Voici le discours de fin d’année de Sassou relooké à notre sauce pour que chacune des phrases ait enfin du sens. Vous allez lire derrière les lignes, mes chers lecteurs. Mes remarques seront en bleu :
"Mes Chers Compatriotes,
Mes chers compatriotes ? Chers ? Des gens que tu laisses sans eau potable, sans électricité, sans soins ? Compatriotes, toi qui est à moitié Béninois ? J’ai toujours pensé que Sassou se comporte non comme un républicain mais comme un roi en face de ses sujets ou d’un maître en face de ses esclaves. Je ne pense pas que la majorité des Congolais vivent dans le même pays que Sassou, tellement il y a un écart gigantesque, non que dis-je, abyssal de niveau de vie entre son clan et le reste des Congolais ! DONC J’EN DEDUIS QUE SASSOU S’ADRESSE SURTOUT A SON CLAN ET NON A TOUT LE PEUPLE CONGOLAIS. ET SI VOUS RELISEZ SON TEXTE AVEC CETTE IDEE, TOUT S’ILLUMINE. Cependant, on va faire semblant comme s’il s’adressait à nous…
Nous achevons ce soir une année qui, comme celles qui l’ont précédée, a consolidé la marche de notre pays sur la voie de la croissance continue.
Croissance continue, donc il y a eu plus de sous dans l’escarcelle de l’Etat. Vous voyez ? Sassou avoue et pour une fois qu’il dit la vérité, bravo ! Mais qui a profité de cette croissance continue, hein ? N'est-ce pas toi et ton clan qui se sert directement dans l'épicierie familiale ?
Ceci grâce à l’effort de chacun et de chacune de vous.
Alors, là, il faut qu’on m’explique comment il peut association chaque Congolais à ce résultat (« Croissance continue ») sans que tous en tirent profit ! Donc quand il parle d’effort, il veut dire « parce que chacun d’entre vous est resté bien sage sans revendiquer son dû » - car quel effort peut faire la masse des chômeurs congolais sinon se tenir à carreau et continuer à vivre silencieusement dans la misère ?
Grâce au bon sens et à l’efficacité de l’ensemble de notre peuple qui avance en bon ordre, dans la paix, l’unité et le travail, pour vaincre ses difficultés et combler ses désirs.
« Bon sens ? » Si le peuple utilisait son bon sens, il se libérerait de toi. En fait, tu veux dire « Grâce à votre peur, votre découragement ». Dans la paix ou dans la faim ?
« Efficacité ? » Si le peuple congolais était efficace, il te virerait du pouvoir en un jour !
« Vaincre ses difficultés et combler ses difficultés » Bon sang ! Avez-vous que c’est dans ce sens qu’avance tout le peuple congolais ? Bien sûr que non ! MAIS LE CLAN SASSOU QUI S’ENRICHIT GRANDEMENT A DE QUOI PENSER VAINCRE SES DIFFICULTES ET COMBLER SES DESIRS : maisons de luxe, entreprises, comptes bancaires fournis.
C’est dans cet esprit de responsabilité et de maturité partagées qu’en cette année 2007, les élections législatives ont eu lieu sur toute l’étendue du territoire national, sans occasionner ni violence, ni remous, en dépit de quelques difficultés administratives enregistrées au premier tour.
« Esprit de responsabilité et de maturité partagées ? » Quand les élections législatives sont truquées ? Partagées par tous ? Qui d’entre les Congolais pensent que Sassou qui n’a aucune moralité sexuelle est mâture, un homme qui aux dires du général Mbaou coucherait avec sa propre fille Edith dans un rapport incestueux que Bongo aurait découvert ? Par contre, tout son clan partage avec lui le même esprit puisqu’ils sont tous des voleurs et des pilleurs du peuple congolais. Sassou se réjouit que le peuple congolais soit un peuple poltron – alors qu’au Kenya, des gens se battent pour leurs droits. Bref, SASSOU SE MOQUE DU PEUPLE CONGOLAIS…Quant aux élections législatives, les observateurs estiment qu'il n'y a eu que 4% de votants - avec toutes les contestations et les fraudes, tu peux être fier d'avoir berné la communauté internationale en faisant croire à des élections dignes de ce nom mais personne n'est dupe !
En fait, Sassou vous dit en filigrane qu'il va opérer de la même façon pour les élections de 2008 et de 2009 ; il sait qu'il est à la tête d'un peuple de poltrons...
C’est dans cet élan de renaissance (nuance de mort) que nous voulons irréversible et pleinement assumé, qu’ont été soutenus en 2007 les efforts de reconstruction nationale à travers notamment :
- l’exécution du programme économique et financier appuyé par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance, avec le soutien de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux
ET LA PAUVRETE A-T-ELLE ETE REDUITE ? NON AU CONTRAIRE, ELLE A EMPIRE ! TOUS CEUX QUI SONT REVENUS DU PAYS – MÊME CEUX QUI ETAIENT LES PLUS ENTHOUSIASTES – DISENT QUE LE PAYS SE MEURT. ;
- la réalisation des infrastructures de base (c'est quoi les bases pour toi si tu enlèves l'eau, l'électrcité, les soins, l'éducation ?) ainsi que de grands projets structurants ;
Il faut les citer ! Rien n’a été terminé !
- la poursuite du programme de municipalisation accélérée (au profit de qui ? Kadhafi a construit des HLM pour tous les Lybiens -même pour les nomades. Alors, avec un baril à 100 dollars...) ;
Vous voyez ? La poursuite de ce qui n’a pas été terminé – alors que les opérateurs économiques ont « bouffé » l’argent de l’Etat…
- le traitement graduel des défis sociaux.
Quels défis quand il n’y a pas d’eau, pas d’électrcité, quand on apprend que tu as privatisé la Société Nationale d’Electricité ? Graduel signifie que tu aurais commencé ? La maternité Blanche Gomez n’a même plus de lit !
L’année 2008 qui commence dans quelques heures verra, j’en prends l’engagement, cet élan se poursuivre, ces efforts s’amplifier.
Qui peut croire Sassou ? Qui ? En fait, il veut dire qu’il va continuer à piller le Congo !
Le progrès et le développement de notre pays doivent être des processus durables et cumulatifs.
Arrête ton baratin : voici trente ans que tu es dans les rouages du pouvoir, si progrès et le développement s’accumulaient dans notre pays, ça se saurait dans le monde entier !
Pour cela, il y a nécessité qu’ils soient portés par une grande ambition nationale qui nous permette tout à la fois :
- de raffermir la paix, la stabilité et la cohésion nationales ;
Ah bon ? Tu trouves qu’il n’y a pas assez de paix quand ton peuple ne dit rien à l’intérieur du pays et se résigne ? « Cohésion nationale » ! C’est toi le facteur même de la discorde nationale : tu favorises ta famille, tes enfants, ton ethnie, et tu parles de « cohésion nationale ? »
- de poursuivre sans relâche le redressement et la modernisation de notre économie ;
Ah oui ? Avec 8 milliards de dette ? Tu parles d’un redressement !
- de bâtir durablement la confiance sociale.
« La confiance sociale », drôle de façon de bâtir la confiance sociale en ruinant le pays, en dépensant avec frasques dans des hôtels, dans l’immobilier avec l’argent volé au peuple ? Je crois pour ma part que TU BATIS DURABLEMENT LA HAINE SOCIALE…
Voilà les principaux enjeux que nous devons relever au cours des douze prochains mois.
La paix et la stabilité : pour notre pays qui a connu tant d’épreuves épuisantes et destructrices, il est indispensable de rappeler chaque jour à tous, à nos jeunes particulièrement, que la paix et la stabilité sont une nécessité vitale sans laquelle le Congo ne peut avancer dans aucun domaine de son développement.
« La paix et la stabilité », en fait le STATU QUO pour que ton pouvoir se poursuive jusqu’à ta mort. Que les Congolais sachent que pour le clan Sassou, ils sont revenus au pouvoir pour ne plus jamais le perdre.
Le deuxième enjeu est le redressement et la modernisation de notre économie. Ici, l’effort ne doit nullement être relâché. Le Point d’Achèvement de l’Initiative PPTE demeure notre objectif principal. Nous devons l’atteindre dans les meilleurs délais, en nous conformant aux exigences et contraintes liées à nos engagements auprès de la communauté financière internationale. La réalisation du Point d’Achèvement de l’Initiative PPTE nous permettra d’assainir et de relancer notre économie. Ce qui nous offrira les moyens et les ressources les plus appropriées pour répondre aux légitimes attentes des populations et des travailleurs.
Redresser l’économie, tu n’as que ça à la bouche mais en fait, tu penses le contraire : TU VEUX COMPLETEMENT RUINER L’ECONOMIE CONGOLAISE ET COMME C’EST PARTI, SI ON NE T’ARRÊTE PAS, TU VAS TUER TOUT UN PAYS !
Parallèlement à la grande bataille de l’assainissement et de la relance de notre économie, nous devons continuer à équiper notre pays en infrastructures de base. Dans cette optique, 2008 connaîtra la mise en service de quelques projets, fruits de notre effort collectif de transformation et de modernisation du Congo.
Tu attends dix ans pour parler d’assainissement quand Brazzaville est si sale ? Même Mpila, là où tu habites est sous l'eau !
D’autre part, comme j’ai eu à le dire plus amplement lors de mon adresse sur l’état de la nation, le 27 octobre dernier, de nouveaux projets démarreront effectivement en 2008, notamment les grands travaux d’assainissement, d’équipement et de modernisation de notre ville capitale, dans le cadre de la municipalisation accélérée.
TU AS EXPROPRIE DES GENS ET TU LEUR VENDS DES APPARTEMENTS A DES PRIX EXORBITANTS. Tu appelles ça la municipalisation accélérée ?
Le troisième enjeu, je l’ai dit, est la confiance sociale. Le gouvernement a le devoir de la créer et de la construire, de faire qu’elle soit durable. C’est pourquoi, toutes choses étant liées, il est nécessaire de gagner la bataille économique pour espérer cueillir de bons fruits sur le plan social.
Arrêtez vos foutaises ! La confiance sociale n’est pas un enjeu mais la composante même de tout gouvernement démocratique et vu que ton régime est une dictature, TU NE PEUX LA CREER ! Elle est tout simplement impossible !
Nous sommes conscients que dans ce domaine, nous avons accumulé de graves retards (graves retards ? Tu rigoles ! Pour qu'il y ait retard, il faut avoir un peu avancé mais là, on recule en matière de confiance sociale vers la défiance et la haine sociales) qu’il nous faut rattraper. C’est pourquoi, le gouvernement doit, cette année engager avec les partenaires sociaux une concertation permanente qui doit être empreinte de vérité, de réalité et de réalisme. Parce que chacun doit être associé à ce qui se passe à son propre sujet, pour lui permettre de mieux assumer ses devoirs, en même temps qu’il fait valoir ses droits. Il n’y a qu’ainsi que nous bâtirons ensemble une heureuse entreprise sociale.
Bla bla bla (il ne sait même pas de quoi il parle...)
Puisque le plus long voyage commence toujours par le premier pas, je voudrais annoncer, au plan social pour 2008, outre le paiement de quatre mois d’arriérés de salaire aux agents de l’Etat, ainsi que l’application de la mesure d’accès automatique à la retraite dès janvier, un train de mesures que le Gouvernement s’engage à mettre en vigueur.
Vous voyez ? Il parle de croissance continue et trouve le moyen de ne pas payer les salaires ! Il faut endormir le bon peuple congolais à la veille de la fête de la nouvelle année...
Il s’agit de :
- la levée de l’abattement de salaire de base de 12,5% dont sont l’objet les fonctionnaires et autres agents de l’Etat ;
- la suppression des taxes dans le secteur des transports ;
- la suppression des frais scolaires au niveau de l’enseignement public ;
- la gratuité des manuels scolaires au niveau de l’enseignement de base ;
- la gratuité des examens biologiques en vue du dépistage du VIH/SIDA ;
- l’extension de la gratuité du traitement contre le paludisme dont la tranche d’âge des enfants bénéficiaires passe de 0 à 15 ans au lieu de 0 à 5 ans, comme prévu initialement ;
- l’entrée en vigueur des primes et indemnités spécifiques accordées aux personnels de la santé et des affaires sociales du secteur public. (on attend pour juger si ta parole vaut un clou)...
2008 est aussi une année politique. C’est l’année des élections locales et sénatoriales. Nous devons leur assurer une réussite qui renforce notre jeune démocratie et l’Etat de droit.
Quand Sassou ouvre la bouche, il ne peut s’empêcher de faire des promesses et comme toutes ses promesses n’engagent que ceux qui les croient…
Mes chers Compatriotes,
La clé de la paix, de la stabilité, de l’unité et de la liberté est, pour toute nation, celle qui ouvre les portes du possible.
D’elle dépend la libération des énergies créatrices par le travail, source du bien-être individuel et collectif. Travailler et demeurer unis. Voilà, quoi qu’il nous arrive, les garanties les plus sûres de notre progrès commun.
C’est à cet appel à l’unité, au travail et au progrès qu’en cet instant particulier, je vous offre à tous et à chacun, le cœur serein et en toute confiance, mes vœux cordiaux de santé, de prospérité et de bonheur pour l’année 2008.
Bonne et heureuse année !"
Et ça repart !