Les usagers de la route de Brazzaville, taximans, voituriers ou autres, se plaignent de la rareté de carburant dans un pays qui se dit producteur de pétrole. C'est un comble de se prétendre pays "producteur" de pétrole et de manquer de carburant à la pompe ; c'est exactement comme si un producteur de patates douces manquait de patates. Il semble que toutes les années, à l'approche des fêtes de fin d'année, c'est la même chose. Pendant ce temps, Denis Sassou Nguesso se pavane à l'intérieur du pays en hélicoptère. Lui n'a pas à se plaindre de cette situation puisqu'il y a des réserves de pétrole au nord. Juste au nord - même pas dans la capitale. Un système de production défaillant, une logistique en dysfonctionnement continuel, un réseau routier et ferroviaire peu viable, voilà la réalité du Congo où les petites gens se débrouillent comme elles peuvent pour survivre tandis que le clan au pouvoir s'achète villas et voitures de luxe à l'étranger. Le Congo en matière de carburant nous rappelle qu'il n'est que le réservoir de la France et il ne sert à rien de chouiner tant que les recettes de l'Etat dépendront à 90% des miettes que TOTAL-ELF-FINA veut bien nous verser pour que le clan Sassou&Nguesso joue à la république royale bananière. Ce n'est pas en Arabie Saoudite par exemple qu'une telle crise de carburant pourrait se produire car ce pays certes vend son pétrole mais fait en sorte de ne pas en manquer lui-même et le prix à la pompe y est parmi les plus bas au monde.
Le Congo est le puits de pétrole de la France. Le puits est au Congo mais il appartient à la France comme si le Congo ne pouvait pas lui-même exploiter son pétrole - COMME SI le CONGO NE S'APPARTENAIT PAS. Sans eau potable, sans énergie, sans électricité, sans système de santé viable, sans écoles dignes de ce nom, avec un encrassement qui ne cesse de gagner toutes les grandes villes, le Congo est un pays-dépotoir, un stock de matières premières mais sans plus qui ne sert qu'à un petit nombre d'individus de s'acheter des Biens Mal Acquis à l'étranger.
Les usagers de la route craignent que Sassou augmente encore le prix du carburant. Au final, c'est le prix de la course de taxi qui augmentera ainsi que celui d'une place dans un bus. Sassou s'en fiche : il y a treize ans qu'il ne s'occupe plus que de sucer le Congo jusqu'à la moelle. Ce n'est pas un hasard si on prétend qu'il serait l'homme le plus riche du monde ! Il a la richesse de tout est pays dans sa maison !