COMMENTAIRE : Apprendre que monsieur Henri Sassou Nguesso avait été arrêté une première fois m'avait un peu étonné. J'ai vu la photo prise par mon ami Patrick Eric Mampouya en sa compagnie lorsqu'il est allé le rendre visite en prison, ce qui avait fini de me convaincre. J'ai décidé de prendre quelques informations sur ce monsieur. Il serait à ce jour l'aîné de toute la progéniture de Denis Sassou Nguesso. Il souffrirait du rejet de la famille du GRAND NDZOKOU national pour la peur que l'on ressent qu'il exerce un jour le droit de primogéniture. C'est un soldat comme son père. Le hic est que sa mère serait vilie donc sudiste. Il serait à ce titre redouté par le clan familial totalement mbochi qui préfère un Denis Christel Sassou Nguesso dont la mère est pourtant de la RDC.
Les arrestations intempestives de ce monsieur interrogent - d'autant qu'il est de sang royal, donc censé bénéficier de l'impunité absolue de son père comme les autres membres du clan. Pourtant, ce n'est pas le cas. Même des neveux qui ont détourné des milliards de francs cfa sont libres comme le vent et narguent le peuple congolais. Quel est donc aux yeux du clan le problème " Henri Sassou Nguesso ?" Redoute-t-on qu'il exerce son droit atavique à la succession royale de son père ? That is the question. Nous ignorons s'il est irréprochable ou pas mais le cas atypique de ce monsieur dans une dictature étonne.
Cela ne semble pas vraisemblable qu'il ait été arrêté sans que son royal paternel ne soit pas au courant : Denis Sassou Nguesso a la réputation de toujours être au courant de ce qu'il se passe dans son royaume. Qu'on l'arrête pour de bonnes raisons, pour des vrais motifs et des vraies accusations, et en conformité aux lois judiciaires du pays et dans les règles de l'art, pourquoi pas ? Dans ce cas, qu'on arrête tous les proches de Denis Sassou Nguesso qui sont des gros poissons qui méritent de croupir en prison. Cependant, qu'on respecte ses droits comme ceux de tous les autres Congolais Ce n'est pas parce qu'il est le fils du barbarosaure en chef de l'ethnie-Etat qu'on ne peut pas le défendre. Nous sommes pour la justice. Pour tous. Etre le fils de ... ne fait pas de vous automatiquement un criminel.
Si cet article qui vient de nous être envoyé est basé sur des informations fondées, nous pouvons nous demander : Y A-T-IL VRAIMENT QUELQU'UN AUX COMMANDES DU CONGO ? Si monsieur Elie Atipo a arrêté le sieur Henri Sassou Nguesso - ce qui semble improbable - DE SON PROPRE CHEF, alors tous les Mbochis ont bien le pouvoir de faire n'importe quoi au Congo. Nous sommes bien dans une ethnie-Etat qui pourrait peut-être reprocher à monsieur Henri Sassou Nguesso de ... ne pas assez être Mbochi pour bénéficier de l'impunité absolue de sang royal. Ce qui le rend vulnérable et à la merci de tout Mbochi qui possède la raison d'Etat pour agir au nom de l'avenir des Mbochis - pour apostropher le Général Nianga Ngatsé Mbouala...
NE NKOSSI ZA MAKANDA,
LION DE MAKANDA,
MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU
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" Le Président de la République, en tant que père, devrait intervenir rapidement pour le faire libérer et faire cesser cet injuste harcèlement et cette séquestration.
Parmi tous les enfants du Président de la République, Henri Sassou Nguesso est certainement celui qui n’arrive pas à vivre paisiblement et profiter de la vie comme les autres. En effet, sa vie est caractérisée par la suspicion et un constant harcèlement de certaines personnes mal intentionnées, essentiellement des hautes sphères du pouvoir, qui ne veulent pas voir ce fils du Président de la République profiter des divers avantages liés à son statut d’enfant de chef d’Etat. Jusqu’alors on ne comprend pas quelles sont les motivations qui justifient une telle persécution d’un enfant du chef de l’Etat en fonction de surcroît.
A titre de rappel, ce n’est pas la première fois que Henri Sassou Nguesso est détenu arbitrairement.
Cette fois-ci c’est une détention arbitraire de trop qui justifie la publication de ce texte pour dénoncer ce harcèlement dont un citoyen congolais, enfant de celui qui assume la plus haute charge de l’Etat, dans la plus grande indifférence des autorités sécuritaires et judiciaires du pays. Ce qui n’est pas moins troublant.
Un rappel des faits ayant conduit à cette seconde arrestation et cette détention arbitraire est nécessaire pour comprendre cette iniquité dont il est victime.
Le tout s’est passé le 17 avril 2018. Le colonel Atipo Elie, de la direction départementale de la surveillance du territoire de Pointe-Noire, après filature, intercepte Henri Sassou Nguesso et lui fait savoir qu’il a reçu la communication du Ministre de l’intérieur et de la décentralisation lui demandant de le retrouver afin qu’il se présente à l’appel du Président de la République, son père.
Mais, au lieu d’emmener Henri Sassou Nguesso à la Présidence de la République, rencontrer son père qui est censé l’attendre, le colonel Elie Atipo va emmener Henri Sassou Nguesso droit à la DGST où il croupit, depuis huit mois, dans les geôles de la DGST sans qu’il sache exactement ce qui lui est reproché par la surveillance du territoire.
Mais dans quel pays sommes-nous en train de vivre ?
L’article 1er de la Constitution du 25 octobre 2015 nous apprend que la République du Congo est un Etat de droit. Or, faut-il encore le rappeler, ce type d’Etat se caractérise par la primauté accordée au droit dont la loi est la source essentielle.
La Constitution précitée, en tant que loi fondamentale de l’Etat, prévoit en son article 9 alinéa 1er que : « La liberté de la personne humaine est inviolable. Nul ne peut être arbitrairement accusé, arrêté ou détenu ». Aux termes de cette disposition constitutionnelle, les accusations, les arrestations et les détentions arbitraires sont interdites et contraires à la Constitution.
Comment alors un colonel de la DGST Pointe-Noire, censé agir dans le strict respect de la légalité, peut impunément mentir au nom du ministre de l’intérieur mais aussi au nom du Président de la République pour arrêter, en toute illégalité, le fils de ce dernier et l’emmener à la DGST où il croupit dans une cellule dans des conditions qui constituent une grave atteinte à l’Ensemble des règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus dont on sait qu’il est applicable en République du Congo ?
En procédant comme il l’avait fait, le 17 avril 2018, le colonel Elie Atipo viole, de manière flagrante et gravissime, les droits constitutionnels de Henri Sassou Nguesso. En tant que citoyen congolais, ses droits doivent être respectés comme ceux d’autres. Il est pour le moins incompréhensible que la DGST puisse s’arroger, de plus en plus, le droit de se substituer à la justice alors que c’est cette dernière qui est garante des libertés individuelles et de l’Etat de droit. Jusqu’à quand doit-on encore tolérer les interférences intempestives de la DGST dans le champ de compétence de la justice ? La maison d’arrêt se trouve-t-elle maintenant dans les locaux de la DGST ?
La justice congolaise, qui est seule compétente pour décider de la privation de liberté d’un citoyen ou de sa libération pure et simple, provisoire ou conditionnelle, ne reproche rien à Henri Sassou Nguesso. Aucune action publique n’a été engagée contre lui. Aucun mandat d’arrêt ni d’amener n’a été émis contre lui. Il n’a pas posé des actes constitutifs d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. La justice aussi bien que la DGST ne lui reprochent rien. Pourquoi alors l’arrêter et le séquestrer dans une cellule de la DGST ? On est en droit de parler de la séquestration car toute détention d’un citoyen congolais, au mépris des conditions requises et des formes prescrites par la loi, n’est pas une détention mais bien une séquestration.
Monsieur Henri Sassou Nguesso ne sait toujours pas ce qui lui est reproché par la DGST. Le Président de la République croit que son fils est libre de ses mouvements alors qu’il a été arrêté arbitrairement par le colonel Elie Atipo et fait l’objet d’une séquestration à la DGST.
Si le Président de la République n’est pas au courant de la détention arbitraire de son fils, cet article est une information pour lui. Il doit, le plus rapidement possible, demander au général Philippe Obara, le DGST, de libérer immédiatement son fils. Mais il ne doit pas s’arrêter là. Il doit convoquer, sans délai, le colonel Atipo de la DGST Pointe-Noire afin qu’il lui révèle, sous la menace de sévères sanctions, l’identité de celui ou celle qui lui avait donné l’ordre de prendre en filature son fils et de le séquestrer à la DGST.
Cette fois-ci on doit savoir quelle est cette autorité haut placée qui empêche un fils d’entretenir des relations normales et régulières avec son père, ce qui est son droit, et ce dernier de rencontrer son fils, sans obstacles, comme ses autres enfants, ce qui est son devoir. Qui a intérêt à éloigner Henri Sassou Nguesso de son père ? Toute la lumière doit être faite cette fois-ci.
Ce qui est plus grave encore c’est le fait que le colonel Elie Atipo a fait croire à Henri Sassou Nguesso que son père aurait donné des instructions à Monsieur Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’intérieur, de faire chercher son fils par ses services et de l’amener à la Présidence de la République. Mentir au nom du Président de la République est gravissime. Le Ministre de l’intérieur doit aussi s’expliquer au sujet de ce mensonge d’un colonel de la DGST en son nom.
L’ordre de filer, d’arrêter et de séquestrer Henri Sassou Nguesso à la DGST émane-t-il du Ministre de l’intérieur ? Si un tel ordre n’émane pas de lui, de qui émane-t-il ? le colonel Elie Atipo doit révéler l’identité de ce donneur d’ordre qui doit être démasqué. S’il refuse de faire cette révélation, Henri Sassou Nguesso conserve la possibilité de porter plainte contre le colonel Elie Atipo pour arrestation arbitraire et séquestration. Un citoyen congolais, soit-il colonel de la surveillance du territoire, n’en demeure pas moins soumis à loi comme tous les autres Congolais. Il est donc appelé à subir les rigueurs de la loi en cas d’infraction grave à la loi pénale de notre pays.
Il faut qu’on extirpe de la tête de nos concitoyens, une fois pour toutes, l’idée erronée selon laquelle on entre dans la Force publique afin de bénéficier d’une impunité garantie et des passes droits et d’être au-dessus des lois. Dans un Etat de droit digne de ce nom, les militaires, les policiers et les gendarmes sont soumis à la loi de la même manière que le reste de la population.
Ce serait fini de l’Etat de droit, dans notre pays, si certains officiers de police ou de la surveillance du territoire devaient décider, unilatéralement et sans motif valable, d’arrêter illégalement et détenir arbitrairement des citoyens congolais qui n’ont commis aucun acte de nature à porter atteinte à la sûreté de l’Etat.
Il s’agit là d’un cas évident de violation manifeste de la liberté individuelle et des droits humains. On ne peut soutenir que le Congo est un Etat de droit lorsqu’un colonel menteur de la surveillance du territoire se croit tout permis au point d’embastiller le fils du Président de la République sans le moindre égard ou respect pour lui.
Monsieur le Procureur de la République, vous avez là de la matière pour poursuivre le colonel Elie Atipo, qui bafoue impunément la loi, en privant de liberté un citoyen auquel la justice ne reproche rien et qui n’a commis aucun acte attentatoire à la sûreté intérieure de l’Etat. Vous devez aussi ordonner son élargissement. Cela fait partie de vos attributions. Ce colonel a volé huit mois de son existence à Henri Sassou Nguesso. Il doit répondre de cette arrestation, en marge de toutes les procédures légales et de cette détention arbitraire ou séquestration.
Il faut que cesse une fois pour toutes ce harcèlement et cette persécution de Henri Sassou Nguesso, qui doit bénéficier des mêmes droits et de la même considération que les autres enfants du Président de la République. Il n’aspire qu’à vivre sereinement et paisiblement à l’abri des iniquités et des persécutions que rien ne peut justifier.
Il n’a pas sa place dans une cellule de la DGST et son père doit intimer l’ordre au DGST de libérer sans délai son fils et donner des instructions fermes pour que soit retrouvé et puni le donneur d’ordre de l’arrestation et de la séquestration de son fils pendant plusieurs mois à la DGST.
Nous espérons que Henri Sassou Nguesso doit être libéré le plus rapidement possible.
Notre pays doit cesser d’être une jungle où la privation illégale de la liberté des citoyens et leur séquestration prolongée deviennent la règle. Un Etat qui se dit de droit ne peut s’accommoder ou tolérer de telles pratiques abusives et liberticides de la part des services de renseignements de la police nationale.
Libérez Henri Sassou Nguesso pour qu’il retrouve sa femme et ses enfants qui lui manquent tant comme il manque aussi à ces derniers. Et qu’il entretienne, comme les autres enfants Sassou Nguesso, des relations régulières et normales avec son père qui, jusqu’à preuve du contraire, ne peut embastiller son fils à la DGST. C’est notre conviction.
Nous continuerons à dénoncer toutes les formes d’injustices, même celle qui touchent un enfant du Président de la République en fonction qui est, avant tout, un citoyen congolais dont les droits constitutionnels ne doivent pas être bafoués ou foulés aux pieds impunément, par certains congolais malveillants qui, profitant de leur position dominante dans l’appareil sécuritaire de l’Etat, ne réfléchissent qu’à la manière de faire plus de mal et nuire constamment aux innocents.
Ce n’est pas parce que Henri Sassou Nguesso est un fils du Président de la République en fonction qu’on doit se désintéresser de sa situation. Bien au contraire.
Nous refusons un Etat de non droit et d’arbitraire permanent dans notre
pays. "
William Alain Itoua Elenga
Journaliste indépendant