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18 septembre 2006 1 18 /09 /septembre /2006 09:04

Pendant que des millions de Noirs risquent de mourir au Darfour, on s'étonne de voir que l'ONU qui peut exercer des pressions sur le gouvernement arabe de Karthoum traîner des pieds ; ce qui contraste avec sa réaction pour aller sécuriser les frontières isréaliennes. Encore qu'Israël est capable de se défendre tout seul avec les armes américaines... On peut comprendre que la destruction de quelques bâtiments du hezbollah et la mort d'un millier de personnes aient pu apparaître comme des urgences pour arrêter une guerre mais la guerre du Darfour est antérieure et ce n'est pas un millier de morts qu'ont causé les miliciens djandjawouids mais des centaines de milliers. On voit que c'est véritablement la France qui est montée au créneau pour aller défendre ses intérêts au Liban et protéger par la même occasion Israël dont les fils sont dans toutes les hiérarchies politiques européennes et mondiales ; je ne tiens même pas compte du fait que ceux sont les Juifs qui tiennent les finances mondiales par les transactions bancaires... Et nul besoin d'ajouter qu'en France, ils sont les "puissances de l'argent" et pour la première fois, en France, ils riquent d'avoir un président en la personne Nicolas Sarkozy de Nagui Bocsa...

 Certes, il faille respecter la souveraineté du Soudan mais doit-on le faire au détriment de millions de nègres ? La Nubie a toujours été une terre noire depuis la nuit des temps et l'apparition des Arabes sur ce pays est récente. Comment peut-on expliquer qu'en dépit des interventions de personnalités comme des acteurs ou un prix nobel de littérature, rien n'y fait ? La force africaine qui ne fait absolument rien pour protéger les civils noirs verra son mandat se terminer bientôt car l'Union Africaine n'a pas d'argent et nous l'avons déjà dit dans un de nos articles (A quoi sert l'Union Africaine ?) et ses actions sur le continent africain ne sont pas déterminante ; pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir le cuisant échec de monsieur le président de l'UA, Sassou Nguesso, en Côte-d'Ivoire. En fait, depuis sa nomination, Sassou n'a rien réussi comme action politique continentale, le rapprochement dans l'apaisement entre le Tchad et le Soudan ayant été orchestré par Kadhafi...

On a découvert des nappes pétrolifères dans le Darfour. Compagnies pétrolières et gouvernement soudanais veulent en chasser les habitants qui s'avèrent être de pauvres Nègres. Ces compagnies appartiennent à des grandes puissances comme les Etats-Unis, l'Angleterre ou la France, entre autres. Or, ce sont ces dernières qui influencent véritablement les décisions de l'ONU (vous comprenez pourquoi la réaction pour aller protéger Israël de quelques katouchas ait été prise très vite en un petit mois).

On voit dans la différence de réaction et d'humanisme quand il s'agit de pauvres Nègres dont l'importance des vies est jugée négligeable sur l'échelle de l'importance des races. Ayant vu de nombreux touristes occidentaux mourir lors d'un tsunami, on a vu la générosité des Occidentaux se déchaîner pour soutenir un pays où ils vont faire du tourisme sexuel, alors que dans le même temps Kofi Anan, ce pantin, peinait à rassembler des fonds pour l'Afrique.

Les Africains doivent comprendre que tant qu'ils ne prendront pas la politique au sérieux, rien ne bougera sur le continent africain. Que tous ceux qui le peuvent parce qu'ils ont telle ou telle nationalité, militent dans des partis de pays occidentaux et puis il va bien falloir créer des partis sur la base ethnique ou continentale des voix électorales s'évaporer, les hommes politiques européens prennent mieux en compte les  préoccupations de l'Afrique.

Les Noirs sont expulsés de squats car ils ne peuvent trouver de logements décents, meurent en essayant de traverser la méditerranée, sont victimes de discriminations diverses, et les Noirs ne doivent rien faire ? Quand des voix se sont élevées sur la visibilité des minorités à la télévision française, on a vu les chaînes prendre quelques Nègres pour faire du coloriage.

Il y a 600 000 Maliens en France et nombreux doivent être des citoyens français ; il ne s'agit là que des Maliens ; si tous les Africains se réunissent et deviennent une force politique, de nombreuses choses vont changer. Il faut que la conscience noire se développe si l'on veut changer un iota de discriminations et d'injustice ailleurs et sur notre continent...

Post scriptum : NOUS VENONS D'APPRENDRE QUE L'ONU ENVOIE 20000 HOMMES AU DARFOUR...

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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 19:46
Aujourd'hui, toutes les conditions objectives et subjectives sont réunies pour une désobéissance civile malgré les précautions de la Constitution sur mesure de janvier 2002 ", a lancé ce samedi 9 septembre 2006 le général Ngouélondélé lors d'un meeting tenu au palais du parlement à Brazzaville. L'officier général a donc pris date. Extraits de son discours....

 
Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
 
A vous voir aujourd'hui si nombreux à ce meeting, j'ai confiance.
Je crois avoir tout dit dans ma lettre personnelle de septembre 2003 au président de la République.
 
Je crois avoir tout décrit dans mon message du 25 février dernier à l'occasion de la sortie officielle de notre association, le Cercle des Républicains pour un Nouvel Ordre National (CRNON).
 
J'ai insisté lors de mon interview à RFI le 04 novembre 2005.
Enfin, j'ai tout dit le 18 juin de cette année au conclave de Versailles à Paris.
J’ai tout dit et redit sur le naufrage prévisible de notre pays, le Congo, qui est en train de manquer son rendez-vous avec le développement économique et social durable.
J'ai tout dit et redit sur le système politique instauré au lendemain de la guerre du 05 juin 1997, système qui n'a pas favorisé la bonne gouvernance et a davantage plongé les Congolais dans une crise profonde.
 
 
Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
 
Je sais d'une part qu’un certain nombre d’entre vous ne sont pas convaincus par mon message. Je les comprends parfaitement, ils ont cru, ils ont fait confiance, ils ont espéré, ils ont été déçus, trahis par certains dirigeants qui ont hélas choisi d'aller à la « soupe de la République ».
Je suis étonné d'autre part que l'on qualifie mon message comme visant à troubler l'ordre public. Certains dirigeants du pays,  des membres du gouvernement ou d'autres institutions, certains cadres des sociétés d'État, qui ont un train de vie ostentatoire, ne se rendent pas compte que c'est plutôt eux qui troublent l'ordre public par un enrichissement et une consommation que leurs revenus ne sauraient justifier.
 
Quelle est donc cette démocratie où dire que les choses vont mal suffit à rappeler ou à provoquer une guerre ?
 
Il est du droit de chacun de nous qui a des intérêts, des privilèges à protéger, de les défendre, mais nous devons nous arrêter de divertir et d'insulter notre peuple. Il y a un Congo qui veut la fermeté et l'égalité des chances, il y a un autre Congo qui aspire au « sauve-qui-peut » parce qu'il est peuplé de ceux qui ont des privilèges et de multiples avantages.
Ce sont ces derniers qui estiment que le Congo et les Congolais ne méritent pas que l'on se sacrifie pour eux. Alors même que nous savons tous qu'un peuple pour qui personne ne veut mourir n'est pas un grand peuple.
 
Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
 
Après avoir pris connaissance du discours sur l'état de la Nation fait devant le parlement réuni en congrès le 12 août 2006, je reste ahuri.
 
Ahuri du décalage profond qui ne cesse de se creuser entre les discours et la réalité de notre politique. Les grands discours fleurissent sur les objectifs du millénaire pour le développement, la mondialisation, le NEPAD, la réduction de la pauvreté, la municipalisation accélérée, etc. et toute une série de slogans avec des mots choisis pour entretenir l'illusion. Mais les actes ne suivent pas. Un grand fossé existe entre le peuple et les dirigeants du Pays.
Symbole merveilleux de la société de la langue de bois.
Notre pays continue et continuera certainement à être piloté à vue.
Le gouvernement aujourd'hui n'a pas de programme.
La " nouvelle espérance ", programme de société du candidat Denis SASSOU NGUESSO aux élections de 2002, dont le livre « le manguier, le fleuve et la souris » en était l'embryon aux élections de 1997, est cité à tort comme un programme de développement économique et social du Congo. Aussi n'a-t-elle jamais été présentée devant le FMI ou la Banque mondiale. Ce qui a été approuvé par le FMI en 2004, c'était la lettre d'intention ou le mémorandum de politiques économiques et financières. Aujourd'hui, treize pays africains au sud du Sahara bénéficient des effets de l'initiative PPTE, et nous, nous faisons partie du dernier carré qui attend.
 
La production pétrolière est en constante augmentation depuis 1998, le prix du baril de pétrole en augmentation exponentielle depuis 1999, normalement les conditions d'un boom pétrolier sont réunies. Curieusement, cette manne pétrolière est malheureusement gérée sans un programme de développement du gouvernement adopté par le parlement devant constituer un document de référence pour les négociations avec les institutions financières internationales.
 
Tout est organisé de sorte que cette manne ne soit pas utilisée rationnellement. Les dépenses de prestige prennent le dessus sur les dépenses pro pauvres. La gestion de la manne pétrolière sans programme de développement circonstancié pousse le gouvernement à l'euphorie. Les petits travaux de construction réalisés ici et là à travers la municipalisation accélérée sont présentés comme des succès sans qu'un rapport ne soit établi entre les ressources décaissées et les travaux réalisés. La représentation nationale ne dispose pas du rapport sur l'exécution physico- financière des investissements que l'on vante.
 
A côté de cela, les forêts congolaises n'ont cessé d'offrir au Pays d'énormes richesses. La production du bois est en constante augmentation depuis 2000. Elle pourra dépasser 4.500.000 m3 dès cette année. Cependant la gestion des recettes générées par le bois n'inspire aucune confiance, la preuve, le décret portant unicité de caisse a du mal à être appliqué dans ce secteur important de l'économie qui vient après le pétrole.
 
Les investissements faits ne reflètent pas l'embellie économique jamais vécue dans notre pays. La propagande ayant pris le dessus, on est en train de distraire les Congolais pour qu'ils ne réalisent pas qu'avec cette embellie nous ne faisons même pas la moitié de ce que d'autres pays pétroliers de la sous région sont en train de réaliser. Dans tous les pays du monde, le signe d'une ville en boom pétrolier ou simplement en reconstruction a toujours été la présence des grues qui surplombent.
Là encore Brazzaville, Pointe-Noire constituent de malheureuses exceptions.
 
Le problème aujourd'hui est l'analyse des rapports qui existent entre les richesses générées, les investissements réalisés et la réduction de la pauvreté.
 
Chers frères et soeurs,
 
A propos du dépôt par le gouvernement des recettes pétrolières supplémentaires dans un compte de stabilisation à la banque centrale,
Il ne s'agit ni d'une innovation ni d'une volonté de transparence dans la gestion des ressources pétrolières. Le compte existe depuis 2000, lorsque pour la deuxième année consécutive, il y eut des excédents sur les recettes pétrolières. Le FMI, à l'instar de ce qui se passait dans les autres pays pétroliers, nous avait proposé d'ouvrir à la banque centrale un compte appelé
« compte de neutralisation des excédents pétroliers ».
 
Le parlement se battait pour être associé à la gestion de ces importantes recettes, mais en vain. La formule «  du chien aboie la caravane passe » prenait le dessus. Si aujourd'hui, on veut associer le parlement et la Cour des comptes, c'est une bonne chose. Pour prouver que cela n'est pas une exigence du FMI, il aurait fallu d'abord que le gouvernement fasse le point sur les excédents antérieurs. Qu’a-t-on fait des excédents depuis l'an 2000 ?
 
Donnant l'impression de prendre les choses en mains, la SNPC a été créée sur les cendres d'Hydro-Congo. La nouvelle société s'est vue attribuer plus de pouvoirs notamment dans la commercialisation du brut congolais dans le cadre du contrat de partage de production. Les raisons avancées pour la création de la SNPC étaient que nous ne savions pas les quantités de brut que nous vendions ni à quel prix. On ne se contentait que de ce qu'on nous versait.
Aujourd'hui que la SNPC existe, savons-nous les quantités vendues et à quel prix ?
 
La SNPC et les grands travaux n'ont en fait été institués que pour échapper au contrôle des représentants du peuple. C'est une entorse à la bonne gouvernance et à la transparence dans la gestion de la chose publique. Au travers de la SNPC et des grands travaux, des poches de gaspillage des ressources nationales ont, en toute évidence, été multipliées.
 
Chers compatriotes,
 
De 40.000 emplois à créer par année ainsi qu'annoncé dans l'un des discours des tenants du pouvoir, on en crée 30.000 tous les trois ans. Encore faut-il déterminer s'il s'agit des emplois de service, des emplois industriels ou encore des emplois durables ou précaires.
Les emplois créés dans le cadre de la municipalisation cessent avec la célébration de la fête du 15 août ou avec la fin des travaux.
 
La meilleure façon d'analyser la création des emplois en dehors de la fonction publique, c'est de présenter les statistiques par secteur et par genre d'emploi.
 
Chers compatriotes,
 
Comment peut-on continuer de dire que : « la qualité de notre système de santé est pour le gouvernement une préoccupation de tous les instants » et que d'importants investissements sont consacrés à la construction, à la réhabilitation et l'équipement des structures sanitaires, comme l'attestent les acquis du processus de municipalisation accélérée » ?
 
Alors qu'aujourd'hui, pour de simples ou petites maladies, les Congolais sont évacués en Afrique du Sud, en Afrique de l'Ouest, en France ou même en R.d.C. Encore cette chance n'est donnée qu'à ceux qui détiennent un important pouvoir d'achat. Les plus pauvres sont condamnés à mourir !
Le slogan « Santé pour tous d'ici à l'an 2000 » est parti pour rester lettre morte, jusqu'au-delà de 2020.
 
Je voudrais que l'on me dise dans quel secteur de la vie nationale. Il y a un mieux-être du peuple.
 
Je ne refuse pas de voir, et je vois le centre hospitalier et universitaire de Brazzaville (CHU) qui n'est même plus l'équivalent d'un dispensaire sous la colonisation en ce qui concerne les soins et les médicaments. Le service des urgences n'est même pas doté d'une petite pharmacie pour la prise en charge des cas les plus désespérés.
 
 
Chers compatriotes,
 
Pour réduire de manière significative la pauvreté, il faut non seulement des taux de croissance élevés comme les 7% que nous avons atteint en 2005, mais également des programmes de développement, des budgets ciblés en faveur des populations pauvres et des politiques structurelles et sectorielles bien adaptées. Mais en ce qui concerne notre économie, les 7% de taux de croissance en question ne signifient pas augmentation de la production pétrole et bois.
Depuis 1997 ou 1998, des prélèvements sont opérés sur les recettes pétrolières pour constituer une provision dite pour investissements diversifiés (PID)  5 à 8 milliards de FCFA y sont réservés dans chaque budget. Cette année les prévisions ont été de quatorze milliards huit cent un million (14 801 000 000) de francs CFA, mais cette provision prend des directions inconnues.
 
L'agriculture déclarée hier priorité des priorités a du mal à décoller. Ce seul secteur où l'Afrique a un avantage comparatif immédiat et qui servirait à combattre la sous-alimentation, est abandonnée à son triste sort. Aujourd'hui nous importons une grande partie de notre alimentation. Nous sommes loin en tout cas très loin des déclamations qui nous ont bouché les oreilles des années durant à savoir : « un peuple qui ne produit pas ce qu'il consomme n'est pas un peuple libre » et « l'autosuffisance d'ici à l'an 2000 ».
 
Chers compatriotes,
 
La mauvaise fourniture de l'électricité occasionne de graves accidents parfois mortels et entraîne des dégâts matériels dont personne n'assume la responsabilité. C'est malgré tout dans ces conditions que les tarifs sont augmentés de façon implicite à travers la pose des compteurs d'électricité à Brazzaville et à Pointe-Noire. C'est la seconde augmentation après celle qu'avait entraînée l'incorporation de la taxe audio-visuelle dans les factures d'électricité.
 
Décidément le pouvoir d'achat du Congolais ne cesse de s'amenuiser !
 
La construction des forages d'eau qui a fait hier l'enthousiasme des populations des quartiers périphériques de Brazzaville s'est soldée par un échec. L'eau coule une seule fois toutes les semaines. Le spectacle désolant des femmes et des hommes seaux sur la tête, bidons à la main, a repris.
 
Mesdames et messieurs, chers compatriotes,
 
Obligé aujourd'hui de satisfaire aux critères d'éligibilité à l'initiative pays pauvres très endettés (PPTE), notre pays a du mal à réaliser des succès dans les relations avec le FMl, là où des pays très pauvres et non pétroliers l'ont réalisés sans problème alors que l'on sait que les recettes pétrolières jouent un rôle important dans le paiement des arriérés de la dette extérieure, un des principaux critères des programmes avec le FMI.
 
Le point de décision prévu pour juin 2005 n'a été atteint qu'en avril 2006. Le point d'achèvement prévu pour décembre 2007 ne pourra plus avoir lieu avant 2010 à en croire les experts du FMI. Le gouvernement de la République lui-même sollicite auprès du FMI, la révision du calendrier de l'accord triennal au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) et sa prolongation jusqu'à juin 2008.
 
 
Chers compatriotes,
 
C'est une bonne chose que de construire 1.000 logements sociaux. La vraie question est celle de savoir à qui ces logements seront accessibles. Certainement pas aux plus pauvres qui ne réuniront jamais des dizaines ou des centaines de millions de francs CFA pour les acquérir.
Certaines populations des quartiers périphériques de Brazzaville et d'autres localités du Congo qui par leurs moyens propres ont pu construire des maisons, sont à l'heure actuelle contraints de les voir emportées par des érosions et l'ensablement sans que les pouvoirs publics ne fassent quoique ce soit.
Imaginez donc le sort de ces populations dès octobre prochain avec le début des pluies !
 
Chers compatriotes,
 
Pendant que notre université connaît de sérieux problèmes sur tous les plans (infrastructures, télé-communicationnel, didactique, boursiers, etc.), faut-il vraiment parler de ce que : « Notre université recouvre, peu à peu, sa vocation. A travers diverses réalisations... » ?
Depuis près de 10 ans, avec toute la manne pétrolière qui ne cesse d'alimenter nos caisses, l'université n'a pu être modernisé. Aucun campus, aucun lycée, aucune bibliothèque digne de ce nom n'a été construit.
 
Chers compatriotes,
 
Depuis des siècles, avant la colonisation, pendant la colonisation et après notre indépendance, le royaume Téké, pour les jeunes générations, le royaume a toujours eu un Roi élu par le collège royal.
Or depuis février 2005, au nom de la spéciale démocratie congolaise, le royaume Téké a deux rois.
Un roi élu dans des conditions traditionnelles normales et un autre nommé et intronisé par le gouvernement de la République, pendant que la Constitution du 20 janvier en son article 22 consacre le respect de l'identité culturelle de chaque citoyen partant de chaque communauté.
 
Chers compatriotes,
 
L'analyse secteur par secteur de notre vie nationale montre un tableau sombre contrairement à ce qu'indique le chef de l'Etat.
Ce tableau sombre sur tous les plans suscite la prise de conscience des Congolais de tous bords. C’est ce qui nous avait emmené organiser le conclave de Versailles à Paris. Le présent discours qui entre dans le cadre du suivi des conclusions du conclave de Versailles est l'une des étapes qui nous permettra d'instaurer une démocratie intégrale, gage d'un développement durable bénéfique pour les populations les plus pauvres.
 
Chers compatriotes,
 
Dans un pays, lorsque les dirigeants ne savent plus ce qu'est la peur de mal faire, de mal se comporter. Ils s'exposent chaque jour à la vindicte et à la colère du peuple.
Je n'ai jamais, toute ma carrière durant, confondu la chose publique avec la chose personnelle. La limite entre les deux choses m'a toujours paru clair. Aujourd'hui, depuis quelques années, les deux choses semblent confondues comme dans le régime de la communauté des biens à l'état civil.
Aujourd'hui, le Congo est devenu une espèce de casino où les dirigeants, à tous les niveaux, jouent pour gagner de l'argent et avoir pour préoccupation majeure non pas les problèmes du peuple, mais l'acharnement pour l'acquisition des biens matériels.
 
 
Mesdames et messieurs, chers compatriotes
 
L'article 48 de notre Constitution stipule que tout citoyen, élu ou nommé à une haute fonction publique, est tenu de déclarer son patrimoine lors de sa prise de fonctions et à la cessation de celles-ci, conformément à la loi. L'inobservation de cette obligation entraîne la déchéance des fonctions dans les conditions fixées par la loi.
Depuis 2002, on les compte sur le bout des doigts, ceux des responsables élus ou nommés à des hautes fonctions qui ont fait la déclaration de leur patrimoine.
Ainsi va le pays, on vient à la haute fonction, les mains nues, les poches vides, on en sort les mains pleines, les poches bourrées.
 
Aux chanteurs de louanges, aux prétendus hommes d'État, aux fameux cadres qui saisissent chaque occasion médiatique pour chanter la gloire du pouvoir afin de protéger leurs postes, qu'ils sachent qu'ils sont en train de s'avilir et que le peuple les observe.
 
Chers compatriotes,
 
Je ne voudrais pas vous donner ici l'impression d'un monsieur mû par je ne sais par quel sentiment de frustration ou d'acharnement contre une personne.
Je n'ai pas d'état d’âme. Si pendant l'exercice de mes fonctions au sein de la sécurité d'Etat où j’ai passé 12 ans sous le régime du Président Denis SASSOU NGUESSO, j'ai eu à commettre des exactions ou des crimes de tout genre, je suis tout à fait prêt, en tout cas prêt à y répondre devant n'importe quelle juridiction nationale ou internationale.
 
Le Président Denis SASSOU NGUESSO est un frère. Je m'adresse là non pas au frère, mais au président de la République, chef de l’Etat.
C'est ici dans cette même salle historique, il y a quatre ans qu'il prêtait serment et jurait entre autres de protéger et de respecter le bien public, de consacrer l'intégralité des ressources naturelles au développement de la Nation.
 
La question que je me pose aujourd'hui est de savoir si le bien public est respecté et si l'intégralité des ressources naturelles est consacrée au développement de la Nation.
 
Mesdames et messieurs, chers compatriotes,
 
Le 23 août 1995, aux fonctions de chef d'état-major particulier avec rang et prérogatives le secrétaire d'Etat, j'ai dû, alors que la Nation allait mal et que .je n'avais pas été écouté par le Président de la République de l'époque, présenté ma démission.
Onze ans après avoir abandonné mes privilèges, je ne suis mort, ni de faim, ni de honte.
J'ai même récolté une certaine gloire pour cet acte ô combien plein de dignité. Et je pense que c'est un exemple à suivre.
 
Personne n'a le droit de s'imposer au peuple surtout quand le peuple n’y trouve pas son compte.
Quand on n'a plus de solutions aux problèmes des Congolais, i1 faut renoncer à la politique plutôt que de mettre le tort sur ce que sont les Congolais.
Les Congolais qui ont, en neuf ans, tout donné : des trêves, le mutisme, la patience, le plébiscite.
Qu'est-ce qu'ils il ont pas donné ?
Qu'ont-ils récolté en retour ?
 
Aujourd'hui, toutes les conditions objectives et subjectives sont réunies pour une désobéissance civile malgré les précautions de la Constitution sur mesure de janvier 2002. J'en appelle donc à la maturité et au sens de responsabilité du Chef de l’État pour qu'il redonne au Congo sa chance.
 
Un adage usuel nous dit qu'il faut savoir quitter les bonnes choses avant qu'elles ne vous quittent. Le destin est têtu et cruel. L'arrogance est un péché.
Quiconque accepte de s'humilier volontairement récolte à coup sûr la gloire.
 
Monsieur le Président, vous seul détenez la clé pour délivrer les institutions décadentes et le peuple totalement en détresse !
Votre démission sans vouloir vous harceler, me parait aujourd'hui la seule issue salutaire pour sauver le Congo du naufrage.
 
-Ayez donc pitié, monsieur le président, de ces femmes, de ces hommes, qui chaque jour sont en train se lamenter !
 
-Ayez donc pitié, monsieur le président, des orphelins et de ces enfants dont les parents n'ont pas assez d'argent pour leur offrir des soins médicaux !
 
-Ayez donc pitié, monsieur le président, de ces personnes âgées presque laissées pour compte et parfois à la charge hypothétique des familles !
 
-Ayez donc pitié, monsieur le président, des retraités de la C.N.S.S qui font des trimestres et des trimestres sans percevoir leurs pensions !
 
 -Ayez donc pitié, monsieur le président des veuves des retraitées de la C N SS !
 
 -Ayez donc pitié, monsieur le président, des jeunes diplômés sans emplois dont            certains vont bientôt atteindre l'âge de la retraite sans avoir connu ce qu’est un bulletin de salaire !
 
 
Avant de terminer mon message, je voudrais louer du haut de cette tribune l'initiative de la mise en place du front pour la commission électorale indépendante.
J'espère que le président de la République, hier candidat potentiel aux élections présidentielles de 1997, qui avait exigé et obtenu du pouvoir de l'époque l'institution d'une telle commission, ne fera pas, une fois de plus, défaut au bon sens.
 
Pour terminer, j'attire particulièrement l'attention de tous les participants à ce meeting au sortir de cette salle, de prendre toutes les précautions nécessaires afin d'éviter d'éventuelles provocations de tous ceux qui n'ont jamais fini de digérer leur haine, qui attendent des opportunités pour se régler les comptes, ou encore tous ceux qui sont à la recherche d'un prétexte pour interpeller le Général qu'on tente de présenter comme un fauteur de troubles.
 
Allez donc chez vous, à pied, à vélo, en auto dans la paix de Dieu !
Allez donc chez vous méditer !
Que le seigneur Dieu veille sur le Congo, notre pays et qu'il nous accorde la véritable paix !
 
Vive le Congo uni ! Vive la paix ! Vive la république !
Je vous remercie.
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6 septembre 2006 3 06 /09 /septembre /2006 10:58

Il se dit que le professeur Lissouba va mieux. De nouvelles cassettes auraient été produites par sa famille ou ses proches. il se serait même affublé d'un nouveau conseiller ...bembé.  Mais cela ne suffit pas car rien ne prouve que les décisions incombent bien au professeur : en effet, le professeur semble prendre plaisir à ne parler ni du Congo ni de son parti l'UPADS (Union PanAfricaine pour la Démocratie Sociale) de son propre chef  et ici et là, on en profite pour remettre en question tout document qui se réclame de sa main. Ceux qui veulent se maintenir au sommet de la pyramide upadsienne n'ont pas tort de se maintenir à leur place : il est de bon ton de se livrer dans toute structure hiérarchisée à une guerre de positionnement. L'ambition est une chose légitime quand elle n'est pas "sale".

Or, il est absolument nécessaire qu'il s'exprime et ce ne sont pas les médias qui manquent : radios, télévisions, journaux se feraient un plaisir de recevoir une déclaration venant de sa part. Or, il y a aujourd'hui comme un "exercice au noir" de la politique au sein de la famille lissouba. Il peut se contenter de produire une cassette où personne ne lui soufflerait ce qu'il a à dire. Le peuple congolais qui a tant aimé cet homme a besoin de savoir :

1) s'il n'est plus apte à exercer une quelconque responsabilité politique pour raison de santé, par exemple, ou s'il rêve de revenir un jour au pouvoir et dans ce cas, il serait curieux de savoir quelle est sa stratégie, dans la mesure où Sassou a vérouillé toute possibilité de sa part de revenir au Congo ou de se présenter à une élection présidentielle, qu'il parle ! Le peuple croit encore en "saint Lissouba" !

2) quelles sont les personnes qui dirigent actuellement le parti lissoubien et quels en sont les organes et de quoi tirent-ils leur légitimité. Au lieu de documents qui sont tous entachés de suspicion, il pourrait lui parler et justifier le fonctionnement actuel du parti. En effet, il y a une telle cacophonie que l'UPADS ressemble à un serpent qui se mord la tête (l'image est insensée mais je n'ai pas trouvé mieux).

Or, notre grand professeur reste muet et semble ne plus se préoccuper des problèmes de son parti et de ceux de son pays. Il lui est peut-être interdit de faire de la politique par le gouvernement français mais vous constaterez que cela n'empêche pas les siens de produire des documents signés de sa main, même si nous avons de bonnes raisons de douter qu'ils soient de son cru. A quoi joue donc le professeur Lissouba ? Est-il devenu totalement amnésique ? Aurait-il à son tour abandonné le Congo ? Est-il devenu un instrument entre les mains de son clan familial ? Et l'on s'étonne que telle décision soit prise en son nom, que tel document lui soit imputé. Hélas, il ne dit rien, ne semble plus se préoccuper du sort du peuple qui l'a amené au pinacle du pouvoir mais si ce n'était que cela, nous saurions nous passer de lui et continuer à nous battre. Hélas, en occupant le centre de la scène, "saint Lissouba" reste celui qui peut donner la moindre onction politique à toutes les ambitions au sein de son parti. La dépendance de l'UPADS à cet homme devient facteur de désordre, de déroutage des militants. Et vous comprendrez que cela fasse le jeu du tyran de Brazzaville : un parti désorganisé, divisé, est un parti vaincu d'avance...

Cet homme si brillant semble avoir fait preuve d'une naïveté politique ; ce qui peut en surprendre plus d'un : hier manipulé par la bande des quatre plus une (Munari), aujourd'hui, on se rend compte qu'il est encore un pantin aux mains de sa propre famille.

Le probème de l'UPADS aujourd'hui est en grande partie dû au professeur président car il semble se complaire dans une situation où le flou est utilisé comme une étrange forme de stratégie politique. Otage des Bembés hier, il l'est de sa propre famille, aujourd'hui.

 Si les documents que les siens produisent font l'objet de procès UPADS contre UPADS à travers des organes défunts qui ne veulent pas mourir et des nouvelles structures ad hoc qui ont du mal à croître, sa parole pourrait trancher et rassurer les militants. Or, rien n'y fait.

Puisque le président Lissouba n'est pas muet, alors il faut qu'il parle, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais ; il en va de l'avenir d'un parti qui est chose publique et de l'avenir d'un peuple qui se retrouve entre les mains d'un tyran parce qu'il est entré dans le piège d'une guerre civile qu'il a eu le tort de perdre. Il eût suffi de laisser kouyous et Mbochis règler leurs différends tous seuls, organiser les élections et ensuite poursuivre le processus démocratique.

  Professeur Lissouba, votre silence est criminogène...

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31 août 2006 4 31 /08 /août /2006 12:24






Idriss Deby Itno veut entrer dans le contrôle de la gestion de la manne pétrolière tchadienne (http://fr.allafrica.com/stories/200608280050.html). Le président tchadien Idriss Deby Itno a ordonné samedi le départ dès dimanche du Tchad de deux des trois sociétés étrangères du consortium qui exploite le pétrole dans son pays, Chevron et Petronas, pour non paiement de l'impôt sur les sociétés, rapporte le site Internet Alwihda. Les observateurs ont vite compris qu'il s'agit d'un prétexte pour profiter au mieux des revenus pétroliers tchadiens : le gouvernement tchadien veut entrer dans la production pétrolière avec le consortium restant.
Deby est-il plus patriote que Sassou Nguesso ? On pourrait le croire car ce dernier ne fait rien pour que le Congo est une jouissance plus équitable de ses richesses naturelles. Seule la peur et la soumission aux puissances de l'argent et aux puissances politiques de ce monde peuvent expliquer cette attitude mais les choses changent et les Congolais devront un jour réclamer que la jouissance de nos richesses profitent d'abord au Congo et aux Congolais...
Cependant, rien ne dit que les Tchadiens verront une partie de cette manne pétrolière, le détournement et la corruption les maux sempiternels de l'Afrique risquent de les décevoir mais c'est un pas important car il sera plus facile d'instaurer une démocratie dans un pays qui a une meilleure gestion et un bon contrôle de ses richesses. En Amérique latine, les choses évoluent déjà dans ce sens. Il ne peut y avoir de démocratie sans un meilleur contrôle des ressources...



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26 août 2006 6 26 /08 /août /2006 22:03

 On vient de célébrer ce samedi 26 août 2006, en France métropolitaine,  deux tristes anniversaires : les dix ans de l'occupation de l'église Saint-Bernard par des sans-papiers et l'anniversaire de l'incendie qui a coûté la vie à de nombreux immigrés maliens, entre autres, l'année dernière.

Il faudra signaler que dans le cortège, on trouvait les évacués africains du squat de Cachan, un événement récent. En guise de rappel, l'occupation de l'Eglise Saint Bernard, il y a dix ans,  par des immigrés noirs pour attirer l'attention du gouvernement de droite à l'époque a été diffusée dans toutes les télévisions du monde, notamment l'évacuation manu militari des sans-papiers dont certains faisaient la grève de la faim par le ministre de l'intérieur Débré, l'actuel président de l'Assemblée nationale française. Quant à l'incendie qui a coûté la vie à de nombreuses personnes africaines, ce tragique événement a posé de façon brutale sur la table le problème des logements insalubres et son pendant celui des marchands de sommeil. D'ailleurs, Sarkozy a évacué le squat de Cachan prétextant l'avoir fait à titre préventif. Il faut maintenant reloger les squateurs pratiquement tous en règle et dont nombreux travaillent mais pour l'instant, les familles africaines doivent se contenter d'un gymnase. Et le froid arrive. Il faudra donc rapidement s'en débarrasser dans des hôtels de bas niveau avant de les laisser à leur sort. Et politiquement pour Sarkozy, l'affaire se corse car la rentrée scolaire arrive. En cette période préélectorale, il n'est pas trop bien perçu de taper sur les mêmes catégories de population, encore et toujours des Noirs. Au pays des droits de l'homme (de quelle couleur ?), il est bon de préserver les apparences...

  Il y a d'un côté le problème des "sans-papiers" (moi je parle de sans-droits car sans-papiers ne veut rien dire : on possède au moins un acte de naissance, un passeport, etc. Ce concept pose mal la situation de immigrés en France. Ce n'est pas une question de papier car le papier, il y en a ! Il n'en manque pas en France. C'est une question de droit et de non droit. Il y a par exemple une personne toujours assignée à résidence parmi les cinq non régularisés de l'église Saint Bernard : il possède "un papier" qui l'assigne mais pas de droits sociaux entre autres) et celui des "sans-logis". La question du logement aurait pu être résolue en France par la construction des logements sociaux mais de nombreuses communes s'y refusent, préférant payer des pénalités. Il y a trop de riches qui ne veulent pas se coltiner aux personnes. Le spectacle de la misère des autres leur donnerait mauvaise conscience... En France, on parle, on prend de bonnes résolutions mais au final, on ne fait rien. Il vaut mieux donc ne rien dire, ne rien promettre !

Empêtré dans une horrible question de régularisation partielle et partiale des sans-papiers en fonction des enfants scolarisés, Sarkozy doit regretter le geste politique de Cachan car cela risque de donner l'idée que la France n'aime pas ses immigrés noirs, ceux qui viennent des anciennes colonies et pour un fils d'immigré qui veut être président de la Républiqe française, se départir d'une partie de l'électorat immigrée car de nombreux immigrés sont devenus Français n'est pas une manoeuvre très habile. Certes en faisant un geste sur le plan des régularisations, Sarkozy veut paraître humain mais le geste est entaché d'injustice. Au premier tour, les différences se font à presque pas gran nombre de voix. Nous allons voir comment tout ceci va se dépatouiller. Il s'agira d'en régulariser 6000 pour ce qui est des sans-papiers et on peut se demander ce qui permet de fixer à l'avance ce nombre sur 30000 familles toutes origines confondues. La question de ce quota doit être un casse-tête dans les préfectures : entre des critères prédéfinis (des momes ne parlant que français, etc.) et un nombre arrêté de six mille régularisation, la correspondance n'est pas facile à faire  !

L'observation montre que les Noirs sont en avant-garde parmi les sans-logis et les sans-papiers en France, en particulier en région parisienne. On peut penser que le fait de ne pas avoir des papiers implique forcément le fait de ne pas pouvoir trouver un appartement en location mais cette vue de l'esprit s'avère fausse puisque nombreux de ceux qui squattent les appartements vides parisiens sont des Noirs en règle. Et peut-être même de nationalité française...

Si logiquement, il y a difficulté à trouver des papiers, du logement en France pour tous, il faut croire que les Noirs connaissent une difficulté plus grande que les autres. Ne soyons pas pressé de conclure à du racisme ; ça pourrait bien être un hasard, un hasard assez sélectif mais il faut croire que la France a un sérieux problème avec son immigration de couleur noire. Il y va en partie de l'ancien pouvoir colonial français face aux ressortissants de ses anciennes colonies et du stéréotype du nègre esclave. Cette représentation de l'infériorité du nègre n'est pas morte en France. Loin de là !

 Dans les amphis des facs, certains profs ne se sont jamais cachés en disant que l'Europe a été faite pour contrer l'immigration non européenne (entendez, non blanche). Hélas, en dépit de la liberté de circulation accordée aux Européens communautaires, ceux-ci ont du mal à venir colorer la France en blanc. Et les épidermes noirs qui agressent le regard du bon citoyen sont toujours là. En clair, on veut bien des immigrés tout blancs qui n'offusquent pas le regard de l'électorat front national mais les Noirs et les Arabes, ceux dont l'origine se lit facilement sur l'épiderme, là, il y a un vrai problème politique car hélas, on ne peut les blanchir !  J'ai connu un Italien ayant fui son pays où il était emprisonné qui vivait sans papier en France dans les années1990 : il n'y avait pas de différence entre lui et un bon Français de race blanche ! Rien n'incitait donc les policiers à le contrôler inopinément.

Même si on écarte les raisons raciales pour expliquer la situation des immigrés noirs, on pourrait tout de même se demander : la France a-t-elle du mal à tolérer son immigration noire ? Non, son immigration de couleur ? On pourrait rétorquer la différence culturelle plus proche entre un Français et un Italien qu'entre un Dioula et un Corse. A l'heure de l'immigration choisie, on peut se poser de nombreuses questions du genre : les Noirs déjà mal intégrés en France même quand ils sont très diplômés et Français, ont-ils une grande chance de bénéficier de cette fameuse immigration ? En effet, ceux qui se sentent bien et heureux dans leur pays, n'ont évidemment pas envie de le quitter car on immigre souvent pour chercher un mieux-être, un mieux-vivre comme les jeunes Français qui vont tenter leur chance aux Etats-Unis. Et c'est là où le bas blesse : dans l'histoire de l'humanité, on a toujours immigré, notamment pour l'immigration de masse pour rechercher un mieux-être. Cela explique que l'Angleterre, une toute petite île, ait recherché de nouvelles terres pour son surplus de population, que les capitalistes soient venus checher des matières premières en Afrique et ailleurs, etc. Doit-on cependant estimer que cette loi naturelle serait remise en question pour les Noirs dont les barques chavirent sur les côtes espagnoles et italiennes ?

 

La notion d'immigré économique est un illogisme notoire car elle est en contradiction avec la loi même de la survie qui voudrait que n'importe qui recherche un endroit où il ferait bon vivre, mieux vivre et cela dépasse la peau, l'épiderme car toute la misère du monde n'est pas que noire.

  Les vraies solutions impliqueraient et les politiques français le savent, de démocratiser l'Afrique, de nous débarrasser des dictateurs, de la développer économiquement au lieu de se contenter de nous piller. Or, à ce propos, parlant de l'Afrique, la France est le premier soutien de nos dictateurs. Par ailleurs, tout le fric détourné par les politichiens africains croupit dans les banques françaises, suisses, entre autres. Il n'y a qu'à évoquer le litige entre certains créanciers du Congo-Brazzaville et la banque du dictateur démocratiquement élu Sassou Nguesso, la BNP PARIBAS qui favorise l'éclipse des revenus du Congo vers des paradis fiscaux..

 

 

 

 

 

   D'autre part, le problème des compagnies aériennes est de faire du fric et cela importe peu de transporter des nègres en France ou ailleurs. On ne choisit pas quand il s'agit de faire du profit mais quand il s'agit de donner un travail, un logement, des papiers, on est plus regardant à l'origine inscrite malheureusement sur nos peaux anthracites.

  La politique française est empêtrée dans une contradiction cyclique : on ne peut combattre le Front National qu'en appliquant les idées du Front National, c'est-à-dire, penser les Français d'abord, légaliser la préférence nationale et marginaliser les immigrés qui engendre un sous-classe de Français nés en France mais qui vont subir les mêmes désagréments que leurs parents.

   Et l'on s'étonne que des mouvances radicales prônant la fierté noire comme le groupuscule Ka créé par le phara Kemi Sheba apparaissent en France. A notre avis, le communautarisme noir est une question de temps en France où les autres communautés ont compris le problème bien longtemps : organiser le communautarisme sans le clamer. Imaginez les immigrés noirs qui ne consomment que des produits des marchés exotiques comme certains ne vont que dans les boucheries casher ou alal, on verrait vite émerger une classe entrepreneuriale noire et avec elle un plus grand pouvoir politique et le moyen de mieux revendiquer plus de justice sociale, plus d'égalité sociale...

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23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 12:09
Alors que le baril frise les 80 dollars...

Pétrole : fuite au sommet de l'Etat

Au Congo, une partie de la manne pétrolière disparaît dans les paradis fiscaux, accusent des fonds américains créanciers d'un des pays les plus pauvres d'Afrique
Où partent les pétrodollars ? Qui bénéficie de la manne des milliards de l'or noir, lorsque le prix du baril triple à près de 80 dollars en trois ans ? Il suffit de se promener dans les rues de Brazzaville, la capitale du Congo, ou de Pointe-Noire, au bord de l'océan Atlantique, pour comprendre que dans ce pays, la population en profite peu. Cette petite république de 3,8 millions de personnes réussit à être à la fois l'un des rares producteurs africains et l'un des pays les plus endettés du monde par habitant. Le golfe de Guinée est devenu un eldorado du brut, qui s'annonce prometteur pour les quinze ans à venir. Situé juste au sud du golfe, près du puissant Angola, le Congo affiche une production de 13 millions de tonnes par an. Pourtant, 70% des Congolais vivent avec moins de 1 euro par jour ! Au point que le Congo fait partie des pays qui réclament l'annulation d'une partie de leur dette publique. Un dossier pour lequel Jacques Chirac milite au sein du club des pays riches, le G8.
Mais il ne suffit pas d'être pauvre pour obtenir un coup d'éponge sur ses dettes. La Banque mondiale et le Fonds monétaire international exigent des preuves de bonne gouvernance et de transparence comptable. Pas de chance pour l'Etat congolais. Des fonds d'investissement américains, qui réclament le remboursement de leurs créances, viennent de faire condamner le pays débiteur devant les tribunaux. Ce qui braque un peu le spot sur les zones d'ombre du marché pétrolier mondial.
L'action judiciaire de ces « fonds vautours », qui avaient racheté à bon compte une partie de la dette congolaise, a mis au jour un système de sociétés écrans contrôlées par des hommes proches du président Denis Sassou-Nguesso. Selon les jugements, que nous avons étudiés, ces sociétés déviaient une partie de l'argent du pétrole, qui représente près des deux tiers de l'activité économique, vers des comptes bancaires situés dans des paradis fiscaux. L'ONG Global Witness estime même qu'il y a un écart de recettes « de quelque 300 millions de dollars, selon ses calculs et selon les propres chiffres du ministère des finances du Congo et de la SNPC [Société nationale des Pétroles du Congo], en 2004. »
Premier jugement : le 28 novembre 2005, la chambre commerciale de la cour royale de Londres condamne le Congo à rembourser des créances impayées à Kensington, basé dans les îles Caïmans. Ce fonds obtient 121,3 millions de dollars (100 millions d'euros) et des saisies sur les paiements de cargaisons de pétrole congolais. Au coeur du dispositif, on découvre une petite entreprise, Sphynx Bermuda, une coquille basée aux Bermudes au capital de 12 000 dollars seulement, qui a « réalisé des opérations pour un montant de 472 millions de dollars » ! Elle achète du pétrole à la société nationale du Congo - souvent au-dessous des prix du marché - et le revend sur le marché international. Selon le tribunal, il n'y a « aucun lien entre les espèces qui transitaient par ses comptes bancaires et les sommes d'argent qu'elle aurait dû recevoir en contrepartie du pétrole qu'elle vendait ». Ces deux sociétés ont le même dirigeant : Denis Gokana, un conseiller de Sassou Nguesso, et l'on retrouve aussi le fils du président.
Ces hommes d'affaires sont fâchés avec la chronologie. La cour britannique a eu la surprise de découvrir le contrat d'une cargaison, achetée le 20 mars 2005 et revendue... le 10 mars. Depuis ce jugement, Walker, un autre fonds, a aussi obtenu la condamnation du Congo. Enfin, Kensington a déposé une plainte contre la société pétrolière nationale, son ancien PDG Bruno Itoua, aujourd'hui ministre de l'Energie, et contre la banque française BNP Paribas, devant la cour de New York, en vertu du RICO Act, une loi antiracket et anticorruption. Le plaignant estime qu'il y a eu une conspiration du Congo et des banques pour mettre hors d'atteinte des créanciers les livraisons de pétrole et leurs recettes. Interrogée, la BNP considère qu'elle est indûment poursuivie dans cette procédure, vieille d'un an, car elle n'a fait qu'escompter des créances d'exportation de façon classique, comme dans le monde entier.
Sous pression, le Premier ministre, Isidore Mvouba, a fini par reconnaître que son pays « cache » ses revenus pétroliers : « Nous sommes obligés de protéger notre argent par des mécanismes parfois peu orthodoxes.» Mais uniquement pour se protéger du harcèlement juridique des fonds vautours qui « cherchent partout nos revenus pour saisir nos comptes afin que nous remboursions ces dettes». Mais voilà : le président Sassou-Nguesso n'a pas le train de vie d'un nécessiteux poursuivi par des capitalistes sans scrupules. Venu prononcer un discours de quinze minutes au sommet du 60e anniversaire de l'ONU en septembre 2005, il a dépensé 140 000 euros pour une semaine en note d'hôtel.
Cela n'empêche pas la France de se battre pour que le FMI efface 6 milliards de dollars de l'ardoise du Congo. Problème : il faudra que le pays présente un « bilan macro-économique satisfaisant», une réduction de la pauvreté et des efforts concrets de transparence et de bonne gouvernance. Difficile pour l'équipe en place. Selon le rapport du cabinet KPMG, missionné par le FMI pour contrôler la société pétrolière nationale, les comptes 2002 ne sont « même pas auditables », quant à ceux de 2005, ils montrent des « écarts significatifs » entre les quantités de pétrole livrées et les recettes correspondantes. Or si le Congo échoue dans cet exercice, il faudra qu'il dépose une nouvelle candidature au statut de pays très pauvre. Et celle-ci sera plus délicate compte tenu de la flambée de ses ressources pétrolières.


Gilles Luneau 
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21 août 2006 1 21 /08 /août /2006 10:12

  Un compatriote m'a dit ceci :" Sassou a donné deux milliards de francs cfa au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Brazzaville ". Je me suis empressé de lui dire que cette façon de parler montrait combien ce frère n'avait rien compris à la politique (exercice du patrimoine de tous au nom de tous). Or, nombreux pensent comme lui et cela crée un système de fausses valeurs qui remplacent les bonnes, celles qui consistent à penser que Sassou ne donne pas au peuple congolais ce qui lui (au peuple) appartient déjà : il est plus approprié de dire que le gouvernement congolais qui a la gestion du denier public a alloué deux milliards de francs cfa au CHU de Brazzaville. En effet, un Etat gère le denier public qui n'est pas son argent pour le compte et l'intérêt de tous. Il ne donne pas ; il alloue telle ou telle somme à ceci ou cela. Sassou n'est que le chef de l'exécutif et ne possède pas de richesse que celle de l'argent qu'il a volé au peuple congolais et qu'il risque de ne pas lui rendre. Et l'on sait comment il est arrivé à ce niveau de responsabilité : en marchant sur les cadavres de 50000 de ses compatriotes, sans compter les assassinats divers, les disparitions, les enlèvements, les empoisonnements...

   Voilà donc un peuple de gens instruits ou lettrés (ce qui ne présage en rien de l'excellence de la culture de ce peuple car l'instruction n'est pas le fruit de notre propre culture mais de cours suivis dans les universités étrangères) qui ne comprend pas le sens de la politique qui part d'une aliénation (Marx, Rousseau) car la totalité du peuple ne peut pratiquement pas exercer le pouvoir car l'exercice en serait impossible : imaginez un milliard trois cents millions de Chinois ayant tous le pouvoir de décider du sort de tous les Chinois ! Une vraie cacophonie ! Il délègue donc son pouvoir à l'Etat qui a le devoir d'agir dans l'intérêt de tous et non en son propre nom et pour son propre intérêt.

   Si de telles mauvaises représentations populaires ne sont pas corrigées, Sassou apparaîtra comme un bon samaritain, lui qui n'est qu'un meurtrier et un voleur. Pourquoi seulement 2 milliards alors qu'il a dérobé 1000 milliards de francs cfa au Congo pour que cet argent échappe à ses créanciers de guerre ? Pourquoi seulement au CHU de Brazzaville alors que tous les hôpitaux de la République manquent de tout, même de la plus petite bouteille d'alcool ? Il y a un ministère de la santé qui devrait avoir un budget à ce propos. En présentant les choses comme si c'est lui seul qui faisait une bonne action, Sassou crée une illusion de bonté et il n'agit ainsi qu'en prévenance des prochaines élections : il s'agit d'envoyer un message du genre "vous voyez ? Je pense aux malades congolais !" Quand je pense à tous ceux qui meurent car les hôpitaux n'ont plus de médicaments. Quant aux 2 milliards de francs cfa, combien seront véritablement alloués à l'achat de médicaments ou à la restauration des locaux vieux de l'époque coloniale, de sorte qu'on sort plus malade à l'hôpital qu'on y était entré ? Il faut se dire que les ministres, les directeurs vont se servir. Et quand on achètera les médicaments, les médecins les détourneront au profit de leurs cliniques car dans cette cleptocratie instaurée par la souris d'Oyo, il n'y a plus de contrôle ! Le mot d'ordre semble être : "Pille, vole, qui peut !"

   Si Sassou a un geste honorable à faire à l'égard du peuple congolais, c'est de lui restituer ce qu'il lui a volé et de s'en aller du pouvoir car il est pire que la onzième plaie d'Egypte que Dieu n'a pas eu le temps d'affliger aux Egyptiens et que Sassou a inventé pour le peuple qui lui a donné la vie.

   Alors, chers compatriotes, changez de discours, changez vos représentations, éduquez le peuple pour qu'il comprenne mieux ses droits et les vrais enjeux de la politique qui ne consiste pas à voter le petit cousin de sa propre ethnie à ce seul titre. Il nous regarder aux hommes, à leurs idées, à leurs projets, à leurs idéaux car nos propres erreurs nous amènent des calamités et si l'on vote à nouveau Sassou, que ce peuple ne cherche plus : il sera son propre bourreau en donnant à Sassou le pouvoir de l'assassiner à petit feu.

  Tandis que les caisses de l'Etat sont pleines avec l'argent du pétrole, du bois et de pleins d'autres choses, que représentent 2 petits milliards de francs cfa donnés à un seul hôpital congolais ? Savez-vous que la plus grande partie de vos médecins vivent en France et sont devenus les gardes ou veilleurs de nuit de la médecine française ? En effet, tandis que le docteur français dort, le docteur congolais veille la nuit en surveillant les malades. Et ces médecins s'étonnent que leurs épouses aillent voir ailleurs ?

   Le degré de culture démocratique (la conscience des bases véritables du pouvoir plitique) du peuple congolais est encore très bas, à ce qu'il paraît car ce peuple n'a encore pris conscience de ses vrais droits et de ses vrais devoirs : la chose publique, le service public n'ont pas les valeurs qu'ils devraient avoir et, comme personne ne donne de l'importance à cette façon de voir, les détournements, le vol, le pillage paraissent normaux et quand deux milliards sont alloués au service public, on l'associe à un acte héroïque comme si Sassou, au lieu de garder cet argent pour lui, a été visité par le saint-esprit et à pensé à son "peuple" d'esclaves.

  La démocratie ne se fait pas sans douleur, sans que le peuple revendique pour lui la vraie souveraineté qu'elle a aliénée par nécessité, sans que ce même peuple ne sanctionne les hommes politiques par le vote. Que croyez-vous qui se passera si un Sassou se disait : "Quoi que je fasse, ce peuple qui a peur de moi m'élira " ? Les droits ne se donnent pas ; il faut les arracher par la force quand ils sont confisqués par ceux qui les ont pris de force, la guillotine si nécessaire (et nombreux méritent d'être guillotinés au Congo), la révolte populaire, le feu de la colère, le soulèvement violent, la grève générale, la dénonciation publique, parfois, hélas, le sang des dictateurs doit être pris. Hélas, oui ! Sans la guillotine, il n'y aurait peut-être pas eu de démocratie en France...

 

  

   

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19 août 2006 6 19 /08 /août /2006 11:48

POUR LIRE L'ARTICLE SUR LA MORT DE KOLELAS, CLIQUEZ ICI !

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Le dernier premier ministre de Lissouba est hospitalisé à Paris en ce moment même. Son ami et petit-frère Sassou a dû l'envoyer dans le meilleur hôpital de Paris.

  Certes, il a refait "alliance" avec Sassou mais n'empêche que ce dernier le considère comme un adversaire politique et celui qui est certainement le dernier à utiliser l'assiette roumaine comme mode d'élimination des concurrents politiques (Lekoundzou en sait quelque chose) reste dangereux. Il faut craindre de manger à sa table : l'assiette roumaine empoisonnée apparaît comme la plus immaculée possible ; elle semble bien nettoyée, toute blanche comme neige mais elle n'en est pas moins empoisonnée car le poison séché est invisible et inodore. Il n'est pas étonnant que de nombreux convives du Président Sassou hésitent à partager sa table car l'empoisonnement, Sassou l'a toujours et toujours pratiqué. Cette assiette roumaine, inventée par le dictateur Ceaucescu, a beaucoup plu au dictateur congolais qui doit en avoir fait la commande la plus importante du monde... Les Congolais le savent. Hélas, invité par le président, qui n'hésiterait pas à ne pas refuser un verre, une invitation à dîner sans que la souris d'Oyo ne se sente offusquée ? En effet, Sassou a la rancune tenace et a tendance à se mêler de tout, même de tous petite problèmes entre momes...

   Il faudrait ajouter à la panoplie de Sassou le fétichisme, la magie noire, la sorcellerie de tous horizons (Léfoutou, Inde, Bénin dont son père est originaire, etc.) pour se maintenir au pouvoir et tout adversaire sérieux devrait se méfier du sourire du tigre car nul ne sait s'il vous montre ses dents pour vous manger ou pour vous sourire...

  Revenu au Congo depuis un moment après la mort de sa femme, Kolélas s'est précipité dans l'antre du loup, à Oyo où on l'a vu exhiber des pas de danse mbochie (fasse que ce ne soit pas la danse du cygne avant la mort) ; ses deux fils appellent désormais "tonton". Ce "tontonat" s'est traduit par leur embauche à la SNPC. Ce qui montre que Sassou et Kolélas font bon ménage mais cela ne devrait pas exclure la méfiance à l'égard du Néron noir qui empoisonne ou fait tuer même des rivaux sentimentaux comme Faignond qui paraît-il sortait avec madame la présidente Antoinette Sassou née Tchibota pour ne citer que cet exemple (elle qui se tape à présent tous les jeunes de Brazzaville).

  Quand on mange à la table d'un ogre, il faut toujours se souvenir que le prochain à passer sous sa canine pourrait être... vous !

 


 

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17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 20:22

 Le premier ministre Isidore Mvouba vient de démissionner ce mois d'août. Il est plus logique de dire que monsieur Sassou vient de lui demander sa démission. Dans les vraies démocraties, quand le premier ministre démissionne, c'est tout son gouvernement qui démissionne avec avec lui. Profitant d'un faux succès dans la résolution du conflit tchado-soudanais, en réalité orchestré par Wade (président du Sénégal) et Kadhafi (président de la Lybie), il profite pour démettre son premier ministre qui n'avait qu'un poste de prestige, la substance du pouvoir étant entre les mains de Sassou et des siens. Sassou s'est offert la tête de Mvouba en profitant aussi de l'atmosphère famélique du 15 août 2006, fête nationale qui ne veut plus rien dire ! On aurait pu trouver une meilleure utilisation de cet argent public comme fournir des médicaments à des hôpitaux, livrer des tables-bancs aux écoles (comment comprendre que dans un pays exportateur de bois, les élèves s'asseyent par terre ?). Quelle est la raison de cette démission ? Est-il plus nul ou plus fautif que la bande clanique Sassou ? A-t-il détourné de l'argent comme le fait chaque jour qui passe la famille Sassou ? Pourquoi Sassou ne démissionne-t-il pas lui-même comme le lui a demandé un certain Général ?

  Ministre, premier ministre deviennent des postes éjectables. On vous choisit par cooptation politique et non pour vos compétences ; il n'est donc pas étonnant qu'on soit limogé dès que Sassou a une migraine. Il ne s'agit pas, remarquent les observateurs, d'un membre du clan Sassou qu'on démet. Eux, se trouvent non pas au gouvernement mais dans le cercle immédiat de Sassou : les Willy et compagnie sont dans le cercle proche de l'exercice du pouvoir ; la fratrie de sang royal ne punit pas les siens. Ils sont dans les secrets des dieux et Sassou ne peut se permettre de les laisser partir : ils sont tous liés par les liens du sang familial, par le sang du peuple congolais versé, par tous les milliards dérobés au peuple congolais.

  Qui succédera à Mvouba ? Est-il la solution des déboires nationaux ? Il semble que la fronde populaire grandit dans notre petit Congo : il y a déjà des choses inadmissibles comme d'apprendre que Sassou et son clan ont dissimulé 1000 milliards de francs cfa dans des paradis fiscaux pour échapper à leurs créanciers (de guerre) ! Le peuple congolais n'est pas dupe : Mvouba n'est pas à lui seul le pion majeur du système mafieux sassouien et par ailleurs, la chute d'une feuille ne prélude même pas de la chute de l'arbre.

  Le chef du village, le grand épicier Sassou joue sur les hommes pour  donner l'illusion d'une sévérité, de la recherche de solutions au problème d'"hommes" que connaît le village-Congo. En fait, le problème du Congo depuis plusieurs décennies, c'est lui Sassou, un instituteur devenu président d'une république bananière...

  Dans un système politique castifié, il faut s'attendre à voir à la place de Mvouba un ancien cadre du système "PCT". De toute façon, Sassou ne peut se résoudre à mettre un homme de vertu à ce poste ; il lui faudra un "boukouteur", un homme transparent, un béni oui-oui, quelqu'un qui ne soit pas du sérail familial car il faudrait lui faire des reproches ; ce qu'il ne peut se permettre à l'égard des siens.

  Cette histoire faite de gros sous et de misère populaire sent vraiment mauvais et on se demande comment elle se débridera à la fin. Espérer être Président à vie, Sassou y rêve mais l'affaire se corse : les choses se savent de plus en plus et le peuple congolais va finir par se lasser.

J  e persiste à dire que les mesurettes de Sassou ne doivent pas nous empêcher de voir le mal qu'il fait au peuple congolais et qu'il n'est jamais trop tard pour réclamer justice, de se faire justice car à qui le peuple congolais réclamerait justice quand tous le système judiciaire est corrompu ? Sassou n'a pas pitié du peuple congolais ; que le peuple congolais n'ait pas pitié de lui. C'est tout le système Sassou qu'il faudraitdésormais abattre si le Congo veut une paix durable...

 

 

 

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16 août 2006 3 16 /08 /août /2006 22:50

 
 

Il devient de plus en plus évident que Sassou est le pire danger que le Congo porte en son sein. Ce qui menace le Congo, c'est tout bonnement la faillite : en effet, un pays est considéré à l'échelle des nations comme une "entreprise" avec numéros de comptes, transactions bancaires, etc. La faillite de l'Argentine pays autrement très riche (d'où son nom tiré de l'argent) devrait faire réfléchir. La richesse actuelle n'est pas éternelle ; elle régresse tandis que les dettes du Congo augmentent. Le service de la dette est le moyen le plus légal fomenté par les puissances occidentales pour piller nos pays africains. Sachez, que nous ne remboursons encore que les intérêts de la dette qui grossissent chaque année. Cette dette est le mécanisme clé de la nouvelle servitude. Quand la France se sert, il reste des miettes, quand Sassou prend les miettes pour soi disant le service de l'Etat, il n'y a plus rien dans l'escarcelle nationale. Sassou a tout simplement transformé sa résidence privée en Trésor public où ses parents vont se servir. C'est un message :"Si je perds le pouvoir, il faudra encore que vous veniez prendre les dossiers de la société nationale "Congo" chez moi ! "

   Si la vie est ce qu'il y a de plus important dans l'Univers, il est honorable de la défendre, encore plus honorable de combattre des dictateurs fous qui ne pensent qu'à une puissance aveugle. LA PUISSANCE SANS LA MAITRISE ET LA GRANDEUR D'AME N'EST RIEN. En mettant tout un pays en danger de mort, Sassou est un dangereux prédateur qu'il faut combattre. Par tous les moyens. Il s'agit de mettre entre parenthèses des divergences de personnes, de brider des ambitions légitimes, pour se concentrer sur l'ennemi commun. Or, que voit-on ? Notre mouvance est l'une des rares qui attaquent encore Sassou, les grands partis se livrant à la guerre de :"Tu veux mon fauteuil ? Tire-toi !"

   Un chef d'Etat est donc bel et bien aux commandes "d'affaires nationales" et non individuelles puisqu'il engage son pays dans des opérations qui pourraient soit lui être bénéfiques ou tout simplement malencontreuses. La mauvaise gestion "sassouienne" est manifeste. Rien n'est fait pour l'intérêt du Congo, tout vise à servir une famille, une caste de parasites accrochés aux basques de l'Etat depuis une soixantaine d'années. L'Etat congolais est un Etat totalement déconnecté du peuple, un Etat extraverti servant un autre Etat : l'Etat français. C'est une superstructure qui ne croit pas dans son propre pays : je n'ai jamais entendu un homme politique congolais parler de l'intérêt du Congo, alors qu'il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler de l'intérêt de la France... Tout le ministére des finances du Congo vient chaque mois en France recevoir ses ordres de mission ! Qui parle d'un pays libre dans le cas du Congo ? Sarkozy prétend mettre fin à des pratiques d'un autre âge en ce qui concerne les réseaux françafricains s'il arrivait au pouvoir ; ce qui est absolument une pure prétention électorale. Pourquoi en tant que ministre de l'intérieur n'a-t-il pas introduit une loi qui ramènerait les "affaires africaines" de l'Elysée à l'Assemblée ? Comment peut-on traiter le reste des problèmes concernant les rapports de la France avec le monde à l'Assemblée et réserver le traitement du seul continent africain aux officines régaliennes de l'Elysée ? En quoi l'Afrique est-elle différente du reste du monde ? La gauche avec Mitterand n'a pas remis en cause ce qui n'est autre qu'un colonialisme d'Etat. L'Afrique est tenue par la monnaie car tous nos échanges commerciaux internationaux passent d'abord par la France avant d'être convertis en francs cfa. Ceux qui en doutent n'ont qu'à se rappeler les difficultés qu'eut le président Lissouba  au début de son règne pour payer les salaires... Il fut obligé de se tourner vers les américains.

   La soif du pouvoir, la folie de grandeur font que Sassou vit dans un monde irréel où il ne perçoit plus la réalité que sous le prisme de sa folie, de son propre dérèglement mental. Sa vie lui paraît une histoire fantastique, un film, un conte de fée devenu réalité comme s'il vivait la vie d'un autre, comme s'il était en plein rêve. La distorsion de la personnalité des hommes de pouvoir créant comme un état de "surhomme" vivant dans un simple mortel s'est observée par le passé quand certains monarques se sont proclamés "Dieux", objets d'adoration. Rien n'a plus d'importance que le monarque absolu. Le reste dépend de ses bonnes grâces. Néron a même tué sa propre mère pour avoir à lui tout seul la gestion du pouvoir...

   Quel est le projet politique de Sassou ? Régner par la peur sur un peuple qui n'a pas encore totalement développé sa capacité de lutte politique. Or, remarquez, ce n'est pas un vrai projet politique. Les luttes ont des stades, de la pierre taillée, on est aujourd'hui au feu nucléaire, de la pensée désorganisée, on est passé à la pensée organisée, hiérarchisée tantôt totalement objective, tantôt totalement subjective comme dans cette organisation appelée AL QAIDA dont les buts ne sont pas clairs : se battent-ils pour le triomphe de l'Islam ? On peut en douter que la force soit la solution.

   Le pouvoir s'accompagnant de la gestion légitime de la force et de la coercition, pour Sassou seule compte cette force, la puissance à détruire, à tuer, à faire peur. En effet, le peuple a l'impression qu'il n'a aucun droit et que le souverain comme aux temps des seigneurs est le propriétaire d'un pays comme un créateur d'entreprise possède son entreprise. Si vous comprenez que c'est la puissance française qui a réuni un ramassis de tribus ou d'ethnies en peuple, en nation, et que c'est encore elle qui lui a conféré l'indépendance de son propre chef (on ne donne pas l'indépendance car ce qui est donné n'est que leurre : un maître ne peut vivre sans esclaves), vous comprendrez que Le Congo est donc sa propriété comme l'Amérique est encore de nos jours propriété anglaise: La Reine d'Angleterre perçoit encore des royalties des Etats-Unis, la justice américaine reste encore bâtie sur le code de la marine anglaise...

   C'est donc un système totalement fasciste qui règne au coeur même des démocraties européennes qui obéissent en fait à quelques hommes d'affaires qui tiennent les politiciens (MEDEF).Les organisations sont des systèmes concentriques et pyramidaux, concentriques par les niveaux d'objectif et d'invisibilité, pyramidaux parce que le sommet est si petit. Ils ne contrôlent le monde que par le moyen de l'argent... Deux cents familles tiennent 60 millions de Français, 200 familles possèdent la France et tout ce qui s'y rapporte. La démocratie est le prix à payer pour que le système perdure. Hélas, il va vers un clash : pauvreté, inégalités, communautarisme, racisme sont des maux qui dans le passé ont signé la fin des empires. Avec l'avènement de l'Europe, on voit que ce que veulent les maîtres de ce monde, c'est un système où ils ont une emprise totale. Les directives européennes s'imposent déjà aux lois nationales. Toujours créer des nouveaux cercles concentriques toujours plus grands qui sont tenus par un nombre d'individus toujours plus restreint.

  Mais revenons à Sassou. D'intelligence inférieure (mais supérieure en mal) et totalement paranoïaque et schizophrénique, la "souris" ne voit et ne craint que les forces qui peuvent la dévorer et ne cherche qu'à leur plaire pour survivre. Petite parmi les lions du monde mais grande parmi les "puces" citoyennes, cela  suffit à la souris d'Oyo. Il faut donc ramasser les armes pour dormir tranquille car des rumeurs de coup d'Etat circulent, assurer le statu quo et mourir de vieillesse comme Eyadéma dans cette griserie de puissance.

  Il faut donc établir un plan pour éliminer le monstre, pour vaincre la bête des abysses. Un plan a une finalité, ici, le retour de la démocratie en premier lieu et plus de justice sociale en second lieu car sans ce deuxième point, le ciment social ne peut prendre et cette idée que le Congo est un un pays de privilèges et non de droits demeurera. En effet, ce qui se passe dans notre pays, s'appelle une castocratie doublée d'une dictature (qui permet à la castocratie de perdurer) et d'une cleptocratie. Par castocratie, nous entendons un système hiérarchique qui ne donne que des privilèges à une caste représentée par une élite politique vieille de plus de soixante ans et qui n'est rompue qu'à des pratiques de mafia, de corruption, de vol, de pillage, d'inconscience. Par cleptocratie, il faut comprendre l'institution du vol en politique d'Etat ; c'est le pillage d'un pays par ses propres fils et par des étrangers. Le peuple n'est ni la source du pouvoir, ni le récipiendiaire absolu des actions de l'Etat.
 Il faut une organisation puissante par la volonté qui pourrait s'allier provisoirement à des puissances capables de combattre la France avant d'affirmer sa souveraineté. Khadafi l'a fait en s'appuyant sur l'Amérique et en la combattant par la suite. Une puissance peut vous prêter son influence, sa puissance militaire et économique pour en contrer une autre, à condition qu'elle n'en profite pas pour vous asservir. Si on réfléchit sur ce qui se passe en Côte d'Ivoire, on peut remarquer ce qui suit :
- Bagbo tient tête à Chirac au nom des intérêts de la Côte d'Ivoire;
-le peuple ivoirien n'hésite pas à sortir dans la rue pour défendre sa liberté et son président;
-la France est obligée de se cacher derrière un mandat de l'ONU pour agir. Une organisation appelée "Les jeunes patriotes" est née qui se caractérise par une rapidité de mobilisation, une discipline organisationnelle sans faille : les jeunes patriotes arrivent quand on les appelle ;
-les Américains soutiennent les Ivoiriens avec lesquels ils ont créé de nouvelles alliances sur l'exploitation des richesses (café, cacao).

   Sassou est-il bien protégé ? Est-il inaccessible ? Je vous rappelle qu'un président américain, Kennedy fut assassiné à Dallas, lui, l'homme le plus puissant du monde, le mieux protégé! Un commando pourrait bien débarquer du zaïre et faire échec et mat à un filou nommé Sassou, le Béninois. Si l'homme ne peut être vaincu politiquement parce qu'il va falsifier les résultats électoraux, faire peur au peuple, on peut le vaincre par la ruse, par les armes (on parle actuellement de coup d'Etat au congo ; j'espère que ce n'est pas qu'une rumeur) ; Lissouba était à deux doigts d'y parvenir si ce n'eut été la trahison de son propre camp. Aussi, redoute-t-il Ntumi à qui il verse à on ne sait quel titre des millions chaque mois. Achète-t-il le calme ? La paix sociale ? Ntumi n'est pas le peuple congolais à lui tout seul. Alors, pourquoi lui verser des honoraires qui ne se justifient pas ? On ne peut vaincre un peuple conscient de ses droits, un peuple qui veut se battre, un peuple qui se révolte. Hélas, la culture juridique est fille de Rome. Nous venons de traditions orales qui ne connaissent pas les concepts d'Etat, de droit, de liberté,de luttes politiques car les organisations tribales vivaient en autarcie et personne ne vivait du travail de l'autre.

   De plus, le pauvre n'ayant comme richesse que sa petite vie, il régimbe à la perdre dans la dignité et préfère mourir de faim... Eh bien, Congolais, si vous ne faites rien, vous allez mourir de faim et de maladie. Si vous vous battez et chassez Sassou, vous vivrez mieux et vos enfants encore mieux. On peut éliminer Sassou par le simple vote en portant les suffrages sur quelqu'un d'autre. Encore faut-il trouver la perle rare...

   La première chose est de rechercher et de bien identifier la cible : elle est ici un système tribalo-clanique camouflé derrière un parti moribond (le PCT). Ce n'est donc pas un individu qu'il suffit de vaincre mais un clan, le parti pouvant être vaincu politiquement sans grande difficulté par une alliance nationale contre la dictature. La mort de Marien Ngouabi n'a pas débouché sur la démocratie ; le PCT a vite fait de récupérer le pouvoir en substituant un Kouyou à un autre Kouyou... Si l'on ne fait pas attention à la dimension clanique du pouvoir sassouien, on nous substituera un Mbochi à un autre Mbochi...

  Cette cible opère entre Brazzaville et Oyo ; il s'agit donc d'une cible tribalo-clanique mobile qui doit contrôler la détention des armes comme on cherche à contrôler la grippe aviaire. Il faut que les sudistes s'installent au nord du pays : pourquoi n'y aurait-il que des gens du nord qui viendraient au sud ? C'est dans son fief d'Oyo qu'on pourrait avoir le plus grand nombre d'informations utiles pour le combattre : ses mouvements, ses hommes et les liens qui les rattachent à lui, ses alliances secrètes, ses prisons secrètes, les camps d'entraînement de ses cobras, etc. Les armes de la cible : l'argent du peuple congolaisqui lui sert à corrompre lélite politique de ce même peuple, la diffusion de la peur, l'assassinat (empoisonnement, enlèvement, exécution sommaire), arrestations arbitraires, le mensonge politique, la transformation de l'argent public en argent privé familial, le détournement du denier public, la récupération de toutes les entreprises étatiques à titre privé familial, en les faisant couler volontairement pour les privatiser ensuite et les faire racheter pour des bouchées de pain à la famille, les méthodes peu orthodoxes de gestion du denier public (le premier ministre Mvouba l'a reconnu).

   Lissouba aurait pu nous débarrasser définitivement de Sassou s'il avait commencé par bloquer le nord du Congo pour éviter tout rétranchement aux Cobras : il aurait pu prétexter d'un exercice militaire... Or, les Cocoyes, peu organisés se contentaient de repousser l'ennemi pour se livrer à des pillages à Mpila. Militairement, un commando super bien entraîné peut éliminer Sassou mais le problème c'est que le peuple congolais n'est pas le peuple palestinien pour combattre jusqu'au suicide de sa propre vie ; le commando commencerait d'abord par envisager le moyen de se retirer de l'étreinte, de la réaction de la garde prétorienne. Ce moyen pourrait provenir de la panique générale de la nouvelle de la mort de Sassou. Qu'il vous en souvienne que si Kikadidi avait pu quitter le palais présidentiel de Marien Ngouabi...
   Aujourd'hui, le Congo est une poudrière (certes, il y a des armes, mais le problème de la résistance, ce sont les munitions) ; les armes ne sont donc pas le problème mais plutôt la stratégie dans son sens gec de stratos ou plan de guerre. Où sont donc les généraux du Congo pour délivrer leur pays ? Penser les finalités, les moyens (argent, armes, logistique, etc), les cibles (qui atteindre ? Les américains ont éliminé les fils de Saddam Hussein et tiennent à éradiquer tous les ténors du parti Baas. En effet, le fait que l'ancien vice-président Ramadan leur échappe encore se traduit par une résistance plus organisée et plus féroce), les ressources (humaines, matérielles), la dynamique (déterminer les instants cruciaux de l'action, créer les tâches coordonnées et à ce niveau, on pourrait s'appuyer sur Ntumi...), la communication.

   Il faut donc une conscience collective élevée du nord au sud, montrer que l'on peut mettre en place un vrai pays, une véritable nation. Comment des petits pays comme le Barhein peuvent-ils avoir un niveau de vie semblable à celui de l'Europe et le Congo avec toutes ses richesses n'y parviendrait pas ? C'est un complot d'envergure comme celui qui a ramené Sassou au pouvoir qu'il faudrait dans un plan qui assurera aux Congolais d'être enfin maîtres de leur pays et de jouir des richesses que la nature leur a données.

    Il nous faut un leader politique digne de ce nom doublé d'un stratège militaire et politique, un homme qui n'a pas peur de mourir, un homme qui miserait sa vie pour gagner un pays. Or, il faut du temps pour former un homme charismatique, un véritable meneur d'hommes, un nouveau Lénine ou un nouveau Mandela, il faut qu'il s'agisse d'un homme peu attaché aux choses de la terre, des pesanteurs de l'argent, un homme qui ait en lui assez de grandeur pour porter la foi de tout un peuple, un homme nouveau, une puissance de la nature, un idéaliste, un guerrier. Cet homme doit forcément exister ; le problème, c'est de le trouver, d'évaluer ses capacités, de tester son mental. Même Jésus eut besoin d'une initiation chez les Esséniens...

   Toutes les dictatures sont fragiles et ne perdurent que par la peur. Elever le degré de conscience des Congolais, les pousser à la désobéissance civile, paralyser le pays, nier une autorité inique et réclamer le retour des institutions légitimes. Il s'agira de faire semblant de rechercher la paix, de simuler la soumission pour se donner le temps de préparer l'offensive ou politique ou militaire. Il faut compter les forces, profiter d'un faux répit pour connaître les forces de l'ennemi et ses alliances qu'il faudrait destabiliser (destabiliser Omar Bongo, Do Santos ; ce qui implique une organisation internationale qui prendrait le temps de se mettre en place en surfant sur les opposants de tous les pays africains ; j'y vois là une vraie stratégie panafricaniste).

   Les idées sont des mèmes. Quand elles pénètrent les esprits, elles deviennent des forces, des armes qui annihilent la volonté individuelle qui croit qu'elles sont ses propres idées, et vivent au-delà de ceux qui les ont émises. C'est à ce prix QUE LE MONDE A DES RELIGIONS. Le principe du bien n'est pas si éloigné du principe de justice qui lui même n'est pas loin du principe de justesse. Les idéalistes ont façonné l'histoire : Moïse, Jésus, Mahomet, Boudha ; ils ont en commun de voir au-delà d'eux-mêmes, de s'identifier totalement à la ...totalité. Servir vraiment pour une fois car tous le servirait avec joie ! L'organisation doit être armée (d'abord mentalement, ensuite physiquement), donc elle aura besoin d'argent et il n'y a pas mal d'hommes qui se sont enrichis sur le dos du Congo ; l'heure approche où ils doivent rendre un peu de ce butin immérité pour une cause plus noble qui s'appelle "l'intérêt du Congo". Une organisation secrète doit naître, quelque système qui travaillerait volontiers dans la clandestinité jusqu'à ce que les facteurs de son succès soient garantis afin qu'elle apparaisse au grand jour. Cette organisation doit chercher à pénétrer jusqu'au coeur du pouvoir, par la force de ses idées, opérer dans l'ombre, pousser les pions, penser global pour agir global, synchroniser ses actions, ne pas permettre l'infiltration, coder ses actions,son langage, ses propos, travailler un peu comme une secte (après tout, le christianisme fut au début une secte : vous lirez à ce propos les actes des apôtres) qui doit croître par cercles concentriques, les plans devenant de plus en plus opaques au fur et à mesure que l'on s'élève, une organisation cachée dans d'autres organisations (partis politiques, mouvements religieux, associations, etc.)

   Certes, nous sommes devenus un peuple, une nation malgré nous.  L'Occident n'a pas laissé aux royaumes Téké ou Maloango de devenir des nations pleines et entières ; l'esclavage est passé par là, la colonisation et le néocolonialisme aussi.  Mais il est possible d'en faire une opportunité car c'est là la force de la dictature : régner sur la division. Il est tout à fait possible de concilier la jeunesse de notre nation avec de grands idéaux qu'on inoculerait doucement au peuple. Pour cela, il faudrait une organisation aussi puissante qu'un mouvement religieux (ce n'est pas par hasard si Sassou a créé sa propre loge maçonnique : le but est de créer un sous-système dans le système global de la franc-maçonnerie internationale, un groupe qui n'obéirait qu'à lui sur la base du secret et du serment)... Il faut faire vivre les attributs d'une nation dans laquelle tout le monde adhérerait : justice, solidarité, projets sociaux et économiques visant l'amélioration du quotidien et du niveau de vie général de tous.

    Lissouba malade, affaibli, vieillissant, il faut un homme nouveau, une personnalité forte, une puissance mentale. Peu importe son âge car il faut surmonter les querelles générationnelles qui sévissent au sein de nos partis politiques  : Toutankhamon était pharaon à huit ans, Alexandre était empereur à 30 ans, Ngouabi était président à trente ans, Jésus était Dieu à trente ans.

                                                           Filas AKONDZO

 

 

 

 


 

 

 

 

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