Depuis hier, la rumeur de la libération du prisonnier politique Modeste Boukadia circule sur les réseaux sociaux - sans désenfler. La France aurait pesé de tout son poids pour qu'il soit libéré. Libération vite récupérée par les adeptes de Bundu Dia Kongo qui disent que c'est la présence de leur maître Ne Mouanda Nsemi à Brazzaville qui aurait fait peur au régime au point de conduire à la libération de cet homme politique. Bref, nous attendons une confirmation plus officielle de la libération de cet courageux homme politique congolais de la part du Congo et de la France. On prétend que la France aurait affrété un avion médical pour le ramener dans l'Hexagone.
Une telle libération devrait avoir des incidences sur d'autres prisonniers politiques qui sont en prison - sans raison véritable, c'est-à-dire, arbitrairement. Sans tous les citer, je pense au Général Jean-Marie Michel Mokoko, à Paulin Makaya, à Okombi Salissa, pour les plus emblématiques. Il va falloir libérer TOUS les prisonniers politiques. Denis Sassou Nguesso ne doit pas attendre que la Grande Bretagne ou quelque puissance lui fasse des pressions pour les libérer TOUS. Si on libère un prisonnier faussement condamné, a fortiori, on doit libérer ceux qui croupissent en prison - sans être jugés. Nous avons lu la circulaire du ministre de l'injustice Pierre Mabiala à propos de la détention arbitraire, un éclair de lucidité forcée qui l'aurait aveuglé dès son retour de Suisse.
Il faut que madame Christine Lagarde et ses amis francs-maçons du FMI exigent à leur frère qui a basculé du côté le plus obscur des Ténèbres la libération de TOUS les prisonniers politiques.
Au moment où les grèves se multiplient (transport, milieu hospitalier, opérateurs pétroliers, etc) indiquant que la banqueroute de l'Etat privé parce que privatisé du Congo commence à se manifester concrètement dans le quotidien du Congolais, il serait temps que le pilleur et tueur infatigable Denis Ndzokou Nguesso se concentre sur les vrais problèmes du pays - au lieu de nous distraire dans des guerres génocidaires au Pool ou par l'arrestation d'hommes politiques innocents. La communauté internationale doit le pousser à pacifier sa politique déjà néfaste économiquement pour le pays avant toute forme d'aide financière.
Madame Christine Lagarde doit savoir qu'il ne lui sera pas possible de mettre en place un plan de redressement structurel viable si le Congo n'est pas politiquement stable car la stabilité politique au Congo passe aussi par la libération de tous les prisonniers politiques. Denis Sassou Nguesso prendra l'argent, l'utilisera mal et aux dépens du peuple congolais et rien ne garantit que le FMI pourra vite le récupérer tellement Sassou et son clan sont passés maîtres en détournements de tous genres. Prêter de l'argent à un pays en guerre, c'est alimenter la guerre, la guerre de Denis Ndzokou Nguesso contre son propre peuple.
Si la communauté internationale le voulait, rien ne lui empêche de pousser Denis Sassou Nguesso à moins d'arbitraire - à un dialogue jusqu'à la restauration de la démocratie au Congo car sans démocratie, il n'y a aucune garantie que la dictature venue des bords de l'Alima rembourse ses prêts futurs. Le gros de l'argent sera affecté à la sécurité du régime et à sa folie dépensière. Ce n'est donc pas dans l'intérêt du FMI dont certains membres nous lisent de prêter de l'argent au régime de Denis Sassou Nguesso dans ces conditions. Personne ne plante du maïs en plein incendie. Personne ne construit une maison au bord d'un volcan en pleine éruption. Le climat politique doit au préalable être apaisé par la libération de tous les prisonniers politiques - incarcérés sans motifs judiciaires valables et fondés. Le FMI doit prendre pendant que cela se fait le temps de bien examiner l'entrelacement des comptes du Congo pour bien comprendre ce système complexe qui a multiplié les réseaux de fuite de l'argent.
Il est vrai qu'entre francs-maçons, il y a obligation de sauver un frère mais il s'agit d'argent, de l'argent de plusieurs Etats, et il nous semble que le risque à prendre doit d'abord être bien apprécié - avant de le jeter dans un tonneau sans fond. Nous souhaitons que madame Christine Lagarde ne se précipite pas à tirer Denis Sassou Nguesso de ce mauvais pas dans lequel sa cupidité et celle des siens l'ont plongé. Le sortir vite de tracas serait une très mauvaise décision. Si l'allié chinois ne peut plus faire confiance à ce régime, c'est qu'il n'est pas fiable - le régime étant totalement irresponsable. Prêter de l'argent à un pays instable politiquement, c'est comme le jeter dans des sables mouvants - même si cela se fait à des taux exorbitants...
Si le grand-frère Modeste Boukadia est déjà en France, nous lui souhaitons un prompt rétablissement. Il y a longtemps que la France aurait dû prendre ses responsabilités. Après tout, la France a les moyens de rendre gorge à Denis Sassou Nguesso puisque c'est sa créature, sa chose, son monstre, son Frankeinstein...
LION DE MAKANDA, MWAN' MUDZUMB', MBUTA MUNTU