Nous avons reçu d’un de nos fidèles lecteurs la réaction du ministre des télécommunications, monsieur Thierry Moungalla, concernant les propos peu diplomatiques du chef de la police congolaise Jean-François Ndenguet, afin que nous puissions lui répondre. Ce que nous allons faire avec plaisir. Nous ne critiquons pas pour le plaisir de critiquer au chaud dans nos appartements ; nous aurions pu nous contenter de vivre nos petites vies mais comme animés par une force qui serait le nombril invisible qui nous relie toujours au pays, nous ne pouvons pas ne pas l’ouvrir, nous qui n’avons pas l’influence du ministre mais nous diposons de toute la liberté du citoyen ordinaire.
Vous allez vous rendre compte qu’il y a dans cette affaire une situation ubuesque qui ne saurait se produire au Gabon. Et vous savez pourquoi ? Il y a une telle rigueur implacable à l’égard de l’immigré clandestin dans ce pays que nul étranger ne peut se permettre de ridiculiser la république comme le font les kulunas. Il y a des pays en Afrique où la "kulunisation" des populations ne peut être permise…
Vous trouverez mes remarques au texte du ministre Moungalla au capital sympathie très important en italique et en gras.
"Le débat suscité par les propos "musclés", pour le moins, du Général Ndenguet à l'encontre des "kuluna", ces bandes organisées de voyous venus de RDC me laisse songeur.
Arrêtons-nous déjà à cette première phrase. Le ministre semble être sûr de son fait qu’il s’agit de bandes organisées de voyous venus de la RDC. Il y a là d’emblée un problème de contrôle des frontières. Ailleurs, on ne laisse entrer personne à l’intérieur des frontières nationales sans évaluer le risque migrationnel. Et il est assez étonnant que des bandes de voyous se promènent dans la capital sans être contrôlées car qu’est-ce qui fait dire à monsieur Thierry Moungalla que ces voyous viennent de l’autre rive du fleuve Congo si aucun contrôle d’identité n’a jamais été effectué à leur encontre ? Rien ! La police semble plus encline à déshabiller de vieilles femmes qu’à contrôler des voyous. Etrange ! A l’heure du téléphone portable, il suffirait, dès l’apparition des kulunas quelque part qu’un citoyen responsable passe un coup de fil pour que la police débarque pour contrôler leurs identités et arrêter tout le monde. En tout cas, au Gabon, ça se passerait ainsi.
J'ai suivi, sur le Net, la teneur des propos tenus par cet officier général de valeur, à qui l'on doit, acteur marquant parmi d'autres, le retour à l'ordre et à la tranquillité publics après 1997, ce qui n'est pas rien.
Tiens, Jean-François Ndenguet est dépeint comme un officier de valeur à qui l’on devrait le retour à l’ordre et à la tranquillité publics après 1997. Faux ! C’est la maturité du peuple congolais qui a conduit à l’ordre et à la tranquillité publics : il n’y a pas eu des émeutes, des heurts violents à Brazzaville après que les deux camps aient entériné le coup d’Etat de monsieur Denis Sassou Nguesso. Un homme de valeur ? Nous n’en voulons pour preuve que l’agissement de sa police à qui il a effectivement injecté ses « grandes valeurs » : arrestations arbitraires, viols, humiliations de la gent féminine, assassinats dans les postes de police, intimidations, etc. Si l’on reconnaît l’arbre à ses fruits et Ndenguet à sa police, oui, c’est un homme de « grande valeur » amère…
Que dit-il, en substance ? Que les kuluna, qui écument Kinshasa leur ville d'origine, ont débarqué en force à Brazza, et qu'il ne leur laissera pas le soin de reproduire chez nous, la terreur qu'ils sèment chez eux. Il est vrai qu'il l'a affirmé avec des mots d'une crudité brutale. Mais que ceux qui ne connaissent pas ce phénomène ne se récrient pas et ne s'abritent pas derrière des concepts vertueux et ne jouent pas
les vierges effarouchées.
S’il y avait par exemple, une coordination entre la police de Kinshasa et celle de Brazzaville, notre valeureux Général aurait été mis au courant que les kulunas débarquaient à Brazzaville. Il aurait pu les réceptionner « en force » au lieu de subir leur présence à Brazzaville. Notre grand homme de valeur, notre fameux Général n’a donc pas pu empêcher que des bandes entières de kulunas débarquent à Brazzaville. Si c’est la police qui doit contrôler les frontières nationales, le grand Général Ndenguet a échoué : les kulunas auraient pu être des mercenaires qui envahissent notre pays que rien n’aurait pu leur barrer le passage. Comment ? On entre donc au Congo comme dans un moulin et l’homme qui le permet, le Général Jean-François Ndenguet, passe malgré cette faille, cette incompétence pour un grand homme ? Il est évident que nous n’avons pas la même vision de la grandeur avec le ministre Thierry Moungalla.
Nos parents congolais souffrent de plus en plus de cette délinquance violente et sans état d'âme (après tout, ces bandits n'ont a priori aucun parent ou proche dans les quartiers qu'ils écument...), qui tend à mettre en coupe réglée des quartiers entiers de notre ville capitale.
Sans vous offenser, monsieur Thierry Moungalla, nos parents (pas ceux des ministres mais ceux du petit peuple) souffraient, souffrent déjà des turpitudes et de la sauvagerie de notre force publique bien avant l'invasion des Hysksos-kulunas. Il y a tant de vidéos que je n’ai pas besoin d’en dire plus. Si vous dites que nos parents (et non les vôtres) souffrent de plus en plus de cette délinquance, n’est-ce pas à la police de protéger ceux-ci ? Or, que fait-elle en dehors de lancer des imprécations tartares par son commandant en chef ? La police a la loi de la république pour elle et face à la délinquance des voyous, le peuple attend le rétablissement de l’ordre public – non pas par des mots mais par des actions et jusque-là, en dehors, d’une menace de mort à l’encontre des kulunas, l’action de la police de Ndenguet se fait attendre. On ne combat pas le haut banditisme avec des mots, par du verbiage et des imprécations. Si le ridicule ne tue pas l’homme politique congolais, la menace ne tue pas le kuluna. Donc la kulunisation des populations va continuer.
Je signale que j’ai déjà mis en ligne un texte qui donne des solutions pour lutter contre cette délinquance…
Tenez, une anecdote: j'habite depuis quelques mois un quartier populaire de Moungali. Les riverains, me voyant arriver avec une garde personnelle, se sont constitués en délégation, afin de me dire combien ils étaient soulagés de voir arriver une autorité, tant le quotidien, pour eux, était perturbé par lesdits voyous: vols à la tire, tabassage de celles et ceux qui refusaient de se soumettre à la "loi kuluna", viols etc. Or, et malgré ma garde, je témoigne que la violence des bandits reste endémique dans mon quartier (non loin de l'ex-cinéma ABC, soit dit en passant). Il y a " jours, je rentre à mon domicile, dans ma voiture officielle, passe devant une bande de jeunes kinois (ces fameux "kuluna"). L'un d'eux, avec un regard agressif, me fait ce qui ressemble à un "doigt d'honneur'. Choqué par ce manque de respect, je fais chercher le jeune, qui, conduit auprès de moi, jure m'avoir simplement "salué"...
Mon Dieu, des voyous qui ne respectent même pas un ministre de la république et dès que l’on arrête l’un des kulunas, il n’y a même pas contrôle d’identité, juste un échange verbal ? Et cela vous étonne que ces voyous n’aient pas peur de l’ordre républicain ? Moi à votre place, j’aurais fait en sorte de l’expulser. A moins que vous ne nous dites pas la vérité, monsieur le ministre ! Un immigré sans papier vous fait un doigt d’honneur et vous le laisser repartir en paix ? Lisez la suite, chers abonnés et chers lecteurs mais moi, ça ne me surprend pas !
REMARQUEZ QUE LE MINISTRE FAIT RECHERCHER LE JEUNE ET LE TROUVE ! DONC, ON SAIT OU CRECHENT LES KULUNAS ! QUI EMPECHE DONC QU'ON LES ARRETE ? ATTENTION, JE NE DIS PAS QU'EST-CE QUI MAIS QUI ! ET VOUS DOUTEZ ENCORE QU'ON PUISSE ERADIQUER LE PHENOMENE KULUNA EN TROIS JOURS ?
Le soir venu, la bande du matin passe devant mon domicile et procède à des actes de provocation, au point ou une bagarre se déclenche avec ma garde, nous obligeant à appeler la Compagnie d'intervention de la Police. Sans compter l'agression, quelques semaines auparavant, de mon cuisinier, qui s'est fait rosser sans raison, et voler son téléphone, à quelques dizaines de mètres de chez moi. Alors, si je suis, malgré mon statut privilégié, une cible desdits voyous, qu'en est-il des malheureux citoyens de notre ville, ni gardés ni influents ?
Diantre, tudieu ! Je vous rappelle que vous ne rêvez pas : c’est bien un ministre de la république qui parle ! Des voyous qui viennent attaquer la garde d’un ministre et que la police n’arrête pas comme s’ils bénéficiaient eux aussi de l’impunité du clan Sassou & Nguesso mais omona où ? Et le ministre se gargarise d’être une cible sans que la république ne fasse rien ? Quel homme de TRES TRES grande valeur, ce Ndenguet ! Des voyous qui terrorisent un ministre se sentent renforcés dans leur impunité. Diable, qu’ont-ils donc fait de mon pays pour que des voyous y fasse la loi ? N'est-ce-pas parce qu'ils sont eux-mêmes des voyous ?
Avant de faire feu politicien de tout bois, et de vilipender systématiquement tout propos sous prétexte qu'il émane d'un représentant du pouvoir que vous abhorrez, éloignez-vous un instant de vos claviers, visualisez le phénomène, examinez la situation avec sang-froid et pondération, et pensez donc, pour une fois, au quotidien de nos concitoyens.
C’est ce que nous faisons, monsieur le ministre, c’est ce que nous faisons ! Avec sang-froid, nous disons que vous bafouez tous autant que vous êtes les lois républicaines et si des petits voyous vous mettent en échec, ce n’est que le penchant pacifique de notre peuple qui permet encore à cette dictature de perdurer ! Les voyous, dans tout pays où l’ordre républicain règne un tantinet, on les arrête au lieu de les laisser écumer les rues ! C’est ce qui me fait dire que ces voyous doivent avoir la protection du chef de l’Etat lui-même puisqu’ils semblent bénéficier de son impunité ! Et quand vous ajoutez l’incompétence de la police du grand homme Ndenguet, bonjour les dégâts !
Si les kulunas fuient Kinshasa, c’est parce qu’ils sont désormais traqués par la police kinoise. Et vous que faites-vous ? Vous les invitez à boire la bière à votre domicile puis vous les laissez repartir ! Vous avez la charge de protéger le peuple, autant que vous êtes, vous les ministres et autres loubards. Et vous vous contentez de soutenir un imprécateur incompétent qui ne fait rien contre les voyous ? Mais de qui se moque-t-on ? J’espère que le chef de l’Etat lira cet article pour qu’il prenne la mesure de la décadence de sa police.
Mon Dieu ! Mon pays ressemble à une jungle où le roi nzokou se contente de jeter l’argent du pays par les fenêtres à qui lui fait un peu de gloriole au lieu de défendre le peuple ! J’enrage, je fulmine, je bave, je tempeste contre cet ordre minable servi par des incapables qui ne sont même pas capables d’éradiquer quelques bandes de voyous ! Quelle honte pour le Congo ! J’ai honte pour mon peuple !
Le Général Ndenguet, avec ses mots crus, tentait de rassurer des populations excédées par cette délinquance qui nargue, qui tue et qui reste impunie. Qui sommes-nous, dans le confort de nos vies douillettes, parfois à des milliers de kms de Brazzaville, pour condamner sans nuance ces propos? Bon dimanche à tous. J'ai dit! "
Et merde, moi aussi, j’ai dit ! Vous faites bien de parler d'une délinquance qui reste impunie ! Hélas, qui doit la punir conformément à la loi ? N'est-ce pas Jean-François Ndenguet et ses molosses bastonneurs du peuple ? Il ne s’agit pas de rassurer avec des mots mais d’agir sinon à quoi sert la police, merde de merde ! Vous, vous êtes ministre et avez le pouvoir de parler de cette affaire au président avec qui vous mangez le ngoki, vous, vous avez une garde mais qui défend le peuple congolais ? Personne ! Vous, classe politique, avez démissionné de votre mission et vous osez défendre un homme incompétent dont la police ne fait que bavures sur bavures ? Oui, vous êtes soumis à la solidarité gouvernementale mais ne venez pas nous donner des leçons. Qui sommes-nous ? Ce qui reste de conscience au peuple congolais car moi, à la place de Jean-François Ndenguet, en trois jours, j’aurai mis fin à cette racaille ambulante qui terrorise la population, qui kulunise avec doigt d’honneur même des ministres de la république ! J’ai parlé !
Voici, une image trouvée sur un réseau social. Encore notre belle police à l'oeuvre, elle qui est pétrie des grandes valeurs du GRAND HOMME Jean-François Ndenguet. On tabasse les Congolais, les fils du tsi, quand Thierry Moungalla invite un kuluna qui lui a fait un doigt d'honneur à boire la bière chez lui avant de le laisser repartir...
En vidéo, l'humiliation de la femme congolaise à qui on n'accorde pas la moindre dignité. Et vous parlez d'une force de l'ordre ? Les kulunas sont le fait du pouvoir qui veut terroriser les populations jusqu'en 2016 afin de justifier un état d'urgence qui suspendrait la constitution afin de pérenniser le règne diabolique du grand éléphant qui a déjà, par le passé, sous la présidence du président Pascal Lissouba, financé des voyous pour qu'ils terrorisent les populations. A votre avis, qu'est-ce qui permet à un voyou de faire un doigt d'honneur à un ministre de la république ? L'assurance de l'impunité que lui a assurée le gangster en chef de la république royale bananière du Congo...
ATTENTION : VIDEO INTERDITE AUX MINEURS !