J'ai reçu un commentaire de monsieur Meyasko que je n'ai pas joint dans mon article parce que j'espérais que vous alliez le lire dans la rubrique "COMMENTAIRES". Notre compatriote a voulu que je publie son texte à côté de ma réponse. Je suis obligé de le corriger car nous essayons de faire attention à l'orthographe et à la grammaire. Je ne peux pas modifier un commentaire mais je peux le copier pour le joindre à un article. Dans ce cas, je suis forcé de le corriger sans en dénaturer l'esprit. J'espère que mon cher Meyasko comprendra. En substance, il défend le fait qu'Ollombo avec ses 22.272 habitants a besoin d'infrastructures. Normal mais toutes les autres localités ont, nous le croyons, les mêmes besoins - Même s'il n'y a que dix mille habitants. Ollombo n'est pas la seule localité de plus de vingt mille habitants qui manque d'infrastructures si le critère démographique tient compte d'un certain seuil. Tout le pays doit posséder un certain point commun en matière de niveau de développement. C'est cela la justice sociale.
Voici son texte revu et corrigé : il y a trop de gens qui nous lisent. Nous sommes dans l'obligation de respecter les règles de la langue de Molière...
Bonjour Mr de Makanda,
En 1991, il y a eu la deuxième conférence nationale bien que celle-là fut souveraine. Est-ce que vous connaissez un seul citoyen qui était pour Sassou pendant cette conférence ? En tout cas, moi, je n'en connais point. Tout le nord avait banni Sassou. En suivant cette conférence, lorsque ceux du nord ont compris que cette conférence commencait à devenir en filigrane, l'expression d'un procès de certains citoyens du sud contre les nordistes, cela a sonné en eux comme une sonnette d'alarme.
Aujourd'hui, si un nordiste s'exprime ouvertement contre Sassou, vous savez qu'il est tout de suite taxé d'infiltré ou de "caisse de résonance", que sais-je encore !
Il faut les écouter dire : " thizinga tsi kotélé nioka" comme pour dire attention il y a un danger, quand un individu du nord prend position contre Sassou.
Ollombo est le milieu géographique entre le nord et Brazzaville vous le savez bien. Quand on quitte Ouesso pour Brazzaville, le dernier aéroport moderne se trouve à Owando, soit près de 670 kilomètres sans aéroport, vous le savez bien.
Vous savez aussi bien qu’Ollombo a 22.272 habitants. Vous savez aussi que si quelqu'un tombe malade à Pointe-Noire, il peut être soigné soit à l'hôpital Général A. CISSE, soit à Loandjili ; il peut aussi aller se soigner à Dolisie après deux heures de route. Il peut, s'il a ses moyens, prendre un avion pour aller se faire soigner une heure après à Brazzaville au CHU.
Savez-vous qu'il n y a aucun hôpital Général à Ollombo ? Savez vous que si quelqu'un tombe malade, il a 5 heures de route pour se faire soigner au CHU malgré ses 22.272 habitants ?
Le trafic n'est pas encore effectif à l'aéroport d'Ollombo, et je n'ai pas envie de m'aventurer sur des quelconques statistiques.
Si s'est avéré, réjouissez-vous que Sassou copie vos idées. Alors utilisez, s'il vous plaît, les mots que vous aviez employés pour qu'il vous copie pour lui dire :
Nous avons besoin d'un hôpital général, d'un lycée, d'un lycée technique, d'un collège technique, d'une boulangerie, d'une mairie, d'un marché, d'un stade, d'un institut agricole et d'une université pour que nos enfants cessent de se faire enrôler dans l'armée. Voilà ce que nous attendons de lui.
Cordialement.
je suis d'accord pour qu'il y ait des infrastructures au nord. L'essentiel du pays est au nord et curieusement, l'exode se fait surtout du nord vers le sud. Il n'y a pas encore un grand transfert de la population du sud vers le nord pour assurer une mixité sociale plus équilibrée. On vient plus au sud mais rien n'empêche qu'on aille au nord. Le président doit donc favoriser une politique de mixité sociale car c'est de cette manière qu'on luttera mieux contre le tribalisme politique. Par tribalisme politique, j'entends non pas que tout le nord profite du système au pouvoir mais le fait que l'élite du pays est choisie selon un critère identitaire proche du souverain bafouant les principes d'égalité et de compétence. La conséquence qui en résulte se décline en : impunité, détournement, corruption, bricolage, vol (comme dans ce demi-milliard évaporé au nord), communautarisme, etc.
Un homme politique congolais ancien ministre de monsieur Denis Sassou Nguesso a déclaré que le budget du Congo était de 11000 milliards de francs. Or, le pouvoir ne déclare que plus de 4000 milliards ; ce qui fait un manque à gagner de près de 7000 milliards de francs cfa. Nous de notre côté, savons que 90% de l'économie nationale est souterraine. Donc le vrai budget du Congo est proche de 40000 milliards de francs cfa. Il y a donc assez d'argent pour construire des écoles, des lycées, des universités, des hôpitaux partout. Tout le Congo devrait avoir de l'électricité et de l'eau potable. Mais où passe tout cet argent ? Nous ne sommes qu'à peine un peu moins de 4 millions d'habitants mais si vous dites que la misère est partout dans tout le pays, c'est qu'il y a un problème au niveau des dirigeants politiques. Il faut donc des hommes politiques responsables qui placent l'intérêt général au dessus de l'intérêt personnel, de l'intérêt privé.
Vous croyez que si j'écrivais comme le commun des boulangers, ils allaient me remarquer et vouloir me lire ? Il a fallu trouver un style qui soit à la fois simple pour être accessible à tous et poignant pour marquer les lecteurs. Nous sommes nombreux à écrire sur les mêmes sujets, les mêmes choses, sommes-nous lus de la même façon ? Evidemment, non !
Vous avez laissé un commentaire. Ils le liront. Espérons qu'ils répondent à vos doléances qui sont aussi les nôtres pour la partie nord du pays où j'aimerais aller finir mes jours. Encore une fois, je veux des écoles, des universités, des lycées, des hôpitaux partout et vous avez raison : personne ne doit être à plus d'une heure d'un hôpital. Si les nordistes critiques sont mal compris, qu'ils viennent publier sur notre site car certains le font et leur message est bien reçu.
Nous n'avons qu'un seul pays et tous nos destins sont liés. Nous devons donc distribuer de façon juste ce que nous avons mis en commun. C'est cela le sens de la république sinon nous ne sommes pas une vraie nation digne de ce nom.
Vous venez de découvrir le site. Vous avez de quoi lire puisque nous y avons publié plus de 1800 articles et nombreux sont des vrais programmes de société. En vous lisant, je me dis que nous avons plus de choses en commun que de choses qui nous opposent. Je ne suis qu'un incitateur politique et je n'ai que ce petit espace pour m'exprimer.
Je ne m'attendais pas à avoir 342 abonnés aujourd'hui : je pense que je m'efforce d'être juste - même si parfois je suis un peu mordant et provocateur mais c'est à dessein.
Nous devons nous demander : "comment faire pour transcender politiquement l'ethnie, la valeur la plus tenace en politique puisque l'identité ethnique est supérieure à l'identité nationale ?" Ce n'est pas en l'ignorant que nous le ferons mais en faisant en sorte que l'identité nationale soit au-dessus de cette dernière : il faut donc une justice sociale de sorte qu'il y ait de l'eau potable à Oyo, à Tchitondi, à Boko, partout. C'est certainement cette réalité politique qui instille le doute chez certains de nos compatriotes quand ils entendent un nordiste critiquer Sassou mais combien le font ? La recherche de justice, de justesse, d'équité ne doit pas faire acception de personne. Nous devons partager les richesses en partageant le travail, les infrastructures, le savoir, le savoir-faire, le territoire de sorte que l'on ne redoute pas d'aller vivre au nord ou au sud ou à l'est ou à l'ouest. Comment font-ils ailleurs ? Ils mettent l'intérêt public au dessus de l'intérêt personnel lorsqu'ils exercent en politique. Je suis d'avis qu'un grand nord pourrait aider le Congo mais pour cela, il ne faut pas que la mixité sociale ne soit qu'au sud...