Sous un faux prétexte, nous avons assisté à partir du 4 avril 2016 à la reprise de l'opération Mouébara dans le Pool. De nombreux tués, des écoles dévastées, des populations en débandade. une véritable opération de dépeuplement - alors que la rentrée scolaire a débuté au Congo-Brazzaville. Le Pool risque encore de connaître une année scolaire blanche. Sassou bombarde mais la communication bien huilée du système attribue tous les torts au pasteur Ntumi. Personne ne s'intéresse aux faits dans cette affaire car l'implication du pasteur Ntumi, quoi qu'on pense de lui, n'est pas prouvée. Nous avons tous vu de nombreuses personnalités politiques du Pool se réunir pour fustiger le pasteur Ntumi comme seul responsable de la tragédie sous bombardements qui se déroule dans le Pool. Nous apprenons même que la dictature de Brazzaville aurait enrôlé des fils du Pool, ex-ninjas pour aller traquer et tuer d'autres fils du Pool. Ce n'est pas la première fois que cela se passe. C'est triste mais c'est comme ça. La traîtrise a bon dos dans le Pool depuis l'époque de Matsoua.
Quand on abandonne la défense de la cause de ses propres électeurs qui sont aussi des membres de son ethnie, des proches ou des parents, pour ne suivre que ses propres intérêts, on est un "politichien", un traître, un monstre. Confondre la victime avec le bourreau est une grave méprise appelée calcul politique. Lorsqu'on se sert du peuple comme simple strapontin, on ne mérite pas de parler en son nom. Se concentrer sur les élections législatives - alors que le sang coule à Kinkala, à Soumouna, à Mayama et ailleurs, c'est ne pas respecter la vie d'innocents qui ont eu la faiblesse de voter pour vous. Ils sont nombreux, les fils du Pool qui font passer l'intérêt personnel avant l'intérêt collectif. Quand on est calculateur, on évalue le rapport de force et on se range, quoi que l'on pense au fond de soi, du côté du plus fort. Vous le voyez à l'oeuvre avec Tsaty Mabiala, Guy Brice Parfait Kolélas et Tchimbambéléla, entre autres. Pascal Tsaty Mabiala est même déjà en campagne pour les législatives ! Il vaut mieux s'y prendre avant les autres quand on est pas sûr de gagner...
On se refuse de condamner Denis Sassou Nguesso parce que l'on sait que c'est lui qui fait la pluie, le beau temps, les ministres, les députés et les sénateurs. Sassou est le marmiton en chef qui tient la marmite de Koka Mbala où tous les rats viennent manger. Ce n'est pas de la lâcheté mais de la collaboration et de traîtrise pour servir les intérêts personnels. Comment expliquer que celui qui a été hissé au second tour d'une élection présidentielle puisse appeler monsieur 8% "président" - alors que le Général Jean Marie Michel Mokoko a préféré la prison à la reconnaissance d'un putsch électoral ? C'est une insulte à ses propres électeurs mais dans le monde parfait du fanatisme, le youki devient un tsouki et ça passe.
Les fanatiques n'ont pas de mémoire - eux qui continuent à défendre contre vents et marées Guy Brice Parfait Kolélas qui sait qu'il peut compter sur le soutien épidermique de ses fanatisés. Le Pool est la poule aux oeufs d'or. Qu'importe que l'éléphant écrase quelques oeufs ; elle en pondra d'autres. En attendant, les enfants du Pool auront encore une année blanche. C'est à se demander si on pourra organiser des élections législatives dans le Pool. Le tsouki du youki pourrait bien passer sans élections législatives. Qui sait ?
Nous avons appris que les quatre soldats morts ont été tués par des bombardements d'hélicoptères pilotés par des Ukrainiens. Ces morts sont pourtant affublés à des ninjas-nsiloulous qu'on ne voit pas sur le terrain. Les actes de sabotage sont peut-être causés par les mercenaires du régime Sassou dans le but d'incriminer Ntumi et les ninjas-nsiloulous. Ceux qui attribuent tous les maux du Pool à Ntumi ne voient pas qu'ils sont du mauvais côté de la vérité. Ntumi a respecté les accords signés avec Denis Sassou Nguesso pendant des années. C'est un homme de parole, tout le contraire de Sassou. Nous avons appris comment ont été fomentées les attaques du 4 avril 2016. Elles seraient venues d'anciens ninjas-nsiloulous payés par Sassou et de miliciens de monsieur Hydevert Mouagni, un coup monté dans le but de créer un prétexte pour attaquer le Pool et terminer l'opération Mouébara I.
Juste une parenthèse : On nous fait état de la rumeur de la mort du guerrier de Dieu dans la forêt de Mbanza Ndounga. la fille du pasteur Ntumi affirme que son père est vivant. Nous attendons des informations complémentaires en ce moment même.
N'avons-nous pas été les premiers à traiter Guy Brice Parfait Kolélas de traître ? Il vous suffit de lire l'article sur http://www.demainlenouveaucongobrazzaville.org. Entendre un fils du Pool parmi tant d'autres qualifier Parfait Kolélas de traître me fait rire aujourd'hui. Même ceux qui ont participé à élaborer le programme de PAKO crient aujourd'hui à la traîtrise... Mais tenez-vous tranquilles : il sera réélu député par ses fanatiques. Cependant, nous nous demandons comment se dérouleront les élections à Kinkala sous les bombes, dans un climat de dépeuplement généralisé. Nous avons toujours pensé que si le Pool s'unissait, entendre par là tous les fils du Pool, la restauration de la démocratie irait plus vite. Hélas, aussi étrange que cela puisse paraître, le berceau de la résistance politique congolaise est aussi le nid de la traîtrise politique, le lit de la division. Et cela sert la cause de la dictature de la Bête de l'Alima...
LION DE MAKANDA,, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
COMMENTAIRE : Le texte du grand-frère Mwangou est si intéressant que je me vois dans l'obligation de le transformer de commentaire en article afin de le distribuer sur les réseaux sociaux. Il a l'avantage du terrain puisqu'il vit à Brazzaville et peut nous instruire en sa qualité de fils du Pool sur la situation tragique que vivent nos compatriotes car ce dépeuplement du Pool est louche, je l'avoue volontiers. J'en ai exposé les raisons. Selon Mwangou, La présence des nsiloulous sur le terrain ne semble pas avérée car non seulement, on ne les distingue pas du bon Mukongo ordinaire comme je l'ai dit mais en plus, on n'en voit pas les cadavres pourrir sur le terrain ! De véritables fantômes ! Il n'est pas exclu que les attaques attribuées aux fameux ninjas-nsiloulous soient commises par le pouvoir lui-même qui selon notre aîné veut noyer l'action de notre opposition de bureau en col blanc.
Franchement, il faut reconnaître le génie politique de la Bête de l'Alima qui fait d'une pierre plusieurs coups : il dépeuple le Pool, opère un vrai nettoyage ethnique sous holocauste des Bakongo, détruit la seule force armée susceptible de s'opposer au régime, détourne l'attention du peuple sur la faillite qui couve et éclipse l'activité de l'opposition de bureau en col blanc représentée par Munari et Bowao. Tout ça, en une seule fois !
Si personne n'a vu ni un ninja-nsiloulou vivant ou mort, y a-t-il des ninjas-nsiloulous dans le Pool ? Bref, s'il n'y a pas de ninjas, y a-t-il au moins des nsiloulous ?
A lire Mwangou, Ntumi est un pion de l'éléphant dans le Pool ; ce qui expliquerait qu'on ne le capture pas. Je sais que le grand-frère n'aime pas Ntumi. Cela peut se comprendre : la région du Pool n'a jamais été aussi tourmentée que lorsque le pasteur guerrier a pris ses quartiers à Soumouna et dans les environs. D'aucuns m'ont dit que Sassou a fait Ntumi. C'est peut-être vrai mais Frankeinstein a tué son créateur.
A présent que les jeunes s'occupent de l'information brute, on peut se laisser aller à la réflexion. Il est une question que je me dois de poser à mon aîné car elle est celle qui pourrait expliquer ce qui se passe vraiment dans le Pool : Le gouvernement reconnaît avoir connu des pertes humaines au travers de la mort de quatre soldats. Il y a même eu des blessés. Mwangou affirme que les morts ont été transportés par hélicoptère - ce qui selon lui confirmerait qu'ils étaient en mission - sinon on aurait laissé pourrir leurs cadavres. C'est un fait. La mort ne plaisante pas et même Sassou ne peut pas plaisanter avec ça. Respect de la mort de ses serviteurs oblige. Question : s'il n'y a pas de ninjas ni de nsiloulous dans le Pool, qui a tué ces quatre mercenaires ? Peut-on charger la comédie au point de faire canarder les mercenaires les uns les autres ? C'est là, le problème. Qui traque-t-on dans le Pool si ce n'est pas Ntumi ? Qui combat-on dans le Pool puisque cet ennemi invisible et ce fantôme tue en ripostant ?
C'est vrai que Ntumi n'est qu'un prétexte pour vider le Pool de ses populations. Cependant, ne peut-on pas exploiter le coltan en laissant les pauvres Bakongo vaquer à leurs travaux champêtres ? Peut-être que c'est toute la zone qui est à exploiter. Un holocauste et un exode de si grande ampleur ne peut que desservir la cause que Sassou poursuit.
Nous avons prédit que les mercenaires de Sassou écumeraient tout le Pool et au-delà. L'agitation ici et là ne nous étonne donc pas. Néanmoins, tout ceci coûte cher dans un contexte de presque faillite économique. Faire la guerre avec des mercenaires coûte très cher. Ntumi a dit quelque chose d'intéressant lors de son entretien avec Massengo Tiassé : certains ninjas-nsiloulous n'ont pas été désarmés - faute d'avoir reçu l'enveloppe de 100.000 francs cfa. Il y a donc des hommes armés dans le Pool. Certains de ceux-là seraient devenus des coupeurs de route.
Encore une question qui vient alourdir cette équation : si Ntumi est dans le Pool, comment se fait-il qu'il est introuvable - alors qu'il se permet de téléphoner à qui veut l'entendre ? Est vraiment invisible celui qu'on ne veut pas trouver pour terminer une "mission". Que Sassou se dise que nous savons qu'une traque éternelle n'est pas possible et qu'il va bien falloir que le bon Mukongo retourne chez lui, exploitation du coltan ou pas.
Sassou Nguesso peut-il se permettre de faire la guerre à Denis par Ntumi interposé ? Peut-il jouer une telle comédie mortifère ? Satan peut-il combattre Satan - même pour du coltan ? Même avec des balles à blanc ? Cette situation va finir par devenir intenable si elle ne se termine pas très vite ! Le coltan du sang. A quel prix ? Les Chinois ne seront pas les bienvenus dans ces conditions dans le Pool.
Si la rentrée scolaire 2016-2017 des enfants est compromise dans le Pool, il va bien falloir organiser des élections législatives à Kinkala. Si Kinkala est vidé de ses habitants, c'est-à-dire de ses électeurs, comment le youki traître et complice du ndzokou pourra-t-il continuer à être député ? Cette situation semble bien plus complexe qu'on ne le pense. Denis Sassou Nguesso doit savoir que nous ne sommes pas dupes. Nombreux sont les Congolais qui ont aujourd'hui développé une haute conscience politique.
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
Y a-t-il des ninjas ?
Question qui amuse. Comment peut-on encore se poser de telles interrogations, alors que la situation est si limpide…On peut malgré tout se permettre une autre formule pour exprimer la même angoisse : « Pourquoi les ninjas ont-ils repris du service après tant d’années d’inexistence ? » Là, on ne peut plus dire que la question est sans intérêt… Marchant du côté de Ngangalingolo la semaine dernière, on assiste bien sûr au spectacle des baluchons sur la tête, du ballet des véhicules militaires ou militarisés… Au niveau du péage, la nationale est ouvertement interdite à la circulation auto civile… On s’informe. Les piétons passent sans problème…. Et un piéton avec sa brouette, va à Mabaya… On lui pose la question de savoir s’il y a eu attaque des ninjas de ce côté ? Sa réponse est non, mais certaines personnes préfèrent quitter les lieux par précaution, surtout qu’il n’y a plus le petit contingent militaire stationné là depuis au moins le début du 2è mandat de Sassou Nguesso. Oui, aussi curieusement que cela puisse paraître, ce contingent, intégré dans la population, était devenu comme une borne de sécurité dans le village. Et là, on l’a déplacé du côté de Soumouna ; il faut dire que ce contingent est spécialisé dans le renseignement… Bref ! Tout semble aller au mieux de ce côté-là. Le tumulte est 15 kilomètres plus loin. Alors, pourquoi tant d’agitation à Ngangalingolo ?
Qui a vu les ninjas ? On apprend que les hommes en tenue censés être des militaires/policiers prétendent contre toute attente qu’ils ne les ont jamais vus depuis 6 mois de faction le long de la nationale. Et avec cet épisode récent, ils sont toujours aussi dubitatifs sur la version de leur existence. Un agent prétend même que si ces ninjas existent vraiment, ils ont une capacité de mouvement extraordinaire, ce qui ferait d’eux, des vrais professionnels. Mais il continue à douter qu’ils soient si professionnels, à moins que de vrais professionnels se cachent derrière tout ça. C’est qu’on se pose la question de savoir pourquoi Ntoumi serait-il rentré en rébellion ? Pour quelle raison ? Aucune raison politique : il n’était pas candidat à l’élection présidentielle. D’où, même s’il a douté un instant des résultats, il n’était pas concerné, et donc ne pouvait jeter en forêt ses supposés ninjas…
Trois photos des ninjas. Une première vague de paysans ayant vu ces ninjas, a dit avoir vu des ninjas armés de machettes (coupe-coupes), au nombre de plus de 100. Une 2è vague, a vu des ninjas, au moins 200 individus, armés de Kalachs' neuves. Ces deux vagues ont demandé aux populations de déguerpir en prenant la direction opposée à la nationale. Une 3è vague a vu un fort contingent de ninjas, lourdement armés, traversant la nationale au-dessus du village Mboukou ; la police n’était pas loin. Un chauffeur de camion qui est arrivé par simple coïncidence, pense qu’ils étaient plus de 400. Bref ! La seule vraie action de ces ninjas, c’est l’attaque contre le bus Coaster Toyota et contre l’ambulance. Deux cibles qui politiquement ne représentent pas grand-chose, bien que cette ambulance ait été réquisitionnée pour transporter les cadavres de militaires tués, semble-t-il. Mais, tout le monde sait que ce feuilleton a commencé du côté de Loulombo, plus loin que Mindouli. De cette zone, c’est passé directement du côté de Soumouna… ; que ces ninjas sont mystiques, puisque ne pouvant être vus par tout ce déploiement militaire dans la zone. Puis on a appris qu’un train a été brulé, peut-être avant d’être attaqué, ou après. Sûrement que les wagons étaient en bois ou en plastique, tout matériau inflammable. Il y a eu beaucoup de morts. Certains sans nul doute, sont restés dans la brousse.
Quatre gendarmes sont morts. Leurs cadavres ont été transférés de l’hôpital de Mindouli à Brazzaville le dimanche dernier 02/10, par hélicoptère. Un gendarme va dire à la vue de ces cadavres de ses collègues : ils étaient en mission, c’est pour cela qu’on a envoyé l’hélico ; si c’était des militaires, on les laissait pourrir là-bas dans la brousse. Ça montre bien l’était d’esprit général, sur notamment, cette prétendue rébellion. Selon un policier, une mission de reportage a été envoyée sur place. Ça se passe le samedi 1/10. Arrivée sur place, cette mission journalistique n’a pas pu accéder au train, mais elle l’a survolé, sans bien voir les dommages subis. Elle pensait faire un reportage au plus près. L’hélico s’est posé du côté de l’école dans un silence et vide complets. Rien qui bouge. Ce voyant, le pilote n’arrête pas le moteur ; c’est une dizaine de mn environ après qu’un véhicule de police arrive. Les agents en descendent et prennent position autour de la mission, qui ainsi s’est sentie en sécurité. Mais, aussitôt des coups de feu éclatent, des tirs sortant de la brousse qui appellent une riposte bien nourrie de la police. Ce, étant, l’hélico s’envole avec ses passagers. Heureusement aucun dégât n’a été déploré et la mission s’est arrêtée là. Mais quand le policier ajoute que curieusement, il n’y a eu aucun blessé, là on s’est dit, peut-être que les tirs étaient à balles blanches, le tout faisant partie d’un programme de falsification des faits, car la mission, qui avait emprunté l’hélicoptère de la police, avait tout de même survolé le train…
Au bout d’une semaine qu’on voit pointer les fameux sages politiques du Pool venir s’en prendre à Ntoumi, dans les médias d’Etat. Dans leur sagesse à multiples facettes, ils n’ont pas suggéré que la traque de Ntoumi n’excluait pas des enquêtes pour déterminer si Ntoumi n’est pas seulement un exécutant. Pendant trois semaines, la zone concernée a été harcelée : interdiction du commerce du charbon, puis du bois ; renforcement et multiplication des pôles militaires. Le chef d’Etat major général a attendu longtemps avant enfin de sortir de ses bureaux pour aller sur le terrain, invectiver les paysans sur leur duplicité avec les ninjas, les sommant désormais de les dénoncer. Ce type est un saint-cyrien. Amen !
Ntoumi, un instrument ! Prenant de l’ampleur, selon la programmation politique de Sassou Nguesso, Ntoumi a aidé Sassou nguesso à éclipser sur la scène politique nationale, l’opposition politique. Comme d’habitude avec Sassou Nguesso, toute situation créant la psychose au niveau national est favorable à résoudre un problème politique. Ainsi, Munari, Bowao et autres Mokoko sont noyés sous les vagues de l’affaire du Pool. Oui, Sassou Nguesso n’a pas gardé un type comme ce Ntoumi, avec tant d’avantages accordés, sans compter le salaire de ministre de 11 millions/mois pour rien (salaire du ministre ordinaire, le ministre d’Etat perçoit 15 millions de francs, le président de l’Assemblée, 20 millions, le président du Sénat, 18 millions, le président de la rép. 25 millions de francs ; des salaires bien au-dessus de ceux des présidents américain, russe, français…à titre de comparaison).
Sassou Nguesso, par des sondages anticipés, savait d’avance qu’il ne pouvait remporter une élection à la régulière. On utilise au maximum les moyens de répression jusqu’à saturation, puis après on déclare la paix. La contestation sera ainsi tombée dans l’oubli. Des sages de la Bouenza se refusent de donner de la voix dans cette tragédie, parce qu’ils ne comprennent pas Ntoumi, qu’ils soupçonnent d’être un type de Sassou Nguesso. Est-ce la sagesse que de se taire devant une tragédie humaine ? Car, il s’agit bien moins de Ntoumi que de la population civile, des paysans qui n’étaient pas plus informés des préoccupations de quel qu’homme politique que ce soit.
Alléluia !
Comme a explosé un habitant de Ngangalingolo à qui je venais d’apprendre que ce matin de ce vendredi 7/10, vers 8 heures, un véhicule de commerce venait d’être incendié du côté de Taba, un village sur la nationale, juste avant Soumouna. Il a tenté de me corriger que ce fait s’est passé hier sur la piste de Mbandzandunga. Je lui dis, ce qui est d’hier, est d’hier, mais qu’aujourd’hui, il y a eu un fait analogue. Il a repris ses esprits en disant, « pourtant hier, il y a un ministre qui est passé là pour rassurer ! ». Puis il a continué en disant, « mais quel ce pays où on va se coucher le soir, c’est d’autres problèmes, et au réveil, le matin, c’est encore d’autres problèmes ! ». Il ajoute, « c’est un montage ; comment se fait-il que dans ces affrontements, il n’y a que les militaires qui meurent, et aucun ninja de tué ? C’est pas bizarre ça ? » Je lui dis que c’est effectivement bizarre. Ainsi soit-il !
Le Congo est en danger du fait que Denis Sassou s'est octroyé une impunité constitutionnelle absolue pendant et en dehors du pouvoir. Tant qu'il n'est pas extradé, il pourra couler des jours heureux et paisibles au bord de l'Alima, près de ses poissons-chats, de ses bovidés, de ses caprins et de ses chevaux, en mangeant son fromage made in Oyo et en buvant son eau Okiéssi quand ce n'est pas sa bière Ndzokou. Celui qui peut désormais tuer en toute tranquillité s'offre une dévastation du Pool digne de l'éléphant, son totem et animal fétiche. Oui, c'est connu, un seul éléphant, ça vous dévaste toute une forêt, ça déracine des arbres sur son passage et ça redessine la forêt - notamment en créant des clairières...
Lorsqu'un pays est en crise économique frisant la faillite, il faut trouver le moyen de détourner l'attention du peuple sur les vrais problèmes et ce n'est pas avec quelques fouilles inopinées chez les caciques du régime comme Jean Jacques Bouya que Sassou trouvera les milliards qui lui manquent, lui qui va se rendre en Angleterre selon une de mes connaissances. Et quoi de plus cristallisant et de plus traumatisant qu'une bonne petite guerre, moyen habile de dépeupler une région pour faciliter l'exploitation du coltan ? Nombreux me demandent si cette affaire de coltan est fondée. Lorsqu'on affirmait que la RCA possédait du pétrole et que la Séléka était venue au pouvoir en prévision de son exploitation, personne n'y croyait. Aujourd'hui, la Chine exploite le pétrole centrafricain, exploitation protégée par des soldats chinois. On a aussi parlé de l'uranium du Mali : quand Aréva exploitera les mines d'uranium du Mali, on trouvera une véritable justification à l'intervention française dans ce pays. Généralement, en Afrique, une zone de guerre concerne une ressource stratégique. La guerre, ça coûte cher. On ne la fait pas sans motifs économiques valables. Derrière toute guerre se dissimulent des motivations économiques.
Depuis le mois d'avril, dans le Pool, on assiste à une chasse à l'homme, un homme appelé Ntumi. Nous sommes en octobre et toute une armée, épaulée par des mercenaires surarmés dont des Israéliens, ne parvient pas à capturer un homme dont les troupes nsiloulous ripostent et causent des pertes à une armée en déroute qui est obligée de pilonner de pauvres civils, allant jusqu'à détruire des écoles. Sassou combat une armée fantôme qui apparaît, attaque et disparaît. Les nsiloulous se trouvent en situation de légitime défense : ils ont le droit de se défendre par tous les moyens. N'en déplaise à tous les Tsimbambéléla du Pool qui trahissent leur région d'origine et leurs frères luttant pour leur survie.
Nous avions prédit que la Bête d'Edou finirait par s'en prendre à tout le sud du pays. Denis Sassou Nguesso aurait demandé à ses troupes d'investir et de bombarder la Bouenza. Certaines de mes sources affirment que c'est calme pour le moment dans la Bouenza mais rien n'est moins sûr car si on ne trouve pas Ntumi dans le Pool en dépit d'une débauche de moyens comme des hélicoptères de combat, des chiens renifleurs, des chars de combat, Denis Sassou Nguesso trouvera prétexte d'attaquer les régions alentour. Le goût du sang des autres le pousse à toujours tuer et massacrer les autres. Nous signalons juste que Loutété que les soldats de Sassou ont occupé est dans le département de la Bouenza. Sur les berges de l'Alima, Okinga peut pêcher tranquille son ngoki, sa tortue ou son ngolo. La paix au bord de l'Alima, la guerre chez les Bakongo. Pour boire le sang des autres, les non-Mbochis, il faut aller le chercher chez ... les autres, en l'occurrence, les pauvres Bakongo, les ennemis héréditaires ! Si Ntumi se trouvait au nord du Congo, Denis Sassou Nguesso n'oserait pas l'attaquer. Rien ne doit troubler la paix des nkanis et du pêcheur Okinga.
Comment peut-on expliquer que le pasteur Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, soit insaisissable ? Ntumi s'offre même le luxe de téléphoner longuement à l'heure où la localisation géographique peut être effectuée au-delà de cinq minutes de communication. Ntumi est une espèce de Rambo, Bible à la main gauche et Kalachnikov à la main droite. Bref, un vrai soldat de Dieu. Ce n'est pas la première fois que Denis Sassou Nguesso affronte les nsiloulous-ninjas, des as du camouflage. Nous n'avons pas souvenir qu'il les ait déjà vaincus.
La leçon de cette affaire est la suivante : si un homme, avec peu de combattants, peut mettre toute une armée avec des moyens sophistiqués en échec, cela veut dire que l'armée de Denis Sassou Nguesso n'est pas aussi redoutable et invincible qu'on le pense et que si les Congolais avaient la détermination nécessaire, ils pourraient faire échec et mat à l'éléphant. Nous n'avons pas encore essayé de le combattre. Ce n'est que lui qui nous attaque. Nous voyons tous qu'il ne s'en prend jamais au nord mais toujours au sud.
Il est temps que tout le sud s'unisse pour combattre Denis Sassou Nguesso et le renverser. Ce qui naît par les armes ne peut périr que par les armes. Il est venu par les armes ; il ne peut partir que par les armes. Qui règne par la kalachnikov ne peut perdre le pouvoir que par la kalachnikov. Face à la traîtrise éhontée d'une opposition de pacotille, à défaut et par défaut de l'insurrection populaire, il ne nous reste que la lutte armée. Si Benoît Koukébéné ne trouvait pas son inspiration dans une flaque de whisky, à ce qu'il nous a été rapporté, il pourrait mettre ses paroles en exécution et renforcer en hommes et en moyens le soldat Ntumi, le soldat de Dieu pour faire tomber le grand ndzokou une fois pour toutes...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
Voici un message que j'ai reçu d'un compatriote résidant en Afrique du sud. Le génocide déguisé en traque du pasteur Ntumi ne poursuivrait pas qu'un objectif politique dans la mesure où le dépeuplement de cette région pourrait aussi avoir un rapport avec le business au noir du fait que les Chinois auraient trouvé le coltan dans le Pool, ce minerai pour lequel les Rwandais massacrent les populations de la RDC voisine au point de devenir un important exportateur de celui-ci avec intention de construire une usine de traitement au pays des mille collines.
Certes, le Congo n'est pas répertorié comme un pays possesseur et producteur de coltan, ce minerai utilisé dans l'électronique comme support mémoire, d'où son importance, (ordinateur, téléphone, commande de missile, automobile, etc) mais une étude exhaustive de tous les minerais que recèle le pays n'a pas encore été faite et nous savons tous que l'Afrique est un scandale géologique et minier au point de susciter les appétits des prédateurs économiques de la planète. C'est même pour cela qu'on nous exporte des guerres pour que le peuple ne se rende pas compte du pillage à huis clos que subit le continent africain.
Le Congo pourrait aussi posséder des gisements de terres rares selon certaines spéculations. Si la découverte d'un nouveau minerai doit nous provoquer un génocide, nous ne sommes pas sortis de l'auberge.
Le régime de Brazzaville et le pasteur Ntumi ne s'entendraient pas sur l'exploitation de ce minerai : chacun voudrait sa part du gâteau. Notons que Denis Sassou Nguesso est plus enclin à dépeupler le Pool qu'à capturer Ntumi qui reçoit des amis et se permet même le luxe de téléphoner à Maître Massengo Thiassé de Radio Forum.
Le pétrole tue déjà assez - alors que le Congo, pays producteur de pétrole, manque de carburant. Nous n'allons pas en plus mourir pour un coltan que nous ne possédons même pas officiellement. Il faut tirer cette rumeur au clair, une affaire dans laquelle serait impliqué Franck Ping, le fils de Jean Ping. Si cette rumeur est fondée, le génocide dans le Pool (Mouébara II) poursuivrait finalement deux objectifs : réduire les populations (politique) et les chasser des régions du Pool (économique) pour rendre l'exploitation du coltan possible à l'abri de tous les regards. Cependant, tout ceci amène une mise au conditionnel. Si la vérité se cache sous terre sous la forme d'un minerai de coltan, on finira par la déterrer. On pourrait simplifier les choses en rendant tout ceci officiel et du coup épargner des vies civiles innocentes...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
LA VRAIE RAISON DE LA GUERRE DANS LE POOL
Les accords entre le gouvernement congolais et la société chinoise gérée par FRANCK PING, fils de Jean-PING, se focalisent sur le partage des matières premières qui seront trouvées tout au long de la route Brazzaville - Pointe-Noire, lors de la construction.
Il s'avère que dans la grande majorité de la partie du POOL, la société chinoise avait découvert le COLTAN. Il sied de rappeler que cette matière n'es pas officiellement reconnue dans la liste des matières premières officielles de la République du Congo. C'est ainsi donc, qu'un contrat officieux existe entre Franck PING et les NGUESSO (d'où, la société chinoise verse l'argent directement à KIKI SASSOU pour le compte de son père).
Informé par cette exploitation, le révérend Pasteur NTUMI et ses pro (ex-NINJAS), empêchaient cette société chinoise d'agir dans le département sans des accords clairs. Le Pasteur NTUMI avait exigé à Sassou sa part afin que l'exploitation se passe à bon escient. Les accords étaient bien en cours. Surpris par la participation du Pasteur NTUMI aux côtés de l'opposition lors des élections présidentielles, la société chinoise finança l'armée Congolaise pour déloger par tous les moyens le révérend Pasteur NTUMI et ses NINJAS dans cette zone, afin de la permettre de bien faire son exploitation du coltan. C'est ainsi donc qu'une importante somme de millions est mise à la disposition de l'armée congolaise pour assainir toute la zone ou se trouve le révérend Pasteur NTUMI. L'homme avait déjà un préavis de libérer la zone ; le pasteur NTUMI a été déplacé par force par Jean-Dominique OKEMBA car NTUMI demandait l'indemnisation de ses éléments avant qu'il ne se déplace, chose que les NGUESSO n'ont pas voulu faire.
C'est pourquoi, les adeptes de NTUMI sont abandonnés à eux-mêmes sans la présence de leur père spirituel mis en sécurité pour cause de la guerre. Mais Ceci ne justifie pas que l'on tue les Congolais du Pool. Laisser piller toutes les ressources du Congo par une seule famille, c'est inacceptable . Sassou et SA famille causent la mort au Pool à cause de ses richesses minières. Voilà une des raisons de la guerre mais là derrière se cache la volonté satanique de Sassou et ses alliés du Pool de coloniser le Pool et ainsi faire taire toute résistance.
Voici le lien qui vous permet de suivre la CNE LIVE RADIO, une radio en ligne :
https://cneworld.tv/Radio.aspx
En ce moment en ligne, monsieur Benoît Koukébéné qui participe à un débat sur le thème : " LES CRISES POLITIQUES EN AFRIQUE CENTRALE : LE CAS DU GABON, DE LA RDC ET DU CONGO-BRAZZAVILLE ". C'est l'occasion de lui poser des questions - notamment sur sa lettre au président François Hollande. L'homme promet libérer le Congo - par tous les moyens...
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Vous aurez constaté que je n'écris plus comme avant : je lis plus que je n'écris désormais. Les jeunes ont pris la relève sur le plan informationnel ; ce qui laisse ouvert le champ de la pensée politique pure pour forger les esprits. Ce monde est un champ de forces physiques chevauchées par des ondes spirituelles, mentales, psychologiques, verbales, culturelles, identitaires voire raciales. Nous vivons dans un bouillonnement de forces qui se conjuguent, se repoussent, se mentent, guerroient, se domestiquent, des forces qui asservissent les faibles de chair et d'esprit, des forces qui privent de la substance vitale du monde l'essentiel de l'humanité - juste pour assouvir la volonté de puissance de quelques-uns. Il s'agit de décrypter, de dévoiler, de montrer la réalité brute sous la gangue de propagande, de montrer la direction à suivre, d'indiquer ce qui peut constituer la bonne initiative, mais, surtout, de poser les bonnes questions pour un jour susciter les réponses adéquates.
La libération de la parole a conduit à l'action revendicative mais désormais, il faut que l'élite travaille à changer la perception de la réalité pour amener au changement de la réalité. Par l'action. Une élite se forme, se construit sur la base d'un idéal, de compétences, de valeurs morales, de probité, de dépassement de soi, de désintéressement. La diaspora peut jouer le rôle de l'élite pour notre pays car au plan intérieur, tout est corrompu, perverti, souillé par l'esprit diabolique de Denis Sassou Nguesso mais le spectacle que donne notre diaspora aujourd'hui semble indiquer un recul parce qu'elle est infiltrée, minée par des tentatives de corruption du régime sassouiste mais il reste du bon grain qu'il faudra séparer de l'ivraie. De toute façon, en mûrissant, la mauvaise semence s'exclut toute seule. Nous ne condamnons pas l'ambition mais nous avons besoin d'ambitieux à l'esprit bien tourné pour ne pas prolonger les travers du passé.
Le Congo dans lequel vivent nos compatriotes est construit sur la base de certaines idées mauvaises et de certaines apparences trompeuses mais en grattant sous l'épiderme de l'apparence, en ouvrant la raison, cette vision intérieure, on peut cerner et discerner les idées qui guident l'Etat et tout le pays. Il faut que nous parvenions à montrer la vérité qui se cache derrière l'illusion, la propagande. Il suffit d'analyser les actions pour appréhender les idées qui conduisent les hommes. Ceux qui dominent le monde ont fui les a priori pour rechercher les vraies lois qui régissent le monde physique et par un travail conjugué et collaboratif sur plusieurs siècles, une recherche partagée entre compétences de même rang, mémorisée pour la faire passer d'une génération à une autre ; ils ont trouvé les lois de la physique, de la psychologie, du vivant, des neurosciences, etc, tout cela pour mieux dominer l'homme car conquérir la nature conduit à dominer l'homme et conquérir l'homme revient aussi à dominer la nature. C'est une espèce de cercle vertueux.
Le salut de l'homme - même lorsqu'il provient de Dieu, passe par l'homme car il faut une énergie humaine dans cette dimension physique terrestre pour terminer l'action. Souvent seul, l'homme ne peut rien. Même le Christ a eu besoin de disciples. Chacun à sa place, selon ses moyens, ses vertus et ses compétences, doit servir un grand idéal qui transcende sa petite personne. Ainsi se bâtissent les grandes choses, les grandes civilisations. Ainsi vivent les grands idéaux.
J'ai réagi à la lettre que Benoît Koukébéné a envoyée au président François Hollande mais je n'ai pas tout dit et ce qui a manqué, je l'ai dit en clair dans un commentaire à JDM que je vais reprendre ici :
" JDM, depuis quand a-t-on vu un fomenteur de coup d'Etat le crier sous tous les toits ? C'est une première. Koukébéné parle de mobiliser des forces à l'intérieur du pays. Lesquelles ? Où se trouvent-elles ? A-t-il une autorité assez grande pour qu'on le suive ? Comment fera-t-il pour les mobiliser à distance ? Pour leur faire parvenir des moyens ? Nous aurions souhaité le silence et la discrétion - au lieu d'une publicité qui risque d'être très mortifère pour nos frères du Pool et d'ailleurs car le monstre d'Edou va utiliser les moyens d'Etat pour détruire les Bakongo. Le tigre ne proclame pas sa tigritude. Il bondit sur la proie. Dixit Soyinka. En fait, l'action est la meilleure façon de parler. Se taire mais parler avec ses actions..."
Tout acte est une forme de parole vivante, de parole concrétisée dans le monde physique. Nous espérons que Benoît Koukébéné le comprendra. Même le silence n'est pas dépourvu de pensées muettes, de paroles tues, de pensées portées par l'émotion. Il nous paraît plus sage de révéler la parole par l'acte. Même si nous ne dénuons pas à la parole le fait d'être un acte, un acte mental, spirituel. La différence entre la parole et l'acte est dans la nature. La parole conçoit (pensée) et proclame (verbe) mais l'acte réalise (matérialisation).
Si le verbe se réalise directement dans le monde physique - parfois sans passer par l'étape de la parole parlée et entendue par l'oreille humaine, c'est que nous avons affaire à la parole de Dieu. Cependant, laissons Dieu tranquille, lui qui a créé un monde de complétude dans lequel il ne manque rien. Nous avons tout reçu, tout est là, jeté, donné. Il ne nous reste qu'à le prendre au travers du support de l'action. Il nous suffit de déployer les ailes de l'intelligence. Il y a un temps pour penser, un temps pour parler et un temps pour agir...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
Il faut voir la réalité comme elle est, sans s'occuper des manipulations médiatiques offcielles scandant les mensonges d'Etat qui n'avouent pas les véritables fins poursuivies par le régime totalitaire de Denis Sassou Nguesso. Depuis le mois d'avril 2016, le pouvoir de Brazzaville a déclaré la guerre à Ntumi mais le régime ne parvient pas à le capturer - alors que nous connaissons de petites personnes qui sont allées voir Ntumi dans sa cachette actuelle. Avec les moyens dont dispose l'ethnie-Etat renforcée par les mercenaires de tous bords dont des Israéliens qui appuient les Rwandais, Centrafricains et autres, on s'étonne qu'on ne parvienne pas à capturer un homme. C'est à se demander si on veut vraiment le capturer, si sa peau est vraiment mise aux enchères. Ca frise le ridicule. Non, Sassou sait où se trouve Ntumi mais ce n'est pas sa capture ou sa mort qui lui importe : le but est dé dépeupler le Pool, de décimer les populations pour se débarrasser de ce noyau historique de résistance politique. Ensuite, peut-être Sassou pourra installer des étrangers dans cette région pour étouffer toute contestation.
Le monstre de l'Alima prépare déjà sa succession. Il a toujours en face le casse-tête de la supériorité réelle en populations du sud sur le nord. La dimension démographique de sa stratégie implique l'holocauste des Bakongo, un dépeuplement sans pareil. Mouébara I n'a pas suffi car les objectifs n'ont pas été atteints. Le génocide d'Etat perpétré contre les populations du Pool en ce moment même, c'est l'opération Mouébara II. Sous le prétexte de rechercher un homme sur une base juridique douteuse, on écume une région, on nettoie, on tue de paisibles paysans dans les champs causant le dépeuplement d'une région. L'implication du pasteur Ntumi dans les troubles causés par des inconnus en avril 2016n'est pas du tout avérée. A-t-on arrêté quelqu'un pris sur le fait ? Les témoignages des officiels qui ont pris la peine de déplacer leurs dossiers importants avant les incidents inclinent sur un coup monté par le régime lui-même en vue de trouver prétexte pour déclencher un holocauste dans le Pool.
L'art de la réflexion ne s'épanouit que si on se pose les bonnes interrogations. Hélas, il n'existe aucune science qui enseigne le bon questionnement. Même pas la philosophie. Question : comment la soldatesque de Denis Sassou Nguesso distingue-t-elle le bon Mukongo du mauvais Nsiloulou ? Ne sont-ils pas tous des Bakongo ? En face des tueurs de la dictature, il n'y a pas une armée clairement identifiable à combattre ; il n'y a que des gens habillés en civils qui se font descendre comme des lapins car il n'y a pas moyen de distinguer le nsiloulou du bon mukongo (alors que l'idéologie veut que tout Mukongo soit mauvais et traité en ennemi par les membres de l'ethnie-Etat. Un bon Mukongo est un Mikongo mort. Boma Mukongo tika nioka). Alors, mettez-vous à la place des mercenaires étrangers et des miliciens de Tsambitso : sur qui tirer ? Qui abattre et qui laisser sauf ? Tout Mukongo peut être assimilé nsiloulou. Dans le doute, les mercenaires tuent. Il n'existe aucune typologie claire et identifiable du nsiloulou. Nous sommes en face d'un génocide planifié. "Tuez TOUS les Bakongo, Dieu reconnaîtra les siens - nsiloulous ou pas - et le diable applaudira pour le sang versé". Tel doit être le mot d'ordre donné par la Bête d'Edou. Denis Sassou Nguesso prendra le temps de raser le Pool en l'écumant au prétexte de rechercher le révérend Ntumi. C'est même un alibi pour occuper militairement la zone.
Qu'on ne m'énerve pas en me parlant de "communauté internationale", cette secte politique des grandes puissances agissant au nom de toute l'humanité - alors qu'elle ne défend que leurs intérêts. Il ne faut plus rêver : elle est avec les dictateurs qui font le sale boulot à leur place. L'ONU vient d'avaliser le coup d'Etat d'Ali Bongo. Ouvrez les yeux ! Ils ne veulent pas nous voir libres et démocratisés car cela nuirait à leurs intérêts.
Denis Sassou Nguesso est un James 007 de la politique avec un permis de tuer d'Etat reconnu par les grandes puissances, un permis de tuer avec impunité absolue. Denis Sassou Nguesso est le seul gangster d'Etat avec droit constitutionnel de massacrer son propre peuple. Quand comprendrez-vous que nous sommes seuls face à nos bourreaux ? On massacre les Bakongo dans le Pool au prétexte de combattre les nsiloulous. l'Etat a toujours raison : ça s'appelle la "raison d'Etat". Remarquez que les procès intentés contre ces gangsters d'Etats, ces mafieux qui s'encanaillent chaque jour que Dieu fait, ont du mal à aboutir en Occident. Rien n'est jugé et personne n'est sous les barreaux : les criminels sont libres tandis que les innocents croupissent en prison en Afrique - sans que personne ne vienne à leur secours même quand ils sont Français comme Modeste Boukadia ou Britannique comme Paulin Makaya. Nos vies noires et noircies par racisme ne valent rien. Même quand vous changez de nationalité. Il n'y a qu'à voir comment on abat des Noirs comme des lapins aux Etats-Unis. Tout est bon pour casser du nègre. Tant mieux si c'est un nègre qui prend la peine de s'ensanglanter les mains en zigouillant un autre nègre : cela permet aux leucodermes de jouer à l'homme civilisé. Cependant, à leurs yeux, la vie d'un nègre ne vaut pas plus qu'une goutte de pétrole, un petit gramme de coltan ou un carat de diamant. Et ils sont prêts à vous massacrer tous pour...
Le pasteur Ntumi doit se battre. Pour sa vie. Pour le Pool. Pour le Congo. Même si hier, il était en parfait accord avec le régime venu des berges de l'Alima, il a dû comprendre que s'il faut le liquider, Denis Sassou Nguesso n'hésitera pas une seconde. Aussi, il doit prendre la ferme résolution de livrer le combat de sa vie.
Quant à ceux qui croient au sud que seul le Pool est concerné par ce génocide programmé, ne riez pas si vite : quand Sassou aura fini de décimer le Pool, il trouvera un prétexte pour dépeupler le Niari et le Kouilou ou les Plateaux en faisant la chasse à André Okombi Salissa. Si déjà sur le papier le nord est plus peuplé que le sud, il faudra bien que la réduction démocratique se poursuive dans tout le sud du pays pour que la fiction rejoigne la réalité. Imaginez juste un tout petit instant, je ne dis pas que c'est le cas, qu'on dise à Sassou que Ntumi se trouve dans le Niari ou dans les Plateaux ou au Kouilou. Que feront ses mercenaires ? Je vous laisse répondre à la question...
Le génocide d'Etat est en marche dans le sud du pays. Il ne s'arrêtera pas si on ne le stoppe pas. Ne comptez pas sur les Français pour cela : ils ont d'autres chats blancs à fouetter. Nous nous en sortirons seuls en résistant, en attaquant, en nous défendant comme des lions ou nous mourrons tous comme des chiens. D'une balle. De faim. De maladie. De torture. De stress. Mais pour le moment, ce qui nous tue le plus, c'est l'ignorance et l'absence de véritables leaders avec une stratégie claire de reconquête et de restauration de la démocratie.
On ne fait pas de résistance politique - sans mémoire politique. La mémoire politique sait qui est qui, qui a fait quoi et à quel moment, qui a occupé tel poste, joué tel rôle politique, qui est en connivence avec qui - au lieu d'applaudir une poule qui se fait passer pour le défenseur des cafards - dans le but de mieux les avaler tous. Au lieu de cultiver la mémoire politique, notre peuple se barricade dans une étrange amnésie doublée d'une cécité politique. Les cafards n'attendent pas que le sauveur sorte du milieu des poules. Les cafards doivent s'en sortir seuls face à leurs ennemis. Le salut vient des Juifs pour les Juifs par les Juifs ou par un Juif-Messie. La Samaritaine l'a bien compris. Ce salut prêché par le Messie n'est pas destiné à tous. A chaque espèce, son sauveur natif. Le salut du cafard viendra du cafard ou ne viendra pas. Le cafard sait instinctivement qui est son ennemi. Et cela, même le cafard l'a intégré et codifié dans ses gènes pour le transmettre à sa progéniture.
Nous devons prendre notre destin en main - sans attendre rien de personne. Ce n'est qu'à ce moment-là que le monde nous prendra au sérieux. Qui a déjà vu une poule séparer deux cafards qui se battent ? Au contraire, elle veut que vous vous battiez pour vous dévorer tous les deux. Qu'on se le tienne pour dit...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
En Afrique, la démocratie ne peut vraiment se contenter d'organiser les élections. Faille-t-il encore avoir des institutions démocratiques, soit des institutions contrôlées par le peuple et là, c'est cause perdue en Afrique. Qui tient les institutions sous sa coupe manipule la "démocratie" qui se résume à une farce qu'on impose de force au peuple. La farce est une simulation mensongère et une manipulation de la réalité que l'on substitue à cette dernière en la présentant comme véridique au travers notamment des médias aux ordres du système. Après tout, la force peut même refuser de jouer à la farce comme le fait actuellement Kabila. Avec des institutions dictatoriales ou au service de la dictature, quand vous jouez à la démocratie, vous introduisez une élection et des votes, il en sort toujours un dictateur et une dictature. Ainsi est programmé le jeu. Ce ne sont pas les électeurs qui font les rois puisque les rois font la loi.
Ali Bongo Ondimba est réélu. On s'y attendait. Des connaissances proches du régime m'avaient averti que tout avait été scellé pour qu'il reste sur le trône. Madame Mborantsuo a dit qu'il était rare qu'une cour constitutionnelle invalide la décision du ministère de l'intérieur. Au Gabon, il n'a pas eu d'exception qui confirme la règle. Règle absolue, rigide. Mieux : Ali améliore son score avec 50,66% des voix.
Nous avons suivi très tard la séance publique de la cour constitutionnelle gabonaise en direct sur une chaîne africaine. Le Haut Ogoué est revenu à des proportions démographiques très honorables avec 70.000 électeurs. Pour qu'Ali gagne, la cour constitutionnelle a accédé à sa requête d'annuler le scrutin dans plusieurs bureaux de vote de Libreville ! Ainsi, le tour était joué.
Ali appelle les autres candidats au dialogue. Sur quoi ? L'armée est prête à contenir toute insurrection populaire. Le clan Bongo aurait tenu une réunion avec la présidente de la cour constitutionnelle au cours de laquelle il a été décidé de maintenir la victoire - quitte à sacrifier quelques milliers de vies. La colère des Gabonais, s'il en est, ne dépassera pas les deux semaines.
La grosse question reste la suivante : comment va réagir le camp Ping qui a échappé à une inéligibilité de dix ans demandé par Ali Bongo mais refusée par la cour ? Va-t-il accepter le hold-up comme le fit feu Maboundou ? Les mercenaires sont sur le pied de guerre. La force est prête à imposer la volonté du roi. Les Gabonais sont forcés de consommer du Bongo jusqu'à l'indigestion. Après Ali, son fils. Ainsi se consolide un pouvoir dynastique sur des siècles. La dictature devient en Afrique une autre forme de la royauté, une royauté qui ne s'avoue pas comme mode de gouvernance.
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
La mémoire de mes jets me permet de rappeler aux Congolais des propos écrits dans d'autres circonstances comme : "Même si un cabri chassait Denis Sassou Nguesso du sommet de l'Etat, le peuple applaudirait le cabri". Mes mots et expressions reviennent : "La force ne respecte que la force" car c'est le seul langage qu'elle comprend. Et j'ajoute aujourd'hui : "Lorsque l'illégitimité et l'illégalité ont pris le pouvoir en violant le droit, il devient légitime et légal de violer le droit pour rétablir la loi en reprenant le pouvoir du peuple". Le 9 janvier 2016, à l'assemblée nationale française, j'ai enfoncé le clou en assénant : "Il est venu par les armes ; il ne partira que par les armes". Ils le disent eux-mêmes : "To zuaki na minduki, to kozonguissa na minduki". L'histoire et les événements montrent qu'il n'y a aucun autre moyen, vu la faiblesse insurrectionnelle populaire, que la force pour chasser Denis Sassou Nguesso et ses crocodiles tueurs du PCT. Nous avons essayé la légalité de la voie électorale mais celui qui méprise la loi, monsieur 8%, a transformé sa cuisante défaite en victoire. Que celui qui peut armer un bras sauveur du peuple, le fasse car nous avons trop attendu. Près de vingt ans, c'est trop !
Que l'ancien ministre Benoît Koukébéné l'ait compris est une bonne chose. Certains de mes amis qui m'ont envoyé la copie du contenu de sa lettre à François Hollande me disent que ce n'est pas la première fois que l'homme menace le régime de Brazzaville. Et nous savons qu'il en a les moyens : il peut joindre l'action à sa parole, à ses promesses. Annoncer avec fracas une telle intention à François Hollande, c'est faire preuve de témérité ; nous aurions préféré la discrétion et la surprise - mais si on ne peut rien faire au Congo sans mettre l'Hexagone au courant... Si cette promesse n'est pas suivie d'effet, que Benoît Koukébéné se taise à jamais.
Derrière les mots-promesses, le peuple souhaite des actes-accomplissement. Nous ne souhaitons pas savoir comment il va s'y prendre dans quelques mois comme il le promet mais qu'il le fasse car la souffrance du peuple a atteint un point de gravité exceptionnelle. Benoît Koukébéné doit tenir ses promesses à l'égard du peuple qui lui a donné la vie - d'autant qu'il les profère en toute liberté, en ayant la plénitude de ses moyens intellectuels, mentaux, psychiques et physiques comme en témoigne sa missive au président français François Hollande. Le peuple n'a pas eu besoin de le supplier ; il est seul avec sa conscience et ses milliards et personne ne l'a pas forcé à rendre publique cette correspondance - si tant qu'elle est authentique. En face, quand Denis Sassou Nguesso crache une promesse violente, avant que sa salive n'ait touché terre, la promesse - violente - est accomplie par ses serviteurs, les dévots du diable. Cette menace de plus ne doit pas être une intention en l'air. Si au lieu d'applaudir un cabri, nous applaudissions un homme, qui ne le ferait pas ! Qu'il plaise donc à monsieur Benoît Koukébéné de ne pas dévaluer ses promesses, sa parole, une parole donnée à tout un peuple dont le dernier messie croupit en prison - faute d'avoir été crucifié. Lui au moins a eu le mérite de s'opposer ouvertement, frontalement, en ne reconnaissant pas la fausse victoire de monsieur 8%, préférant la prison à la trahison du peuple. Il est encore temps que Koukébéné prenne la place messianique qui reviendra au sauveur du peuple congolais. Si tant que nous ayons besoin d'un messie incarné dans une seule personne, un seul individu car comme je l'ai dit :
" LE MESSIE, C'EST TOUT LE PEUPLE CONGOLAIS..."
Il se peut que je me sois trompé. Et comme j'aimerais que Benoît Koukébéné me fasse mentir !
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
Monsieur le Président,
Au lendemain de la dernière Conférence des Ambassadeurs organisée avant la fin de votre mandat et dans un contexte africain marqué par la crise post-électorale du Gabon, j’ai le devoir de m’adresser à vous, encore une fois, au sujet de la crise que connaît la République du Congo.
Ce pays, qui est aussi le mien subit, depuis de nombreuses années, le joug d’une odieuse tyrannie laquelle ne repose plus que sur la violence politique et l’emploi inconsidéré des armes, après les élections tronquées du 20 mars 2016.
Si ce régime était déjà un non-sens historique, désormais, aux yeux du monde, il n’a ni légitimité ni légalité. Cependant, il se maintient. Et la stratégie du tyran de Brazzaville tient sur un double ressort. Tout d’abord, croire et attendre l’alternance politique en France en mai 2017, avec l’arrivée espérée de la Droite française au sein de laquelle il dit compter d’éminents soutiens. Ensuite, faire croire aux chancelleries qu’il est le garant de la stabilité en Afrique centrale. Aussi propose t-il ses « bons offices » à l’occasion de toutes les crises qui surviennent dans cette région. Il escompte un statu quo qui tournerait à son avantage.
Hannah Arendt a raison d’affirmer que les régimes totalitaires s’appuient sur un homme et s’écroulent lorsque celui-ci prend la fuite.
Dans peu de mois, par la force, puisqu’il ne peut en être autrement, je mobiliserai les dignes fils du pays pour faire partir du pouvoir le tyran de Brazzaville. Nous ne sommes pas des tyrannoctones. Le libre exercice de son droit de fuite lui sera donc laissé. J’y veillerai personnellement.
De même, je puis vous assurer que la communauté française vivant au Congo Brazzaville sera protégée ainsi que les intérêts des firmes françaises.
La France libre et le Congo Brazzaville partagent une belle histoire. Puisse cela continuer.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.
Benoît KOUKÉBÉNÉ