COMMENTAIRE : Je prends le temps de publier un texte que j'ai reçu par le biais du formulaire de mon blog de la part d'un concitoyen. - visiblement soutien de Guy Brice Parfait Kolélas. Cela dit, je ne lui reproche pas le fait de soutenir Guy Brice Parfait Kolélas. C'est son droit comme d'autres ont soutenu André Okombi Salissa ou le Général Jean Marie Michel Mokoko entre autres. Il y va de la démocratie comme du goût et des couleurs. A mon propos, il y a des allégations qui sont des provocations mais je le prends avec philosophie.
Ah, l'immigré ! Décrié par son hôte et par les siens ! Oui, nous aurons toujours le déficit de l'espace, de la distance au pays, de l'appréciation lointaine. C'est la vie qui impose parfois des choix difficiles, des contraintes. Si vivre loin du pays, vu que nous n'avons pas déjà le droit de voter, nous interdit de porter la parole du Congo, il faudra nous le signifier. Or, si vous reconnaissez qu'au pays, il est tant soit peu difficile de s'exprimer, si les Congolais de l'étranger qui vivent dans des pays démocratiques ne le font pas, qui le fera ? On se le demande. C'est déjà beaucoup qu'on coupe internet, qu'on nous accuse de mener une guerre médiatique pour que nous nous voyons encore recevoir le blâme de la distance, une distance qui n'a pas empêché le système de m'intenter deux ans de procès (2009-2011). Le Congo refuse de me délivrer un passeport. Je me considère un peu aujourd'hui comme un paria, un sans droit. C'est dur de recevoir encore à la figure le reproche de l'éloignement - surtout quand on veut rentrer chez soi. Cependant, j'ai impulsé l'idée qu'il faille combattre les soutiens français de Denis Sassou Nguesso : un nouveau régime plus rigide avec les dictatures pourrait nous être utile en France - nonobstant la défense implicite des intérêts de la France qui est la seule politique africaine de l'Hexagone. Mélenchon a reconnu que les Africains ont réussi à faire tomber Sarkozy et Valls. Nous allons nous battre pour faire tomber François Fillon.
Monsieur Malonga qui écrit sous le pseudo de Mwang' Milongui Muna Kerika réagit à un post intitulé : "Ne nous dispersons pas : il faut garder l'essentiel" et en profite pour défendre Guy Brice Parfait Kolélas. Disons-le tout de suite : c'est son droit, c'est le jeu démocratique mais il faut que j'apporte quelques éléments de précision car les malentendus sont nombreux :
1) Sur la notion de double trahison telle que je l'entends. Je prends mes lecteurs à témoins. La trahison, c'est le non-respect d'un accord, la négation d'un contrat, la reprise d'un objet ou d'une parole donnés. Quand les Congolais font de Guy Brice Parfait Kolélas le premier en voix lors de l'élection présidentielle du 20 mars 2016, comment interpréter le fait que ce dernier reconnaisse ou "prenne acte" de la défaite-victoire de Denis Sassou Nguesso ? Tous ceux qui ont voté Guy Brice Parfait Kolélas ne l'ont-ils pas fait pour rien ? N'ont-ils pas légitimement le droit de s'attendre à ce que PAKO défendent leurs votes en refusant de reconnaître le viol des urnes ? S'il avait refusé de reconnaître la fausse victoire de Denis Sassou Nguesso, qu'est-ce qui aurait changé puisque l'autre, la Bête de l'Alima, Denis Sassou Nguesso, serait resté dans son fauteuil royal ? Au moins, il aurait été en phase avec ses électeurs : on ne crache pas sur les voix du peuple ; c'est du mépris. C'est déjà dur d'être méprisés par celui que nos compatriotes ne votent pas pour encore supporter le mépris de ceux pour qui nos concitoyens votent. On donne sa voix à quelqu'un qui la prend et qui la nie ensuite. Qu'est-ce que c'est que ce comportement ? Si ce n'est pas de la trahison, qu'est-ce donc ? Si le Général Jean Marie Michel Mokoko arrivé second avait eu la même attitude, peut-être ne serait-il pas en prison aujourd'hui. Nous reviendrons sur cet homme plus loin.
Il y a quand même une bonne distance entre le refus de la violation du choix des électeurs et le fait de les mettre dans la rue. L'argument du respect d'une cour plus inconstitutionnelle que constitutionnelle ne tient pas : le parti pris systémique pour Sassou est trop gros. Cela, Guy Brice Parfait Kolélas le sait très bien : s'il a eu le courage, comme vous le dites si bien, de protester au sein du gouvernement, pourquoi ne le ferait-il pas hors du système ? That is the big question. S'il n'avait pas reconnu les faux résultats de Denis Sassou Nguesso, celui-ci serait toujours chef d'Etat de fait (et non président car non élu) et il n'y aurait pas eu d'émeutes donc pas de massacres de ses militants.
Lorsque monsieur Jean Louis Pandou passe à téléfoufou dire que le MCDDI avait des accords avec Denis Sassou Nguesso pour qu'il n'y ait aucun candidat de ce parti et qu'il accuse publiquement Guy Brice Parfait Kolélas de trahir la parole donnée, cette trahison-là qui n'est pas de mon constat, est la seconde. C'est au travers d'un article que j'ai écrit que Guy Brice Kolélas a dû savoir que le pouvoir attendait qu'il se présente sous les couleurs du MCDDI pour le disqualifier que celui-ci a pris les dispositions pour se présenter sous les couleurs de CODEHA. Enfin, nous l'avons averti parce que nous souhaitions sa candidature, la stratégie pour battre Sassou à ce moment-là étant de lui prendre des voix partout - alors que moi je souhaitais un seul candidat.
Avouons que c'est Denis Sassou Nguesso qui a fait l'homme politique Guy Brice Parfait Kolélas en le faisant entrer au gouvernement comme André Okombi Salissa, ne vous déplaise : cela est la conséquence de l'alliance entre le père et le diable de la république royale bananière. Qu'il poursuive l'idéal de son père qui a fait allégeance à Sassou est bien récent car il a été MINISTRE de Denis Sassou Nguesso pendant des années. IL A BIEN SERVI VOLONTAIREMENT LA BETE - COMME TANT D'AUTRES. Il leur a fallu du courage pour quitter le beurre et le fromage du système. Il est normal que que Denis Sassou Nguesso se sente trahi par ses "enfants" politiques. Je n'ai cessé d'avertir Guy Brice Parfait Kolélas à ce propos. L'heure où nous rendrons tous compte au peuple arrivera.
2) Avant cette reconnaissance du viol de la volonté populaire lors de l'élection présidentielle, vous ne verrez pas un texte de ma main contre Guy Brice Kolélas, en tout cas, pas un texte qui le juge sévèrement : je suis un homme rationnel qui ne prend personne en grippe sans raison valable. Aussi, me traiter de jaloux me semble un peu gros. Je n'ai aucune raison d'être jaloux de Guy Brice Parfait Kolélas : nous ne convoitons pas le même poste de député à Kinkala que je sache. Dans cette vie, j'ai dépassé les pesanteurs matérielles pour ressentir de l'envie, de la jalousie, moi, un simple mortel, moi qui sais que toutes les choses terrestres passeront car elles ne sont que vanités.
3) Mwan' Mindzumb' tribaliste ! Non, si vous prenez le fait que le sociologue a décidé de reprendre son identité traditionnelle pour du tribalisme, vous faites erreur, cher Malonga. Dans ma tradition qui est celle des peuplades kongos en général, l'homme se présentait par son appartenance clanique et par sa filiation clanique : appartenance clanique car on est membre du clan de sa mère (MAKANDA, LIKAND', etc) et la filiation clanique du fait d'être fils du clan de son père (MINDZUMB'), tout le clan devenant une classe d'équivalence. C'était cela notre "carte d'identité". Cela ne me fait pas détester le mbochi, le ngala, etc. Du reste, les MAKANDA et les MINDZUMBA se distribuent dans toutes les ethnies qui se reconnaissent par la culture et le partage d'une langue commune. On peut être BEMBE et MAKANDA, MBOCHI et MAKANDA. Je vous épargne des exemples. Ceux qui me lisent savent que le clan est trans-ethnique car il traverse et cimente les ethnies rendant possible l'existence de chefferies composites, de royaumes ou d'empire - comme à l'époque de Mbanza Kongo, un royaume qui englobait plus que les seuls Kongos - et cela on ne le dit pas assez.
4) La trahison de Guy Brice Parfait Kolélas de mon point de vue n'a rien à voir avec le fait qu'il ait décidé de ne pas provoquer un massacre des siens, de ses supporters - car malgré cela Denis Sassou Nguesso tue à Kinkala les soutiens politiques de Guy Brice Parfait Kolélas. Le Général Jean Marie Michel Mokoko ou André Okombi Salissa n'ont pas demandé à leurs votants de devenir de la chair à canon ; ils ont pourtant refusé de reconnaître la fausse victoire de Denis Sassou Nguesso. C'est juste une attitude, une posture de soumission que je réprouve, une négation du choix des électeurs que je désapprouve. Il y a un océan entre ne pas reconnaître une fausse victoire et envoyer les gens se faire massacrer. Il faut que cela soit dit. S'il y a ceux qui attendaient cela de Guy Brice Parfait Kolélas, je n'en fais pas partie puisque je plaide pour une insurrection armée comme seule option, unique réponse viable mais c'est une autre histoire - même si personne ne sait ce qui peut se passer au sein de notre "faiblesse publique" fortement ethnisée.
5) Le soutien au Général Jean Marie Michel Mokoko. Je me souviens d'un commentaire d'un homme sur ce blog qui bien avant l'élection présidentielle du 20 mars 2016 pensait qu'il fallait face à Sassou un soldat comme lui, un homme qui aurait la capacité d'en imposer militairement. Cette stratégie a été souhaitée par de nombreux Congolais parce qu'ils croyaient que face à une armée ethnisée, un Général plus ou moins intègre - de surcroît du nord - pouvait faire contrepoids au Général Denis Sassou Nguesso. Malgré les appels du pied du peuple le Général Jean Marie Michel Mokoko a longtemps hésité avant de se déterminer à un mois, je crois, de la clôture des inscriptions à l'élection présidentielle du 20 mars 2016. Je crois savoir que les soldats ont majoritairement voté pour lui - même si après ce plébiscite ceux-ci n'ont pas voulu prendre le parti du peuple lorsque Denis Sassou Nguesso a ourdi son putsch électoral et constitutionnel. A ce propos, j'ai écrit à un ami et à un candidat à cette élection en disant qu'il nous fallait pousser le Général Jean Marie Michel Mokoko à candidater car nous savions que Sassou allait tricher et qu'il aurait assez d'autorité pour diviser l'armée pour la paralyser, permettant l'expression de la démocratie. Hélas, l'armée n'a pas bougé. Nous avons perdu cinq ans de plus et les souffrances n'en sont que plus grandes pour notre peuple.
6) Le Pool (nous y avons tous des liens de parenté - même le monstre Sassou) : Je n'ai jamais associé Guy Brice Parfait Kolélas avec ce qui s'y passe car je savais depuis longtemps que sous un faux prétexte, Denis Sassou Nguesso allait poursuivre l'opération Mouébara de nivellement des populations du sud. Je ne me suis pas trompé. Mes articles sont là, avec leurs dates pour témoigner de cette intuition. Sur le papier le nord est déjà plus peuplé que le sud mais dans la réalité Sassou sait qu'il lui faut procéder à un génocide des Kongos qui sont la partie la plus importante de notre population. Qu'on l'accuse de ne pas dénoncer les atrocités dans le Pool, c'est un autre problème. Même s'il le fait en s'arrachant les cheveux, vous et moi savons que cela ne changera rien. Denis Sassou Nguesso poursuivra son génocide - nettoyage ethnique pour niveler les populations du sud trop importantes à ses yeux.
7) Oui, je crois que vous avez bien compris que je souhaite l'émergence d'une nouvelle classe politique dans notre pays. Comme vous. J'ai passé des heures à écrire pour remettre l'enjeu politique au coeur du débat de notre pays. Au début, les zenga-mambu, les Congo-liberty, les BrazzaNews, les BrazzaParisInfos n'existaient pas. Je n'avais qu'internet. En vingt ans, j'ai pu mesurer l'évolution de l'engouement et certains ont eu la franchise de m'avouer que je leur avais donné envie de porter la voix de notre pays. J'ai défendu lorsque cela était nécessaire les Congolais du nord au sud, d'est en ouest et je continue à le faire. Je vous pardonne l'insulte du tribalisme, moi qui ai des liens et des attaches avec les Kongos-Laris, les Tékés, les Vilis, les Mbochis, les Bembés, les Tsanguis, les Punus, les Kugnis. Je suis écartelé par mes origines entre le royaume de Loango donc l'empire Kongo et le royaume d'Anzico (Téké) par le père de ma mère, vu que les Tsangui appartiennent au groupe téké (mon défunt grand-père Kessi portait les balafres tékées). Par la famille, j'ai des liens au en RDC, au Libéria, au Gabon, en France, ma nièce ayant épousé un Français avec qui elle a deux enfants métis. Non, je ne pense pas que vous fassiez partie de ceux qui prennent la dénonciation du tribalisme avec la pratique du tribalisme. Critiquer l'attitude de Guy Brice Parfait Kolélas ne fait pas de moi un tribaliste - encore que ce que je dénonce - la trahison - je ne suis pas le seul à le ressentir. Peut-être que vous avez raison de penser que dans le contexte d'une dictature féroce comme celle de Denis Sassou Nguesso, il faut des hommes politiques ronds et non carrés pour une meilleure survie. Parfois, il faut savoir survivre - dans une jungle politique appelée dictature. Et c'est cela le mérite de Guy Brice Parfait Kolélas.
8) Le destin politique de Guy Brice Parfait Kolélas ne dépend pas de ceux qui le critiquent mais de l'ensemble du peuple et de Dieu (j'ai la faiblesse d'être croyant). Si vous me lisez souvent, vous savez que je reconnais que l'homme a ses soutiens - peu importent les bases de ce phénomène (fanatisme, conviction, liens ethnorégionaux, etc). Ceux qui le critiquent sont aussi ceux qui en attendaient beaucoup de sa part. Il y a ceux qui l'ont quitté comme Vivien Manangou, Jean Claude Béri, entre autres, qui sont bien Kongos comme lui. Non, n'embrassons pas trop vite les arguments faciles qui au final n'en sont pas. L'homme a peut-être encore un rôle à jouer dans l'histoire politique de notre pays car il est jeune. Il semble avoir maîtrisé l'art de la survie politique en dictature comme Tsaty Mabiala, le rusé rat palmiste qui squatte les palmiers de l'UPADS. On ne refera pas le Congo rien qu'avec du neuf et du blanc comme neige - même si moi je le souhaite ; il faudra aussi des hommes du sérail qui connaissent le système. C'est pour cela que l'art de la survie est nécessaire.
9) Sur ma prétendue participation aux intrigues du président Pascal Lissouba : je suis arrivé en France en 1990. Pascal Lissouba a été élu démocratiquement en 1992. J'étais encore étudiant à cette époque-là. Je n'ai pas participé au régime de Pascal Lissouba, du moins dans sa pratique sur le terrain au sommet de l'Etat. Je ne suis donc pas comptable de ce qui s'est passé à ce moment-là au pays - même si à cette époque - par adhésion au projet et non à la personne de Pascal Lissouba - après examen des autres projets de société, j'ai adhéré à l'UPADS. J'avoue avoir été déçu par le choix des hommes qui ont par la suite plombé le mandat de Lissouba jusqu'à la conspiration qui a fait revenir Denis Sassou Nguesso aux affaires louches de la république royale bananière du Congo.
10) Le Général Jean Marie Michel Mokoko a fait une campagne remarquable ; il faut l'avouer. J'ai publié les programmes de tous les candidats - y compris celui de Denis Sassou Nguesso. J'ai écrit quelques articles le concernant qui peuvent faire croire à un soutien mais en bon démocrate, je n'ai qu'un camp : celui du peuple. Quand le peuple gagne, j'estime gagner avec lui et quand il perd, je perds avec lui. Je n'ai pas fait partie des équipes de soutien du Général Jean Marie Michel Mokoko. L'homme, qu'on l'aime ou pas, quel que soit ce qu'on lui reproche car il n'est pas irréprochable - pas plus que PAKO, Okombi, Munari ou Tsaty Mabiala, sans appareil politique, a réussi à sortir second de cette élection. Cela dénote d'un certain soutien populaire notoire. Dommage que Denis Sassou Nguesso nous ait privé d'un deuxième tour à l'élection présidentielle : Guy Brice Parfait Kolélas versus le général Jean Marie Michel Mokoko.
Oui, nous nous sommes trompés sur le compte du général Jean Marie Michel Mokoko : son impact sur l'armée a été simplement électoral et rien de plus. L'urgence était à ce moment-là d'écarter Denis Sassou Nguesso mais il nous manquait un vrai champion : le champion du peuple avec des moyens suffisants pour renverser le Léviathan de l'Alima. Je l'ai écrit, vous pouvez le vérifier. J'ai dit : le sauveur n'est pas un HOMME SEUL mais TOUT LE PEUPLE. Pour moi, dès le départ, Moïse, c'était LE PEUPLE. Vérifiez-le !
Pour conclure, je ne suis pas contre Guy Brice Parfait Kolélas car je n'ai aucune raison de l'être. Certes, nous avons le même objectif mais comme vous le dites, nos méthodes divergent ainsi que notre conception de la politique. Et lui, aura toujours le mérite du terrain et une grosse base derrière lui. Il a donc l'exigence de ne pas décevoir - ceux qui comme vous le soutiennent. Je veux chasser l'éléphant avec tant d'autres Congolais. J'ai la grâce de ne jamais avoir mangé une cacahuète de ce système monstrueux, ni travaillé pour lui. Ma petite sagaie est donc propre et immaculée.
Cordialement,
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
*
A TOI MWAN’ MINDZUMB, MBUTA MUNTU
En guise de réaction à votre post intitulé : « Ne nous dispersons pas : il faut garder l’essentiel », je voudrais, avant tout Mbuta, reconnaître de tout cœur, votre courage de dire et d’écrire, à vos risques et périls, sur la sociologie politique du Congo, notre cher et beau pays étranglé par un système politique qui a un réel problème de changement de mentalité. Votre souci permanent de voir le Congo de demain, être dirigé par une génération de politiciens en phase avec les exigences démocratiques, me va droit au cœur.
Au fond Mbuta, nous voulons tous la même chose, mais nos approches méthodologiques divergent. C’est normal, nous sommes des humains.
Mbuta, pour mieux nous comprendre, je crois qu’il faut que nous nous accordons sur le fait que vous parlez de la politique depuis la France et moi, au Congo, aux côtés de Pako, je pose les actes politiques. Autrement dit, vous êtes sur les gradins de la diaspora et nous sommes sur le terrain de jeu. Oui, vous êtes suffisamment informés par ceux que vous contactez ici sur le terrain, vous informez le public sur ce vous voulez dire, parce que vous avez aussi votre penchant.
Au Congo Mbuta, c’est dur d’oser dire non au dictateur Sassou. Ceux qui le font ici, méritent quand même respect et considération, surtout par vous autres de la diaspora, parce que vous ne le ferez jamais. Je vous mets au défi, venez dire non au dictateur ici à Brazzaville ou dans une localité du Congo. Je pense au manque de tact politique de Paulin MAKAYA.
Il faut le reconnaître que le système politique congolais est difficile à désactiver, il faut du tact et une grande lucidité, Mbuta. Vos écrits et votre bla bla électroniques n’ont pas droit de cité, parce qu’ici vous serez vite considéré comme l’ennemi de la paix, de l’unité et de la concorde nationale. Pourtant Mbuta, dans vos propos, vous ne faites (que) stigmatiser les méfaits politiques dans le but de promouvoir la démocratie au Congo. Vous êtes sur les gradins de la diaspora d’où vous vous permettez de dire ce que vous voulez. Vous avez la chance de théoriser sur les stratégies à mettre en œuvre pour déboulonner ce système dangereux.
Mbuta, pendant que Koléla père s’opposait, au risque de sa vie, à la tyrannie de ce système, votre général du peuple était l’un des protecteurs zélés dudit système. Le retour musclé de Sassou au pouvoir, en 1998, avait aussi pour meurtriers actifs Okombi et Ntsourou. KOLELAS père et fils avaient tous disparus chacun dans sa direction avec Pascal Lissouba, et peut-être avec vous Mbuta.
La lutte politique ne s’arrêtant pas, il fallait bien revenir au Congo pour continuer la lutte contre les Mokoko, Okombi et Ntsourou, grands protecteurs du Système dictatorial du gourou Sassou.
Cette folie ayant atteint son paroxysme, les Mokoko, Okombi et Ntsourou ont vite pris conscience du danger que ce système faisait courir au peuple congolais. Il fallait bien qu’ils se repentent. Ensemble, on avait dit merci, sans toutefois oublier qui ils étaient et quel était le degré de rancœur de leur mentor Sassou qu’ils venaient d’offenser, pour ne pas en faire des candidats potentiels à l’élection présidentielle.
En 2016, lorsque Guy Brice Parfait KOLELAS avait, de vive voix dit à Sassou, « non au changement la constitution », Mbuta ! Tous les malheurs de la République s’étaient abattus sur lui : limogeage du gouvernement (réclamé par Tsalissan), éclatement de sa famille biologique, refus d’utiliser les symboles et le siège du MCDDI, interdiction formelle de parler aux militants (décision de justice), embastillement peu avant la marche de contestation, etc... C’est ça affronter la colère du système Mbuta.
A ses risques et péril, Pako a affronté cette colère et continué son chemin aux côtés du peuple que vous traitez par haine, de fanatiques.
Dans cette démarche, vous les spectateurs des gradins de la diaspora avez fait, par enthousiasme, du général Mokoko (qui avait un contentieux de coup d’Etat avec le système) votre candidat à l’élection présidentielle à laquelle vous ne participez pas. Le système vous empêche de voter Mbuta, vous ne votez pas.
Mbuta, votre général candidat orgueilleux, suffisant et insensible à la réalité de terrain avait cru bon de négliger la présence d’autres acteurs politiques sur le terrain, surtout qu’ils étaient des civils. Votre Okombi, lui aussi orgueilleux, arrogant, avait cru que son agitation politique apprise à Moscou et le volume de son portemonnaie auraient suffi pour faire oublier aux congolais qu’il avait, aux côtés de Sassou, tué les parents de ceux-là auprès de qui il sollicitait les suffrages. Trop facile Mbuta ! Les résultats sont connus de tous.
Un combat politique se mène avec sagesse et prudence dans un pays où le cynisme, le crime, la délation, la corruption et les trahisons sont monnaie courante.
Comment votre général du peuple peut-il demander une désobéissance civile sans une concertation préalable avec les autres acteurs politiques victimes du holp up électoral ? La fameuse trahison de Guy Brice Parfait KOLELAS, c’est le fait de n’avoir pas envoyé ses électeurs à la fusillade populaire pour permettre à votre général de faire sa sale besogne. Vous lui reprochez aussi le fait d’avoir accepté la victoire de Sassou. La double trahison est vite trouvée. Donc la faute c’est lui. Génial !
Pourquoi les électeurs du Nord, de Pointe-Noire et du Nibolek qui l’avaient voté n’étaient pas sortis dans la rue pour résister contre Sassou ?
Mbuta, après ce holp-up électoral, Sassou n’est-il pas un président de fait ? Il est là, vous ne reconnaissez pas sa victoire, nous aussi. Nous avons juste pris acte de la décision de la cour constitutionnelle qui a fait de Sassou le président de la République du Congo. Pour Pako, Sassou est un président de fait. Il a volé notre victoire.
Ce n’est pas ton général qui a été le victorieux, non ne rêve pas Mbuta, c’est Pako. Vous n’avez pas accordé vos voix à votre candidat parce que vous étiez sur les gradins de la diaspora Mbuta.
Pako n’a trahi personne, votre général a été naïf et n’avait pas assuré ses arrières, voilà pourquoi il s’est retrouvé sans résistance en prison. Si pour être célèbre, il faut rester en prison, c’est tant mieux. Qu’il y reste avec son cadet Okombi, mais pas Pako. La stratégie on l’avait perçu « croiser le fer contre le fer et éviter la brimade des gens du Nord par les gens du Sud une fois arrivés au pouvoir ». Alors, si ça n’a pas marché à qui la faute ?
Mbuta, vos calculs ont été faux. Reconnaissez d’abord cette faiblesse, puis reprenez les choses en main. La lutte ne doit pas s’arrêter, il faut la continuer jusqu’à la victoire.
Pako n’est pas le bouc émissaire de votre stupidité stratégique. Il n’a trahi personne, au contraire, vos préférés n’avaient pas pris en compte son charisme et son assurance politiques.
La diaspora passe tout son temps à le dénigrer, le calomnier et à sous-estimer son charisme politique, Mbuta, je comprends qu’il fait peur, mais à qui et pourquoi ?
Pourquoi vous avez voulu le rencontrer à Paris, lui le pestiféré, celui par qui vous traitez ses militants et sympathisants d’abrutis. Les injures toujours les injures ! les condamnations toujours les condamnations ! Mbuta ça fait mal de le dire, mais hélas, c’est la vérité ! Rencontrer Pako qui abruti les gens pour un débat, ne fus qu’intellectuel ? C’est pour qu’il vous parle de sa double trahison ou vous donner les nouvelles de Mokoko et Okombi ? Est-ce nécessaire ? Vous n’avez pas peur de vous abrutir à ces côtés ?
Battez-vous Mbuta par les mots et par les idées, mais à vouloir chercher à trouver le bouc émissaire sur l’emprisonnement de votre général du peuple, Mbuta, vous faites fausse route, vous camouflez votre stupidité stratégique.
Le combat d’idées oui, c’est la voix que Pako avait choisi d’entrée de jeu en politique, celle-là que vous lui avez reproché. Heureusement qu’il ne vous avait pas écouté. Finalement son observation du sens du vent vous conduit sur sa voix. Le dialogue et la non-violence. Recommandez cela à l’IDC-Frocad et J3M ! Mbuta, ne nous mêlez pas à vos élucubrations politiques.
Pako que ses détracteurs avaient pris pour un fuyard avec des nguiris d’argent donnés par Sassou, était bel et bien rentré au bercail, le 17 mars 2017, où il a pris ses fonctions en qualité de Président de l’UDH-YUKI, son Parti, le 19 mars 2017, dans la salle des congrès pleine comme un œuf du Palais des Congrès ; j’ose croire que vous avez reçu les images et les vidéos y afférents. Nous ses militants, sommes très fiers de son intégrité morale. Ce n’est pas votre jalousie maladive contre sa personne qui ébranlera notre confiance en lui.
Pako ne s’est jamais abaissé contre un quelconque pouvoir. Lui au moins a eu le courage et l’audace en tant que ministre de dire non au changement de la constitution à Sassou, pendant que les vôtre le criaient loin très loin du Palais de la dictature (ndlr : André Okombi Salissa s'est opposé à Sassou avant PAKO et en a subi les foudres avant lui). Il en a assumé les conséquences avec dignité et en toute responsabilité.
Qui dit mieux ? Pako assure et rassure ! Il est toujours à côté de ceux qui souffrent avec eux il souffre aussi, voilà pourquoi, il ne peut jamais fuir le terrain de jeu pour aller s’asseoir sur les gradins de la diaspora. Il prend les coups pour le peuple depuis son jeune âge à côté de son père et maintenant il les prend avec nous. Ton préféré ( ndlr : lequel ?) les prend à peine. La lutte continue.
Brazzaville est une vaste prison, nous sommes pris en étau ici. Vous êtes là-bas, Mbuta, libres comme le vent. Madame Gertrude Malalou Koumba a peut-être beaucoup fait pour vous là-bas, mais dans la prison Congo, ni vue ni connue, elle aussi, est libre comme le vent là-bas chez vous. Ce n’était donc pas une priorité pour Pako de la recevoir et de se justifier devant elle. Pour quel intérêt ? Elle parle avec Dieu ?
Le combat politique, Pako le mène sur le terrain, il est prudent, stratège et très charismatique. Vous le savez, mais votre faiblesse c’est un peu votre tribalisme MWAN’MINDZUMB, qui vous rend parfois aveugle. Je suis désolé de vous le dire, cela se sent et je vous comprends.
A vos yeux si Pako n’est pas en prison, donc il a trahi, c’est votre point de vue, je le respecte. Je vous prie de vous ressaisisir, le Congo n’a pas besoin de ces scories qui divisent et qui font dormir Sassou paisiblement.
Guy Brice Parfait KOLELAS n’a pas été fait par Sassou, il est le fruit de la passion et de l’activisme politique de son père Bernard BAKANA KOLELAS. Il se bat pour asseoir la démocratie au Congo. Même idéal politique avec vous Mbuta ! Mais pas la même méthodologie.
Vous êtes là-bas au frais, au pays de la liberté, Pako est ici au Congo, l’enfer qu’il faut rafraîchir pour que vous rentrez. Vous adorez la fraîcheur n’est-ce pas Mbuta ?
Pako ne coopère pas avec Sassou, je regrette que la diaspora, notamment Massengo Tiassé puisse affirmer sans gêne intellectuelle que Pako est la cause des malheurs du Pool. Je suis vraiment navré de l’entendre d’un soi disant homme de droit. Ce n’est pas Pako qui apporte les fagots de bois pour allumer et embraser le Pool, il faut le dire et le répéter que ce sont les Landry KOLELAS, sa sœur, Claude Alphonse SILOU, Hellot MAMPOUYA, Rosalie MATONDO, Isidore MVOUBA, Adélaïde MOUNGHANI, et les autres.
Cordialement.
MWANG’ MILONGUI, MUNA KERIKA