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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 14:40

Mobebissi a réussi un coup informationnel qui mérite d'être relayé. Avec la franchise et le professionnalisme du journaliste, Sadio-Morel-Kante dit sa vérité sur le Congo : tout y passe : les problèmes de famille, sa nationalité congolaise par la naissance et par décret en 1981 derrière son père Kante, les accusations d'espionne, sa prétendue dette auprès d'un certain Général, Ndenguet, le colonel Ndoundi, Moungalla, Akouala, Kiki qui n'est pas aimé à Oyo. Sadio nous confirme que la fibre optique au Congo est une arnaque tout comme les ZES qui tardent à sortir sous terre. S'exprimant dans un parfait lingala, cette Congolaise, argumente et démontre la cupidité d'un système qui laisse mourir le peuple tandis que les membres du régime viennent laver leurs habits en Europe en les expédiant dans des conteneurs. Elle accuse clairement Sassou de voleur. Qu'elle sache que nous avons besoin de vrais journalistes comme elle. Elle reviendra dans SON pays quand nous chasserons les incompétents aux cerveaux périmés. Oui, vous avez raison de dire que Sassou n'est pas Congolais - nous avons été les premiers à le dire. C'est peut-être le GRAND malheur de notre pays au "développement cassé". 

Juste pour la transition, ma soeur : Denis Sassou Nguesso est un dictateur qui a abrogé la seule vraie Constitution du Congo, celle du 15 mars 1992. Il a interrompu un processus démocratique initié par le peuple congolais. Vous dites que le Congo n'appartient pas à Sassou ou au PCT ; vous faites bien de le dire mais si nous poursuivons dans la configuration politique actuelle, avec un logiciel programmé pour que le PCT se succède au PCT, nous ne pourrons pas réinitialiser notre processus démocratique. Si le Burkina a suspendu sa Constitution pour permettre la mise en exergue d'une transition, c'est qu'il faille parfois suspendre un processus que vous reconnaissez tordu pour le redresser. Si on ne fait pas une transition, alors on prolonge le système dictatorial : nous ne pouvons nous contenter d'organiser des élections - alors que nous savons tous que le système est pipé et complètement tourné vers la reproduction ad aeternam d'une dictature sanguinaire ; cela voudrait dire que nous n'avons pas besoin de revenir à une vraie démocratie - si le contexte politico-électoral nous satisfait. N'oubliez pas que la démocratie est née d'une transition en 1992 et qu'il faudra une autre transition pour la ressusciter. La question de la restauration de la démocratie ne se réduit pas au départ de Denis Sassou Nguesso - dont nous serons d'une manière ou d'une autre débarrassé mais la question est la suivante : combien de temps nous faudra-t-il pour démanteler tout le système PCT et affiliés qu'il a tissé ? Qu'avons-nous pour nous passer d'un nettoyage transitionnel dans la mesure où les institutions sont entre leurs mains (force publique, Conseil constitutionnel, justice, économie, médias, etc) ? Respecter à la lettre les institutions actuelles, c'est faire le jeu du PCT, vu que les Congolais de la diaspora sont exclus du processus électoral. En effet, Les candidats à la prochaine élection sortiront du PCT et apparentés - puisque même Okombi Salissa est toujours membre du PCT. Ne vous fiez pas aux étiquettes de partis politiques : ils savent se retrouver dans les loges francs-maçonniques. Même si Sassou tirait sa révérence, n'oubliez pas, madame Sadio, qu'il a tout prévu pour tirer les fils en coulisse : il est à la tête de son parti, le PCT, et c'est le militaire le plus gradé du Congo - sans oublier qu'il est le grand maître de la Grande Loge du Congo. Si vous avez une autre solution qu'une transition pour défaire ce que Denis Sassou Nguesso a concocté pendant près de vingt ans afin de ne pas prolonger le système actuel, je vous défie de nous la proposer. Et très vite car il y a urgence...

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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 11:02

A Bujumbura, moins de quarante-huit heures après leur tentative de putsch, les mutins conduits par le Général Godefroid Niyombaré, ont reconnu l'échec de leur coup d'Etat. En Afrique, pour s'inspirer de l'exemple burkinabé, on peut dire la révolution se fait dans la rue, les coups d'Etat venant des casernes militaires. Niyombaré a voulu jouer à l'opportuniste en surfant sur la révolte populaire contre un troisième mandat non constitutionnel de Pierre Nkurunziza. Ayant mal préparé son coup, il a perdu. Pourquoi ? Parce qu'il a cru qu'il suffisait de s'adjoindre quelques généraux pour avoir  toute l'armée derrière lui. La leçon à tirer est la suivante : pour réussir un coup d'Etat, il ne suffit pas d'avoir des Généraux derrière soi mais surtout les petits soldats qui tiennent les armes.

Pierre Nkurunziza sort renforcé de cette épreuve, l'armée ayant choisi de soutenir le chef de l'Etat. Cependant, il sait que celle-ci est divisée et personne ne sait ce qui va se passer, une nouvelle brisure au sein des forces publiques n'étant pas exclue si la révolte populaire perdure. Si les grandes capitales mondiales ont réprouvé le putsch de Godefroid Niyombaré, le coup d'Etat constitutionnel de Pierre Nkurunziza n'en devient pas pour autant légitime. Le peuple burundais a décidé de reprendre l'occupation de la rue pour montrer sa détermination. La victoire du peuple burundais viendra de la rue ou ne viendra pas puisque l'armée vient de choisir de faire échouer un coup de force.

Nkurunziza a gagné la bataille des Généraux mais pas la guerre contre le peuple. Nous allons voir si la détermination du peuple burundais va faiblir ou pas. C'est un rapport de force qui oppose la kalachnikov à la volonté populaire. Nous suivons de près la situation burundaise et constatons que les puissances du monde ne soutiennent pas le peuple burundais livré à son sort.

Pendant que Pierre Nkurunziza attend le dénouement de cette mutinerie dans son village natal, nous apprenons que le Général Godefroid Niyombaré aurait été arrêté. La question est de savoir si l'élection présidentielle au Burundi aura bien lieu au mois de juin. La société civile n'a pas encore renoncé à faire plier Pierre Nkurunziza qui s'est octroyé un troisième mandat - d'autant que la communauté internationale appelle au respect de la Constitution burundaise et des accords d'Arusha.

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 18:40
ASSISES NATIONALES POUR L'ALTERNANCE DEMOCRATIQUE/CONFERENCE-DEBAT : "FEMMES AFRICAINES DANS LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE"
ASSISES NATIONALES POUR L'ALTERNANCE DEMOCRATIQUE/CONFERENCE-DEBAT : "FEMMES AFRICAINES DANS LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE"
ASSISES NATIONALES POUR L'ALTERNANCE DEMOCRATIQUE/CONFERENCE-DEBAT : "FEMMES AFRICAINES DANS LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE"
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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 12:04

La situation devient de plus en plus confuse au Burundi où nous apprenons à présent que le Général-Major Godefroid Niyombaré vient de destituer le président Pierre Nkurunziza actuellement à Tanzanie. L'ex-chef d'Etat-Major aurait donc profité de l'absence de Pierre Nkurunziza pour lancer ce qui ressemble à un coup d'Etat. Le Général Niyombaré, ancien chef des services secrets du Burundi, qui avait au préalable écrit à Pierre Nkurunziza pour le dissuader à briguer un troisième mandat, demande la poursuite du processus constitutionnel normal dans une radio privée de Bujumbura. Face à l'abnégation du peuple, nous assistons à la division de l'armée en deux camps : celui du Général putschiste Godefroid Nkurunziza qui penche pour le respect de l'ordre constitutionnel et celui qui soutient encore Pierre Nkurunziza et qui aurait encerclé la radio nationale pour éviter qu'elle ne soit prise par le camp adverse. Des tirs sont entendus car des policiers tireraient sur des militaires.

Contrairement à ce que conseille mon frère Parfait Mavungu, l'actualité penche dans mon sens en indiquant que la seule façon de vaincre un dictateur et une dictature, c'est de leur résister au lieu de leur prêter le flanc par une espèce d'ineptie appelée "NAIVETE CONSTRUCTIVE" - comme si la naïveté pouvait construire quelque chose !

Si la rumeur actuelle se confirme, Pierre Nkurunziza risque de ne pas revenir au Burundi. A Dar-Es-Salam, de nombreux chefs d'Etat essaient de convaincre cet assoiffé du pouvoir de ne pas poursuivre dans sa folie.

Nos compatriotes doivent prendre exemple sur ce qui se passe ailleurs en s'opposant frontalement au dictateur Denis Sassou Nguesso qui veut s'octroyer un troisième mandat comme Pierre Nkurunziza.

Le Général-Major Niyombaré évoque l'idée d'une transition afin de permettre au Burundi de reprendre son chemin constitutionnel. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Profitant de l'hostilité populaire, une frange de l'armée autour du Général-Major Godefroid Niyombaré a profité d'agir. Encore une fois, c'est le peuple qui se révolte mais c'est l'armée qui a le dernier mot. Pourquoi ? Parce que l'armée est un corps structuré, hiérarchisé, discipliné, avec la capacité d'imposer sa volonté. Reste à espérer que les choses se passeront de sorte à rétablir la régularité républicaine. Juste une observation : au Congo, Denis Sassou Nguesso s'emploie pour que l'armée lui reste soumise, toute forme d'opposition étant écartée soit par l'éviction, soit par l'empoisonnement...

Chez nous, comme je l'ai déjà prédit, les choses risquent de se décanter après les jeux africains qui ne servent qu'à divertir le peuple - alors que mieux utilisé, cet argent aurait permis d'endiguer la misère de nos compatriotes. Sassou ne peut prendre le risque d'ouvrir les hostilités avant les jeux car une crise politique perturberait gravement son déroulement.

Partout où le peuple reprend le pouvoir en affirmant sa volonté, les dictatures tombent ou flanchent. Il faudra donc réagir énergiquement, chers concitoyens, dès que le grand ndzokou affirmera clairement ses intentions putschistes sur le plan juridique. Pour l'instant, il n'a encore rien fait qui prenne en défaut la constitution du 20 janvier 2002 mais dès que l'éléphant sortira de la forêt de l'Alima avec la volonté de dévorer ladite constitution, il faudra sortir et gagner la bataille de la rue. Le Général de Gaulle a dit : " SE TAIRE, C'EST DEJA PERDRE". En parodiant cette formule lapidaire, le Lion De Makanda dit : " ENVAHIR LA RUE, C'EST DEJA GAGNER"...

                                LION DE MAKANDA MWAN' MINDZUMB'

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 23:17

Cher monsieur,

bonsoir.

En dépit de la haute qualité conceptuelle de votre texte, je ne puis le publier - parce que je ne souhaite pas que de nombreux compatriotes tombent dans votre fausse logique qui cède à toutes les exigences d'un dictateur - comme si vous étiez son habile complice. Nonobstant sa clarté et son apparente cohésion, les conclusions de certaines prémisses ne sont pas satisfaisantes. Surprendre Sassou Nguesso n'équivaut pas à céder à toute sa volonté : il s'attend au contraire à ce que l'on cède à sa volonté - ce qui réduit le facteur surprise à un zéro pointé. LA SURPRISE NE SIGNIFIE PAS TOMBER DANS UN PIEGE QUE N'IMPORTE QUI APERCOIT A DES KILOMETRES.

  • Ma première objection : Qui vous donne le droit de désigner Clément Miérassa comme "CHEF DE L'OPPOSTION " ? Il n'a pas la même constance que feu Bernard BAKANA KOLELAS qui n'a cédé qu'à la fin de son combat politique, peut-être usé par un trop long exil. Permettez que je récuse la "constance" de monsieur Clément Miérassa qui est tout de même un homme du passé et du passif pour avoir travaillé avec Denis Sassou Nguesso comme Mathias Dzon et consorts. Sorties de la servitude volontaire, de nombreuses personnalités politiques jouent désormais la carte de l'opposition pour exister politiquement. Clément Miérassa a refusé d'aller rencontrer Obara qui souhaitait sa présence pour délivrer les jeunes qui avaient été arrêtés chez lui comme Eric Mampouya - tandis que lui avait été généreusement laissé libre ! Non, mon cher faiseur de chef, les choses ne sont pas aussi simples. Pour ma part, Clément Miérassa - (tout comme Mathias Dzon) - fait partie de CEUX QUI DOIVENT RENDRE DES COMPTES POUR SOLDER DEFINITIVEMENT LE CONTENTIEUX POLITIQUE CONGOLAIS. Chacun selon son niveau de responsabilité. Il pourra être dédouané mais c'est la justice populaire qui en décidera.
  • Deuxième objection : Vous qui semblez reconnaître à Denis Sassou Nguesso une excellente capacité d'anticipation, croyez-vous qu'il suffit de le surprendre pour que son don d'anticipation disparaisse ? Et vous croyez que céder à sa volonté - ce qu'il souhaite par dessus tout, un dictateur comme Denis Sassou Nguesso ne s'y attend pas ? Si l'opposition dit "OUI" au dialogue et accepte le REFERENDUM, en quoi serait-elle une opposition si elle s'aplatit devant le projet de hold-up constitutionnel du PCT ? Et toc ! Non, nous sommes au contraire dans la "SURPRISE" véritable car Denis Sassou Nguesso, avec sa mainmise sur tout le pays, ne croyait pas trouver en face de lui des gens qui allaient lui dire "NON". Et comme tout bon dictateur, il a du mal quand on lui dit "NON" ; je sais qu'il lui arrive de ne pas dormir et même de faire des cauchemars dans de telles situations. Sassou travaille diurnement et nocturnement pour qu'on lui dise "OUI" et il y met le prix - juste pour qu'il ne passe pas pour un violeur de constitution - d'autant qu'il s'agit ce coup-ci d'enculer sa propre constitution.
  • Troisième objection : Vous écrivez en direction de Clément Miérassa : "N'OUBLIEZ SURTOUT PAS QU'IL VOUS CONNAÎT TRÈS BIEN ... " Donc, si Denis Sassou Nguesso connaît très bien Clément Miérassa, c'est que les deux se connaissent depuis fort longtemps. Or, moi, cette connivence me pose un problème. CEUX QUI SE CONNAISSENT TROP BIEN PEUVENT TOMBER DANS LE RISQUE DE CASSER DES CACAHUETES SUR LE DOS DU PEUPLE...
  • Quatrième objection : vous semblez être au parfum du "PLAN TRES SECRET ET ULTRA CONFIDENTIEL" de Denis Sassou Nguesso, comment cela se fait-il ? Vous habitez à Rennes, monsieur PARFAIT MAVUNGU ! Comment êtes-vous tombé sur ce qui est d'essence "TRES SECRET ET ULTRA CONFIDENTIEL" ? Vous qui dites que "L'HEURE EST GRAVE", c'est vraiment le cas si vous pouvez de chez vous recevoir le plan secret et ultra confidentiel de monsieur Denis Sassou Nguesso ! Cela prouverait qu'il est entouré de traîtres et que ce monsieur ne contrôle plus tout son petit monde. Or, si Denis Sassou Nguesso ne contrôle plus son petit monde de fidèles au point où les plans secrets et ultra confidentiels se retrouvent à Rennes, dans votre salon, comment peut-il TOUT ANTICIPER ?
  • Cinquième objection : Vous prétendez que la faiblesse de Denis Sassou Nguesso est la surprise. Pas du tout ! SA FAIBLESSE COMME CELLE DE TOUT BON DICTATEUR EST QU'ON OSE SE DRESSER DEVANT LUI ET QU'ON LUI DISE "NON", A LUI, LE ROI D'ORDRE DIVIN QUI PRETEND DANS SON LIVRE AVOIR RECU LE CONGO EN HERITAGE DE SES ANCETRES ! En 1991-1992, il n'a pas été vaincu par la surprise mais par un affaiblissement de son camp et par des gens comme Bokamba Ya Ngouma qui s'étaient dressés devant lui - jusqu'à ce qu'on lui impose la Conférence Nationale Souveraine. Vous êtes vraiment totalement à côté de la plaque, mon cher ami.
  • Sixième objection : Denis Sassou Nguesso est l'homme d'un seul plan si on ne s'oppose pas frontalement à lui. Vous prenez vos hypothèses A, B, C pour le plan de Sassou mais lui n'a qu'un plan : SE SUCCEDER A LUI-MEME. Le reste, ce n'est pas son problème ! Vous lui simplifiez par ailleurs la tâche de réaliser son UNIQUE plan A car vous demandez qu'on cède à toutes ses exigences. Si on accepte son idée de "DIALOGUE", il en prendra argument pour imposer SON référendum - même si vous écrivez ceci en nota bene concernant son plan A ou se succéder à lui-même : "NB : c'est dans cette hypothèse, qu'il envisagerait un changement de constitution. Mais ses "conseillers occultes" lui ont clairement dit que s'il "crée" délibérément cette opportunité "fortuite", il le payera au prix fort avant même la fin son mandat (2016). " Quelle clairvoyance ! Oui, pour se succéder à lui-même, Denis Sassou Nguesso n'a qu'un SEUL choix : CHANGER DE CONSTITUTION - ce qui n'est pas légalement possible puisque non constitutionnel mais l'homme croit qu'il peut tout obtenir de SON bon peuple. Comme c'est étrange qu'un homme comme vous, qui semble avoir réussi à pénétrer les arcanes du régime sassouiste, n'arrive pas à comprendre que pour Denis Sassou Nguesso, SEULE COMPTE SA PROPRE VOLONTE ET NON CELLE DE SES CONSEILLERS OCCULTES - même si l'homme est très superstitieux et, à ce propos, il a d'autres conseillers occultes qui lui chantent qu'il mourra au pouvoir - ce qui colle parfaitement à son côté narcissique et égocentrique. Je crois que ceux-là, vous ne les connaissez pas, mon cher Parfait Mavungu.
  • Septième objection : Ce que vous appelez le plan B n'est pas un plan car un plan est totalement contrôlé : pour que le plan A cède au plan B, question de garder votre terminologie, il faut une CONTRAINTE FORTE qui aura le défaut de laisser le PCT organiser l'élection présidentielle sans rien changer dans la configuration actuelle. Or, en suivant attentivement l'évolution de la conscience politique congolaise, je constate que l'idée de la transition fait son petit chemin. Aussi, quand vous écrivez : " A ce jour, la configuration internationale semble favorable, une transition étant par expérience un moment de reconstruction, donc de fragilité (plus ou moins grande), que feriez vous si lors de votre hypothétique transition, les nouveaux élus dans ces pays là étaient clairement favorables à la dictature chez nous ? " Vous semblez ignorer que pour la France, il n'y a pas de Gauche ou de Droite qui tiennent en face de ses intérêts. Sarkozy a même déstabilisé la Lybie pour garantir des intérêts inavoués. Vous semblez ne pas comprendre que la conscience de l'Europe change doucement au point où elle ne semble plus très encline à soutenir les vieilles dictatures.
  • Huitième objection : Quand vous prétendez qu'il faille céder à la demande de Sassou de changer la constitution, non seulement vous soutenez son putsch constitutionnel mais vous lui permettez de garder le contrôle des événements politiques. OR, IL FAUT QU'IL PERDE LE CONTROLE DE LA DECISION POLITIQUE SI NOUS VOULONS QU'IL LACHE LE POUVOIR. C'est ce qui s'est passé en 1991-1992. Il suffit de rééditer la même opération. Son assemblée fantoche ne lui sert à rien puisque Sassou légifère par décrets. 
  • Neuvième objection : c'est celle qui plaide pour une transition avant ce que vous désignez par le plan C. Je vous cite : " Le grand stratège étant prévoyant, il sait que même avec ses listes électorales, si l'opposition se mobilise, un candidat sérieux peut battre son mouton, si le début de règne de ce président élu se trouvait perturbé par des incidents politico-militaire ...ALORS, ON SE SOUVIENDRA QUE CET HOMME "SAGE" NOUS AVAIT PRÉVENU ET PROPOSE D'AMÉLIORER LA CONSTITUTION EN VAIN ... " LE PCT a gagné TOUTES les élections dans notre pays, cher monsieur, depuis 1997. Cependant, la probabilité qu'un non-pctiste gagne n'est pas nulle. Je vous signale qu'il n'y aura qu'une petite année de cohabitation avant de nouvelles élections que le PCT va gagner si une transition préalable n'est pas imposée pour défaire le système PCT qui provoquera des volontairement des troubles parce qu'il tient tous les rouages du pays. En suspendant la constitution comme au Burkina Faso, on prend le temps de créer les conditions d'une élection présidentielle transparente que vous appelez de vos voeux. SI DENIS SASSOU NGUESSO, UN HOMME ET UN SEUL, A ABROGE LA CONSTITUTION DU 15 MARS 1992, JE NE VOIS PAS CE QUI EMPECHERAIT TOUT UN PEUPLE DE SUSPENDRE LA CONSTUTION POUR PERMETTRE UNE PERIODE DE TRANSITION QUI, STATUEE LEGALEMENT, AURA TOUS LES DROITS ET TOUTE LA LEGITIMITE POUR CONDUIRE UN PROJET DE RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE.
     
  • Dixième objection : Je m'inscris en faux contre votre solution : la "NAIVETE CONSTRUCTIVE" qui n'est qu'une trahison qui s'ignore ou qui feint de s'ignorer. Avec Sassou, il n'y a pas de naïveté qui tienne : l'homme vous soumet à un rapport de force permanent. Ou vous l'affrontez de face et vous gagnez ou vous vous laissez laminer. Contrairement à vous qui vous inquiétez en prétendant qu'il faille absolument organiser un pseudo-dialogue, je suis de ceux qui disent qu'il faut faire échouer toute tenue de dialogue pour faire avorter l'étape suivante du plan affiché de Sassou : LE REFERENDUM-PUSTCH... LE PEUPLE DOIT REPRENDRE LE POUVOIR. C'EST LE SEUL RAPPORT DE FORCE GAGNANT...
LION DE MAKANDA
 
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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 18:26

Madame Gatfaoui, bonjour.

Ravi de l'honneur que vous me faites de publier votre texte sur mon blog, je n'ai pas hésité à le faire. Sourcilleux sur l'orthographe, je me suis permis de corriger quelques coquilles (pas nombreuses en tout cas) : " un pays majoritairement chrétien" (j'ai enlevé le S à la fin de chrétien), " Quels sont aujourd’hui les priorités, les positions, la volonté, les plans d’action concrets de la France, de l’Europe et des Nations Unies sur le long terme ? " Quels est au masculin parce que ce mot se rapporte aussi à "plans d'action". J'ai ensuite supprimé deux points-virgules non nécessaires...

Votre analyse est intéressante : elle cerne le facteur principal qui pourrait ramener la quiétude en Centrafrique. J'en ai discuté avec les Centrafricains qui ont noté que le rétablissement de la confiance dans leur pays aurait pu être accéléré si comme au Congo, les chefferies traditionnelles avaient été influentes parce qu'opérationnelles. Or, elles sont inexistantes en RCA. Cette crise est aussi accentuée par une classe politique dispersée à l'étranger - suite à la transformation par la Séléka de sa victoire militaire en victoire politique et religieuse - surtout religieuse, une erreur qui a plongé la RCA dans le chaos. Quant aux Antibalaka, ils sont loin de constituer une force politique structurée pour leur représentativité au cours de discussions inter-partis ; il s'agit plus d'une réaction spontanée à une violence confessionnelle qui a été menée de façon désordonnée et éparse. 

La confiance doit intégrer un dialogue inter-religieux et une réparation des victimes de violences politiques - sous la houlette internationale en attendant le rétablissement de l'Etat de droit. Il s'agit aussi de promouvoir une nouvelle élite politique qui fait tant défaut à ce pays. 

Vous avez aussi soulevé ce que j'ai observé depuis les indépendances : le phénomène de "société de bétail" instaurée par la colonisation dans la mesure où les éléments de création d'un véritable Etat transformant les ethnies en nation ont fait défaut dès le départ, les élites noires s'étant précipitées à prendre la place de la classe coloniale en jouant le rôle de "gouverneurs noirs". Le modèle républicain imposé de l'extérieur est un modèle extraverti qui n'intègre pas les identités traditionnelles ataviques mais joue sur la ressemblance de la société dominée à la société dominante - sans que la première ait les moyens de réaliser cette transformation. Il a manqué en 1958 une espèce de ritualisation du passage des sociétés ethniques fragmentaires à la république pour susciter des nations ou des sociétés cohérentes d'un nouveau type. Sous la colonisation, le gouvernorat colonial esclavagiste et dominateur n'avait nullement l'intention de faire des populations rassemblées dans les villes un PEUPLEcela aurait été suicidaire ; au contraire, les colons ont divisé en inventant l'identité ethnique là où primait l'identité clanique qui est ethno-transversale (on peut retrouver un même clan au sein de plusieurs ethnies : dans la société traditionnelle matrilinéaire, la femme est l'élément mobile et, en cas de mariage trans-ethnique, elle ira vivre dans l'ethnie de son mari, en épousera les valeurs mais communiquera à ses enfants le fait qu'ils appartiennent à son ethnie d'origine. Ce qui a pour conséquence que les enfants parle la langue de leur père, partagent les valeurs culturelles de sa société - sans pour autant renoncer à l'appartenance clanique qui est l'élément identitaire principal). C'EST LE FACTEUR PRINCIPAL DE TROUBLES EN AFRIQUE NOIRE. Or, le fait de coexister ensemble dans le seul enjeu de la réalisation d'objectifs économiques ne suffit pas à constituer une nation - sinon, d'emblée, les regroupements d'esclaves dans les Antilles auraient de facto constitué des sociétés harmonieuses qui auraient vite fait de briser leurs chaînes. 

 

Il manque sur le plan théorique en Afrique une socio-psychologie du conflit entre le modèle sociétal traditionnel et celui de la république extravertie. Les sociétés post-coloniales fonctionnent, de mon point de vue, sur le modèle du "syndrome de Spartacus". Par syndrome de Spartacus, nous entendons l'étrange phénomène qui conduit inconsciemment la victime à réagir à son tour comme le bourreau, l'esclave à épouser à son tour la posture du maître quand les rôles sont inversés et qu'il se trouve en position dominante. 

L'identité républicaine à l'occidentale n'a pas pris ; c'est le moins que l'on puisse dire. L'Afrique est mal partie parce qu'on ne lui a pas laissé choisir un modèle de genèse sociétale qui tienne compte des ses identités multiples fusionnées dans une méta-identité nationale sacralisée selon un rituel traditionnel qu'il eût fallu inventer ou instaurerUn homme au pouvoir se regarde comme une ethnie au pouvoir et, l'ethnie du nouveau gouverneur noir se comporte généralement comme si elle avait colonisé le reste des autres ethnies. Cela se comprend lorsqu'on sait que selon la construction traditionnelle, l'individu ne se regarde pas comme une entité coupée de son ethnie ou de son clan qui reste au-dessus de lui (effet de "grégarité" au cours duquel le groupe prime sur l'individu - alors que la société moderne républicaine fonctionne exactement de façon inverse) Inconsciemment, les républiques post-indépendances ont prolongé étrangement le phénomène colonial.

Avec toute ma sympathie,

 
 
                        LION DE MAKANDA
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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 17:12
La crise centrafricaine : c’est une question de confiance !
La Centrafrique traverse, depuis mars 2013, une crise politique, sécuritaire et humanitaire sans précédent. Ce chaos est le résultat de la profonde crise de confiance que connaît le pays depuis sa création en 1958. Les partenaires engagés dans la résolution de cette crise doivent intégrer l’impérieuse nécessité de reconstruire la confiance des citoyens entre eux, des citoyens envers les institutions et les politiques.
Central African Republic: Torn Apart by Violence - © UNHCR / S. Phelps

Situation d’urgence en Centrafrique

La communauté internationale a été amenée, depuis l’offensive (en décembre 2012) puis la prise de pouvoir par la SELEKA (en mars 2013), à intervenir suite aux exactions de la Séléka (alliances de rebelles majoritairement musulmans) et des Antibalaka (milices chrétiennes) contre les populations. Les interventions, qui vont jusqu’à prendre la forme d’une mise sous-tutelle, visent à rétablir la paix, garantir la sécurité et assurer la stabilisation politique. Malgré une certaine accalmie, force est de constater que les interventions de la Communauté Internationale (SANGARIS, MISCA, EUFOR et MINUSCA), telles qu’elles se sont déployées depuis le début des opérations, ne suffisent pas à rétablir la sécurité et à stopper les violences.

La Centrafrique traverse la crise la plus grave de son histoire. Selon Didier Niewiadowski, ancien Conseiller de Coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France de Bangui : « la dernière crise ne peut s’apparenter à une nouvelle mutinerie impliquant les seules forces armées de Centrafrique ». Cette crise est à la fois nationale et régionale. Elle implique la Centrafrique et les pays de la sous-région (Cameroun, Tchad, Soudan, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo). Aussi, les risques associés aux activités des groupes armés transnationaux pourraient mettre en péril l’équilibre des Etats de la sous-région. Elle se distingue également par sa dimension interreligieuse et intercommunautaire. Suite au renversement, par la Séléka, du Président François Bozizé (en mars 2013), Michel Djotodia est devenu le premier chef d’Etat musulman dans un pays majoritairement chrétien. Les exactions de la Séléka contre les populations chrétiennes puis des Antibalaka contre les populations musulmanes ont aussitôt plongé le pays dans la terreur. Face à la gravité de la situation, certains observateurs et experts internationaux n’ont pas hésité à la qualifier de « nettoyage ethnique ». Alors que l’objectif de l’action internationale est d’assurer le cessez-le-feu entre les parties belligérantes, l’enjeu aujourd’hui va au-delà de la gestion du conflit interreligieux et de la réconciliation entre les communautés. Il s’agit avant tout d’une crise du système politique et judiciaire.

La défiance règne

La République Centrafricaine est atteinte d’un mal persistant. La défiance est devenue le marqueur distinctif de la société centrafricaine. Depuis son indépendance, de multiples mutineries ont contribué à l’instauration d’une culture de la défiance. Ce pays est devenu la fabrique de comportements opportunistes et déviants. Le constat est accablant : anarchie, insécurité, disparition de l’Etat de droit, faillite de l’économie, paupérisation de la population, perte de sens de la fonction de l’Etat, des politiques et déclin progressif du sentiment national. La crise de confiance qui en découle, pour ne pas dire l’absence de confiance, peut être considérée comme un des facteurs clés du conflit entre les communautés. Elle apparaît comme un obstacle majeur à la reconstruction de la Centrafrique. Elle est en grande partie liée au dysfonctionnement continu des institutions  censées être le garant de la confiance. Enfin, les divergences régionales et la répartition confuse des tâches entre les acteurs de la gestion de la crise aggravent le sentiment de défiance des populations et des partenaires impliqués.

Reconstruire la confiance : le défi du Forum de Bangui

La construction d’une nation forte ne peut s’imaginer sans confiance entre l’Etat, les Institutions, les associations, les politiques, les partenaires commerciaux et les citoyens. A ce jour, tous les dispositifs conventionnels mobilisés pour résoudre cette crise ne suffisent pas à rétablir la confiance. Il est alors nécessaire d’en penser les conditions et d’éveiller les consciences de chacun sur la nécessité de construire la confiance pour permettre la reconstruction du pays (reconstruire l’Etat et les Institutions publiques/State-Building).

Que faut-il faire pour construire la confiance en Centrafrique ? D’une part, il est nécessaire de définir clairement la position et le rôle de la Communauté Internationale dans la gestion de la crise centrafricaine. Quels sont aujourd’hui les priorités, les positions, la volonté, les plans d’action concrets de la France, de l’Europe et des Nations Unies sur le long terme ? A l’heure actuelle, face à la persistance des exactions, le rétablissement, le maintien et la consolidation de la paix semblent compromis, sans ce préalable. Pourtant, l’action internationale pourrait être le premier garant du rétablissement de la paix et de la construction de la confiance. En d’autres termes, qui aura le courage et les moyens d’aller plus loin que les opérations sous casques bleus et d’assurer l’application stricte des résolutions des Nations Unies ? Penser l’action internationale dans la période post-conflit et au-delà paraît une évidence. La France qui semble détenir tous les leviers militaires, humanitaires, politiques et économiques, pourrait en être l’initiatrice. La création d’un Haut Conseil pour la Construction de la Confiance en Centrafrique pourrait ainsi être une initiative internationale. Chargée d’apporter une aide à la décision, de faire des recommandations et de proposer des solutions adaptées, cette instance réaliserait des audits de confiance (ex. : confiance entre citoyens, des citoyens envers les Institutions, des investisseurs en RCA). Elle serait composée de membres experts du monde de la recherche, de l’entreprise, de la politique, des médias, du sport et de la culture. L’idée serait de contribuer collectivement à la construction de la confiance entre citoyens, politiques, institutions, partenaires économiques et financiers, et médias. Un rapport annuel et des avis consultatifs concernant la construction de la confiance dans tous ces domaines pourraient faire l’objet d’applications par le gouvernement centrafricain.

D’autre part, les politiques centrafricains doivent s’interroger sur la modernisation du système politique. Les centrafricains manifestent une grande défiance à l’égard des compétences des politiques et de leur intégrité. Cependant, gagner la confiance des citoyens passe par la capacité à en faire preuve. L’une des composantes majeures de leurs réflexions et de leurs actions devrait être la construction de la confiance (Confidence Building) des citoyens envers les politiques et des citoyens entre eux. Ils doivent aujourd’hui montrer une volonté réelle de co-construire avec les citoyens un projet de société. Cela nécessite de développer de nouvelles politiques d’envergure pour reconstruire le pays et son économie. Néanmoins, le leadership politique, la vision d’un parti politique pour incarner la volonté d’ancrer durablement le changement sont des conditions préalables au développement du pays.

Alors que le monde s’accorde à dire que la Centrafrique est un pays failli, les centrafricains, bien au contraire, et plus que jamais, peuvent s’atteler à penser eux-mêmes les solutions à cette crise. Cela ne peut se faire sans dialogue et sans coopération entre politiques, représentants des Institutions et de la société civile. Le dialogue inter-centrafricain/Forum de Bangui, prévu fin avril 2015, pourrait être une occasion historique pour poser les fondations de la construction d’une « société de confiance » et d’un « Etat de confiance ». Il est fondamental de répondre aux attentes profondes des Centrafricains, de leur redonner une liberté de pensée et d’actions. Des mesures et des efforts devraient être menés pour recréer un Nation-building visant à redonner du sens au vivre ensemble et à reconstruire l’identité nationale. La création d’une Commission de mise en place et de contrôle de mesures de Confidence Building pourrait permettre de proposer des actions concrètes et d’évaluer, dans ce domaine, les pratiques des institutions. La construction de la confiance en Centrafrique nécessitera la mobilisation de tous et devrait à la fois être un pari politique, citoyen, tourné vers l’avenir.

(Source : http://ideas4development.org/la-crise-centrafricaine-cest-une-question-de-confiance/)


Maître de Conférences en Sciences de Gestion à Université Paris Est
 @SherazGatfaoui
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 10:27

Nous savions qu'à l'approche de 2016, Denis Sassou Nguesso allait mettre la justice congolaise complètement sous le contrôle du palais. Il doit s'assurer que rien ne pourra lui échapper sur le plan judiciaire afin qu'il réussisse son hold-up constitutionnel en 2016.

Il est assez curieux et même suspect qu'au moment où le roi Sassou lance le débat sur la constitution que le Conseil Constitutionnel du Congo, premier intéressé, n'en parle pas en ne prenant pas part au débat pour dire le Droit, le vrai. Ce silence coupable est un indicateur que l'affaire semble entendue dans les curies de la conspiration judiciaire qui a déjà pris le parti de l'alien d'Oyo. Ils doivent désormais prendre en compte une variable qui n'est plus si négligeable que ça : LE PEUPLE CONGOLAIS...

CONGO/PRESSE : SASSOU MET LA JUSTICE SOUS COUPE REGLEE A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 08:54
BURUNDI : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT AIDER LE PEUPLE BURUNDAIS

A la campagne depuis quelques jours, je viens à peine d'ouvrir mon ordinateur pour avoir des nouvelles du monde. Je suis particulièrement attentif à ce qui se passe au Burundi car cela peut créer une induction contestataire sous-régionale en contaminant les pays voisins comme le Rwanda, la RDC, la Tanzanie, la soif démocratique en Afrique étant si tangible. Elle dure en effet depuis plus d'un demi-siècle.

La révolution de Jasmin a fini par atteindre et déteindre sur les Tropiques - contrairement à ce que pensaient les tenants d'une Afrique noire blasée et amorphe incapable de défendre ses droits. Les peuples dressent leurs mains nues face à des chars et à des kalachnikovs en s'inspirant de l'exemple burkinabé et, curieusement, personne ne vient à leur  secours, les armées et les forces publiques ethnisées faisant souvent le jeu des dictatures.

Hélas, je constate que les puissances du monde plus enclines à apporter la démocratie sous un torrent de bombes aux peuples qui n'en veulent pas comme en Irak, ne font rien pour aider les peuples africains. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de coltan et de pétrole au Burundi que la communauté internationale doit se taire et ne pas faire des pressions sur Pierre Nkurunziza afin qu'il respecte la constitution burundaise. Le Burundi risque de verser dans une guerre civile car l'affrontement entre les partisans de Nkurunziza et les défenseurs de la démocratie a commencé. L'armée a pris le parti du régime et lance désormais des grenades sur les manifestants. Jeudi matin, la Croix-Rouge a compté trois nouveaux morts à Bujumbura.

L'Union africaine par le biais de madame Zuma demande le report de l'élection au lieu de demander le respect de la constitution : un report ne fait que décaler le problème dans le temps sans le résoudre. L'Afrique en dessous des Tropiques (et même au dessus) a du mal avec la démocratie. Elle a besoin d'un coup de main comme à la Baule. L'Europe a les moyens de faire pression sur les dictateurs et même sur les régimes qui s'encanaillent sur le vrai vieux continent qui souffre de sa jeunesse démocratique, une démocratie d'importation dont ceux qui nous l'ont vendue ne font pas de service après-vente. L'intérêt de l'Afrique pour l'Occident en crise est ailleurs. Il n'y a pas que du coltan et du pétrole en Afrique subtropicale et ailleurs ; il y a aussi des hommes.

Le monde doit pouvoir aider les peuples qui se battent pour la liberté. L'humanité ne doit pas être un concept creux qui s'arrête au bord de la Méditerranée transformée en cimetière marin. Vous ne nous voulez pas chez vous ; aidez-nous au moins à se débarrasser des dictateurs et des dictatures. 

Cela fait un moment que j'ai dénoncé le principe de non-ingérence qui ne vaut que lorsqu'il n'y a pas d'intérêts matériels sur la balance. Kouchner a inventé le droit d'ingérence humanitaire qui vient déverser des professionnels de l'humanitaire sur le continent - alors qu'en bon médecin, il sait que l'on doit soigner les causes et non se contenter de panser les conséquences. Le business de l'humanitaire est un business comme un autre, tout comme l'est l'écologie. Après tout, nous le savons tous : ce qui ne rapporte pas à l'Occident ne l'intéresse pas du tout : elle sait inventer des concepts pour mieux se barricader dans sa cécité volontaire. Dans cette logique du profit triomphant, quelle part reste-t-il à l'homme, à la vie ? Le profit finira par transformer des forêts, le contenu vivant des océans en billets de banque qui ne se mangent pas - après avoir pollué entièrement la planète. Cet aveuglement suicidaire de quelques individus, banquiers et hommes d'affaires véreux et cupides nuit à toute la planète. L'Occident finira par ne plus devenir le centre du monde si elle perd le combat des valeurs, vu que sur le plan économique, l'Asie se renforce avec le réveil de la Chine.

J'avais proposé un concept nouveau le DIDIT, le Droit d'Ingérence Démocratique International et Transitoire qui s'exercerait dans un certain temps en faveur de peuples désireux d'entrer en démocratie qui se heurtent à des dictatures sanguinaires armées jusqu'aux dents et qui en feraient la demande. Ceux qui le désirent peuvent faire une recherche pour retrouver le texte parmi mes presque trois mille articles ; il est assez bien argumenté. Comment concevoir le droit d'ingérence humanitaire alors même que l'on sait que ce qui cause la famine et la faillite politique de l'Afrique, ce sont d'abord les dictatures ? Il est possible de bloquer un Etat sur le plan financier ; la France l'a démontré en étouffant Laurent Gbagbo au niveau bancaire - au point il voulait battre une nouvelle monnaie en Chine. On ne lui a pas laissé le temps.

Si Pierre Nkurunziza gagne la bataille du droit contre la dictature, cela risque d'augurer de l'avenir politique du continent en faveur des vieux croutons comme Sassou, Biya, etc, déjà que le petit Eyadéma vient de réussir son coup en se maintenant au pouvoir.

                                         LION DE MAKANDA 

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 12:20
Déclaration de Marcel Makomé suite au meeting de l’opposition à Pointe-Noire

DECLARATION SUITE AU MEETING

DU 03 mai 2015 à POINTE-NOIRE

Le Comité Directeur du Parti Libéral Congolais (PLC), félicite toutes les forces vives nationales pour la réussite sans précédent du meeting du 03 mai 2015 à Pointe-Noire, malgré toutes les manœuvres dilatoires du régime aux abois du PCT et son président Denis Sassou NGuesso ;

Nos compliments à tout notre Peuple et ses leaders, dans la lutte contre les antis valeurs démocratiques et la tentative de confiscation du pouvoir que mène Mr Denis Sassou Nguesso et son clanau mépris des règles élémentaires de respect de l’ordre constitutionnel.

Le Président Denis Sassou Nguesso n'en fait plus mystère! Pas question pour lui de renoncer à la présidence du Congo ! Après 32 ans à la tête de l’Etat, il veut se représenter en 2016, alors qu'il est officiellement à la fin de son deuxième et ultime mandat. C'est lui-même qui l'affirme !

De retour de Cuba en décembre 2014, Denis Sassou Nguesso a dévoilé sa stratégie de confiscation du pouvoir; une stratégie, qu’il vient de confirmer dans une interview à la BBC le 02 mars 2015 dernier.

Il est désormais clair que Mr Denis Sassou Nguesso est un président hors la loi, il s’insurge à vouloir violer la Constitution et fouler aux pieds le respect de l’ordre constitutionnel, gage d’une alternance démocratique.

Le fait que Denis Sassou Nguesso, refuse de respecter la Constitution de son pays, dont il est le garant, par l’utilisation des arguments dénués de tout fondement, est un acte lourd de conséquences, un déni de démocratie.

Ces violations immotivées sont totalement inacceptables pour le Congo qui est à son tournant historique, dans sa marche vers une véritable démocratie!

Le peuple congolais par sa participation massive au meeting du 03 mai 2015, refuse d’être caution du détournement de pouvoir.

Mr Denis Sassou Nguesso veut en réalité faire valider, son 3e coup d’état constitutionnel après ceux de février 1979 et octobre 1997.

Personne n'est dupe. Mr Sassou a tout intérêt à rester en toute impunité au pouvoir. La peur des tribunaux internationaux (biens mal acquis, disparus du Beach de Brazzaville etc...) ; La liste est longue, le cas de détournement massif des avoirs congolais, qui lui garantit une retraite loin du pays! Sans compter sa boulimie de vouloir à tout prix gérer la nouvelle manne financière, avec l’entrée en pleine production des puits pétroliers de la société italienne Eni, qui doublera la production congolaise d’hydrocarbures d’ici 2017.

Dans un pays qui regorge de forces vives comme le Congo, Il est consternant de constater, que seul Mr Denis Sassou Nguesso, affectionne d'entrer par effraction au Palais Présidentiel.

Pour couronner sa forfaiture, Mr Sassou Nguesso, préside un parti politique illégal; depuis le passage du Congo, du monopartisme au multipartisme en 1990, le PCT n’a jamais régularisé sa situation juridique, rendant cette formation politique illégale.

Les archives détenues par le ministère de l’intérieur prouvent que le premier parti politique reconnu au Congo est le MCDDI, suivi de 29 autres et le PCT, n’y est pas. (note du ministère de l’Administration du Territoire et du Pouvoir Populaire, portant sur la déclaration des partis politiques, datée du 24 novembre 1990 et signée du ministre, Colonel Célestin GOMA-FOUTOU ).

Mr Denis Sassou Nguesso, en s’évertuant à vouloir changer la constitution de son pays, malgré les dispositions pertinentes des articles 57, 58, 69, 70, 72, 86 et 185 de la Loi fondamentale de 2002, vient de fait de démissionner de ses fonctions de président de la république du Congo, laissant ainsi le fauteuil présidentiel vacant.

Il appartient désormais aux forces vives de la nation de s’organiser pour combler le vide ainsi créé par la démission avant terme de Mr Denis Sassou Nguesso.

Fait à Berne, le 05 mai 2015

Marcel MAKOME,

Président du Parti Libéral Congolais (PLC),

Ancien Ambassadeur du Congo.

 

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