Nous vous avons promis de faire la lumière dans cette étrange affaire de la saisie du Boeing 757 d'ECAIR, compagnie aérienne nationale du Congo, nous tenons notre promesse en publiant un texte de la LC qui explique que monsieur François Odzali agissant au travers du huissier de justice Henri Mercieca, a ordonné la saisie de l'appareil pour pousser l'Etat congolais à lui solder les 70 millions d'euros qu'il lui doit dans un litige qui date de...vingt ans ! Si cela donnait des idées aux autres créanciers du Congo, il faut craindre que tous les avions d'ECAIR desservant l'étranger soient bientôt saisis. Si l'extérieur d'une maison est déjà pourrie, attendez-vous au pire quand vous enfoncerez la porte...

Gdadolite, fief natal de Mobutu, son palais gigantesque et son aéroport international juste pour un homme : des millions, peut-être des milliards de dollars engloutis en pleine jungle, juste pour satisfaire la mégalomanie d'un seul homme. On a vu ce que sont devenus les palaces de Bokassa en métropole, certains ayant été tout simplement récupérés par la France comme son château, des villas à Nice abandonnées à la nature qui reprend son territoire. A Gbadolite, le palais de Mobutu est en ruines. Tout comme l'aéroport de Gbadolite qui vit un jour atterrir le Concorde : il n'y a pas assez de trafic pour que ça vaille la peine d'être entretenu.

En écrivant ceci, je pense aux palais de Denis Sassou Nguesso au nord, à son aéroport d'Ollombo où les employés s'ennuient faute de travail. Je crois que le destin de Gbadolite pourrait nous donner une idée du gâchis de tous ces palais construits à Oyo. Le pouvoir perdu, il n'y aura certainement plus d'argent pour payer les milliards de francs cfa nécessaires à l'entretien de tels édifices. Et on nous dit : "A Oyo, il y a de nombreux palaces vides, totalement inoccupés"... L'Afrique ne prend jamais école aux leçons de l'histoire qui se répètent d'un pays à un autre. Comparons la RDC et le Congo : même contexte, mêmes peuples, mêmes déterminismes, même destin. Normal que les dictatures se ressemblent d'une rive à l'autre du fleuve Congo.

Les palais de Gbadolite sont devenus le repaire des lézards, des moustiques et des oiseaux, les hautes herbes arborant le droit de la nature à reverdir ce que l'homme abandonne. Où sont passées les tôles ou les tuiles des toits ? Il est évident que ceux qui en assumaient la garde ont tout pillé...

Certes, les Rdciens peuvent regretter la "paix" misérable qu'ils avaient à l'époque de Mobutu comme seule richesse immatérielle mais si nombreux meurent par les armes sous le "fils" Kabila, nombreux étaient emportés par la misère sous le roi Mobutu qui a créé la mode de faire de sa jungle natale une capitale bis avec palais de marbre. Sassou a suivi, Bongo père aussi, ensuite Obiang Nguéma, Biya, etc. Nous mettons en ligne des photos à défaut de la vidéo pour que nos monarques comprennent qu'à Gbadolite, tout est en ruines : "Le Petit Versailles", la nécropole familiale, la basilique, le palais chinois. Gbadolite préfigure ce que deviendront les autres palais des forêts africaines quand s'achèveront les dictatures. Les gardiens pilleront les temples en premiers. Je parle des gardiens des temples...

Pendant que nous prenons bonne note du meeting que l'opposition intérieure compte organiser ce 25 avril 2015 à Pointe-Noire, notre réseau nous informe de ceci :

"Les mesures en vue de créer des troubles et d'assassiner les leaders de l'opposition ont été prises par Jean François Ndenguet. Une compagnie spéciale a été dépêchée à Pointe-Noire composée des éléments du GMP et de la BSIR. Des karatékas ont été aussi dépêchés dans la ville océane. Contactés, les leaders de l'opposition ont affirmé leur détermination à faire entendre leur voix ".

Pendant que le système dictatorial du roi d'Edou nous fait croire que nous sommes en démocratie et que personne n'est menacé pour ses opinions, voilà que se prépare une opération visant à liquider les leaders de l'opposition en provoquant volontairement des troubles lors d'un meeting paisible de l'opposition. D'un côté, on prétend vouloir dialoguer, de l'autre, on empêche l'opposition de s'exprimer ; ce qui devrait mettre la puce à l'oreille de tous ceux qui croient que l'on peut dialoguer avec un monarque qui se prend pour un autre Louis XIV. L'organisation de ce meeting est un challenge pour l'opposition mais aussi pour la dictature qui essayera de l'empêcher - par tous les moyens.

Nous avons été les premiers à Lyon le 31 mai 2014 à lancer le premier meeting dénonçant le putsch constitutionnel projeté par Denis Sassou Nguesso et le PCT. Nous avons dit NON au changement de constitution et nous insistons pour dire qu'il ne s'agit pas d'une démarche légale mais d'un coup d'Etat constitutionnel en préparation. Que l'opposition intérieure prenne la relève ne peut que nous réjouir mais il faut qu'elle tienne bon et qu'elle soit cohérente dans sa démarche car il est illogique de dire NON au référendum et de prêter le flanc au dialogue qui est le prétexte attendu par le régime pour lancer l'idée d'un référendum. Le NON au référendum implique le NON au dialogue. QUE LE FROCAD EN PRENNE DE LA GRAINE. Autrement, l'opposition tomberait dans une contradiction irréconciliable qui lui ferait perdre son statut d'"opposition" aux yeux du peuple.

En dévoilant ce que le régime des crocodiles de l'Alima prépare à Pointe-Noire comme troubles à l'ordre public de la part de ceux-là mêmes qui doivent le garantir, il est certain que la communauté internationale va suivre de près le déroulement de ce meeting. Nous suivrons également l'événement de près en cette date historique pour en relayer le moindre fait de violence.

Nous mettons en ligne un document signé de la main du général Nianga Ngatse Mbouala, le commandant de la garde républicaine de Denis Sassou Nguesso. Il s'agit d'une commande ferme d'armes auprès de l'Afrique du sud au travers d'un certain NXUMALO Joshua, directeur général de la société Serengeti Defence and Technologies. Une telle commande ne peut se faire sans l'aval de l'Etat sud-africain qui doit donner son quitul. Le document qui semble authentique est filmé sur la table d'un fast food que vous reconnaîtrez facilement au travers de son logo (Q) par un smartphone comme pour montrer aux Congolais que si d'un côté Denis Sassou Nguesso évoque son envie de "dialogue" et de référendum, de l'autre côté, il instruit le général Nianga Ngatse Mbouala d'agir selon le principe "SI VIS PACEM, PARA BELLUM", le célèbre "QUI VEUT LA PAIX, PREPARE LA GUERRE".

Le problème : le Congo est un pays en paix avec ses voisins. La guerre que le régime du PCT prépare vise donc le peuple, un peuple qui n'a par ailleurs pas les moyens de se défendre contre les mercenaires armés jusqu'aux dents du régime dictatorial. C'est donc un MASSACRE passible de la CPI que le général Nianga Ngatse Mbouala prépare.

Ce document, aux yeux de la communauté internationale, pourra être brandi demain comme une preuve de violation de l'embargo sur les armes - qui frappe le Congo. Quant à l'Afrique du sud, nous lui demanderons des comptes à propos de son soutien à une dictature - alors que ce pays est une démocratie. La société Serengeti Defence Technologies viole l'embargo sur les armes qui frappe le Congo. Si cette transaction a déjà eu lieu, dans la mesure où la commande date du 18 février 2015, demain monsieur Nxumalo Joshua et l'Etat sud-africain pourront être poursuivis devant les tribunaux internationaux en cas de génocide ou de massacre des populations de notre pays...