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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 15:42
COMMENTAIRE : Chaque jour qui passe, on en apprend de plus bel sur les violations des droits de l'homme, sur le bafouement des libertés fondamentales, sur de nouvelles exactions du pouvoir inique et illégitime de Brazzaville. On croyait que le Général Mbaou était le seul prisonnier incarcéré sans raison aucune, sans motif juridique. Voilà qu'on apprend qu'un citoyen de la RDC, Pathy Kobange - en séjour au Congo - a été arrêté depuis onze mois sous des prétextes fallacieux : on lui accuse d'avoir attenté au pouvoir illégitime de monsieur Denis Sassou Nguesso avec des complices qu'ils ne connaît même pas. Dire cela, ce n'est pas en faire une accusation juridique fondée dans l'ordre normal des choses car cette accusation n'est que verbale, une accusation qui sonne comme une fausse et mauvaise justification. Un homme tout seul attenter au pouvoir clano-tribal de Denis Sassou Nguesso ? Sans armes ? Sans complices ? A qui va-t-on faire avaler ce gros cobra ? Non, il y a du délire en l'air dans les antichambres du palais CRISTAL à Mpila. A moins que Sassou ne le garde comme monnaie d'échange pour un éventuel échange de mauvais procédés avec Kabila Kanambé. En effet, Pathy Kobange, comme vous allez l'apprendre dans l'article qui suit, est un opposant politique de la RDC et cela signifie que s'il y a quelqu'un qui a intérêt qu'on l'arrête, cela ne peut être que Joseph Kabila Kanambé. Au moment où on examine à l'assemblée nationale congolaise une sorte de pacte d'extradition entre les Etats de la CEMAC, on peut juste se demander si c'est sur ordonnance de monsieur Kabila faux ou vrai fils qu'on l'aurait arrêté. Or, il y a à peine quelques heures que nous écrivions que les rapports  entre Sassou Nguesso et Kabila ne sont pas au beau fixe  à  cause du laxisme du premier vis-à-vis des ex-FAZ qui vont et viennent entre les deux Congos mais on ne peut pas présager de leur état il y a onze mois quand Pathy Kobange a été arrêté.
Cet acte est une violation des Droits de l'Homme puisque monsieur Pathy Kobange n'est pas un Congolais de Brazzaville - c'est donc le Droit International qui s'applique à son égard. Normalement, la RDC devrait protester par son ambassade au Congo mais nous savons qu'elle n'en fera rien parce que Pathy Kobange est un opposant politique. Or, ce n'est pas en cette qualité que l'ambassade de la RDC devait le voir mais dans le fait qu'il est avant tout un citoyen de la RDC et seulement à ce titre. Il faut que les dictateurs sachent qu'un bon régime politique est souvent couplé à une bonne opposition qui est nécessaire comme la nuit est nécessaire au jour pour permettre aux êtres de se reposer. Le fait d'être sur le sol congolais pour un immigré qui vient d'en face, nous le savons tous, ne constitue pas un délit en soi - surtout si son séjour est un séjour régulier. Un dictateur qui se reconnaîtra a dit : "On ne fait pas un coup d'Etat en étant couché dans son lit" et si nous savons que lui a menti, il est certain que Pathy n'avait pas la prétention de faire un coup d'Etat juste par sa présence à Brazzaville.
Il faut donc que nos frères de la RDC prennent en main cette affaire car plus Pathy restera en prison, plus il en pâtira : les geôles de Brazzaville sont en mauvais état par leurs conditions d'hygiène et plus on y reste, plus on en sort en minable état de santé qu'on y était entré. La prison, en Afrique en général et au Congo-Brazzaville en particulier, est une mort à petit feu... si ce n'est une mort - tout court.
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Par Hippo Kimbalanga

 


Pathy kobange, est retenu en prison à Brazzaville depuis fin janvier.

Vendredi dernier, j’ai eu une longue conversation téléphonique avec l’opposant congolais, Pathy Kobange depuis sa cellule dans la maison d’arrêt de Brazzaville où il croupit depuis la fin du mois de janvier dernier, pour des raisons que seule, la police d’Etat du Congo Brazzaville doit savoir.

 

Pathy Kobange est connu dans le milieu de l’opposition congolaise basée en France depuis des nombreuses années. Il est l’un des animateurs des activités politiques des Congolais de la Diaspora.  Sa présence dans les manifestations politiques à Paris a été souvent très remarquée, pour la simple raison qu’il est à la tête d’un parti politique très implanté à Kinshasa. Très proche de l’opposition radicale, Pathy Kobange est aussi une Colombe dans l’opposition extra parlementaire incarnée par Christian Badibangi  et Gabriel MOKIA.

 

D’après Pathy Kobange, que j’ai eu durant plus de 40 minutes au téléphone, la police politique du Congo lui reproche une supposée participation dans une histoire de déstabilisation du régime SASOU NGUESSO.

 

Tout commence, un soir de janvier vers 4H du matin, quand il a eu la visite d’un groupe d’hommes armés venus toquer à sa porte. Sans être invités, deux des membres du commando sont rentrés dans la maison. Dans la panique, Il s’est sauvé, pour aller directement dans un commissariat pour porter plainte. Mais hélas, c’était le début de son chemin de croix. Il sera retenu et conduit en prison sans procès. Dans son dossier, il n'y a rien de sérieux, sauf  les accusations sorties de la  bouche d’un agent de la police d’Etat. Son avocat, un certain maître Milongas, est devenu invisible suite aux intimidations.

 

Dans cette histoire, Pathy Kobange ne comprend pas, comment ses supposés complices dans le fameux complot sont libres et font même des voyages à l’étranger. Au mois de mars dernier, un de chefs de la police, a promis de le libérer en juin. Et voila plus de 6 mois, qu’il est toujours détenu sans avoir une explication valable.  Les ONG des droits de l’homme sont frileuses dans son cas. Personne ne l’approche de peur d’être accusé aussi de complicité.

 

Aujourd’hui, nous sommes en droit de nous demander, pourquoi, la police politique de Sassou, retient un citoyen de la RDC, sans procès, ni explication d’aucune sorte ?  Pourquoi les hommes cités dans le fameux complot contre l’état congolais, sont libres et pas Kobange ?

Comment, Pathy Kobange, citoyen de la RDC, peut-il  être impliqué dans les affaires politiques du Congo Brazza ? Comment un opposant congolais, très impliqué pacifiquement dans les activités politiques de son pays, peut il-il se retrouver dans une histoire de terrorisme dans un pays étranger ? Non, c’est incompréhensible. Nous demanderons aux autorités de Congo Brazza, de libérer Pathy Kobange afin qu’il passe les fêtes de fin d’année avec sa famille. Il n’est pas normal de garder un honnête monsieur en prison depuis plus de 11 mois, sans raison. Affaire à suivre…….

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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 02:05
COMMENTAIRE : Libenge est un territoire et une localité de la province de l'Équateur en République démocratique du Congo qui est tombé entre les mains de soldats qui pour partie proviendraient du Congo-Brazzaville (ex-FAZ) ; ce qui aurait détérioré les rapports entre Brazzaville et Kinshasa. Et il semble que la situation n'est pas aussi au beau fixe du côté de Luanda. Kabila Kanambé veut se départir des soldats onusiens pour faire appel à ses frères rwandais. On comprend pourquoi en ce moment au Congo-Brazzaville, à l'assemblée nationale, on débat sur l'extradition des personnes condamnées à mort ; cela ne peut concerner que les membres du Hutu Power exfiltrés au Congo et les ex-FAZ de l'armée de Mobutu qui ont repris les armes contre Kabila.
Et ce n'est pas tout : entre le Congo et l'Angola, on se dispute aussi une zone pétrolifière offshore dénommée LIANZI ; ce qui ne plairait pas beaucoup aux Angolais, principaux acteurs du retour de monsieur Denis Sassou Nguesso aux affaires louches de la république royale bananière.

Voici ce que l'on peut lire sur l'url : http://kayembelukenguarsene.over-blog.org/article-libenge-serait-tombee-aux-mains-des-patriotes-resistants-40733191.html

"

Selon une source proche des «patriotes-résistants» de Dongo que d’aucuns appellent désormais les «Patriotes-Résistants Congolais», la ville de Libenge située à quelques encablures de la République Centrafricaine – et à une centaine de kilomètres de Gemena - aurait été investie dans les premières heures de ce vendredi 4 décembre 2009.

Selon la même source, les «patriotes-résistants» auraient arraisonné un bateau à bord duquel se trouvaient plusieurs tonnes d’armes et de munitions. Les documents de bord renseigneraient que le «navire» appartiendrait à la présidence de la RD Congo.

Le conditionnel reste de rigueur. Reste que si ces informations étaient confirmées, la ville de Libenge va constituer la première cité d’importance stratégique prise par les «assaillants» venus de Dongo. Et ce qui n’était qu’un conflit ethnique entre les Enyele et les Mozanya est en passe de se muer en une organisation politico-militaire. Notons que Libenge possède un aéroport capable de recevoir de moyens et gros porteurs.

Depuis plusieurs jours, les informations en provenance du territoire de Kungu, laissaient entendre que le mouvement né à Dongo prenait de plus en plus une dimension nationale avec l’arrivée massive des soldats et officiers des ex-Faz issus de différentes provinces et tribus du pays.

Dimanche 29 novembre, Joseph Kabila s’est rendu à Gemena afin d’inspecter les préparatifs de la contre-offensive conjointe à mener par la police, l’armée et la Monuc. Objectif : «pacifier» Dongo. Dans une dépêche datée jeudi 3 décembre, l’Agence France Presse, citant Guy Inenge, ministre «équatorien» de l’Intérieur, annonçait que la police, appuyée par l’armée, «a lancé une opération de traque contre un groupe d’hommes armés à l’origine de violences depuis fin octobre». Inenge est resté évasif en ce qui concerne la date du déclenchement de ladite opération.

Coïncidence ou pas, la situation sécuritaire se détériore dans la province de l’Equateur au moment où le climat diplomatique n’est plus au beau fixe entre Kinshasa et Luanda. Lors des affrontements entre la garde présidentielle de Joseph Kabila et des militaires attachés à la sécurité rapprochée de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, le régime angolais avait sauvé le «raïs» en envoyant un commando qui a permis aux hommes de celui-ci de prendre le dessus. Il semble qu’entre les présidents des deux Congo, les rapports ne seraient pas non plus caractérisés par le "grand amour". Kabila suspecterait Sassou-Nguesso de «fermer les yeux» pendant que les ex-Faz, réfugiés au Congo d’en face, rejoindraient massivement Dongo. En dépit des apparences, Kabila et la Monuc entretiendraient des relations empreintes d’hypocrisie. Les dirigeants onusiens considèrent comme de l’«ingratitude» la demande de retrait des forces onusiennes formulées par le «raïs». On peut, dès lors, comprendre les rumeurs faisant état de l’arrivée des troupes rwandaises ou du CNDP à Gemena.

Selon une source militaire jointe au téléphone vendredi matin à Kinshasa, «il règne une atmosphère de désengagement pour ne pas parler de débandade au sein de l’armée». Motif : impayés, les militaires n’ont pas le cœur à aller faire le coup de feu. «Si la chute de Libenge était confirmée par des images, souligne-t-elle, le compte à rebours a commencé pour Joseph Kabila. Nombreux sont des soldats qui n’attendent qu’un signal. La lassitude est générale…»

Au moment où nous bouclons ces lignes, il est 11 heures à Bruxelles. La rédaction de Congoindependant n’a pas cessé de recevoir de coups de fil. Une seule question : : « Avez-vous appris que Libenge est tombée ?». Certains interlocuteurs n’ont pas hésité d’ajouter : «Mbandaka serait la prochaine cible.»"


Par Congo indépendant
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8 décembre 2009 2 08 /12 /décembre /2009 00:14

Ils sont là dans les rues des grandes villes sur des étals avec la prétention de prolonger votre vie en cas de maladie ; leur coût est attractif mais au lieu de  renforcer votre vie, vous risquez d'acheter votre propre mort. Je parle de faux médicaments ou de médicaments contrefaits, de mauvaise imitation sans principe actif ou avec des composants dangereux. C'est un peu le médicament du pauvre qui n'a pas les moyens de se rendre dans une pharmacie normale - encore que dans nos pharmacies congolaises, rien ne nous dit que tous les médicaments qu'on y trouve sont des vrais ou des génériques parce qu'il n'y a pas du tout de contrôle...
Ce qui est hallucinant, c'est de constater l'inaction des puissances publiques face à cette activité pourtant prohibée. Dans les rues on vend de la fausse nivaquine comme on vend du moungouélé, à la barbe de tous - sans que personne ne s'en indigne, à la différence que le moungouélé a une vertu bourrative bien établie, très peu de vitamine mais ça bourre l'estomac et dans les temps qui courent, un estomac lourd est un estomac dribblé.
Il y a comme une sorte de libération des journalistes qui se lâchent en parlant de "complicité des pouvoirs publics" ou de "puissants lobbies". Les journalistes profitent de l'espace éthique ténu créé par le reptile royal et on ose parler, dénoncer - ce qu'on observait pas auparavant. Cependant, nous nous voyons dans l'obligation de prolonger l'analyse car les choses doivent être dénoncées jusqu'au bout. Qui sont ces lobbies ? puisqu'il n'y a aucune usine de faux médicaments au Congo, d'où viennent les contrefaçons ? Comment d'aussi grandes quantités de faux médicaments peuvent traverser nos frontières sans éveiller les soupçons ?
C'est vrai que d'énormes quantités de médicaments contrefaits ne peuvent pas ainsi passer à la douane sans éveiller les soupçons : il faut forcément que le clan Sassou & Nguesso soit impliqué car même lorsqu'ils passent  la douane, la police ne s'en préoccupe pas. De nos recherches, il découle que ce n'est pas n'importe qui qui possède la capacité de fabriquer les faux médicaments. Parmi les champions de la fausse aspirine, il y a les Chinois et les Nigérians. Cependant, ils ne peuvent agir  seuls sans des complicités locales pour écouler leurs faux médicaments de la mort  et quiconque fait du business au Congo comme nous le savons tous - est forcément de mèche avec le clan au pouvoir. En définitive, si l'empoisonneur est de mèche avec celui qui est censé garantir la santé des Congolais, nous avons la certitude que rien ne sera fait.
A l'heure où le ministre de la justice monsieur Emmanuel Yoka prétend qu'il est difficile de définir le crime politique, nous aimerions lui dire : " Non, monsieur, il n'est pas si difficile à définir, notamment quand on sait qu'il occasionne la mort de masse." Ce sont les petites gens qui meurent et pour ce pouvoir diabolique-là, ces âmes-là ne comptent pas. Nous n'avons pas vu le ministre de la santé s'exprimer tandis tous les autres ministres gesticulent pour donner l'impression d'agir. L'Etat ne fait rien pour soigner correctement les citoyens, pour baisser le coût des vrais médicaments ou pour combattre les faux médicaments. Seule une certaine "putain du royaume" s'agite mais cette putain-là, tant qu'elle travaille et change un peu la vie de ses concitoyens, qu'importe qu'on la gifle ou qu'on l'insulte. Elle sera dans le royaume des cieux avant nombreux qui se prostituent autrement mais qui se prostituent quand même pour de l'argent sale - même s'ils ne l'ont pas dans le .... Encore que, si l'on croit tout ce qui se dit des pratiques de leur franc-maçonnerie où l'on vous tient par la main comme une dame, certaines pratiques honteuses et contre-naturelles ne sont pas à exclure !

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 14:01
Afin que l'histoire du Lion de Makanda inspire les générations futures, une page sur le lion de Makanda existe désormais sur Wikipédia, l'encyclopédie libre en ligne. Il est à peu près de notoriété publique que le lion de Makanda a donné ses lettres de noblesse au combat politique mené au travers de la toile, du web, d'internet pour la restauration de la démocratie et des libertés fondamentales au Congo-Brazzaville. Chaque jour, des Congolais de par le monde se connectent pour avoir une autre vision de l'information sur le Congo sur le site DNCB qui ne cesse d'innover. Nous avons à présent 73 abonnés à la newsletter et 13 blogs dans la communauté "Liberté et Démocratie" créée par le lion de Makanda. Nous pouvons vous assurer que même le reptile royal connaît le site demainlenouveaucongobrazzaville.org. Il s'agit à présent de passer à une forme de lutte plus politique par la création d'un parti politique. C'est un projet sérieux ; nous prenons notre temps pour mettre en place un outil qui consacrera notre lutte politique pour un Congo libre et démocratique.
Vous qui vous connectez sur ce site, partagez son url à vos connaissances car de nombreux Congolais le cherchent. Cependant, il leur suffirait de taper "Lion de Makanda"  pour aboutir sur notre site... Je ne garde pas ce que j'apprends de sources diverses, alors, faites comme moi, partagez l'information !
Le web apparaît comme une bouche, une oreille et un oeil universels car on peut écrire ou mettre en ligne  des vidéos de partout, des objets numériques visibles et audibles sur toute la planète. A ce titre, mieux que la guerre en Irak, internet est un outil qui travaille lentement à la démocratisation des nations. Internet ouvre au monde entier toutes les cultures et crée un espace de liberté virtuelle qui rend la liberté physique possible. Et d'autre part, internet, c'est le pouvoir de l'information couplé au monde entier et ce n'est pas rien ! Désormais, on sait ce qui se passe au Congo car à l'intérieur de ce pays, on ignore étrangément ce qui s'y passe et surtout, la liberté d'expression n'existe pas.
Voici le lien où vous pouvez trouver l'article écrit sur le lion de Makanda sur le site de Wikipédia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Lion_de_Makanda


P.S. L'article vient dêtre supprimé mais j'ai demandé une restauration en espérant qu'ils l'acceptent... Apparemment, il faut une contribution de 2 dollars. J'attends de voir s'ils répondent à ma requête d'abord...
Par contre, la page suivante de discussion est bien disponible sur Wikipédia qui évite que l'on publie soi-même un texte sur sa biographie, suite aux procès qu'ils ont essuyés :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion_utilisateur:Mouvimat

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 12:50
  • Un commentaire posté par un certain Jeronimo nous permet de voir un peu plus clair dans l'affaire de la société COMMISSIMPEX  du libanais Mohsen HOJEIGE et de la créance qu'il a auprès de l'Etat congolais. Vous pouvez télécharger dans leur authenticité lesdits documents au format PDF pour avoir des éléments d'appréciation. Il semblerait que la dette soit en fait de 500 milliards de francs cfa - en partant de 29 milliards de francs cfa et en appliquant les intérêts de 10 % par an depuis 1986 (il faudra penser à prévoir des calculettes). Nous allons prendre le temps d'étudier les pdf que je peux facilement transformer en images ou en document word pour vous permettre de lire l'intégralité des textes. Cependant, je vous mets les documents en ouverture sur le net et ceux qui ont les outils peuvent les télécharger comme je l'ai fait sur le site de mrtv.
    D'emblée, je viens de découvrir que la Conférence Nationale n'a pas absout les crimes de sang et cette donnée est très importante car j'ai toujours rêvé d'étudier et d'analyser les documents de la conférence nationale. Dommage que l'on ait mis en ligne juste ce qui se rapporte à la société COMMISSIMPEX. J'aurais aimé que l'on mette en ligne tous les éléments de la Conférence Nationale de 1991. Nous n'avons réussi à avoir que l'Acte n°18. Nous finironspar avoir le reste. Inch' la chance...

    Document 1 : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/28/21/97/conferencenationale.pdf

    Document 2 : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/28/21/97/plaidoiries.pdf

    Document 3 : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/28/21/97/Conclusion.pdf

    Nous espérons que ces trois documents seront facilement accessibles car c'est la première fois que je mets des documents en ligne pour consultation ou téléchargement éventuel. J'ai testé le téléchargement : il marche très bien...

    Vous aurez la surprise de voir que maître Vergès, le célèbre avocat français, a plaidé dans cette affaire opposant l'Etat congolais à la COMMISSIMPEX. Il faut absolument éviter que les documents de la conférence nationale disparaissent parce qu'elle est un moment important de notre histoire...

    Pour plus d'information, visitez le site de mrtv à l'adresse suivante :

    http://mrtv.free.fr
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 00:15
Le journalisme officiel se contente de nous livrer une information brute - qui ne manque pas  cependant de s'orienter dans une certaine politique de communication. Il n'y a pas de faits anodins ou de petits faits. La différence n'est pas dans l'image mais dans l'interprétation qui vient d'un questionnement. Quand le gouvernement royal sassouiste médiatise un événement, c'est qu'il veut divertir l'opinion nationale afin de lui donner l'illusion qu'il s'occupe des problèmes de la nation. Or, souvent, cela n'est qu'un faire-semblant, une théâtralisation de la vie politique nationale.
D'abord le fait : on voit monsieur Bouya, ministre délégué aux "Grands Travaux" (notez bien qu'il s'agit de grands travaux et non de petits) donner à la Société Nationale de Distribution d'Eau, en sigle SNDE deux petits véhicules, quatre motos et quelques matériels de colmatage de fuite d'eau. Remarquez que le problème du Congo n'est pas La FUITE mais l'ABSENCE d'eau. Les fuites sont le fruit d'un système d'adduction d'eau défectueux qui date de la colonisation mais que personne n'a jamais songé à changer et si monsieur Bouya veut faire l'intéressant, c'est là-dessus qu'il pourrait s'illustrer car c'est bien là un "Grand Travail" - au lieu de se contenter de "petits travaux" ! C'est une nuance importante car pour qu'il y ait fuite, il faut d'abord qu'il y ait adduction d'eau. Or, c'est là qu'il y a un hic. Bouya peut théoriser sur les gouttes qui deviennent des litres et des bassins d'eau mais ça, c'est du divertissement puisqu'il faut meubler son discours. Et quand la journaliste estime qu'il n'y aura plus de fuites d'eau à Brazzaville, je pense qu'elle s'avance un peu dans une zone de turbulence démagogique. Je peux ici rassurer les populations de Brazzaville que rien ne changera en matière d'adduction d'eau car les véhicules et les motos ne serviront pas à la prétention première qui est de lutter contre les fuites. Vous en doutez ? Vous prenez le pari ? Notez la date de cet article et reparlons du sujet dans, voyons, hum, trois mois !
Arrêtons cette digression. Pérorons sur le vrai sujet de cet article qui part d'une interrogation. La SNDE dépend du ministère de l'énergie et de l'hydraulique, ministère dirigé par Bruno Jean-Richard ITOUA. C'est un ministère qui a un budget prévisionnel qui sert à résoudre les problèmes des secteurs de l'énergie et de l'hydraulique et si vous considérez comme moi que deux petits véhicules et quatre motos ne relèvent pas du tout des Grands Travaux, il est incompréhensible que la dotation à la SNDE de ces matériels vienne d'un ministère qui n'est pas le ministère de tutelle. A moins de croire qu'au Congo, petits ou grands travaux,  tout financement  vient de la Cour Royale qui agit par son ministère des "Grands Travaux", une innovation bien congolaise.
De deux choses l'une : ou bien monsieur le reptile royal n'a pas confiance en ses ministres pour agir, aussi commandite-t-il tout du palais royal Cristal de Mpila à travers Bouya et dans ce cas, le Congo pourrait faire l'économie de ministères inutiles ou bien ces ministres sont tous des voleurs pour ne pas songer à investir ne serait-ce que dans l'achat de deux petits véhicules qu'un individu, par exemple un multimilliardaire mbochi ou lari,  pourrait offrir à l'Etat s'il lui venait une telle lubie.

Pour ma part, je trouve que Bouya ridiculise Itoua en faisant son travail - comme pour dire : "Tu es si incompétent que tu n'es même pas capable d'offrir deux petits véhicules et quatre motos à la SNDE ! " Monsieur Itoua, où va l'argent des abonnés de l'eau et de l'électricité puisque vous facturez même quand ils n'ont rien consommé ? Ceci est vraiment honteux qu'un ministre ne soit même pas capable de trouver des réponses dignes de résoudre une petite fuite d'eau. Cependant, on sait que dans votre royaume, le ridicule ne tue pas puisque vous avez assassiné la honte. Vous devez, monsieur Bruno Jean Richard Itoua, tous les jours, louer Dieu de vous avoir permis de venir sur terre du côté de la famille du cobra royal - sinon je pense que vous auriez fait un excellent pêcheur de silures sur les bords de l'Alima.

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 13:08



Selon une source diplomatique sénégalaise, le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte au pouvoir en Guinée blessé jeudi par des soldats rebelles, a embarqué vendredi à bord d'un avion à destination du Maroc.
Moussa Dadis a essuyé une attaque des rebelles hier jeudi dans laquelle il a été blessé. A bord d'un avion burkinabé et accompagné d'un médecin sénégalais, ce qui montre qu'il n'est pas si bien portant, le chef de la junte va se faire soigner dans un hôpital marocain. "Il est parti là-bas pour un bilan de santé", a déclaré à Reuters Idrissa Cherif, ministre de la Communication. Cependant, la junte a d'abord estimé que son état ne nécessitait pas d'évacuation avant de l'expédier au Maroc pour un supposé bilan.
Ceci n'est qu'un premier essai des rebelles. Il est presque certain que la junte va devoir se battre pour conserver le pouvoir car du sang innocent a été versé et le sang appelle toujours le sang. Commencée sans effusion de sang, cette affaire, si on n'y prend garde, se terminera dans une affreuse guerre civile...
A chaque fois qu'un espoir voit le jour quelque part sur la terre maudite d'Afrique, il faut qu'il soit vite écourté par un caprice de l'histoire comme si celle-ci se plaît à nous rendre malheureux, nous qui étions si heureux avant l'arrivée d'étrangers sur notre beau continent. La malédiction, c'est toujours l'autre. Cependant, il faut revoir ce jugement et dire : " La malédiction, c'est nous-mêmes et l'autre ne fait que s'y engouffrer"...
Dadis a tué l'espérance d'un peuple meurtri, lui qui avait tout pour réussir un changement décisif dans son pays. A-t-il été piégé ? L'Occident a-t-il eu peur qu'il réussisse et devienne un exemple ? Que reste-t-il quand est assassiné l'espoir ? Que reste-t-il quand Dieu est sourd et silencieux aux doléances des hommes ? Nous vivons dans un monde qui semble plus dominé par des démons qui parlent tous le langage des anges pour tromper les peuples. Non, il n'y a pas d'espoir qui sorte tout cuit du four, l'espoir est à construire comme une maison et sa solidité n'est qu'une question de matériaux. En s'imposant au peuple, Dadis Camara a bâti un espoir avec du sable et s'il n'y prend garde, le vent sirocco aura vite fait de l'emporter. Dans le désert...


Voici ce que l'on peut lire sur Reuters qui nous apprend que l'attaque a été perpétré par un proche, certainement à cause de l'enquête internationale qui va avoir lieu sur les tueries qui ont eu lieu à Conakry :

Des soldats guinéens ont attaqué jeudi le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée, qui a échappé à l'agression, a annoncé le ministre de la Communication de la junte, dénonçant une "insurrection".

 

"Il va bien, il est hors de danger dans son palais présidentiel", a précisé Idrissa Cherif, joint par téléphone.

Le ministre a refusé de dire si Camara avait été blessé. L'attaque, a-t-il ajouté, a été orchestrée par un proche conseiller de Camara, Aboubacar "Toumba" Diakité. "On l'a trouvé", a-t-il ajouté. "Ceux qui ont orchestré cette insurrection seront punis."

Le rôle et l'implication du lieutenant Diakité dans la brutale répression d'une manifestation de l'opposition, le 28 septembre dernier, ont été largement évoqués. D'après des organisations de défense des droits de l'homme, 150 personnes au moins ont trouvé la mort ce jour-là.

"Il y a eu des coups de feu, il y a des soldats partout dans la ville", a dit un diplomate en poste à Conakry. "D'après ce que nous entendons, ils ont soit arrêté Toumba, soit sont sur le point de l'arrêter. Il a ouvert le feu sur Dadis."

Pour ce diplomate, il ne fait aucun doute que l'attaque est liée à l'enquête internationale sur la répression du 28 septembre.

En début de soirée, des habitants ont déclaré que Conakry semblait calme. Un peu plus tôt dans la journée, des soldats fortement armés avaient libéré de force un militaire détenu dans une prison de la ville, avaient rapporté des témoins, dont un policier qui a indiqué qu'il s'agissait d'hommes fidèles au lieutenant Diakité.

Camara a pris le pouvoir en décembre dernier à la faveur d'un coup d'Etat sans effusion de sang, à la suite de la mort de Lansana Conté.

Dans un premier temps, il promettait de rendre le pouvoir aux civils mais a depuis repoussé la tenue d'élections qui devaient organiser cette transition.

Avec Mark John à Dakar, version française Henri-Pierre André

AUTRES ARTICLES SUR MOUSSA DADIS

Article 1

Article 2

Article 3


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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 22:30

 



Il semblerait que l'affaire du Libanais mafieux qui vend des produits périmés aux Congolais et dont le protecteur serait Jean-François Ndenguet, patron de la police clanique aux affaires louches du royaume, ait eu un rebondissement aujourd'hui. Il ne s'agit que d'une rumeur et la seule façon d'avoir un retour est de mettre la rumeur sur la place publique. Le reptile royal aurait démis Jean-François Ndenguet de son poste de "chef de la police royale" (en effet, la police républicaine est morte avec le coup d'Etat de 1997 en même temps que la république et la démocratie). L'information est encore à donner au conditionnel mais si c'est vrai, ça peut prêter à réflexion car on ne bouge pas facilement comme ça un gros pion comme Jean-François Ndenguet ! C'est dire que la merde est grosse et pue fort ! Attendons les mouches de la confirmation. De toute façon, les griots royaux sont obligés de l'annoncer si les faits sont avérés. C'est une affaire qui ne peut qu'être portée à la lumière si elle est vraie !
Apparemment, la querelle entre madame Munari, ministre du commerce et Jean-Fraçois Ndenguet, gang en chef de la police royale aurait été plus virulente : On parle d'une histoire de "baffe" qui aurait vexé Munari au point de l'excéder à la démission. Monsieur Sassou Nguesso lui ayant demandé de rester, paraît-il, elle aurait exigé la tête de Jean-François Ndenguet qui aurait été limogé. Quiconque possède des informations sur cette affaire nous écrive. Laissez des commentaires. Nous avons envie de savoir.
Quoi qu'il en soit, le problème du degré de liberté des ministres non membres du clan face au clan est posé et n'a pas fini d'agiter la cocotte royale sassouienne pleine de ngoki à la sauce pimentée. Comment voulez-vous que les choses changent si les membres du clan sont tous sous influence parce que corrompus ? Nous attendons de savoir. Une chose est vraie, on ne devrait pas tarder à avoir des nouvelles. Pour la "piste d'avenir", monsieur Denis Sassou Nguesso est au moins obligé de jouer au monarque sérieux car la piste est très glissante, déjà qu'elle ne mène et ne mènera nulle part...

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 21:40

FRANCE Charge rwandaise contre la Francophonie

Kigali et Paris ont rétabli leurs relations diplomatiques le 29 novembre, après trois années de rupture et quinze ans de froid. Mais, dans le même temps, le Rwanda a fait son entrée dans le Commonwealth. Pour le quotidien burkinabé Le Pays, cela porte un sérieux coup à l'influence française.

 

Le président du Rwanda Paul Kagame, novembre 2009

 

Le président Kagamé a fait d'une pierre deux coups. En même temps que le Rwanda fait son entrée dans le Commonwealth, il renoue avec la France après des années de brouille. Le rapprochement avec Londres traduit une certaine rancœur à l'égard de Paris. C'est aussi une alerte pour la Francophonie. Elle doit voir dans ce départ le signe d'une désaffection susceptible de faire des émules.

 

Certes, Kagamé part tout en restant. En reprenant ses relations avec Paris, il fait preuve d'une grande habileté. En effet, si la rancœur est tenace, le chef de l'Etat rwandais donne le sentiment de ne pas vouloir frustrer inutilement les Français. Mais ce serait une erreur de croire que le dossier du lourd contentieux franco-rwandais est clos [Kigali avait rompu ses relations avec Paris fin 2006, après l'émission de mandats d'arrêt par le juge français Jean-Louis Bruguière contre des proches de Kagamé pour leur implication dans le génocide de 1994].

 

Il est hors de doute que la forte personnalité du président Kagamé [au pouvoir depuis 2000] a pesé de tout son poids dans ce qui apparaît aujourd'hui comme une revanche sur l'Histoire. Celui qui n'a jamais digéré le fait colonial et néocolonial français doit se satisfaire de sa double victoire. Il n'a jamais pardonné à la France ses positions troubles et fourbes dans le conflit qui les a opposés, lui et les siens, au régime Habyarimana (1973-1994). Parvenu au pouvoir, il avait rapidement tourné le dos à un monde francophone qu'il jugeait vassalisé par la France.

 

Les faiblesses de la France se révèlent de jour en jour, et celle-ci a du mal à convaincre les nouvelles générations d'Africains. Les déceptions se multiplient : difficultés d'obtention des visas, mesures drastiques à l'endroit des immigrants, etc. Le recul de la langue française dans la communauté scientifique internationale et la pression multiforme du business international ne sont pas non plus de nature à encourager le maintien des Africains dans l'espace francophone, qui se résume à un club de politiciens complices. 

 

Le départ pour le Commonwealth d'un Rwanda francophone devenu bilingue constitue un désastre pour la France et sa francophonie. Avec ce choix, le Rwanda, qui sort d'une longue nuit de tourmente, s'assume et affirme son indépendance. Contrairement à la Francophonie, laxiste sur certains plans, le Commonwealth a ses critères et des valeurs à défendre. Le camp anglo-saxon, avec sa langue, son respect de la culture des autres, son sens et son respect de la démocratie républicaine, son inventivité, force l'admiration. C'est un véritable choc pour un francophone que de se retrouver en milieu anglophone. Le Burkina, qui a une frontière avec un pays anglophone, le Ghana, en sait quelque chose. La multiplication des écoles bilingues au Pays des hommes intègres est en cela un signal fort.

 

Avec le départ du Rwanda, la Francophonie doit se livrer à une introspection sérieuse et sans complaisance. La mauvaise gestion de la démocratie et des ressources par des dirigeants cupides et bénéficiant du soutien de la France est à ce point déconcertante pour les jeunes générations qu'il ne faut pas exclure à terme de nouvelles désaffections.

 

 Source AFP

 

 

 

 

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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 21:23



Commentaire : Voici un article qu'on vient de nous envoyer et qui appelle un constat. Le destin de la France est de perdre un jour toutes ses ex-toujours colonies car la lassitude gagne le monde francophone issu de la colonisation. Certes, elle veille à toujours contrôler la succession des dictateurs à la tête des Etats vassaux de la françafrique, elle tient à nous choisir "le nègre prédateur en chef" mais cet état de fait ne va pas pas durer éternellement. Aujourd'hui, l'Afrique comprend que la France qui se prétend pays des droits de l'homme refuse la distinction d'"HOMME" aux nègres - sinon elle aurait une politique identique à celle des pays anglo-saxons à l'égard de l'Afrique. A l'heure où Kagamé vient d'arrimer le Rwanda au Commonwealth, la France devrait se montrer inquiète. Cette attitude esclavagiste va finir par la desservir car elle apparaît comme un spectre qui se proclame avoir la beauté de l'ange. Seulement, Raphaël, l'ange qui soigne est passé et a guéri notre cécité et nous la voyons telle qu'elle est : le pays des droits de l'HOMME BLANC. Nous finirons un jour par parler anglais comme les Rwandais si tel est le prix à payer, i think !

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La colère monte contre l’ancienne métropole

 

 

Dans ce second volet du bilan, c’est la Françafrique qui est à l’honneur. Nicolas Sarkozy avait promis une “rupture” avec certaines pratiques néocoloniales. Or, rien a vraiment changé entre Paris et ses anciennes colonies.

 

 

La scène se passait à Dakar, il y a peu, par une chaude soirée. Un serveur dont le client était assailli par les moustiques s’est exclamé : Ce ne sont pas des moustiques, ce sont des Français ! Il ne fait pas bon être français en Afrique francophone par les temps qui courent. Alors que le combat pour la démocratie gagne, l’un après l’autre, les pays de la région, la France continue souvent de se ranger, discrètement, du côté des dictateurs présents et futurs. Nicolas Sarkozy avait promis, avant son arrivée à l’Elysée, une rupture dans les relations avec l’Afrique. Mais il apparaît que la France a repris sa vieille habitude de fermer les yeux sur les dirigeants peu fréquentables, afin de préserver ses intérêts sur place, que ce soit dans les mines d’uranium du Niger, dans les champs pétroliers du Gabon ou dans le port en eau profonde de Kribi, au Cameroun.

Dans la région, ce choix d’un camp – celui du pouvoir – par l’ancienne puissance coloniale a provoqué de violentes réactions antifrançaises (attaques contre des intérêts de la France, jets de pierre contre des ressortissants invités à rester chez eux ou à rentrer en France). Les manifestants antigouvernementaux accusent Paris de tirer les ficelles, et les Français ont beau nier, leurs actes confirment souvent ces accusations. Au Gabon, où l’élection d’
Ali Bongo [le 30 août] a anéanti l’espoir de mettre fin à quarante années de règne de la famille Bongo, le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet a assisté aux pompeuses cérémonies d’investiture de Bongo fils, Ali, soutenant devant la presse qu’il fallait lui “donner du temps”. Si, en public, Paris a clamé sa complète neutralité dans les élections, en coulisses, Robert Bourgi, un avocat parisien qui a notoirement accès à l’entourage du président français, a ouvertement soutenu la candidature de son client Ali Bongo. En Afrique, “opposition au pouvoir implique aussi opposition à la France”, affirme Mamadou Diouf, directeur de l’Institut d’études africaines de l’université Columbia, à New York. “Nous nous trouvons en plein paradoxe : le pays champion des droits de l’homme pratique une politique absolument contraire à ses principes”, poursuit-il. Alain Joyandet conteste ce point. Il en veut pour preuve la Côte-d’Ivoire, où le gouvernement français incite à la tenue d’élections qui ont par trop tardé. “La France soutient des institutions et non des candidats”, martèle-t-il.

Pour les dictateurs africains, c’est tapis rouge à l’Élysée

Lorsque, il y a trois ans, Sarkozy avait promis de “nouvelles relations” avec l’Afrique, il avait précisé qu’elles se feraient sur un pied d’égalité, débarrassées des cicatrices du passé. Son premier secrétaire d’Etat à la Coopération,
Jean-Marie Bockel, était allé plus loin encore, souhaitant “signer la mise à mort” des anciennes relations franco-africaines, qualifiées d’“ambiguës” et de “complaisantes”. Mais il n’a pas tardé à perdre son portefeuille, pour avoir froissé le père d’Ali Bongo avec des déclarations contre la corruption. Son successeur, Alain Joyandet, a pris soin de baisser d’un ton. En octobre, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, auteur d’un putsch en Mauritanie et conforté dans les urnes le 18 juillet, a été chaleureusement reçu à Paris, où il s’est fait abondamment photographier aux côtés d’un Sarkozy tout sourire. Même les chefs de la junte militaire guinéenne, mis au ban de la communauté internationale depuis le massacre de civils le 28 septembre, avaient reçu un accueil cordial à Paris moins de deux semaines avant ces événements, alors que les Américains avaient déjà pris leurs distances.

En juillet, Nicolas Sarkozy avait aussi déroulé le tapis rouge à
Paul Biya, au pouvoir à Yaoundé depuis 1982. Le président français avait salué le Cameroun comme étant un “pôle de modération” dans la région. Paris veut éviter qu’on s’intéresse de trop près à la corruption des dirigeants africains, qui investissent en France une grande partie de leurs gains. L’ONG Transparency International, qui avait mené une campagne pour dénoncer et récupérer les biens mal acquis de trois dirigeants notoirement corrompus – feu Omar Bongo, du Gabon, Denis Sassou-Nguesso, de la république du Congo, et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, de Guinée-Equatoriale – a été déboutée par le procureur de la République française, au motif qu’elle n’était pas habilitée à déposer plainte et que les faits étaient “mal définis”. “Les Africains n’aiment pas la France parce que la France ne les aide pas à choisir librement leurs dirigeants”, explique Achille Mbembe, professeur de sciences politiques et d’histoire dans une université sud-africaine. “Or le processus démocratique est en panne, et ce pratiquement partout.”

 Source :

http://www.courrierinternational.com/article/2009/12/03/la-colere-monte-contre-l-ancienne-metropole

 
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