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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 12:41

Pour célébrer à ma façon le printemps des poètes, je mettrai progressivement quelques-uns de mes poèmes...

CES DIVINS MONSTRES HUMAINS (poème en vers)

 

 

Chaque peuple, petit ou grand, produit des monstres Nés de sa chair, nourris d'amour, inoffensifs

Quand, enfants, ils sourient aux adultes pensifs Admirant ces destins pleins de passions rustres

Que personne ne voit tant ils sont innocents

 

Et vivent parmi nous comme de petits anges

Opérant des larcins, proférant des mensonges

Qu'on fustige en public par des gestes puissants, Disant des vérités qui bien souvent nous étonnent Mais restent enfants malgré leur vif esprit

 

Qui sait se distinguer dans la foule qui rit

 

Et qui sent dans leurs voix mille démons qui tonnent.

Ces monstres désormais tout-puissants ont pleuré, Ont eu peur de la nuit, se sont sentis fragiles,

 

Se sont vite blottis dans de grands bras agiles,

Ont crié sous la faim, ont même déliré,

Demandant si te soleil était œil ou lampe,

 

Si le vent et la pluie étaient de puissants dieux,

Fils de Zeus traversant la terre d'un air odieux,

 

A cette heure du soir où la couleur rampe.

 

Un jour, ces cœurs grandis par toutes ces passions Ont réclamé leur dû : la couronne de gloire,

 

La seule attention qui marque la mémoire

 

Par l'extrémité de toutes émotions.

Nos vices plus que nos vertus germent, terribles

Divins et absolus dans mille souverains.

 

Les démons et les dieux sont en nous souterrains;

 

Ils viennent au grand jour dans des hommes horribles. Cette soif de pouvoir qui trop grandit un jour

 

Comme une fleur voulant de toute la lumière,

Oubliant qu'elle fut aussi vulgaire terre,

 

Fleur qui va réclamer du peuple tout l'amour,

 

Droit de vie et de mort sur toutes les personnes,

 

Sur tous les végétaux, sur tous les animaux,

 

Voulant tout régir, les biens comme les maux,

 

Va prendre esprit et corps dans des âmes sans bornes.

Ces maîtres du destin ont toujours tout détruit

 

S'ils voient sur leur chemin la moindre résistance

 

A leur projet: celui de vêtir la puissance,

 

Cette sensation que le peuple construit

 

Quand il s'assujettit de sa volonté propre

 

A subir des tyrans malheur et déshonneur,

 

En espérant pourtant qu'ils feront leur bonheur.

L'espoir d'un lendemain gai rend le sort moins âpre.

Les dieux sont tous humains; les démons le sont plus. Quand en nous le mal a germé, le bien nous quitte;

Un rêve d'absolu désormais nous habite.

 

Toutes nos bonnes mœurs jamais ne seront plus.

Les monstres, désormais humains, hantent l'Afrique; Contemplez la folie à l'œuvre, mes amis!

 

Nations de tribus, de frères ennemis,

 

Les peuples africains aiment le chaotique.

 

Pour peu qu'ils recevront du monde occidental,

 

Les nouveaux Présidents de nations fictives,

 

Chefs d'Etat corrompus aux valeurs répressives,

 

En prendront la moitié pour leur plaisir mental:

Celui de posséder la gloire et la richesse.

 

Etre Dieu sans l'argent, qui peut vous admirer?

 

Le pouvoir sans les sous ne pourrait pas durer:

Etre fort, c'est ignorer la délicatesse.

 

Le monstre vit en nous; tous les Noirs sont pareils: Tous rêvent de pouvoir, tous rêvent d'être riches;

 Oui, hors du palais, on se bat pour des miches.

 

A bas la pauvreté! Vive les sous vermeils!

 

Tant pis qu'ils soient entachés du sang comminatoire, Du sang vindicatif des saints prédicateurs

 

Ou du sang innocent de nos cultivateurs.

 

Pour nos grands rois, ce sont des détails de l'histoire. Quand la maturité de la soif d'absolu

 

Atteint son apogée, on redevient esclaves

 

De toujours obéir aux divines voix graves.

 

Chaque peuple a son dieu, chaque peuple a son élu.

 

Lyon, 1998.

LECON DE CHOSES

 

 

Chercher Dieu dans le tout, oser lire son œuvre, Dépasser notre foi, comprendre sa manœuvre Qui parfois semblerait parfaite, sans erreur, Saisir son action, pénétrer sa terreur

 

 

80

 

 


 

 

Sans prêcher dans l'horreur, cerner l'abominable, Voir dans l'indésiré l'envers de l'adorable,

 

 

La semi-liberté car tout n'est pas parfait,

 

 

La contradiction délivrant son forfait.

 

 

Voir la création toujours inachevée

 

 

Comme si l'Esprit cherchait l'image rêvée

 

 

Mais jamais retrouvée au milieu des destins Toujours plus nombreux qui vivent en clandestins, Telle est la passion de ma courte existence.

 

 

Ils jettent l'Ouvrier, préférant la substance;

 

 

Ils ignorent l'Artiste, admirant le tableau;

 

 

Ils s'émeuvent de tout, du soleil et de l'eau

 

 

Mais n'ont pas peur de lui pour saccager le monde. Chaque jour, chaque nuit, ils versent dans l'immonde. Ils parlent de hasard et d'évolution,

 

 

Ne respectent rien, font la révolution,

 

 

Se voient eux-mêmes dieux, se comportent en maîtres, Se croient intelligents et, sur des kilomètres,

 

 

Etablissent des lois pour bâtir l'avenir

 

 

Mais ignorent souvent comment les maintenir.

 

 

La douleur fait douter même l'esprit de l'ange Et dans la pauvreté, la souffrance mélange L'œuvre et le Créateur au mépris du Second Oubliant qu'II a fait un univers fécond,

 

 

Ne voyant qu'après coup qu'il était à détruire Car l'œuvre n'était faite que pour instruire.

 

 

Dieu finit son brouillon chargé d'émotions,

 

 

Le contempla mais vit trop de pulsations Parcourir toute vie et toute créature

 

 

Ivre de liberté, hélas trop immature.

 

 

Il vit l'éternité des êtres audacieux,

 

 

Dispersa son génie aux quatre coins des cieux Et cacha ses secrets dans la voix du silence, Exposant les reliefs tapissés d'insolence.

 

 

Tous ses dix doigts furtifs furent insatisfaits

 

 

Car Il ne put changer et corriger les faits.

 

 

Toute créature naît pour engendrer un ordre Du désordre mental, d'une idée à retordre. S'II veut perfectionner sans bouleversement, Il doit gommer l'erreur à chaque mouvement, Non pas la forme mais l'émotion fissile,

 

 

La pâte à modeler se montre difficile.

 

 

L'on comprend le pourquoi d'un Univers mouvant

 

 

Qui tient le chic cuisant d'un ouvrage émouvant.

 

&nb

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