COMMENTAIRE : Voici un texte qui nous dévoile les coulisses de l'élection présidentielle qui se prépare en république démocratique du Congo. Dans deux petits jours, les dés seront jetés : nous verrons si le règne de Joseph Kabila se poursuit ou s'il s'arrête. Dans le cas de sa défaite, pourra-t-il rester à Kinshasha ? La vérité sur les origines d'un chef d'Etat est en jeu car nous voyons mal monsieur Joseph Kabila demeurer en RDC. Peut-être choisira-t-il comme Nkundambatware de se réfugier à Kigali...
Dans le camp de Kanambé, la tension est à son comble : ça pue la fin de règne et une telle idée fait forcément peur autour du pouvoir qui recrute des barbouzes et des truands. La cause, au pifomètre semble perdue d'avance pour le clan Kabila. Cependant, nous savons généralement ce qui se passe en Afrique : on truque les résultats pour se tirer d'affaire. En effet, peu importe le vote ; ce qui importe, ce sont les résultats proclamés à la face du monde dans les médias officiels tenus par le pouvoir : il n'y a pas de liberté de la presse officielle en Afrique. Dans ce schéma, nous avons vu ce qui s'est passé en Côte-d'Ivoire. L'"étranger" hésitera-t-il à frapper les enfants du pays ?
De l'autre côté du fleuve, le HCR s'affaire. On dresse des tentes comme si on souhaitait ou prévoyait le désastre. En éliminant Mbemba de la course, les ennemis de la RDC croyaient résoudre le problème. Hélas, c'était sans compter sur la détermination d'un peuple qui veut dire NON à l'occupation rwandaise du pays.
La peur s'est déjà installée sur la rive gauche du fleuve Congo où les écoles seront fermées ce 28 novembre 2011 et le trafic vers le Brazzaville s'est accentuée car les hôtels affichent complets. Le site www.lepotentiel.com, dans une compilation de textes, décrit une situation qui semble indiquer que le pouvoir de Kinshasha a enrôlé toute la racaille du pays pour faire peur au peuple mais nous savons que les catcheurs et autres ne pourront pas arrêter la détermination d'un peuple.
Il y a de fortes chances que la RDC bascule dans l'horreur si Hyppolite Kanambe n'acceptait pas sa défaite car dans le contexte actuel, il est mathématiquement impossible qu'il gagne - même s'il s'agit d'une élection à un tour. MATHEMATIQUEMENT IMPOSSIBLE MAIS PAS POLITIQUEMENT IMPOSSIBLE CAR L'AFFAIRE PEUT ETRE SIMPLE COMME UNE PROCLAMATION DE RESULTATS ERRONES !
Lisez donc :
Brouillard en RDC
HCR/Brazzaville s’apprête à accueillir les réfugiés de Kinshasa
Par Le Potentiel
Ça sent mauvais à la veille des élections. Les rumeurs de plus en plus persistantes annoncent le pire si jamais les vaincus de demain n’acceptaient pas le verdict des urnes. Déjà à Brazzaville, des sources concordantes affirment que les hôtels affichent complets. De son côté, le Haut commissariat des réfugiés, HCR/Brazzaville, s’apprête à déployer des tentes pour accueillir des réfugiés de Kinshasa. Danger.
Fini la campagne électorale. Dans 48 heures, ce sera le jour «J» pour les scrutins présidentiel et législatifs édition 2011. Elections que tout le monde appelle de tous ses vœux pour qu’elles soient crédibles, transparentes et démocratiques, se déroulant dans un climat apaisé.
Malheureusement, les dernières rumeurs ne sont pas du tout rassurantes. Bien au contraire, elles sont inquiétantes, car faisant état des dérapages accompagnés de violences.
En effet, il nous revient, des sources concordantes, que les vaincus de demain ne sont pas du tout prêts à accepter le verdict des urnes. Ils comptent protester véhémentement, avec toutes les conséquences imprévisibles. L’on fait même état des déclarations invraisemblables de certains individus appartenant à des groupes, associations relevant de certaines formations politiques, de se substituer aux services spécialisés de maintien de l’ordre de l’Etat pour assurer la sécurité des élections. Déclarations provocantes qui déboucheraient sur des incidents graves, parce que faites par des personnes non habilitées mais qui promettent de se substituer à l’Etat. Voilà déjà une piste qui n’échappera pas à l’attention de la CPI.
Mais la crainte réside en la proclamation anticipée des résultats par l’un ou l’autre candidat à l’élection présidentielle, sans attendre la CENI. Une telle évidence placerait la RDC dans le schéma ivoirien avec toutes les conséquences qu’il en résulterait. Le pays basculerait irrémédiablement dans la guerre civile.
Brouillard à Kin, HCR à pied d’œuvre à Brazza
La peur s’est déjà emparée des habitants de Kinshasa. En effet, depuis plus d’une semaine, la plupart des écoles consulaires, si pas toutes, ont fermé les portes. Les élèves ont été renvoyés à la maison et leurs parents ont pris des dispositions pour les mettre dans le premier avion à destination de leurs pays, loin de toute surprise désagréable.
Même constat dans des ambassades. Le personnel non utile a été mis en congé et quitté le pays.
Entre-temps, l’on observe un trafic fluvial intense entre Kinshasa et Brazzaville. Ce mouvement inquiétant a alerté le Haut commissariat de réfugiés - Brazzaville qui, après investigations, s’apprête à prendre des dispositions utiles pour accueillir les réfugiés de Kinshasa, au cas où…. Renseignements pris auprès des hôteliers de Brazzaville, les hôtels affichent pleins. Les fortunés de Kinshasa, parmi lesquels des hommes politiques, candidats aux élections, ont mis à l’abri les membres de leurs familles.
Cette situation inquiète les autorités du Congo-Brazzaville qui ne savent comment contenir la marée humaine de Kinshasa si jamais elle traversait la frontière. Elle aggraverait les conditions sociales et hygiéniques de l’autre côté du fleuve Congo où sont répertoriés déjà 120.000 réfugiés congolais.
Trahison contre le peuple congolais
Pourquoi les élections 2011 doivent-elles déboucher sur des dérapages aux allures d’un «massacre, d’un génocide programmé» ? Serait-ce prémédité ?
Il est vrai que si jamais une telle éventualité politique et criminelle se produisait, les acteurs politiques endosseraient entièrement la responsabilité, car ils auront trahi la mémoire collective.
C’est-à-dire, le peuple congolais. De leur comportement dépend toute la suite des événements. Autant ils auront respecté la Constitution, la loi électorale et le Code de bonne conduite, autant ils se seront engagés dans un processus électoral apaisé, marqué par le respect des règles du jeu, la tolérance politique et l’acceptation des résultats des urnes.
Bien plus, ils auront discipliné leurs partisans, en leur inculquant l’esprit de tolérance, la culture démocratique, le respect de l’adversaire. Pourquoi se sont-ils portés candidats aux élections ? En quoi consiste leur lutte politique ? Quelle est leur fierté d’être Congolais ?
Les acteurs politiques sont invités à répondre à ces interrogations. Ils ont l’obligation politique et morale de se ressaisir pour qu’il n’y ait pas du tout de dérapages afin de donner une substance à leur campagne électorale, à toutes les promesses de bâtir en République démocratique du Congo un pays plus beau qu’avant. La meilleure façon de le faire, de rassurer le peuple congolais, la communauté internationale est de voir les acteurs politiques, particulièrement les candidats à la présidentielle, inviter leurs partisans, les extrémistes de tous bords, au calme. Qu’ils s’engagent solennellement à respecter le verdict des urnes. Une telle déclaration très attendue avant le vote désamorcerait la « bombe » que les ennemis de la RDC manipulent pour des intérêts égoïstes.
Il est inconcevable qu’après un mois de tournée électorale pour susciter de l’espoir au sein de la population, l’on retombe dans le désespoir, l’inquiétude et l’incertitude. D’obliger à nouveau cette même population à replonger dans la souffrance.
Certes, s’il y a dérapage, c’est la majorité écrasante de la population congolaise qui va en pâtir. Elle qui n’a pas les moyens de se mettre à l’abri à l’étranger, même pas au Congo-Brazzaville. Elle qui vit au jour le jour, ne disposant pas de réserve alimentaire. Et même si quelques-uns pouvaient rêver et disposer d’une certaine logistique pour conserver la nourriture, le manque d’électricité, avec ces délestages élastiques, briserait leurs illusions éphémères.
Pas de 22/23 mars 2006 bis.
Il est temps que les hommes politiques se ressaisissent. Qu’ils assument leurs responsabilités politiques pour ne pas être jugés par l’Histoire.
Déjà les 22 et 23 mars 2006, quasiment dans les mêmes circonstances électorales, la population de Kinshasa avait vécu un véritable cauchemar. L’obsession du pouvoir avait conduit à des affrontements violents ayant coûté la vie à plus de 500 personnes dans cette même ville de Kinshasa. Jamais plus ça.
Bien plus, aujourd’hui, le danger est plus grand avec cette menace omniprésente de la balkanisation de la RDC. Elle se caractérisera par le réveil de vieux démons de la sécession, de la rébellion armée, avec tous les risques de consacrer l’inexistence de la RDC en tant qu’Etat et Nation.
Le danger est réel et permanent. Aussi, les acteurs politiques seront-ils accusés d’avoir prêté le flanc aux ennemis de la RDC en jouant le mauvais rôle de «démocrate ou républicain» d’opérette. Ils auront tout simplement trahi leur pays. Le peuple congolais ne mérite pas du tout ce genre d’humour de mauvais goût. Encadré (Manchette)
Par RFI
En RDC, à l’approche des élections, beaucoup craignent que les scrutins du 28 novembre 2011 génèrent des violences avec notamment des affrontements entre jeunes de l’opposition et du pouvoir. A Kinshasa l’un des leaders de la jeunesse pro-Kabila est capitaine de l’équipe nationale de Judo. Son nom : Chaleur.
Mon rôle lors de la campagne, c’est de sensibiliser. Si tous les sportifs, tous les désœuvrés qu'ils soient unis et déterminés à être calmes et doux, pas de brutalité pour que les élections se passent calmement.
Par Cyril Bensimon
Ses troupes, il les a recrutées parmi les catcheurs, les boxeurs, les karatékas mais aussi parmi les shégués, les enfants des rues, et les kuluna, les gangs de Kinshasa au nom évocateur : l’armée rouge, les salopards, les irakiens ou bien encore l’écurie courage. Chaleur, c’est son surnom, a des biceps gros comme des cuisses, une panoplie complète à l’effigie de Joseph Kabila et un titre très officiel : coordonnateur de la jeunesse sportive, vigilante et désœuvrée du PPRD. Ne lui dites pas qu’il est là pour servir de gros bras au régime : « mon rôle lors de la campagne, c’est de sensibiliser. Si tous les sportifs, tous les désœuvrés qu'ils soient unis et déterminés à être calmes et doux, pas de brutalité pour que les élections se passent calmement ».
Même s’il ne viendrait à personne l’envie d’aller se frotter à lui. Un policier assure la sécurité de Chaleur. Autour de lui quelques jeunes déambulent avec des machettes mais c’est pour couper le gazon assure le champion de judo. Le 28 novembre certains d’entre eux, dit-il, serviront de témoins dans les bureaux de vote, d’autres auront pour mission de quadriller les quartiers de Kinshasa : « le jour du vote, mon rôle sera de sécurisé toute la ville. Les mamans doivent aller voter calmement. On doit maîtriser la capitale. Mais s’il y aura des débordements, on sait ce qu’on doit faire pour calmer les masses. On doit calmer la situation sur le terrain. Ça doit se passer bien ».
Elections - Congo: des avions militaires belges prêts à évacuer en cas de problème
Belga
Selon un porte-parole de la Défense, il s'agit de mesures à prendre dans le cadre d'un "planning prudent".
La Défense dispose d'appareils prêts à évacuer des Belges ou d'autres personnes au cas où la situation devait mal tourner à l'occasion de l'organisation des élections présidentielles qui doivent avoir lieu lundi, a-t-on appris vendredi lors du briefing hebdomadaire de la Défense au cours duquel on a insisté sur le fait que rien à ce stade ne permettait d'envisager un tel scénario.
Selon un porte-parole de la Défense, il s'agit de mesures à prendre dans le cadre d'un "planning prudent".