nos convictions et au plus fort de nos contradictions, nos angoisses et ténèbres, n’oublions jamais, mes frères et sœurs, que, partout où nous nous trouvons, au Congo, nous sommes chez nous et soyons en fiers. Celles et ceux qui ont choisi de vivre dans la diaspora, soyez heureuses et heureux d’y vivre dans le strict respect des lois et règlements de vos différentes terres d’accueil.
« La route du paradis commence par l’enfer. » Dante
Nos détracteurs ne cessent de nier l’évidence de notre existence territoriale, linguistique et humaine alors qu’ils nous côtoient, nous parlent et acceptent, malgré eux, notre cohabitation en tant que sous-groupe du grand groupe Kongo. Leur détermination maladive de domination, a développé en eux, une haine viscérale contre nos diverses actions et réactions. Ne les haïssons pas en revanche et ayons en crainte la vengeance qui ne pourrait être qu’aveuglement de notre conscience.
Certains nous humilient pour tenter d’étouffer notre patriotisme et notre attachement aux valeurs cardinales de la république que sont l’unité, le travail et le progrès. N’imitons pas leur paganisme et leur velléité infantile, nous avons le devoir sacré de faire toujours preuve de bon sens. La vertu, la mieux partagée au monde.
Ils ont, dans la jouissance épicurienne de leur pouvoir, confiné notre génie créateur à l’exercice des métiers de survie et à la soumission administrative, économique et militaire dans le simple but d’affirmer leur soi-disant «supériorité intellectuelle». Pardonnons la bassesse de leur démarche et comprenons avec regret, l’étroitesse de leur vision de développement de notre pays, parce que le Congo des métiers et de la pensée positive sont des alternatives fiables et viables de développement contre leur frénésie de dilapidation des biens et des ressources naturelles.
Ils ne veulent pas nous entendre donner de la voix dans la dynamique politique du pays et ne tolèrent pas la concurrence des idées de développement de la pensée politique congolaise. Ignorons leur arrogance et n’hésitons en aucun cas de parler, même dans les circonstances les plus dramatiques de notre existence car de la contradiction des idées, jaillit la lumière.
Dans son archaïsme politique, le lari est patriote lorsqu’il est mort ou soumis. Voilà pourquoi ils ont froidement détruit nos villages et nos plantations, dilapidé nos biens, arraché les nôtres à la vie, dépersonnalisé nos enfants, violé nos filles, nos sœurs, nos femmes et nos mamans, retourné les nôtres contre nous à l’effet de voir leurs ordres aux affaires publiques plus prégnants. Dans nos réactions, ayons en crainte la rancune qui n’est pas une option du vivre ensemble. Notre responsabilité de prouver notre grandeur est mise à rude épreuve. Nous sommes des Laris décomplexés qui ont à cœur, le développement harmonieux du Congo avec tous les Congolais et toutes les Congolaises. Allons donc, comme d’habitude, partout sur toute l’étendue du territoire national, vivre ensemble avec les autres.
Le vivre ensemble, chez nous, n’est ni une recommandation politique, ni une quête permanente de consolidation de la paix, comme ces illusionnistes le claironnent partout et à qui veut les entendre s’égosiller. Le vivre ensemble est notre nature et notre mode de vie. Nous ne savons pas vivre sans les autres. Voilà pourquoi, nous partons chez les autres même s’ils arrivent difficilement chez nous.
Notre volonté et notre détermination de fusionner avec les autres pour avancer, nous a valu des clichés les plus humiliants à savoir : "Agip Recherche, Laris idiots, têtus, cafards, chauves-souris, tchèques, etc.". En vérité, ce regard croisé à notre égard, est une fiction entretenue par ces moribonds politiques en mal de gloire qui croient être au service de la Nation congolaise par le jeu de la diffamation et du dénigrement. Nous sommes convaincus que c’est en s’approchant auprès des autres compatriotes que nous mutualisons nos énergies à l’effet de créer la richesse. Idiots, nous ne le sommes pas, parce que nous ne pourrons jamais faire la volonté de la dictature. L’histoire politique congolaise est riche d’enseignements sur notre cas ; têtus, encore moins, nous sommes simplement clairvoyants ; cafards ou chauves-souris, nous ne nous retrouvons pas dans les deux cas, ce sont des injures des hommes politiques d’un autre âge qui croient nous démoraliser dans notre dynamique du vivre ensemble. N’oublions jamais que nous sommes les pionniers du vivre ensemble que les autres découvrent maintenant après avoir tout détruit. Devant le malaise social qu’ils ont causé, ils se perdent dans les labyrinthes de l’éthique pour vouloir, à tout prix, recoudre le tissu social que leur sénilité politique a déchiré.
« Comment Satan peut-il se chasser lui-même ? Si les membres d’un royaume luttent les uns contre les autres, ce royaume ne peut pas se maintenir. » Marc 3 : 23-24
Certains des nôtres ont collaboré avec nos bourreaux dans le but d’atténuer leur cruauté à notre égard. Nous comprenons la bonne intention de leur démarche, mais hélas, la réalité de terrain a montré qu’ils ne les ont accompagnés que dans la médiocrité de leur égocentrisme. Nos bourreaux n’ont pas voulu changer. Sont-ils donc des morts ou des imbéciles qui gouvernent le Congo depuis les années 68 ? L’immortalité du fondateur de leur parti en est la cause ? En effet, loin d’être le parti de la force positive d’esprit et de la raison, le parti d’incrédulité créé par ces gouverneurs à vie de la république, est toujours perçu par l’opinion comme un parti d’égarement et de la faiblesse politique à l’origine de tous les maux que le Covid19 a révélée.
Quant à ceux qui ont, par pure traîtrise, collaboré avec eux pour les aider à nous détruire, nous plaignons simplement les hommes et les femmes qui ont eu l’honneur d’être les victimes de leur zèle. Vos partenaires à la destruction du Congo ont atteint leur objectif. Soyez honnis et ressaisissez-vous, car l’ampleur de l’abîme que vous avez occasionné contre les vôtres a dépassé les limites de l’entendement humain.
« Puis fleur sur feuille faiblit, tel l’Eden en faillite, telle l’aube devant le jour. L’or ne dure pas toujours. » - Robert Frost -
De grâce, dans la peau immaculée de notre raisonnement, explorons les limites de notre être, soyons conscients de l’évidence de notre existence territoriale, linguistique et humaine. Le lari est et sera. Nous sommes une âme. Les politiciens en quête permanente de distinction de vanité et de gloriole, ont développé cette cacophonie pour assouvir leur soif inextinguible de domination et de pouvoir. Notre idéal c’est d’être justes, doux, humbles, patients, polis, discrets et généreux. Sachons pardonner les injures, recherchons la vraie gloire, méprisons l’arrogance et « faisons plus de cas des grands talents et de grandes vertus que des grands biens de la fortune. » ST-Pierre, Discours préliminaire de ses annales politiques.
Ils sont humains comme nous, ils ne doivent pas, en conséquence, nous imposer leur vision qui ne cadre pas avec le vivre ensemble. Notre intuition reste et restera notre arme de détection et de dénonciation de leur gestion prussienne de la république. Hitler n’avait pu donner une coloration hitlérienne du monde avec tous les moyens psychologiques, techniques, matériels et humains qu’il s’était donnés.
Dès lors, dénoncer ou lutter contre un mal qui gangrène le fonctionnement de la république, n’est pas en soi, un manque de considération de l’autorité qui fait mal ; mais au contraire, il s’agit de stigmatiser l’acte qui ne favorise pas l’harmonie sociale.
Entre nous, en quoi les changements cycliques des constitutions par les mêmes gouverneurs peuvent-ils ne pas être dénoncés au bénéfice de l’alternance et du vivre ensemble ? Mieux encore, quelle est la plus-value économique et sociale de la destruction du Département du Pool si ce n’est la pure expression du cynisme et de la barbarie de leurs auteurs qui ne cadrent plus avec les temps modernes ?
Frères et sœurs laris divisés par la haine savamment distillée par nos détracteurs, si nous continuons à nous regarder en chiens de faïence, l’appauvrissement sera notre éternelle récompense. Songeons-y. Si « le Pool est la locomotive du développement du Congo », le Lari est son carburant. Demeurons donc ce carburant de qualité supérieure qui fera fonctionner la locomotive. Par l’intégrité de nos chants, nos idées et nos actes, hâtons vers la raison ces âmes politiques attardées.
Très fier d’être Lari, j’ai écrit.
Mwang’ Milongui