COMMENTAIRE : Voici ce que nous avons pu lire du côté du journal animé par le griot blanc de monsieur Denis Sassou Nguesso qui en rédige personnellement la ligne éditoriale :
DRAME DU 4 MARS : Charles Zacharie Bowao entendu par le doyen des juges d’instruction
L’ancien ministre à la présidence chargé de la Défense nationale, Charles Zacharie Bowao, a été entendu, le 4 octobre, par le doyen des juges d’instruction Oko-Ngakala, dans le cadre de l’enquête sur les explosions du 4 mars à Mpila. Selon toute vraisemblance, le doyen des juges lui aurait signifié son inculpation dans cette affaire pour « maladresse, imprudence, inattention et négligence », lui a ensuite notifié sa mise en liberté provisoire, tout en l’invitant à signaler dorénavant à la justice tous ses mouvements à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Zacharie Bowao est l'ancien ministre chargé de la Défense nationale, un rôle de délégation puisque Denis Sassou Nguesso est lui-même le ministre de la Défense : on n'est pas assez prudent de laisser l'administration de l'armée entre les mains d'un individu qui n'en reçoit que la délégation. Zacharie Bowao a subi l'effet boomerang du drame du 4 mars 2012 puisqu'il a "sauté" de son poste. Sassou a eu de la veine en mettant un ministre délégué à ce poste ; ce qui lui évite une responsabilité directe mais nous savons tous que c'est lui le responsable en qualité de véritable ministre de la défense nationale entre les mains des nordistes.
Nous notons que
1) sa mise en examen intervient de façon trop tardive : il aurait pu être entendu par une juridiction spéciale en tant que ministre au lieu de passer entre les fourches caudines d'Oko-Ngakala, doyen des juges d'instruction -totalement à la botte de Denis Sassou Nguesso puisque le ministère de l'injustice n'est pas indépendant. Comment comprendre qu'on l'entende si tardivement, après plus de sept mois ? Cela signifie que Denis Sassou Nguesso n'en avait pas donné l'ordre à Oko-Ngakala et aujourd'hui, il l'autorise pour faire semblant comme il a emprisonné certains protagonistes de l'affaire juste pour calmer l'opinion.
2) qu'il ne passe nullement par la case prison comme le prisonnier politique Marcel Tsourou, d'ethnie téké dont nous nous demandons si le procès a bien eu lieu comme on nous l'avait laissé entendre - peut-être parce qu'il est Mbochi - alors qu'il est l'homme qui avait déclaré devant tout le pays que le petit Hiroshima du 4 mars 2012 n'avait fait aucune victime ! Quelle incompétence notoire !
3) il est laissé libre de ses mouvements à l'intérieur et à l'extérieur du pays - il peut donc aller à l'étranger s'il en signale le voyage car remarquez bien il ne lui est pas interdit de se déplacer à l'intérieur ou à l'extérieur mais simplement de le signaler ; ce qui nous étonne, au vu de sa responsabilité dans le drame du 4 mars 2012 : il a des comptes à rendre sur la disparition des 400 milliairds de francs cfa prévus pour le déplacement des armes de destruction massive accumulées pour on ne sait quelle guerre et surtout, il n'a pas fait oeuvre de prévoyance en mélangeant explosifs civils et militaires et la liste de ce qu'on pourrait lui réprocher n'est pas exhaustive.
4) Comment parler de mise en liberté provisoire quand monsieur Zacharie Bowao n'a même pas passé un jour en prison ? La justice devient injustice parce que Sassou le veut !
Pendant que le colonel Marcel Tsourou croupit dans les geôles du pouvoir de Brazzaville où tout séjour réduit de beaucoup votre espérance de vie, le ministre dont l'incompétence est à la base du petit Hiroshima du 4 mars 2012 est libre et n'aura même pas passé une seconde en prison. Ceux qui étaient sous ses ordres dorment en prison et lui, le ministre, est libre de se balader. Au fond de lui, il doit certainement se dire : " Ouf, je ne suis pas en prison ! Mon Dieu, merci de ne pas m'avoir créé Téké comme Marcel Tsourou, l'innocent...! Merci de m'avoir créé Mbochi ! "