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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 12:55

Envoi d'un article sur le Conseil supérieur de la liberté de communication
Ralph michel Malonga
EXISTERAIT-IL UN SYSTEME MAFIEUX BIEN ORGANISE AU CONSEIL SUPERIEUR DE LA LIBERTE DE
COMMUNICATION ?


Le Conseil supérieur de la liberté de communication est une institution constitutionnelle en vertu du titre XII de la Constitution du 20 janvier 2002. Comme pour d’autres institutions constitutionnelles, les fonds nécessaires au fonctionnement de ce Conseil sont inscrits sur le budget de l’Etat. Il s’agit donc de l’argent public qui doit être rigoureusement géré selon les principes de l’orthodoxie financière. En est-il ainsi au Conseil supérieur de la liberté de communication ? Rien n’est moins sûr.

En effet, comme pour les Congolais inciviques qui s’enrichissent illicitement au détriment de l’Etat, les membres du Conseil, en général, et ceux du bureau de cette institution en particulier, se seraient très vite engagés dans cette pratique répréhensible de l’enrichissement illicite et des délices faciles de la magouille que stigmatise pourtant le Président de la République de façon récurrente dans ses discours. Selon un agent du contrôle financier qui a requis l’anonymat, après la paye des fonctionnaires, les fonds du Conseil destinés à la paye des collaborateurs seraient toujours décaissés du trésor dans des délais raisonnables.

Mais, toujours selon lui, au lieu de payer les collaborateurs, la secrétaire comptable, Marie-Jeanne Kouloumbou, profitant de la complaisance et du manque d’autorité du Président Jacques Banangandzala, prêterait cet argent aux commerçants libanais et ouest africains qui ont besoin d’argent frais. Ce qui lui permettrait de retirer des intérêts qui se chiffreraient aussi en millions de francs CFA comme les capitaux prêtés. D’après cet agent du contrôle financier, un collaborateur du cabinet du vice-président lui aurait laissé entendre qu’elle ne cesserait d’acquérir des terrains à travers Brazzaville et construire des villas à tour de bras depuis 6 ans qu’elle est secrétaire comptable sans pour autant avoir la formation ni le profil requis, pour la simple raison qu’elle est l’épouse d’un certain Michel Ngakala du RMP.

Les pauvres collaborateurs du Conseil, qui seraient traités avec mépris par les membres de cette institution et spécialement par Madame Marie Jeanne Kouloumbou, attendraient plus d’un mois pour avoir la paye du mois écoulé. Les collaborateurs auraient en ce moment deux mois impayés. Les propos de cet agent du contrôle financier semblent être confirmés par ceux d’un collaborateur du propre cabinet de madame Marie Jeanne Kouloumbou que j’ai contacté et qui a requis l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité. En effet, pour ce dernier : « Le Président du Conseil et Madame Marie Jeanne Kouloumbou sont en train de s’enrichir de façon scandaleuse chaque année sur le dos des collaborateurs qu’ils traitent comme des esclaves alors que c’est eux qui font tout le travail. Ils sont devenus inhumains et insensibles à la douleur des collaborateurs qui sont, pour la plupart, des chefs de famille. S’agissant du Président du Conseil, qui a une église et se dit pasteur, je ne vois pas en quoi il est vraiment chrétien. Il n’a pas l’amour du prochain et son église n’est qu’une manière de divertir les gens pour cacher sa méchanceté. Mais le vrai mal et l’obstacle au fonctionnement harmonieux du Conseil demeure la présence de Madame Marie Jeanne Kouloumbou dont l’arrogance ne traduit en fait que le complexe et l’ignorance ».

A en croire un autre conseiller du Président du Conseil, jusqu’alors les collaborateurs du Conseil n’auraient pas encore perçu le mois de juillet alors qu’on est arrivé à la fin du mois d’août et que celui de juin n’avait été perçu que le 23 juillet 2010 alors que la rentrée scolaire approche à grands pas. Pour ce conseiller, l’ouverture du compte bancaire du Conseil n’a rien changé et que la pratique des prêts aux commerçants étrangers se poursuivrait allègrement puisque celle qui est chargée du retrait des fonds au trésor viendrait directement les remettre à Madame Marie Jeanne Kouloumbou.

Enfin, d’après un attaché du cabinet du Président du Conseil, il n’est pas normal qu’avec plus d’un milliard cent millions de francs CFA de budget, le Conseil ne puisse pas revaloriser les indemnités des collaborateurs, qui continuent à être payés à la main alors que, dans d’autres institutions constitutionnelles, des comptes bancaires et à la Mucodec ont été ouverts pour les collaborateurs. Pour lui, le refus d’ouvrir des comptes aux collaborateurs du Conseil traduirait la volonté de la secrétaire comptable de continuer à avoir le contrôle des fonds du Conseil qu’elle voudrait continuer à prêter à intérêt aux commerçants étrangers.

Sans prendre position dans cette affaire de mafia prétendue sur l’argent public au Conseil, je crois qu’afin d’édifier l’opinion nationale, le ministre des finances et du portefeuille public devrait mettre rapidement en place une commission d’enquête dont la mission sera de vérifier la véracité de ces graves accusations d’enrichissement illicite. Cette commission devra rapidement faire au ministre des propositions en vue d’empêcher à l’avenir tout usage frauduleux des deniers publics par les autorités de cette institution.

La croisade que le ministre des finances et du portefeuille public mène contre ceux qui touchent indûment des dizaines voire des centaines de salaires à la fonction publique et à la force publique devrait également s’étendre aux institutions constitutionnelles car il est inadmissible que l’argent public serve à l’enrichissement illicite de ceux qui ont de fortes indemnités de fonctions.

Il faut de la rigueur dans la gestion de ces fonds publics. Le ministre des finances devrait imposer au Président du Conseil l’ouverture des comptes bancaires ou à la mucodec de tous les collaborateurs. Le Président du Conseil devrait également remettre au ministère des finances, au trésor Public et à la Direction Générale du Budget les copies des décisions nommant les collaborateurs du Conseil qui doivent faire aussi l’objet d’un contrôle physique car il y aurait aussi un soupçon de collaborateurs fictifs dans cette institution. Ce n’est pas tout. Il faudrait aussi exiger de la directrice des finances et du matériel du Conseil, une acolyte que Madame Kouloumbou a imposé à ce poste pour bien magouiller, de fournir les justificatifs du paiement des indemnités des collaborateurs dans les 72 heures du virement des fonds du trésor public dans les comptes des collaborateurs.

En vue d’éviter désormais toute manipulation frauduleuse des fonds par Madame Marie Jeanne Kouloumbou et sa directrice des finances, il faudrait que les indemnités des collaborateurs soient directement virés chaque mois dans leurs comptes bancaires ou à la Mucodec.

Si ces graves accusations étaient avérées, il faudrait alors que le ministre de la justice puisse engager des poursuites judiciaires contre les trois membres du bureau du Conseil et la directrice des finances et du matériel pour enrichissement illicite et détournement des deniers publics. L’article 42 de la Constitution dit bien que « tout acte d’enrichissement illicite doit être réprimé dans les conditions déterminées par la loi ».

S’il n’y a pas des exemples de répression, la stigmatisation des antis valeurs et les délices faciles de la magouille par le Président de la République ne servira à rien. Il est aussi temps que le Président de la République prenne ses responsabilités en écartant du Conseil des membres dont le mandat est arrivé à expiration depuis plus d’une année et sur lesquels pèsent de graves présomptions d’enrichissement illicite. La République ne peut se construire et se développer qu’avec des hommes et des femmes intègres qui ont un sens élevé de l’intérêt général et non pas avec ceux qui ont fait de la mafia une spécialité dans les postes auxquels ils ont été nommés.


Raph Michel Malonga
Journaliste indépendant d’investigation

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commentaires

V
<br /> <br /> Salut Le Lion,<br /> <br /> <br /> Oui je crois que vous avez parfaitement raison, Sassou est otage des membres de son clan, car ceux ci savent et ont toujours été à ses côtés dans ses sales besognes. L'homme des nasses et des<br /> actions secrètes ne nous montrera pas une autre figure que celle qu'il a toujours montrée. Pendant que ses amis du clan volent des milliards issus du trésor public et sont libres et ne<br /> s'inquiètent de rien, car ils savent que Sassou ne leur fera rien du tout, les pauvres autres congolais devenus escrocs par la force des choses croupissent dans les geôles pour des faits<br /> moins graves. En ce qui concerne le scandale financier du Conseil supérieur de la liberté de communication, le président de cette institution, originaire de la Cuvette-Ouest, région hostile à<br /> Sassou, est un des rares fils de cette région qui soutient Sassou. Je suis en train de douter fort qu'il sentira le roussi bien que malfra. Notre cher pays le Congo est entre les mains des<br /> voraces, assassins, incompétents, des pillards... on en dira jamais assez.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Chère Viviane,<br /> <br /> <br /> bonjour.<br /> <br /> <br /> Voici le contexte : un homme désavoué par le peuple revient au pouvoir grâce au soutien militaire d'une ethnie et d'une région. Il leur est redevable. Il institutionalise le pillage du pays et<br /> est l'un des pilleurs. Comment peut-il sévir contre les siens s'il est lui-même l'un des impurs ? Un lépreux peut-il chasser d'autres lépreux de la ville ? Non, car ça équivaudrait à se chasser<br /> lui-même. Cet homme est au fait de la mort de l'un des siens qui a voulu trahir sa région : Marien Ngouabi, un Kouyou a été exécuté que de perdre le pouvoir. Yhombi qui voulait redresser le pays<br /> sur le plan moral avec des licenciements de tous ceux qui détournaient les deniers publics a été déposé. Il sait que s'il veut durer au pouvoir, il a intérêt à ne pas toucher aux siens. Alors,<br /> pourquoi changerait-il une équipe qui vole si bien ?<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br /> Salut<br /> <br /> <br /> Cette information ne surprend personne, c'est un fait qui devrait se produire et j'encourage ce journaliste qui a pris son temps à nous l'expliquer. Cette institution, caisse de résonance de<br /> Sassou depuis leur prestation de serment, a toujours montré son incompétence, car toujours prête à servir son maître. Je me demande même, quand bien même cette information arrivait aux oreilles<br /> de Sassou, pourrait-il prendre des sanctions à leur égard?<br /> <br /> <br /> Vivi   <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Bonjour, Vivi.<br /> <br /> <br /> En dénonçant, nous indiquons ce qui ne marche pas. En ne faisant rien, Denis Sassou Nguesso démontre aux yeux du monde entier que face aux membres de son clan, il n'a pas d'autorité, ne veut ou<br /> ne peut les punir. C'est qu'il se sent redevable et faible parce que redevable à ce clan. La faiblesse vient du fait qu'il a peur de ceux qui l'entourent qui l'ont amené au pouvoir. On prétend<br /> que dans les réunions du clan, ce n'est même pas pas lui qui prend les décisions mais ses neveux. C'est donc un poltron qui redoute son propre clan et qui le favorise au détriment du peuple<br /> congolais. Incompétent il l'est mais rien ne l'empêche de sévir contre les malversations et les antivaleurs car il lui suffit de décider. La question est : Denis Sassou Nguesso dirige-t-il<br /> vraiment le Congo ou n'est-il que le réprésentant d'un clan de prédateurs qui l'ont mis là où il est parce qu'il savait qu'il est incompétent, peureux et lâche ? Quand on voit comment réagissait<br /> Django (Yhombi) face aux détournements - parfois de manière excessive car il vous renvoyait dans votre village pour un franc de surplus, vous accusant d'avoir volé le peuple, on peut mesurer la<br /> distance qui séparer la lâcheté de Sassou envers les siens et le véritable courage politique.<br /> <br /> <br /> <br />

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  • : Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
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