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22 juillet 2015 3 22 /07 /juillet /2015 20:42

Il est ainsi qu'il ne renonce jamais - même lorsqu'il a tort, est dans le faux, l'erreur, l'injustice. Même pris la main dans le sac, il niera et voudra réécrire les faits à son avantage. Pour exemple, pensez à l'affaire des massacrés du Beach. Pas étonnant qu'il soit devenu soldat, le symbole de la volonté prête à tout, à détruire ou à protéger pour le triomphe de ses propres intérêts, pour la défense des SIENS - souvent masquée en celle du peuple. A chaque passage en France, Sassou essaie de négocier pour qu'on renonce à le poursuivre lui et son clan dans l'affaire des Biens Mal Acquis. C'est le même tempérament qui sachant que la constitution du 20 janvier 2002 est contre lui, se dit qu'il lui est toujours possible de renverser la vapeur et de triompher. C'est d'Otsombé, l'invicible, dont il s'agit, celui qui est né pour gouverner, pour montrer la voie, pour service d'exemple au criminel, au corrupteur ou au corrompu. Il se croit tellement puissant qu'il se dit qu'il peut vaincre tout un peuple et que s'il a triomphé de tout un peuple, pourquoi ne triompherait-il pas de la justice française ? Il croit même avoir réussi à infléchir la position de la tête de l'exécutif hexagonal en leur faisant pencher du NON AU CHANGEMENT DE LA CONSTITUTION à la recherche du CONSENSUS. Pour preuve, il a recentré son monologue autour de la notion avancée par le maître : LE CONSENSUS. Vous avez dit "consensus" ? Pour lui, il n'y a qu'une forme de consensus : qu'on se plie sans réchigner, sans réfléchir à sa volonté !

Totalement injuste dans son pays où il transforme toute chose en son contraire, la justice en injustice, le droit en privilège, l'unité en division, Denis Sassou Nguesso a horreur de tout ce qui l'agresse, l'abaisse comme la justice française qui ose procéder à des saisies sur les biens de son royaume. Sassou hait l'homme qu'il ne peut dominer, ne peut corrompre ou acheter. Souvent au PCT, on les entend dire : "On va l'acheter. Tout le monde a un prix !" Cette logique qui plaide que tout est à vendre ou à acheter ne peut proscrire la corruption car Denis Sassou lui-même tour à tour corrupteur et corrompu, croit que les hommes sont identiques. S'il pouvait corrompre Hollande ou Valls qu'il n'hésiterait pas une seconde afin qu'il fasse pression sur la justice. Hélas, il a affaire à un homme de valeur, toute la Gauche ne lui ressemblant pas forcément. En effet, des hommes de Gauche corrompus peuplent l'histoire de France. Qu'on se rappelle l'histoire des frégates ou l'Angolagate.

Par delà une parenthèse climatique ou de de paix sous-régionale, toute centrée sur sa GLOIRE PERSONNELLE, Denis Sassou Nguesso a évoqué ses problèmes personnels auprès de François Hollande. Il aura presque été le seul à parler dans son camp. Au fond de lui, il doit se dire que la France a besoin de lui comme lui a besoin de la France. Comme qui dirait, ils vivent une véritable symbiose politique. Après tout, il revient au MAITRE de faire la preuve qu'il a trouvé meilleur serviteur des intérêts français que lui qui fait en sorte qu'il n'y ait personne. Oui, comme le nkani des nkanis l'a dit aux nkanis, il ne voit  personne, ni à Nguélé, ni à Oyo, ni dans sa propre maison car comme la méduse, dès que ses yeux voient en vous la moindre étincelle de volonté et d'autorité, vous êtes de suite transformé en statue de sel !

Celui qui a toujours cru en la force parce que selon lui le pouvoir était au bout du canon et non au fond des urnes, doit désormais affronter le DROIT. IL N'Y VOIT QU'UNE SEULE ISSUE : FORCER LE DROIT A ETRE DE SON COTE. SI LE DROIT EST UNE FORCE, ALORS, IL PEUT ETRE VAINCU PAR UNE FORCE PLUS GRANDE. OR, DENIS SASSOU NGUESSO S'ESTIME AU-DESSUS DES LOIS, C'EST-A-DIRE, PLUS FORT QUE LE DROIT. POUR TOUJOURS TRIOMPHER DANS SON PAYS, LUI ET LA LOI SONT UN. AU COMMENCEMENT ETAIT SASSOU. SASSOU ETAIT AVEC LA LOI. SASSOU ETAIT LA LOI DANS SON PAYS. AILLEURS, L'ARGENT FERA LA LOI A SA PLACE... Sait-il seulement que les choses ont quelque peu changé ? Qu'on ose désormais porter plainte contre le TOUT-PUISSANT Sassou ? Que son peuple combattant ose désormais caillasser son embassade en France ? Qu'on lorgne même sur son Falcon personnel pour le saisir ? Le droit s'avance un peu trop. Il faut que le bouclier de la politique l'arrête. Hélas, la France n'est pas le Congo parce que la justice se veut indépendante. Cependant, il croit que même en France où les frères de lumière infiltrent toutes les hautes institutions de la république, rien n'est impossible - même si tout n'est pas possible ! Aussi, il ose ! 

 

PRESSE : CE QUE SASSOU A ESSAYE DE NEGOCIER LORS DE SA DERNIERE VISITE A ELYSEE
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21 juillet 2015 2 21 /07 /juillet /2015 21:48
PERSONNALITE/DECES : LA LEVEE DU CORPS DU PROFESSEUR COME MANKASSA AURA LIEU CE VENDREDI

Chers compatriotes,  

mesdames, messieurs,

la famille Mankassa et enfants vous informent que la levée du corps de feu Son Excellence le professeur Côme Mankassa aura lieu ce vendredi 24 juillet 2015 de 11 à 12 heures, au funérarium Les Batignolles, situé au 10, rue Pierre Rebière, 75017, à Paris.

Le départ de la dépouille mortuaire pour Brazzaville est prévu pour le dimanche 26 juillet 2015 par un vol de la compagnie aérienne nationale Ecair.

Nous avons toutes et tous une ultime occasion de rendre hommage à l'illustre disparu.

Le professeur Côme Mankassa regagne la terre de ses ancêtres où il lui sera certainement rendu un hommage national. Nous renouvelons nos condoléances à sa famille.

 

                                                   LARGE DIFFUSION

 

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20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 21:10
Arrestations arbitraires à Pointe-Noire : Destiny Pathurel Pandi enlevé ce matin à Pointe-Noire
Destiny Pathurel Pandi, fils aîné de monsieur Bertin Pandi Ngouari, président du parti politique FAR, a été arrêté ce matin à Pointe-Noire par des hommes en civil au quartier Tiétié.
Alors qu’il avait été arrêté le jeudi 16 juillet dernier, Destiny Pathurel Pandi a été libéré le samedi 18 juillet avec deux de ses amis.
Sauf que ce matin, à la grande surprise de sa maman, quatre hommes en civil ont fait irruption dans la cour où vit le jeune Pathurel, 22 ans, et l’ont emmené dans une voiture blanche vers une destination inconnue.
Le pouvoir lui reprocherait de préparer une désobéissance civile contre le changement de la Constitution.
Dénonçant avec fermeté ce climat de terreur imposé exprès par le dictateur despote Denis Sassou Nguesso, le Noyau politique du MCCD exige la libération sans condition du jeune Destiny Pandi, 22 ans.
Le Noyau Politique appelle toutes les forces vives de la Nation et tous les combattants à rester mobilisés, vigilants et en alerte afin de ne pas céder aux provocations d’un pouvoir aux abois et finissant, ayant fait de la politique de la peur et de l’intimidation une stratégie pour asservir notre peuple.
Rien ne pourra nous faire reculer pour exiger le respect de la Constitution et obtenir la fin de cette dictature immonde.

Il revient à la Communauté internationale dont les Nations unies, l’Union européenne, l’Union africaine, la Francophonie et les organisations des Droits de l’Homme de prendre leurs responsabilités.

   

                        LE MOUVEMENT CONGOLAIS CONTRE LA DICTATURE
 
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20 juillet 2015 1 20 /07 /juillet /2015 13:50

D'un monstre à un autre, on se connaît, on s'admire, se déteste, se cherche, se redoute mais, créatures d'une même nature, on sait quelle est la longueur des dents de l'autre, ainsi que la qualité de sa dentition politique qui dépend pour beaucoup de son porte-monnaie. Kagamé incarne une castification du règne tutsi sur le Rwanda sur fond de culpabilité internationale indexée hutue. Il manifeste aussi une volonté expansionniste par infiltration politique tutsie au sommet des Etats bantous. Eux au moins, les Tutsis, ont délaissé, en apparence, le prétexte de la race supérieure pour se contenter de l'exhibition de milliers de crânes, tous Rwandais confondus. Israël a son mémorial, le Rwanda a ses crânes. Le règne de la victime est un peu plus digeste au sel de la culpabilité et de la culpabilisation du bourreau devenu à son tour victime (syndrome de Spartacus). Au Congo, c'est une hitlerisation qui est en marche au nom de l'ethnie supérieure. Aux maux d'hier, aujourd'hui, les mêmes conséquences : il y eut une race supérieure hier en Allemagne qui fabriqua une idéologie holocaustienne sur fond de nettoyage de l'inférieur ou de l"infériorisé (notez bien la nuance car l'inférieur selon Hilter se prend aujourd'hui pour le maître du monde, syndrome de Spartacus oblige), il y a une ethnie supérieure  ou "supériorisée" aujourd'hui au Congo qui s'octroie le droit de vie et de mort sur les autres ethnies inférieures, mieux, infériorisées dans l'absolu. Ainsi se construit la chaîne alimentaire politique avec au sommet de celle-ci une ethnie supérieure qui peut se nourrir de toutes les autres. Hitler a sévi au sein de la blancheur en créant sa hiérarchie au sommet de laquelle trônait l'Aryen ; Sassou frappe au sein de la noirceur de son soi-disant propre peuple en séparant les points cardinaux et en plaçant le septentrion ethnisé au sommet de la pyramide avec le Mbosi en pointe. Le Mukongo, ennemi atavique, ennemi épidermique par nécessité d'unification du septentrion, n'est bon que mort ou soumis. Ainsi va le subconscient qui inscrit doucement dans l'esprit d'une ethnie une haine castisante qui dure depuis plus d'un demi-siècle. Ce que j'écris ici est bien pesé et soupesé à la balance de l'histoire et des faits. Observez et vous ferez le constat que je fais mien ici, un constat purement sociologique. Je défie quiconque de venir ici me convaincre qu'il s'agit d'une élucubration qui n'a aucune prise sur la réalité. A ceux-là, je leur demanderai de m'expliquer l'histoire du Congo depuis la guerre civile de 1959 dans notre pays...

La politique en Afrique se darwinise et s'applaudit d'autant plus que la monstruosité est tangible. De la haine au meurtre de masse, de l'holocauste de son ennemi au triomphe des siens, il n'y a qu'une différence d'échelle, même pas. La politique en Afrique est le lieu commun où la victime applaudit, encense son bourreau. La respectabilité n'est pas dans la vertu, la sagesse mais dans la force, l'inouï, l'inaudible, l'inimaginable, l'intolérable. Hier, la force faisait la grandeur des empires, aujourd'hui, elle fait la monstruosité des dictatures.

La monstruosité est une qualité de la nature qu'elle a tenu à réduire en échelle en éliminant les saurien géants. Pour ne plus survivre aujourd'hui que dans un animal préhistorique : le crocodile sous apparence humaine. En changeant d'échelle, le monstre s'est enveloppé d'un épiderme qualitatif. Oui, l'homme est le dernier monstre, une espèce de crocodile à deux pattes. Au PCT, les crocodiles ont créé leur parti forcément criminogène - parce que mû par l'appétit de la chair du plus faible. Hélas, a réussi le tour de passe-passe de se hisser au sommet, un monstre par son hydrisme, mi-crocodile, mi-éléphant, né pour régner, tuer de mille et une façons. Au nom de son ethnie transformée en race des seigneurs. Le Congo est un pays à trois castes : les seigneurs venus du septentrion, les étrangers nouveaux néphilims et les faibles tous du midi.

Au XXI ème siècle, les dictatures essaient de se débarrasser des écailles de la monstruosité au travers de l'onguent de la démocratie. On ne tue plus l'insoumis ; on le soumet par le truchement de la loi mais il arrive qu'il faille parfois combattre la loi qui l'épargne. Tuer la loi revient à un meurtre de masse. L'assassinat ou le viol d'une constitution est une arme de destruction politique massive. Alors, on en appelle à la rescousse la victime même en lui expliquant que son statut ne sied qu'accompagné du règne de son bourreau.

Or, un bourreau seul ne crée pas une nouvelle espèce ; il faut passer à une stratification continentale. Aussi a-t-on tous les pays africains migrer de la dictature armée à la démocratie, de la démocratie à la démocrature, de de la démocrature à la dictature élue démocratiquement, de la dictature élue démocratiquement, on se dirige désormais vers la dictature élue démocratiquement par héritage consanguin : De Kabila-père à Kabila fils a suivi d'Eyadéma-père à Eyadéma-fils. Ce dernier vient même de réussir le coup de la dictature constitutionnelle à vie. C'est une forme de royauté sous les oripeaux de la république qui devient la tendance. Au Burundi, Nkurunziza essaie de conforter ce modèle. Il se heurte à un nouveau courant à effluve de jasmin venu de la Tunisie qui a hélas fini par embaumer sous les Tropiques. Nkurunziza n'a pas les moyens de son terrorisme politique, eu égard à la pauvreté de son Etat. C'est là qu'intervient Denis Sassou Nguesso, Sa Monstruosité Eléphantissime riche en pétrocfas, méchant envers son propre peuple mais généreux avec les dictateurs qui oeuvrent pour le chemin de domination politique sempiternelle.

Secoué par la révolte de son peuple, 20 milliards de francs cfa plus tard, Nkurunziza est devenu une Pierre endurcie par Denis qui hante désormais l'espace Tutsi-Hutu. En maître Tutsi conquérant ayant étendu son empire sur la RDC au travers d'un cheval de Troie devenu le premier Rwandais du Congo, Paul Kagamé voit d'un mauvais oeil que son nouvel allié Sassou développe son spectre d'influence jusqu'aux portes du Rwanda. Que les Tutsis colonisent les Bantous, cela s'entend mais qu'un Bantou devienne marionnettiste en chef d'un Tutsi marionnettisé, cela ne peut s'admettre. Paul Kagamé a tenu à l'exprimer de façon polie au Mbosi d'Oyo qui aspire devenir le monstre dominant du centre de l'Afrique et d'ailleurs, tellement il subordonne les autres chefs d'Etat à coups de milliards de francs cfa.

Qu'un monstre en nourrisse un plus gros, cela suit l'ordre taxonomique du darwinisme politique mondial (il n'y a qu'à voir comment le Congo enrichit l'Hexagone) mais qu'il soutienne un plus petit, c'est qu'il aspire à une vassalité - du moins à une reconnaissance. Or, dans la sphère tutsie, le plus grand monstre, c'est Paul Kagamé. Il est hors de question de chasser du Tutsi ou du Hutu sur ses plates-bandes. Denis Sassou Nguesso est averti.

 

                                                  LION DE MAKANDA               

 

TERRORISME POLITIQUE : QUAND PAUL KAGAME DEMANDE A SASSOU D'ARRETER DE FINANCER L'OUTRAGE DU PEUPLE BURUNDAIS
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18 juillet 2015 6 18 /07 /juillet /2015 19:15
COME MANKASSA : LE CREPUSCULE D'UN TRONC TUTELAIRE (PAR DIEUDONNE NAIRE LOUBASSA)

La nouvelle de ta disparition a été pour moi, comme pour de nombreux Congolais attachés à ta personne, un coup de tonnerre, par ces jours d’été, enragés de canicule !

Au tout début du mois de juin, pendant ton séjour à Brazzaville, nous avons longuement échangé au téléphone ; je m’en souviens encore, comme si c’était hier. Tu m’expliquais brièvement les raisons de ton séjour en me laissant comprendre entre les lignes, que ces journées te paraissaient inutilement ennuyeuses, d’autant plus que tes douleurs musculaires demeuraient tenaces, mais sans plus. Tu me disais d’un ton assez critique les minces espoirs fondés ou induits par ces pourparlers politiques. Le sociologue que tu es profondément resurgit à chacune de tes interventions, je le sais depuis…

Puis, j’eus la surprise de recueillir ton admiration pour moi. Tu me parlas de cette reconnaissance que tu as toujours espérée des autres sans jamais y accéder encore, tandis que ma dédicace pour toi dans mon dernier ouvrage : " Être de mots et de vers " (Editions Baudelaire, Lyon, 2014), t’a profondément ému. J’étais sans voix devant cette émotion livrée par mon Maître, mon tronc tutélaire.

Je m’attendais, comme convenu, à t’accueillir chez moi à Vaison La Romaine, après ton retour prévu pour le 29 Juin. Même qu’une de mes filles en attente de voyage en France, devrait passer te rendre visite. Je te l’avais confirmé par courriel par la suite.

Rien de ce que nous avons échangé ne pouvait laisser présager une telle interruption accidentelle…sinon que tes difficultés de mobilité physique somme toute ordinaires, après tous ces ennuis de santé rencontrés et le poids insidieux de l’âge…

Puis, plus rien. J’espérais ardemment te revoir après tant d’années pour me nourrir de tes belles envolées lyriques au bord de ma piscine ou d’un barbecue, le soir tombé, avec mes enfants et quelques-uns de tes anciens étudiants que j’ai pu contacter pour ce projet.

Et arriva cette terrible nouvelle qui me laissa brusquement sans voix, sans repères et sans recours…

Je sais que tous les honneurs qui t’avaient été refusés te seront délivrés en milliers d’exemplaires chargés d’éloges soudainement ramenés en mémoire. Qu’importe à présent les raisons visibles ou invisibles de cette reconnaissance tardive.

Ce que tu auras été pour moi ne saurait s’énoncer ni s’épeler en un mot ou une tournure de phrase. Moi à qui tu as jeté ton dévolu et ton admiration depuis la Fac de Brazzaville, me retrouve seul, sans père et sans prof et loin des lieux où vont se rassembler en ta mémoire nombre de tes amis, parents et admirateurs distingués…

Dire que tu devrais me transmettre à ton retour le manuscrit de ton dernier ouvrage d’analyse sur la figure " faussement " sacrée d’Aimé Césaire que nombre d’éditeurs contactés avaient refusé de prendre en charge, sans doute en raison du fait que cette lecture singulière que tu développes dans cet ouvrage met en cause l’une des grandes figures de la littérature francophone aujourd’hui disparue et désormais " protégée " et rendue " intouchable " par ceux-là mêmes qui le pourfendaient de son vivant…

L’après-toi ouvrira, je l’espère, à de nouvelles possibilités d’enchanter l’immense souvenir de tes analyses sociologiques et anthropologiques, mais surtout des postures intellectuelles que tu suggérais dans l’approche des contextes historiques et sociaux des pays africains.

Ce ne sera qu’un Au revoir, je le savais et le sais.

J’attendrai à l’ombre ténue de tes mots appris, cet extraordinaire espoir de tout apprenti de retrouver son Maître…

Va, père et Maître, en Paix. Puisse ton crépuscule ouvrir à un Aurore plein " d’agitation " pour les jeunes intellectuels d’Afrique et d’ailleurs.

 

Dieudonné Loubassa NAIRE,

Sociologue et chercheur indépendant

Auteur, essayiste et éditorialiste

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18 juillet 2015 6 18 /07 /juillet /2015 17:29

Un étranger africain venu au Congo-Brazzaville m’interroge : « pourquoi dans votre pays, ce sont les étrangers qui emploient les Congolais au lieu que ce soit l’inverse ? » Je lui réponds : « c’est le chemin d’avenir de Monsieur Sassou Nguesso ! » Deuxième question : « pourquoi toutes les jeunes filles chez vous s’adonnent à la prostitution ? » Je lui réponds la même chose. Il éclate de rire.

Atmosphère dans les boîtes de nuit 

Que ce soit à Brazzaville comme à Pointe-Noire, c’est le même spectacle. Les jeunes filles bien habillées et en majorité taille fine arrivent pour séduire les Blancs car estiment-elles, ce sont eux qui ont l’argent. Elles rêvent d’un mariage avec un toubab avec à la clé un voyage en Europe. Comme on le dit, au pays des aveugles, les borgnes sont les rois. Ces jeunes filles ignorent que c’est dans notre pays que la majorité de ces toubabs viennent s’enrichir en menant une vie de luxe, alors que chez eux, ce sont des pauvres types. En Afrique, ils sont logés en ville dans des belles villas alors que les Congolais vivent dans les quartiers pauvres sans eau, ni électricité. Ces toubabs sont au paradis. Avec 20.000 CFA, ils ont une jeune fille pour toute la nuit. En Europe chez eux, ils sont peintres, électriciens, soudeurs, etc. Au Congo-Brazzaville, ils sont patrons et sont craints. Complexe d’infériorité dû à la colonisation oblige !

ILS IGNORENT LEURS DROITS DANS LEUR PROPRE PAYS ! 

Comme leur président dictateur qui veut mourir au pouvoir, les Congolais, en grande majorité aujourd’hui sont très ignares. Oui Sassou est un ignare dont le niveau d'études ne dépasse pas celui du collège. Normal, le système éducatif ne vaut plus rien : comment un monsieur qui s'est arrêté en troisième peut devenir professeur en classe de seconde ? Sassou laisse faire parce qu'il a fini par mettre dans la tête des Congolais qu'il n'est pas nécessaire de faire des études pour réussir dans la vie : il suffit de faire une carrière politique pour s'enrichir en détournant le denier public.

Ils ne connaissent pas leurs droits, sont brimés chez eux par des étrangers et surtout les racistes de Libanais !!! Comment peut-on pour quelques malheureux billets frapper son propre frère – alors que l'on sait que l'étranger a tort ? Pourquoi n'enseigne-t-on pas le droit à partir de l'école primaire pour qu'apparaisse enfin une génération de Congolais qui ne se laisse pas intimider et dominer par les étrangers ? Comment peut-on laisser les Béninois venir couper les arbres fruitiers dans nos parcelles afin d'aller sécher leurs poissons pour juste cinq mille malheureux francs cfa qu'on dépensera en une petite heure chez le Libanais ou le ouest-Africain du coin ?

Au pays où l'étranger est roi

  • Les commerces

    Pourquoi au Congo ce sont les étrangers qui tiennent tous les commerces au lieu que ce soient les enfants du pays ? Quand les Libanais et les ouest-Africains ferment boutiques à cause de la prière, il n'y a plus moyen d'acheter une boîte de sardines ! Quelle tragédie : à peine un Congolais a une pièce de cent francs à midi qu'à midi cinq elle appartient déjà à un étranger. Au Mali, au Sénégal, au Liban, à Dubaï, en Chine, les Congolais ont-ils la possibilité d'ouvrir un commerce ? Pourquoi n'appliquons-nous pas le principe de réciprocité en traitant les autres comme ils nous traitent ? Ne pouvons-nous pas encourager l'initiative commerciale nationale en créant une banque de développement national qui favoriserait les fils du Ntsi comme le dit le Lion De Makanda ? Et si on relançait le réseau commercial OFNACOM pour ne plus dépendre des étrangers qui prennent le moindre centime que les Congolais ont ? Pourquoi ne pas encourager le consommer local pour que l'argent qui entre au Congo reste au Congo ?

  • Nos forêts

    Pourquoi faillent-ils que ce soient les étrangers qui soient des exploitants forestiers chez nous où ils ne respectent rien ? Pourquoi laisse-t-on dévaster nos forêts, le garde-manger du paysan par des étrangers qui ont été chassés dans certains pays d'Afrique à cause de leurs abus ? Pourquoi n'y a-t-il pas de Congolais exploitants forestiers pour respecter nos forêts en les exploitant intelligemment ? Pourquoi même l'Etat ne pourrait-il pas créer une société d'exploitation forestière nationale au lieu de laisser les Malaysiens et les Chinois couper même de tous jeunes arbres sans respecter la taille normative de coupe ? Et pourquoi n'imiterons-nous pas les Gabonais en exploitant nous-mêmes notre bois sur place, une idée que le Lion De Makanda avait développée depuis longtemps ? A quoi vont servir nos Zones Economiques Spéciales si elles profitent juste aux étrangers ?

  • Nos terres

    Comment se fait-il que des quartiers entiers de nos villes soient occupés par des étrangers, repossant les vrais Congolais toujours plus loin du centre-ville ? Comment laisse-t-on les étrangers acheter toutes ces parcelles au pays ? Et comment comprendre que l'Etat au travers de monsieur Pierre Mabiala ne fait que distribuer des domaines fonciers aux étrangers ? A-t-on pensé aux Congolais qui viendront dans vingt, trente, quarante ou cinquante ans ?

  • Notre domaine foncier

    C'est un malheur d'avoir des terres si fertiles et de ne pas les exploiter nous-mêmes. Pourquoi céder des hectares aux Chinois pour qu'ils produisent des légumes qui ne nourrissent que les petits yeux bridés ? Quelle est cette politique adoptée par Sassou au travers de Pierre Mabiala où l'on distribue comme ça, pour rien la terre de nos ancêtres à des étrangers - sans que le bénéfice que le pays en tire ne soit pas démontré ? Qu'est-ce qui empêche que le Congo ait un vrai plan cadastral national ? C'est vraiment écoeurant et révoltant. Dans trente ans, si on continue avec cette politique, que restera-t-il de la terre du Congo ? Comment comprendre que les exploitants forestiers soient presque tous des étrangers parfois chassés ailleurs pour avoir décimé les forêts du Libéria, de la Guinée ou d'ailleurs ? On parle de responsabiliser les peuples autochtones. Pourquoi ne pas commencer par reconnaître leurs droits ancestraux sur les forêts qui les nourrissent depuis des millénaires  comme on l'a fait pour les mfumu ntoto ? N'est-il pas possible d'utiliser au niveau étatique les peuples autochtones afin de les faire participer à la préservation de la faune et de la flore ? Pourquoi le fait-on déjà ailleurs et pas chez nous ?

  • Nos côtes

    Nous possédons un littoral très riche en poisson. Il fut même un temps où la sardine venait s'échouer sur nos plages. Le littoral africain en général est très riche parce qu'il n'a pas été livré à une pêche industrielle pendant très longtemps. Désormais, ce n'est plus le cas. Les Chinois et les Asiatiques profitant de régimes corrompus écument désormais nos côtes pour y pêcher avec des filets dérivants. Ils vont s'attaquer jusqu'aux frayères où les poissons se reproduisent ! Qui peut m'expliquer pourquoi la vie est si chère au Congo – alors que la nature a été si généreuse envers à peine quatre millions d'habitants que nous sommes ? Comment comprendre qu'avant même les Chinois que ce soient les ouest-Africains qui pêchent le long de notre littoral ? Comment comprendre qu'il n'existe même pas une pêcherie d'Etat pour subvenir aux besoins des populations en poisson frais ? Pourquoi ne pas organiser les pêcheurs artisans en coopératives en leur allouant des bateaux modernes ? Les salaires n'évoluent pas tandis que le coût de la vie ne cesse de flamber. C'est révoltant ! Comment comprendre que le Congo n'ait pas une marine nationale pour contrôler les bateaux qui viennent au large syphonner notre pétrole ou les cargos qui viennent pêcher illégalement sur les eaux océaniques du Congo ? C'est incroyable que rien ne soit contôlé dans ce pays : on y entre, on remplit ses poches et on sort comme dans un moulin ! C'est effarant ! C'est très révoltant quand on aime son pays ! J'ai vécu pendant des années à l'étranger et je trouve insupportable certains comportements.

 

  • Nos ressources minières

    Qu'il s'agisse de pétrole, de potasse, de fer, de diamant, de manganèse, d'or, pourquoi privilégie-t-on des exploitants étrangers ? Pourquoi l'Etat ne prend-il pas la peine de préserver et d'exploiter lui-même certaines ressources stratégiques ? Ne pouvons-nous pas nous appuyer sur l'argent du pétrole pour le réinvestir dans l'extraction et la transformation sur place d'autres ressources ? Comment ne comprenons-nous pas que ceux qui nous poussent à nous entretuer veulent simplement au sommet de l'Etat des énergumènes corrompus qui n'ont aucun scrupule à livrer notre pays avec toutes ses ressources entre les mains des étrangers ?

  • Les réalisations par l'endettement chronique au lieu d'apprendre nous-mêmes à construire nos infrastructures !

    Nous constatons que tout ce que nous réalisons sur le plan infrastructurel, routes, stades, bâtiments, nous le finançons en majorité par de l'endettement. Que fait-on avec l'argent du pétrole ? A quoi sert le budget de l'Etat ? Ignorons-nous que la dette est une forme d'esclavage qui réduira nos enfants en servitude quand ils ne pourront pas payer ce qu'ils doivent aux Chinois, entre autres ? Déjà, les fonds vautours nous font marcher quand ce ne sont pas des simples individus comme Hojeij. Et il faut continuer sur le chemin dont l'avenir est un cul-de-sac ! N'avons-nous pas intérêt à créer nos propres écoles d'architecture, de ponts et chaussées, nos instituts polytechniques où nous enverrons les meilleurs de nos enfants ? Encore faudra-t-il d'abord réformer le système éducatif pour en faire un système de l'excellence. Comment rembourserons-nous nos dettes demain si nous n'avons plus de pétrole, le pétrole qu'on dit par ailleurs gagé jusqu'en 2025 ? Pourquoi ne prenons-nous pas exemple sur des pays comme le Maroc ou l'Algérie qui ont une politique de la dette très faible ? Nous venons d'apprendre que Denis Sassou Nguesso a dépensé plus de 3 milliards 300 millions de francs cfa pour son monologue de Sibiti. Ne pouvait-il pas mieux utiliser cet argent en créant une société de BTP nationale ? Pourquoi le Congo n'a-t-il pas ses propres écoles, universités et instituts qui formeraient ses ingénieurs agronomes, ses architectes, entre autres ? Comment pouvons-nous espérer atteindre l'émergence si nous nous contentons d'une politique de rente au travers de laquelle nous ne produisons rien par nous-mêmes ? Je suis un fils du Congo. Je vis sur le terrain. Je suis vraiment révolté depuis mon retour au pays...

Les causes

Le Congolais n'a pas encore compris qu'il est un homme libre qui doit se penser égal à n'importe qui sur cette terre. Or, devant un Occidental ou un simple étranger, on s'aplatit, on baisse la tête, dans son propre pays, là où est chez soi, là on devrait faire et imposer la loi à ceux qui viennent de loin ! On constate une forme d'esclavage mental. On ne prend aucune initiative, on reste dans l'obéissance et le moindre petit Blanc donne des ordres – alors qu'il ne valait parfois rien chez lui, dans son pays ! Rmiste en France, roi au Congo ! Vous trouvez ça, normal ? Celui qui a une tendance naturelle à l'obéissance présente les prédispositions à l'esclavage et il n'est pas étonnant que les étrangers fassent la loi chez lui, lui prennent ses femmes, ses filles, ses terres, ses ressources et le dominent comme ce fut le cas à l'époque de l'esclavage ! Le Congolais souffre d'un complexe d'infériorité. En ma qualité de médecin, je crois qu'il faudra que des psychanalystes enseignent à nos enfants et même à nos adultes comment lever la tête et ne plus s'aplatir devant un étranger dans son propre pays.

Certes, nous avons subi l'acculturation mais ce n'est pas une raison de se laisser dominer, chez nous, par le premier venu ! La conscience du Congolais est si faible qu'il ne croit même pas au concept de république, de nation puisqu'il ne le voit pas agir au quotidien. C'est un peuple divisé qui survit tant bien que mal en préférant voir réussir un étranger que son propre frère, son propre compatriote. Quand un Congolais ouvre une petite échoppe, on préfère aller acheter sa boîte de sardines chez l'étranger...

Nous devons changer notre système éducatif. Il faut commencer par apprendre à nos enfants la fierté d'être Congolais, la solidarité entre compatriotes, l'amour du pays. L'étranger vient prendre nos richesses pour aller améliorer les conditions de vie dans son propre pays. Le sentiment national étant si faible, les étrangers ont tout le loisir d'être les rois dans notre pays qu'ils achètent à tour de bras. Et pourquoi est-il faible ? A cause de la pratique politique du tribalisme. Comme nous passons notre temps à nous détester, à discriminer nos propres concitoyens, juste pour garder le pouvoir dans un camp ou dans un autre, nous ne nous rendons même pas compte que les étrangers ont pris le pouvoir économique chez nous de sorte que dès qu'un Congolais a cent francs, ils partent dans les caisses d'un Libanais ou d'un ouest-Africain dans la minute qui suit. D'ailleurs, même au niveau politique, nous avons un système extraverti qui dépend de la France qui nous tient par le biais du franc cfa et par le fait qu'en exploitant notre pétrole, elle est par TOTAL, l'incarnation du VERITABLE POUVOIR dans notre pays. Allez à Djéno : là où TOTAL exploite le pétrole, les Congolais – sauf ceux qui y travaillent n'y ont pas accès. C'est un cri de révolte que j'ai voulu pousser pour alerter mes compatriotes. Nous ne pouvons pas sortir de cette galère nationale tant que nous ne changeons pas notre état d'esprit...

Quel avenir nous attend demain ? LA GUERRE ! Comme des hyènes quand il ne restera plus qu'un os à se partager entre tous parce que les étrangers auront pris tout le reste ! Quand il n'y aura plus de pétrole, de bois, d'or, de potasse parce que les étrangers auront tout pris comme des vautours, nous nous battrons entre-nous pour des miettes. On nous parle de paix mais c'est LA PAX ROMANA, l'épée du vainqueur sur la tête ! Nous sommes comme des fourmis incapables de lever la tête pour envisager l'avenir. Nous tournons en rond jusqu'à la prochaine tribulation. Je vois déjà des nuages sombres sur notre pays. Cette « paix » du plus fort ne va peut-être plus durer longtemps...

                            TAGUY KIHOULOU, A BRAZZAVILLE 

 

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17 juillet 2015 5 17 /07 /juillet /2015 12:54
"DIALOGUE" DE SIBITI/COMMUNIQUE FINAL : SANS CONSENSUS, SASSOU A LE CHAMP POUR EN APPELER AU REFERENDUM
"DIALOGUE" DE SIBITI/COMMUNIQUE FINAL : SANS CONSENSUS, SASSOU A LE CHAMP POUR EN APPELER AU REFERENDUM

Je viens de suivre par téléphone le communiqué final du dialogue-prétexte de Sibiti qui vient de se terminer. D'emblée, je dirai que Denis Sassou Nguesso a enfin le prétexte pour consulter le peuple par référendum afin de perpétrer son dernier coup d'Etat constitutionnel. Après les menaces portant toujours sur les larmes et le sang des autres, le temps urge et il faut agir vite pour ne pas être surpris par le chronomètre. 2016 n'est plus très loin. Il n'y a pas eu de consensus concernant les délibérations de la commission réforme des institutions puisqu'il se sont dégagées trois tendances : changement, révision, maintien, avec le changement comme tendance majoritaire - ce qui est normal vu la participation exponentielle des membres du PCT et apparentés qui avaient reçu des consignes fermes.

Regardons dans le détail ce qui a été retenu au niveau des deux commissions instaurées au cours de ce dialogue (pour ma part, j'estime qu'il a manqué l'essentiel : une discussion sur la conduite des affaires économiques du pays et sur la réforme des pratiques judiciaires dans notre pays - voire la réforme du système judiciaire tout entier. On aurait pu discuter aussi d'une réforme de la force publique pour la rendre plus républicaine et moins ethnique).

Commençons par la COMMISSION 1 : GOUVERNANCE ELECTORALE dirigée par un certain Gervais Boukassa.

Un consensus semble avoir été dégagé relatif aux points suivants :

  1. La CONEL : la nécessité d'en faire un organe indépendant ; ce qui prouve que ce n'était pas le cas jusqu'à présent, jetant ainsi une suspicion justifiée sur toutes les élections qui se sont déroulées dans notre pays pendant dix-huit ans. Comme nous l'avons dit, il s'agit d'un simple voeu pieux, d'une vue de l'esprit car les membres seront toujours choisis par le système et le financement proviendra toujours du système. L'indépendance se réduira à un simple effet d'intention. De toute façon, celui qui aura le dernier mot sera toujours le ministère de l'intérieur. L'idée paraît séduisante mais sa faisabilité nous ramène tout de suite dans le giron de la routine des méthodes bien rôdées du PCT. Passons.
  2. Le découpage électoral doit être revu : quelle en est la nouvelle donne, la nouvelle base ? Sur quel critère va-t-on décider d'un nouveau formatage du découpage électoral ? Il ne s'agit pas seulement de dire qu'on va revoir le découpage électoral, vu qu'un simple coup d'oeil ne suffit pas ; encore faille-t-il en indiquer les modalités d'action permettant l'atteinte de l'objectif.
  3. L'instauration de la biométrie : à ce sujet, il faut bien que l'on sache d'abord de quoi on parle. Il s'agit de mécanismes et de protocoles notamment électroniques et numériques de reconnaissance identitaire de sorte à éviter les fraudes. Cela suppose un appareillage susceptible de porter la comparaison entre l'indice physique ou biologique et les données contenues dans une carte d'électeur, par exemple. On démontre qu'il y a parfaite unité ou concordance entre les données électroniques comparées aux données physiques, d'ordre biologique. Cela suppose en amont un gros travail dans le respect de certains codes électroniques. Qu'à cela ne tienne, si les fils du ntsi n'ont ni carte d'identité, ni carte d'électeur - alors que l'on provilégie les étrangers lors de votes, cela ne servira à rien. La question de l'attribution des documents officiels à nos concitoyens se pose ainsi que celle de l'obtention de la nationalité congolaise souvent acquise de manière frauduleuse contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Il ne suffira pas de relever l'index ou le pouce pour parler de "biométrie" ou pour rétablir les droits électoraux bafoués de nos compatriotes.
  4. Le bulletin unique : c'est un concept qui mérite d'être détaillé dans la mesure où l'on ne nous dit pas comment la singularité du bulletin peut être établie. Encore une fois, c'est comme si on avait une loi mais sans son décret d'application. Comment se traduira dans les faits l'existence de ce bulletin unique puisque l'intention non proclamée ici et facilement devinable est la lutte contre la fraude électorale ? Si on ne peut prouver que le bulletin est unique, cela ne veut rien dire de parler d'un "bulletin unique". Cela demande encore un processus électronique et numérique de contrôle rigoureux. J'ai vraiment pitié de mon pays : ceux qui le mènent en bateau ne savent même pas mentir !
  5. Les liste électorales : elles doivent être révisées sur la base d'un récensement administratif spécial. Comment va-t-on procéder ? Sur la base des premières listes ? En créant et confrontant de nouvelles listes tirées du recensement administratif spécial avec les anciennes ? Là encore, rien ne nous ait dit. Comment inscrira-t-on un Congolais sur une liste électorale si au préalable on ne lui a pas délivré un état civil et une carte d'identité authentiques donnant droit à une carte d'électeur ? Plus, ils sont intelligents chez nous, plus ils ne perçoivent pas de petites choses. Non, je suis au regret de conclure que les listes électorales remaniées à partir d'un recensement administratif spécial ne restitueront pas à tous les VRAIS FILS DU NTSI leur droit de vote et je prends les paris maintenant.
  6. La suppression de la directive "VILLE MORTE" : je n'ai pas très bien compris en quoi elle consiste ni comment elle se met en branle pour donner une saine appréciation à mes chers lecteurs.
  7. La LOI SUR LES PARTIS : La commission 1 exhorte à ce que la loi soit appliquée. Dans ce cas, cela nécessitera de réexaminer tous les partis pour voir par exemple s'il ne fonctionne pas sur une base tribale. Je me demande comment on ne parvient pas à cerner les problèmes avec rigueur : si depuis sa création, la loi sur les partis n'a pas été appliquée, qu'est-ce qui nous garantit que ce sera le cas demain ? Qu'est-ce qui va changer ? Que va-t-on transformer pour obtenir le résultat escompté ? Il y a dans une telle recommandation une dimension juridique ; or, dans notre pays, IL N'Y A PAS DE JUSTICE mais seulement une INJUSTICE garantie par un MINISTERE DE L'INJUSTICE tenu depuis des lustres par le gardien du temple familial : maître Aimé Emmanuel N-Yoka. Sans une transformation préalable de la justice, une telle mesure ne vaut rien.
  8. LA TRANSPARENCE ELECTORALE : la commission 1 estime qu'il y a des avancées significatives - nous nous demandons à quels niveaux - mais qu'il manque de rigueur dans l'application des lois. Non, mauvaise déduction : il manque de vrais citoyens capables d'assurer et de garantir les lois mais ce n'est pas tout : la transparence électorale est une résultante de plusiseurs facteurs dont la loi n'est qu'une partie. Il y a en amont tout ce que j'ai dit sur la violation du droit du vote des VRAIS CONGOLAIS et en aval la tenue des élections, la tenue et non l'organisation, la tenue étant l'exercice factuel de l'élection le jour J - ce qui pose de nombreux problèmes pratiques comme la moralité des hommes choisis, la vérification préalable des urnes, des bulletins, la confrontation CARTE/ELECTEUR, le décompte que nous avons demandé de filmer pour être certain que ce qui est sorti des urnes est conforme à ce qui est déclaré par le ministère de l'intérieur. Voyez, mes chers lecteurs, avec un peu de sérieux, on peut obtenir de bons résultats. LE PROBLEME RESIDE DANS LA PRATIQUE POLITIQUE QUE JE DESIGNE SOUS LE CONCEPT D'ETHNODISCRIMINATION : ON NE CHOISIT PAS LES HOMMES PUBLICS SUR LA BASE DE LEURS COMPETENCES ET DE LEUR HAUTE VALEUR MORALE AJOUTEE (AVOIR) MAIS JUSTE SUR LEUR PROXIMITE IDENTITAIRE AU CHEF DE L'ETAT (ETRE).
  9. L'implication des autorités locales : j'en rigole parce que je sais que pour être ne serait-ce que chef de quartier, il faut être membre du PCT. Il existe donc déjà une implication compromettante des autorités locales en faveur du système. Que demande la commission 1 : plus de magouilles en faveur du PCT ? Comment peut-on impliquer les autorités locales sans décentralisation préalable ? Alors que toutes les décisions leur sont imposées d'en-haut ?
  10. Le renforcement des capacités du personnel électoral : encore du vent ventilé dans une expression creuse. De quelles capacités parle-t-on ? Quand les a-t-on évaluées pour qu'on en décide le renforcement ? Tout part du choix des hommes comme je l'ai dit supra et ils savent bien sur quelle base le personnel électoral est choisi ; ce n'est donc pas une simple déclaration d'intention qui changera quoi que ce soit dans un pays où les lois ne sont pas respectées !
  11. L'implication des médias : ils concluent qu'il faille affermir leur rôle. Lequel ? Celui de tam-tam du régime ? Les médias dans notre pays sont tenus par les proches du pouvoir et même la télévision publique est devenue TELE SASSOU-PCT. De quoi parle-t-on ? Encore du vent, des mots dans le vide ! Dès qu'apparaît une petite presse libre, les crocodiles du PCT la bâillonnent. De quels médias parlez-vous ?
  12. Etudier le principe du plafonnement des budgets des campagnes électorales : il faut commencer par s'interroger sur l'origine de l'argent qui fait le budget ! Plafonner suppose que l'on a un moyen pour évaluer le coût d'une campagne et surtout qu'il existe un moyen de contrôle des dépenses des candidats. Je ne vois pas comment cela pourrait se faire dans un environnement corrompu où l'incompétence règne. Voilà ce que j'avais à dire sur le brillant travail de la commission 1. Passons à la seconde.

La commission 2 : REFORMES DES INSTITUTIONS - présidée par Martin Bissila a commencé sa déclaration par relever trois (3) tendances :

  • celle relative au changement de la constitution, la dominante, ce qui est normal, eu égard aux nombreux cadres du PCT et apparentés présents à Sibiti ;
  • celle défendant une simple révision de la constitution ;
  • et enfin celle soutenant le maintien de l'actuelle constitution du 20 janvier 2002.

A ce niveau, il ne s'est donc pas dégagé un consensus comme l'avait demandé sa monstruosité éléphantissime afin de s'ouvrir la route du coup d'Etat constitutionnel au travers d'un référendum illégal.

Voici les principales conclusion qui émanent de cette commission 2 portant sur la réforme des institutions, en fait, la plus attendue au tournant :

  1. l'institutionnalisation des valeurs du dialogue et du partage : encore de la poudre de Perlimpimpin ! Si on a besoin d'institutionnaliser le dialogue, c'est qu'il n'y a pas de dialogue dans notre pays ; c'est l'aveu même de l'existence d'une dictature qui pose même la question du degré de liberté des participants au divertissement de Sibiti. Quant au partage, qu'allons-nous partager qui va finalement être institutionnalisé ? Du vent ? De l'espérance ? Un avenir dont le chemin conduit à Oyo ? Comment va-t-on procéder  pour extraire les valeurs du dialogue et les institutionnaliser ? Nous sommes sur le terrain de la praxis et non celui de l'enfumage.
  2. l'institutionnalisation d'un exécutif bicéphale par la création d'un poste de premier ministre : laissez-moi vous rappeler qu'il ne suffit pas d'instaurer un poste de premier ministre pour parler d'un exécutif bicéphale. Sous Sassou II, nous avons déjà eu un premier ministre en la personne de Mvouba. Il n'avait aucun pouvoir face à Bouya ou aux enfants de Sassou qui se substituent à l'Etat quand le caprice le leur dicte. Comment peut-on comprendre que les rejetons de Sassou aient plus de moyens que l'Etat lui-même ? Dans une telle configuration, comment peut-on parler d'un exécutif bicéphale ? Non, c'est une farce qui n'a pour intérêt que d'en appeler à la modification de la constitution. En fait, si nécessité d'un premier ministre, il y avait, une simple révision suffirait. Pourquoi changer la constitution du 20 janvier 2002 pour installer un premier ministre, alors que le dictateur Denis Sassou Nguesso l'avait fait - sans demander la permission à personne ? Passons.
  3. La fixation de l'âge pour être éligible à l'élection présidentielle à 30 minimum : on voit tout de suite à qui ce genre de recommandation va profiter ! A Denis Christel Denis Sassou Nguesso ! Cela impacte sur le nombre d'années de l'expérience professionnelle nécessaire mais c'est juste une digression. Il n'y a pas d'intérêt national à promulguer un tel amendement car nous en convenons que cela ne profitera qu'à un seul individu : le prince de sang royal Denis Christel Sassou Nguesso. C'est à de telles futlités que l'on voit que la commission a reçu des consignes fermes...
  4. La fixation du mandat présidentiel à cinq reconductible : ici, on ne dit plus une fois ou deux fois. L'intérêt, c'est donc que le président Denis Sassou Nguesso se représente indéfiniment, ce qui n'est pas possible avec l'actuelle constitution. Encore, une recommandation dictée par l'enfance terrible d'Edou, le dernier mokilimbembé de l'Alima.
  5. L'institutionnalisation d'une gouvernance qui prenne en compte les différentes composantes de la société congolaise, notamment, les femmes, les jeunes, les personnes vivant avec un handicap, les personnes autochtones : Rien n'a empêché que Denis Sassou Nguesso nomme au gouvernement des femmes, des jeunes, des personnes handicapées ou autochtones. Si pendant dix-huit ans cela n'a pas été fait, ce n'est pas une loi qui changera quelque chose, vu que dans notre pays, on ne respecte pas les lois.
  6. Le renforcement du pouvoir du parlement sur le contrôle de l'action de l'exécutif : un autre enfumage qui n'est que du bla bla. Les mécanismes de contrôle ne fonctionnent pas dans notre pays à cause du choix ethnocentrique de l'élite nationale : comment pouvez-vous imaginer qu'un parlement PCT puisse contrôler l'action d'un gouvernement à majorité PCT ? Non, c'est impossible. Dans notre pays, seules prévalent après la loi du clan, celle de la jungle et du plus corrupteur. Cela ne changera pas si les hommes sont les mêmes et nous voyons mal qu'ils changent : depuis dix-huit ans, le gouvernement a très peu changé par exemple. Les députés nommés sont presque toujours les mêmes ainsi que les sénateurs. C'est du pur divertissement de masse, de tels propos !
  7. La reconnaissance du statut particulier de l'opposition : qu'est-ce que cela veut dire ? Laisse-t-on supposer que de nos jours, l'opposition n'a pas un statut particulier reconnu ? Tout ceci ne vaut que par le degré de séduction des recommandations présentées au peuple. Quand il s'agira de passer à la pratique, sauf à distribuer un peu d'argent public, des pétrocfas corrupteurs, on ne verra rien de particulier.
  8. La reconnaissance des statuts des anciens présidents de la république, des anciens présidents de chambres parlementaires et des anciens premiers ministres : c'est déjà le cas today ! Les anciens premiers ministres perçoivent des émoluments tout comme les anciens présidents de la république. Ce que l'on voudrait certainement leur garantir, c'est peut-être une immunité à vie pour que Denis Sassou Nguesso ne réponde jamais de ses nombreux crimes ! C'est tout simplement scandaleux.
  9. Le renforcement de la décentralisation : pour renforcer, il faut forcer au moins une fois. Et là où les lois de la république passent comme dans du beurre, nul besoin de forcer ou de renforcer. La constitution du 20 janvier 2002 est compatible à la décentralisation. Alors, qu'est-ce qui empêche qu'on l'applique ? Comment concilier l'existence de la Délégation des Grands et Petits Travaux avec la décentralisation ? Non, les ascaris du ventripotent Jean Jacques Bouya ne laisseront pas passer une telle décision !
  10. La prise en compte des notabilités traditionnelles et religieuses : c'est une idée du LION DE MAKANDA qui entre dans mode de gouvernance spécifique que nous avons appelé " TRADI-REPUBLIQUE". Vous, vous voulez en faire juste une mesure corruptive. Il ne s'agit pas juste de donner de l'argent au roi Makoko ou au roi Maloango ou aux prélats des églises. Nous leur avons prévu un véritable rôle politique !
  11. La prise en compte de la diaspora : en quoi faisant ? Le Lion De Makanda n'a même pas un passeport de son pays, vous vous rendez compte ? Quand je me rends à l'ambassade, on me regarde en biais. Rien n'empêche monsieur Denis Sassou Nguesso de donner un peu plus de moyens à madame Edith Itoua chargée de la Diaspora. Si vous pensez à la diaspora, commencez par nous rétablir notre droit de vote car nous ne comprenons pas pourquoi des étrangers votent dans notre pays alors que nous, purs fils du Congo, ne le pouvons ! C'est une violation de notre droit constitutionnel le plus absolu.

Voilà, je suis le LION DE MAKANDA. A moi tout seul, j'ai démoli tout ce que vous avez fait à Sibiti. Ca ne m'a coûté que du temps, de la matière grise, une connexion internet. Si au niveau du gouvernement vous avez du répondant, je vous défie de me convier à un débat, ici, en France...

 

"DIALOGUE" DE SIBITI/COMMUNIQUE FINAL : SANS CONSENSUS, SASSOU A LE CHAMP POUR EN APPELER AU REFERENDUM
"DIALOGUE" DE SIBITI/COMMUNIQUE FINAL : SANS CONSENSUS, SASSOU A LE CHAMP POUR EN APPELER AU REFERENDUM
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16 juillet 2015 4 16 /07 /juillet /2015 14:53

Nous entendons des rumeurs qui vont dans le sens que nous avons prévu depuis longtemps car il n'existe politiquement rien qui puisse arrêter Denis Sassou Nguesso dans la mise en marche de son hold-up constitutionnel : il semblerait que les collabos corrompus participant à l'arnaque de Sibiti pencheraient ouvertement pour le changement de la constitution du 20 janvier 2002. Avec tous les millions qu'ils ont reçu, on voit mal comment il pourrait en être autrement. Il semblerait que la république est arrêtée parce que tous les ministres se trouveraient à Sibiti pour appuyer l'oeuvre de corruption orchestrée par Firmin AYESSA et la progéniture du SERPENT. TOUS CEUX QUI SONT EN CONCLAVE A SIBITI SOUTIENNENT DONC UNE HAUTE TRAHISON EN CAUTIONNANT UN COUP D'ETAT CONSTITUTIONNEL - PARCE QUE CORROMPUS. Cette prise de position risque d'embraser le pays et ils  seront tenus pour responsables aux yeux des Congolais, de la justice et de l'histoire. Certaines personnalités comme le président Yhombi ou l'ancien premier ministre Ange Edouard Poungui ont décliné à dessein ce conciliabule pour un enième coup d'Etat de monsieur Denis Sassou Nguesso.

Le peuple congolais ne doit pas se laisser faire : rien n'autorise Denis Sassou Nguesso à organiser un référendum pour changer de constitution. Depuis longtemps, vous qui me lisez, savez qu'il est possible de réviser cette constitution pour améliorer la gouvernance. Il n'est nul besoin de l'abroger comme Sassou le fit pour la constitution du 15 mars 1992 - afin de transformer son coup d'Etat militaire en victoire politique.

Nous avons le POUVOIR et le DROIT pour nous et avec nous. Se laisser marcher dessus serait faire preuve de lâcheté. Sassou veut mettre le pays à feu et à sang. Il sera traduit à la CPI. Ce criminel multirécidiviste qui boit les larmes et le sang de ses victimes ne s'en sortira pas indemne ce coup-ci. Ces complices aussi.

Résistez à ces traîtres. Ils ne sont qu'une poignée de vendus qui veulent sacrifier l'avenir de quatre millions de personnes. Dès la proclamation d'une décision prônant le changement illégal de constitution, levez-vous et agissez ! Si le peuple se lève face à un seul homme avec force et abnégation, la victoire est certaine. Dès l'amorce des troubles et des hostilités, nous savons que les traîtres corrompus voudront fuir pour venir se réfugier en France, en Europe et aux Etats-Unis. NOUS DEMANDONS AU GOUVERNEMENT FRANCAIS ET A TOUS LES GOUVERNEMENTS DES PAYS DITS CIVILISES DE NE PAS ACCORDER DE VISAS A CES ENNEMIS DE L'HUMANITE.

                                                            *

Nous venons d'avoir quelques éléments adoptés au monologue-diktat de Sibiti par les corrompus de la république, tels que rapportés lors du journal télévisé de ce soir du côté de télé foufou Nkombo : il s'agit de points que Denis Sassou Nguesso veut absolument voir figurer dans SA prochaine constitution :

  1. Une CENI soi-disant indépendante dotée d'une autonomie financière (comment pourra-t-elle être indépendante si ses membres sont nommés et si son financement dépend de l'Etat et du Trésor Public...) ;
  2. Un mandat du président de la république réduit à cinq ans mais sans limitation de mandat pour permettre à Denis Sassou Nguesso de mourir au pouvoir en se présentant indéfiniment : si Denis Sassou Nguesso est assuré d'une présidence à vie, il ne voit pas de mal à réduire la durée de son mandat royal - à la différence que tous les quinze ans, au lieu d'avoir deux élections présidentielles, nous aurons trois élections présidentielles exigeant plus de sortie d'argent du Trésor Public, soit une possibilité de plus de détourner de l'argent ;
  3. Un bulletin unique avec introduction de la biométrie - ce qui n'empêchera pas que l'on prive les vrais Congolais de leur droit de vote au bénéfice des étrangers. De toute façon, pour parler véritablement de "biométrie", il faut avoir des appareils spécifiques de reconnaissance de données biométriques - ce qui n'est pas garanti d'avance.

Sachez que Firmin AYESSA, directeur de cabinet de monsieur Sassou - alors qu'il annonçait la mise en place du présidium, a reçu devant toute l'assemblée un pli, preuve que tout avait déjà été prévu d'avance. C'est notre compatriote Mwangou qui nous le révèle. En adoptant de telles idées - qui viennent toutes d'un dictateur, les corrompus de la république indiquent clairement qu'ils ne font qu'oeuvre de figuration parce que tout ceci a été arrêté à l'avance par Denis Sassou Nguesso, le scénariste en chef. Les points 1 et 3 peuvent être obtenus par une simple révision mais le point 2 nécessite un changement de la constitution. Ce monologue-prétexte prouve que ceux qui y sont présents ne sont que des pions qui vont servir à valider les projets d'un seul homme maquillés en projets collectifs. Demain, nous aurons probablement plus d'informations sur la fiction tournée par le scénariste Denis Sassou Nguesso à Sibiti...

Nous signalons que cette mascarade n'a aucune valeur juridique. Quel est le degré de liberté des participants ? En tout cas, proche de zéro. Dans de telles conditions contraignantes où les participants ont été corrompus, ce genre d'exercice ne sert à rien et ne vaut rien. Nous attendons par quelles magouilles Denis Sassou Nguesso va passer pour faire avaler au peuple son coup d'Etat constitutionnel dont la prétention est claire comme de l'eau de roche : lui permettre de mourir au pouvoir...

Face à une telle audace politique individuelle négative, il faut une autre audace collective positive. Les Congolais sont face à leur destin : reste juste à savoir s'ils vont accepter de le subir ou de le faire... Comme on le disait à l'époque de l'URFC : "SEULE LA LUTTE LIBERE". ALORS, LUTTONS !

                                           LION DE MAKANDA

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15 juillet 2015 3 15 /07 /juillet /2015 18:14
LA FAMILLE MANKASSA ORGANISE UNE VEILLEE CE VENDREDI 17 EN L'HONNEUR DU REGRETTE PROFESSEUR COME MANKASSA

La famille et enfants Mankassa organisent une veillée, ce vendredi 17 juillet 2015, à partir de 20 heures, suite au décès de leur père, feu son Excellence le professeur Côme MANKASSA, décédé ce 14 juillet 2015 à Paris, au 4/7 rue Joliot Curie 93270 à Sevran Beudottes.

  • Prendre le RER B, direction Roissy. Se placer en queue de train et descendre à Sevran Beaudottes.

                        Merci de relayer l'information.

 

                                       

 

          LA FAMILLE ET ENFANTS MANKASSA

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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 20:13
DECES DU PROFESSEUR COME MANKASSA, CE 14 JUILLET 2015 EN FRANCE

C'est Ziana TV où il a fait une apparition publique récemment qui nous a annoncé son décès aujourd'hui, jour de la fête nationale française du 14 juillet. Le professeur Côme Mankassa a rejoint ses mânes du côté de Kongo dia Ntotila. Il a choisi pour s'en aller un jour à haute charge historique. Tout un symbole. Je me souviens encore des lectures publiques qu'il faisait de mes copies à l'université Marien Ngouabi. Il nous a formés à l'art de la rigueur et de la critique dans une robe de mots esthétiquement assortis à la puissance que l'on voulait donner à sa pensée. Il parlait comme un livre, d'une pensée corsée de concepts avec des phrases poignantes comme si elles naissaient déjà agencées dans son esprit, toutes prêtes à être reçues, à être consommées dans leur singularité et tout en profondeur avec des strates qu'on ne soupçonnait même pas.

Je tiens ici à rendre hommage à mon professeur. D'après les informations que j'ai reçues, dès son retour de Brazaville où il est allé participer aux consultations en tant que président de son parti, il a fallu le prendre médicalement en charge à partir de l'aéroport à son retour en France. Cela fait un moment qu'il résidait en France, bien entouré par sa famille selon les informations que je tiens d'un ami qui discutait avec lui au téléphone.

Le Congo perd l'un de ses rares docteurs d'état en sociologie. Peut-être le seul. Il avait élevé sa pensée conceptuelle si haut qu'il approchait l'universalisme - sans se départir des valeurs de sa culture atavique et c'était là toute la magie de son art oratoire et de son verbe flamboyant. Il était à lui tout seul une véritable école d'anthropologie, au sens d'un courant spécifique de pensée intellectuelle. Il nous a restitué conceptuellement un univers kongo qui ignorait sa propre quintessence.

L'homme avait en chantier un livre sur Aimé Césaire, une oeuvre critique que les éditions françaises réchignaient à publier à cause de la notoriété de l'écrivain antillais. Le professeur voulait déboulonner la statue Césaire. L'inconscient français consubstantiel aux maisons d'édition n'a pas voulu céder à cette lecture critique d'une vie intellectuelle et politique française d'outre-mer qui a fait rêver tant de générations. Espérons qu'il sera publié à titre posthume. Sa thèse d'état est un véritable chef-d'oeuvre dont les théories sont enseignées dans certaines universités occidentales.

Le Congo vient de perdre un intellectuel, un penseur, un homme de valeur qui a réhabilité la culture des anciens en la repensant dans les catégories occidentales qui la défiguraient faute de la comprendre vraiment - parce que transposée au travers de la lecture comparative concommitante à la culture occidentale des chercheurs qui se sont essayés à la compréhension de la sphère africaine. Pour le professeur Côme MANKASSA, il fallait comprendre les sociétés africaines - notamment traditionnelles - par elles-mêmes et non au travers d'une comparaison avec l'occident. Il a dompté son esprit pour en faire une arme logique qui maniait la théorie du tiers-exclu à merveille. Cela nous prendra du temps  pour produire un autre intellectuel d'une telle envergure.

Professeur, nous gardons en nous un peu de ta rigueur, de ton art de structuration des concepts, de tes empoignades intellectuelles avec Meillassoux, Coquery, Godelier, Lévi-Strauss, entre autres. Tu avais la science de cerner en un regard toutes les dimensions d'une phrase, voire même d'un livre, de sorte que tu en rendais la critique aisée. De ton écriture vive, toute conceptuelle, tu avais modélisé - parce que retrouvées - les structures perdues de l'environnement anthropologique kongo. En t'écoutant, en te lisant, j'ai eu comme une deuxième naissance à ma propre culture. Hélas, écrire comme nous le faisions à la faculté des sciences humaines ne permet plus d'être compris par notre peuple dont le niveau d'abstraction a fondu comme une larme au soleil. Tu avais la haute manière des phrases picturales qui condensaient des myriades de pensées en une seule. Sur le plan taxonomique, de mon humble avis, tu avais atteint le dernier stade de l'abstraction intellectuelle.

Toutes mes condoléances à la famille de l'illustre disparu, à tes fils, à tes filles et petits-enfants. Hélas, tu emportes avec toi une sagesse dont nous aurions souhaiter encore nous abreuver pour mieux restituer au muntu, son kimuntu perdu depuis des siècles au travers d'une acculturation ayant créé une distorsion dans l'espace des valeurs ataviques. Repose en paix. Le Congo, ton pays saura t'honorer à ta juste valeur : il perd aussi un ancien ministre et un ancien ambassadeur... 

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