22 avril 2008
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COMMENTAIRE : Ceci est un texte de commentaire sur un article que nous avons écrit sur Adélaïde Moundélé-Ngollo qui mérite d'être lu par tous les Cngolais car Sassou veut commettre un génocide sur les populations du sud - à la veille des élections par un pseudo-médicament nommé IMUNOXX. C'est peut-être un crime contre l'humanité qui se prépare : on va inoculer la maladie en faisant croire qu'on inocule la santé, on va donner la mort alors qu'on prétend donner la vie. Sassou est un pervers mais là, il dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Comme vous savez, les Mbochis et autres membres du clan au pouvoir, quand ils sont malades, viennent se soigner en France. L'IMMUNOX, c'est donc pour les populations du sud ! Et le but recherché est toujours le même : Sassou veut occasionner une hécatombe dans les populations du sud comme lors de son opération MUEBARA dans laquelle il faisait empoisonner même l'eau des rivières du sud ! Cet article doit être relayé par tous les moyens car le peuple congolais DOIT SAVOIR LA VERITE CAR SEULE LA VERITE AFFRANCHIT DANS LE CAS D'ESPECE...
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SCIENCE & SANTE Danger sur la santé au Congo-Brazzaville : Imunoxx, médicament ou poison ? 2007-10-22 13:27:53 par Mwinda Le chef de l'Etat n'aura pas effectué il y a peu un voyage en Namibie pour rien. Il aurait rapporté dans ses valises un médicament pour les Congolais : une molécule sous forme de patch censée " contrôler le système immunitaire et augmenter l'immunité dans le corps ", afin de soulager à la fois l'asthme, le rhumatisme articulaire, la sclérose en plaques, certains types de cancer...(incroyable ! Un médicament miracle comme on n'en fait plus !) Le dimanche 7 octobre 2007, le directeur de la clinique médicale Securex, invité du journal télévisé de 20h présenté par Jean Claude Kakou a annoncé que sa clinique a signé le 25 septembre 2007 un accord avec la Namibia Medical Investment (NMI) pour la livraison d'un médicament. Ce médicament qui serait un puissant immuno-modulateur soulagerait diverses maladies comme le VIH/SIDA, l'Asthme, les maladies rhumatismales auto-immunes, le diabète, etc. Toutes les maladies qui se caractérisent par des déficiences immunitaires seraient les cibles de ce médicament miracle dénommé IMUNOXX. Imunoxx se prend sous la forme d'un patch qu'on applique sur la peau pendant 8h, une fois par semaine. Toutes les maladies qui se caractérisent par des déficiences immunitaires seraient les cibles de ce médicament miracle Selon les dires du directeur de Securex, tout cela aurait été conclu sous l'autorité du président de la République et que c'est Mme le ministre du Commerce, Adélaïde Moundélé-Ngolo qui aurait signé la convention avec son homologue de la Namibie. Je me serais réjoui sans rechigner que nous puissions bénéficier d'un produit aussi puissant. Cependant, la présentation des prouesses médicales supposées de ce médicament m'a paru scientifiquement suspecte. Par quel mécanisme ce médicament administré d'une seule et unique façon (par application d'un patch sur peau) pouvait-il avoir des effets bénéfiques indistinctement sur le VIH/SIDA (destruction du système immunitaire), l'asthme (pathologie allergique avec souvent une composante génétique), maladies rhumatismales auto-immunes (les éléments normaux d'un organisme attaqués par son propre système immunitaire), et le diabète (défaillance du système endocrinien). Alors je suis allé chercher les informations sur Imunoxx. Mme Moundélé Ngolo Et là, c'est la catastrophe : aucun article scientifique, ni de recherche clinique, ni de validation n'a été publié au monde sur imunoxx. Aucune étude préclinique validée. C'est tout simplement hallucinant et stupéfiant. Voilà un médicament qui serait extraordinaire pour traiter plusieurs maladies, mais qui n'a jamais été validé cliniquement pour ses supposées propriétés thérapeutiques ? S'il n'y a pas de travaux publiés dans les revues scientifiques sur Imunoxx et les différentes maladies qu'il est censé « traiter », comment savoir qu'il les traite ? Les seules informations sur ce fameux Imunoxx sont des informations de marketing que l'on trouve sur le site www.imunoxx.com . Or en matière de médicaments, donc de santé publique, il faut obtenir une autorisation de mise sur le marché avant de « marketer » son médicament. Une autorisation délivrée sur la base des données scientifiques, toxicologiques, pharmacologiques, pharmacocinétiques et cliniques du médicament. Donc forcément des publications doivent exister. De plus la curiosité et l'intérêt scientifique allaient immanquablement pousser des immunologistes à introduire le médicament nouveau dans leurs études. Quel est ce puissant immuno-modulateur qu'aucun immunologiste, qu'aucune agence internationale travaillant sur le VIH/SIDA ne recommande au monde ? Ni les experts de l'ONUSIDA, ni ceux de l'OMS ne nous parlent de ce produit miracle. En sciences on affirme que ce qui a été expérimenté, vérifié et validéN'ayant pas trouvé trace d'imunoxx sur dans les canaux scientifiques internationaux, je me suis contenté de parcourir le site d'imunoxx. On apprend qu'ils ont testé quatre (4) personnes VIH positives. Tout cela est illustré par quelques figures. Quatre patients pour valider un médicament, ça fait rire. Pire, ça fait froid dans le dos. Rien sur le protocole de test suivi, rien sur les données cliniques des patients, rien sur le suivi biologique des patients durant l'essai. Aucune étude sur imunoxx et l'asthme, ni sur imunoxx et les maladies rhumatismales auto-immunes, ni sur imunoxx et le diabète. En sciences on n'affirme que ce qui a été expérimenté, vérifié et validé. Sinon, on reste dans le domaine des hypothèses. Sur quelles bases scientifiques les responsables de NMI et de securex affirment-ils que leur imunoxx est un médicament efficace ? J'ai bien peur qu'ils soient encore dans le domaine des hypothèses et qu'ils veulent utiliser les Congolais comme des cobayes pour valider ou infirmer leur hypothèse. Ce d'autant plus que sur leur site on trouve l'histoire d'imunoxx. On y apprend qu'imunoxx est simplement le Dimethylformamide (DMF). Or le DMF est un solvant chimique bien connu et non un médicament. La toxicité du DMF sur le foie et le rein est parfaitement documentée. Plusieurs études ont montré que l'utilisation du DMF provoque des cancers chez l'homme et on le soupçonne d'être impliqué dans les malformations fœtales. Pour cela, on écarte les femmes des secteurs professionnels où l'on utilise le DMF. Il est qualifié par certains de substance cancérigène. Le DMF est aussi utilisé en immunologie au laboratoire de recherche pour aider certaines réactions à avoir lieu. Pour caricaturer, je dirais que c'est un booster immunologique. En immunologie on appelle ce genre de booster un adjuvant. Mais c'est un adjuvant de recherche. La science n'est pas simple. Ce qui marche dans un laboratoire de recherche ne marche pas automatiquement chez l'homme. D'où l'obligation de tester chez l'homme ce qui marche au laboratoire. En matière de médicaments, cela passe par des essais thérapeutiques précliniques et cliniques. J'ai une désagréable impression en parcourant ce site. C'est comme si les « inventeurs » d'imunoxx se seraient contentés des vertus du DMF en recherche au laboratoire pour décréter que c'était un « médicament » soignant toutes les maladies présentant un tableau clinique avec défaillance immunitaire. Si mon impression est jugée fausse par les promoteurs de cette affaire, eh bien ! qu'ils nous produisent les études publiées et validées. Il y a un problème très préoccupant sur ce « médicament » Il y a un problème très préoccupant sur ce « médicament » que l'on veut généraliser au Congo selon les dires de la direction de Securex, en demandant aux médecins prescripteurs de prescrire maintenant ce produit. Dans un article publié en 2005 par ever-fasternews.com on apprend qu'imunoxx a obtenu son autorisation de mise sur le marché en Namibie, mais que ce « médicament » est produit en Afrique du Sud. Cependant, il est interdit d'utilisation en Afrique du Sud. Après avoir été utilisé pendant un an en Namibie, imunoxx est introuvable dans les pharmacies de Namibie et les pharmaciens namibiens ne croient pas en ce produit. L'Angleterre a refusé de faire des études précliniques là-dessus. Et les américains ont interdit ce produit sur leur marché. Personne n'en veut dans le monde. Aucune trace d'imunoxx en France ni dans les pays d'Afrique au sud du Sahara. Alors ma question est la suivante : quel est ce produit miraculeux que seuls les Congolais peuvent profiter au monde ? J'ai bonne mémoire que le président Denis Sassou Nguesso a annoncé en 2006 la gratuité des antirétroviraux. Gratuité que je n'ai jamais cessé de réclamer depuis 2002. Les antirétroviraux font et continuent de faire leur preuve. Ce n'est pas la panacée, mais ce sont des médicaments ultra étudiés, validés et qui ont donné lieu à des millions d'articles scientifiques. Puisque c'est le ministre du Commerce qui a signé la convention avec la NMI (le directeur de Securex l'a même remercié à la télé), cela veut-il dire que le Congo tourne le dos aux antirétroviraux pour donner aux Congolais un produit non validé, toxique et potentiellement cancérigène ? Hôpital à Pointe-Noire En outre, puisqu'il s'agit éminemment d'un problème de santé publique, comment justifier que ce soit le ministre du Commerce qui signe la convention et non pas le ministre de la Santé ? Et si l'on ajoute le fait que c'est une clinique médicale privée (Securex) et non pas un établissement sanitaire publique qui est engagée dans cette opération, peut-on conclure qu'il s'agit plutôt d'une opération commerciale et non pas une action pour la santé publique ? Si c'est une opération commerciale, veut-on remplir les caisses de Securex aux dépens de la santé des Congolais ? Que signifie l'accointance entre le gouvernement de la République et une clinique privée pour un problème de santé concernant le Congo tout entier ? Dans cette affaire que dit l'ordre de pharmaciens ? Quelle est la position de la direction générale de la santé ? Comment justifier que ce soit le ministre du Commerce qui signe la convention et non pas le ministre de la Santé ?Il est crucial que les Congolais demandent des comptes à la partie congolaise sur cette histoire d'imunoxx. Sans explication et sans justification scientifiquement étayée, les Congolais doivent refuser cette drogue qui risque d'endommager le foie. Le foie est un organe vital. Il ne faut pas jouer avec. Le gouvernement à la latitude d'importer des médicaments dans le pays, mais cela doit se faire avec toutes les vérifications possibles afin de garantir notre santé. Trop de faux médicaments circulent. Et beaucoup des gens meurent aujourd'hui en Afrique en général et au Congo en particulier, non pas de leur maladie, mais du fait de la prise des médicaments falsifiés et dangereux. Le problème est que dans notre pays nous n'avons pas les moyens de savoir si c'est la maladie qui a tué ou le médicament. C'est pour cette raison qu'au Rassemblement des Forces pour la Démocratie (RFD), à travers notre projet de société, nous préconisons la mise en place d'un organe de contrôle scientifique de tout médicament rentrant dans le pays avant d'être mis au service des congolais. Autre chose : le directeur de Securex nous a appris qu'ils attendent l'arrivée du virologue et de l'immunologiste de NMI pour mettre en place les technologies permettant de suivre biologiquement les patients VIH+. C'est très curieux. Jusqu'à présent les patients ne sont pas suivis au Congo ? Des compatriotes, et même moi-même avions tout essayé afin de mettre ces technologies en place. Mais en vain. Il y a une constance dans nos pratiques administratives et politiques. Quand il s'agit des Congolais qui ont des projets pour transférer des technologies dans notre pays, le Congo trie et fait montre d'une mauvaise volonté, d'une mauvaise foi, et il manque toujours de l'argent pour financer. Mais quand il s'agit d'un étranger les vannes sont ouvertes. Le Congo préfère le transfert « Jumbo », rapide, non assimilé et inefficace fait par des étrangers (durée maximum, une semaine), au transfert patient et efficace effectué par des Congolais. Il est temps que le Congo comprenne que ce sont les Congolais qui développeront le Congo. Quelle que soit sa sensibilité politique, sociale et culturelle, un cadre patriote, de l'intérieur ou de la diaspora, reste un pilier essentiel dans la stratégie globale de développement du pays. L'implication des cadres congolais, de l'intérieur comme de la diaspora, dans le processus du développement du pays est un axe courant du projet politique du RFD. On ne fait appel à l'Etranger que quand on ne peut pas faire quelque chose soi-même, mais introduire un « médicament » dans le pays en court-circuitant les institutions administratives et politiques dont c'est le rôle et la charge, en privilégiant le côté mercantile, cela ne grandit pas notre pays. Le danger est là. La santé n'est pas une marchandise. Et Imunoxx n'est pas un médicament, encore moins un médicament validé. Les autorités politiques du Congo doivent vérifier cette affaire avant de donner aux Congolais un produit qui risque de se révéler être un poison car ce faisant personne ne pourra se dédouaner de n'être pas responsable d'une tragédie sanitaire annoncée. le 20 octobre 2007. Arsène Bikoué Arsène Bikoué est le 1er Vice-Président du RFDarsenebikoue@yahoo.fr Ndlr - Arsène Bikoué est chercheur, Docteur ès sciences (Immunologie, Cytométrie et VIH/SIDA).
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SCIENCE & SANTE Danger sur la santé au Congo-Brazzaville : Imunoxx, médicament ou poison ? 2007-10-22 13:27:53 par Mwinda Le chef de l'Etat n'aura pas effectué il y a peu un voyage en Namibie pour rien. Il aurait rapporté dans ses valises un médicament pour les Congolais : une molécule sous forme de patch censée " contrôler le système immunitaire et augmenter l'immunité dans le corps ", afin de soulager à la fois l'asthme, le rhumatisme articulaire, la sclérose en plaques, certains types de cancer...(incroyable ! Un médicament miracle comme on n'en fait plus !) Le dimanche 7 octobre 2007, le directeur de la clinique médicale Securex, invité du journal télévisé de 20h présenté par Jean Claude Kakou a annoncé que sa clinique a signé le 25 septembre 2007 un accord avec la Namibia Medical Investment (NMI) pour la livraison d'un médicament. Ce médicament qui serait un puissant immuno-modulateur soulagerait diverses maladies comme le VIH/SIDA, l'Asthme, les maladies rhumatismales auto-immunes, le diabète, etc. Toutes les maladies qui se caractérisent par des déficiences immunitaires seraient les cibles de ce médicament miracle dénommé IMUNOXX. Imunoxx se prend sous la forme d'un patch qu'on applique sur la peau pendant 8h, une fois par semaine. Toutes les maladies qui se caractérisent par des déficiences immunitaires seraient les cibles de ce médicament miracle Selon les dires du directeur de Securex, tout cela aurait été conclu sous l'autorité du président de la République et que c'est Mme le ministre du Commerce, Adélaïde Moundélé-Ngolo qui aurait signé la convention avec son homologue de la Namibie. Je me serais réjoui sans rechigner que nous puissions bénéficier d'un produit aussi puissant. Cependant, la présentation des prouesses médicales supposées de ce médicament m'a paru scientifiquement suspecte. Par quel mécanisme ce médicament administré d'une seule et unique façon (par application d'un patch sur peau) pouvait-il avoir des effets bénéfiques indistinctement sur le VIH/SIDA (destruction du système immunitaire), l'asthme (pathologie allergique avec souvent une composante génétique), maladies rhumatismales auto-immunes (les éléments normaux d'un organisme attaqués par son propre système immunitaire), et le diabète (défaillance du système endocrinien). Alors je suis allé chercher les informations sur Imunoxx. Mme Moundélé Ngolo Et là, c'est la catastrophe : aucun article scientifique, ni de recherche clinique, ni de validation n'a été publié au monde sur imunoxx. Aucune étude préclinique validée. C'est tout simplement hallucinant et stupéfiant. Voilà un médicament qui serait extraordinaire pour traiter plusieurs maladies, mais qui n'a jamais été validé cliniquement pour ses supposées propriétés thérapeutiques ? S'il n'y a pas de travaux publiés dans les revues scientifiques sur Imunoxx et les différentes maladies qu'il est censé « traiter », comment savoir qu'il les traite ? Les seules informations sur ce fameux Imunoxx sont des informations de marketing que l'on trouve sur le site www.imunoxx.com . Or en matière de médicaments, donc de santé publique, il faut obtenir une autorisation de mise sur le marché avant de « marketer » son médicament. Une autorisation délivrée sur la base des données scientifiques, toxicologiques, pharmacologiques, pharmacocinétiques et cliniques du médicament. Donc forcément des publications doivent exister. De plus la curiosité et l'intérêt scientifique allaient immanquablement pousser des immunologistes à introduire le médicament nouveau dans leurs études. Quel est ce puissant immuno-modulateur qu'aucun immunologiste, qu'aucune agence internationale travaillant sur le VIH/SIDA ne recommande au monde ? Ni les experts de l'ONUSIDA, ni ceux de l'OMS ne nous parlent de ce produit miracle. En sciences on affirme que ce qui a été expérimenté, vérifié et validéN'ayant pas trouvé trace d'imunoxx sur dans les canaux scientifiques internationaux, je me suis contenté de parcourir le site d'imunoxx. On apprend qu'ils ont testé quatre (4) personnes VIH positives. Tout cela est illustré par quelques figures. Quatre patients pour valider un médicament, ça fait rire. Pire, ça fait froid dans le dos. Rien sur le protocole de test suivi, rien sur les données cliniques des patients, rien sur le suivi biologique des patients durant l'essai. Aucune étude sur imunoxx et l'asthme, ni sur imunoxx et les maladies rhumatismales auto-immunes, ni sur imunoxx et le diabète. En sciences on n'affirme que ce qui a été expérimenté, vérifié et validé. Sinon, on reste dans le domaine des hypothèses. Sur quelles bases scientifiques les responsables de NMI et de securex affirment-ils que leur imunoxx est un médicament efficace ? J'ai bien peur qu'ils soient encore dans le domaine des hypothèses et qu'ils veulent utiliser les Congolais comme des cobayes pour valider ou infirmer leur hypothèse. Ce d'autant plus que sur leur site on trouve l'histoire d'imunoxx. On y apprend qu'imunoxx est simplement le Dimethylformamide (DMF). Or le DMF est un solvant chimique bien connu et non un médicament. La toxicité du DMF sur le foie et le rein est parfaitement documentée. Plusieurs études ont montré que l'utilisation du DMF provoque des cancers chez l'homme et on le soupçonne d'être impliqué dans les malformations fœtales. Pour cela, on écarte les femmes des secteurs professionnels où l'on utilise le DMF. Il est qualifié par certains de substance cancérigène. Le DMF est aussi utilisé en immunologie au laboratoire de recherche pour aider certaines réactions à avoir lieu. Pour caricaturer, je dirais que c'est un booster immunologique. En immunologie on appelle ce genre de booster un adjuvant. Mais c'est un adjuvant de recherche. La science n'est pas simple. Ce qui marche dans un laboratoire de recherche ne marche pas automatiquement chez l'homme. D'où l'obligation de tester chez l'homme ce qui marche au laboratoire. En matière de médicaments, cela passe par des essais thérapeutiques précliniques et cliniques. J'ai une désagréable impression en parcourant ce site. C'est comme si les « inventeurs » d'imunoxx se seraient contentés des vertus du DMF en recherche au laboratoire pour décréter que c'était un « médicament » soignant toutes les maladies présentant un tableau clinique avec défaillance immunitaire. Si mon impression est jugée fausse par les promoteurs de cette affaire, eh bien ! qu'ils nous produisent les études publiées et validées. Il y a un problème très préoccupant sur ce « médicament » Il y a un problème très préoccupant sur ce « médicament » que l'on veut généraliser au Congo selon les dires de la direction de Securex, en demandant aux médecins prescripteurs de prescrire maintenant ce produit. Dans un article publié en 2005 par ever-fasternews.com on apprend qu'imunoxx a obtenu son autorisation de mise sur le marché en Namibie, mais que ce « médicament » est produit en Afrique du Sud. Cependant, il est interdit d'utilisation en Afrique du Sud. Après avoir été utilisé pendant un an en Namibie, imunoxx est introuvable dans les pharmacies de Namibie et les pharmaciens namibiens ne croient pas en ce produit. L'Angleterre a refusé de faire des études précliniques là-dessus. Et les américains ont interdit ce produit sur leur marché. Personne n'en veut dans le monde. Aucune trace d'imunoxx en France ni dans les pays d'Afrique au sud du Sahara. Alors ma question est la suivante : quel est ce produit miraculeux que seuls les Congolais peuvent profiter au monde ? J'ai bonne mémoire que le président Denis Sassou Nguesso a annoncé en 2006 la gratuité des antirétroviraux. Gratuité que je n'ai jamais cessé de réclamer depuis 2002. Les antirétroviraux font et continuent de faire leur preuve. Ce n'est pas la panacée, mais ce sont des médicaments ultra étudiés, validés et qui ont donné lieu à des millions d'articles scientifiques. Puisque c'est le ministre du Commerce qui a signé la convention avec la NMI (le directeur de Securex l'a même remercié à la télé), cela veut-il dire que le Congo tourne le dos aux antirétroviraux pour donner aux Congolais un produit non validé, toxique et potentiellement cancérigène ? Hôpital à Pointe-Noire En outre, puisqu'il s'agit éminemment d'un problème de santé publique, comment justifier que ce soit le ministre du Commerce qui signe la convention et non pas le ministre de la Santé ? Et si l'on ajoute le fait que c'est une clinique médicale privée (Securex) et non pas un établissement sanitaire publique qui est engagée dans cette opération, peut-on conclure qu'il s'agit plutôt d'une opération commerciale et non pas une action pour la santé publique ? Si c'est une opération commerciale, veut-on remplir les caisses de Securex aux dépens de la santé des Congolais ? Que signifie l'accointance entre le gouvernement de la République et une clinique privée pour un problème de santé concernant le Congo tout entier ? Dans cette affaire que dit l'ordre de pharmaciens ? Quelle est la position de la direction générale de la santé ? Comment justifier que ce soit le ministre du Commerce qui signe la convention et non pas le ministre de la Santé ?Il est crucial que les Congolais demandent des comptes à la partie congolaise sur cette histoire d'imunoxx. Sans explication et sans justification scientifiquement étayée, les Congolais doivent refuser cette drogue qui risque d'endommager le foie. Le foie est un organe vital. Il ne faut pas jouer avec. Le gouvernement à la latitude d'importer des médicaments dans le pays, mais cela doit se faire avec toutes les vérifications possibles afin de garantir notre santé. Trop de faux médicaments circulent. Et beaucoup des gens meurent aujourd'hui en Afrique en général et au Congo en particulier, non pas de leur maladie, mais du fait de la prise des médicaments falsifiés et dangereux. Le problème est que dans notre pays nous n'avons pas les moyens de savoir si c'est la maladie qui a tué ou le médicament. C'est pour cette raison qu'au Rassemblement des Forces pour la Démocratie (RFD), à travers notre projet de société, nous préconisons la mise en place d'un organe de contrôle scientifique de tout médicament rentrant dans le pays avant d'être mis au service des congolais. Autre chose : le directeur de Securex nous a appris qu'ils attendent l'arrivée du virologue et de l'immunologiste de NMI pour mettre en place les technologies permettant de suivre biologiquement les patients VIH+. C'est très curieux. Jusqu'à présent les patients ne sont pas suivis au Congo ? Des compatriotes, et même moi-même avions tout essayé afin de mettre ces technologies en place. Mais en vain. Il y a une constance dans nos pratiques administratives et politiques. Quand il s'agit des Congolais qui ont des projets pour transférer des technologies dans notre pays, le Congo trie et fait montre d'une mauvaise volonté, d'une mauvaise foi, et il manque toujours de l'argent pour financer. Mais quand il s'agit d'un étranger les vannes sont ouvertes. Le Congo préfère le transfert « Jumbo », rapide, non assimilé et inefficace fait par des étrangers (durée maximum, une semaine), au transfert patient et efficace effectué par des Congolais. Il est temps que le Congo comprenne que ce sont les Congolais qui développeront le Congo. Quelle que soit sa sensibilité politique, sociale et culturelle, un cadre patriote, de l'intérieur ou de la diaspora, reste un pilier essentiel dans la stratégie globale de développement du pays. L'implication des cadres congolais, de l'intérieur comme de la diaspora, dans le processus du développement du pays est un axe courant du projet politique du RFD. On ne fait appel à l'Etranger que quand on ne peut pas faire quelque chose soi-même, mais introduire un « médicament » dans le pays en court-circuitant les institutions administratives et politiques dont c'est le rôle et la charge, en privilégiant le côté mercantile, cela ne grandit pas notre pays. Le danger est là. La santé n'est pas une marchandise. Et Imunoxx n'est pas un médicament, encore moins un médicament validé. Les autorités politiques du Congo doivent vérifier cette affaire avant de donner aux Congolais un produit qui risque de se révéler être un poison car ce faisant personne ne pourra se dédouaner de n'être pas responsable d'une tragédie sanitaire annoncée. le 20 octobre 2007. Arsène Bikoué Arsène Bikoué est le 1er Vice-Président du RFDarsenebikoue@yahoo.fr Ndlr - Arsène Bikoué est chercheur, Docteur ès sciences (Immunologie, Cytométrie et VIH/SIDA).
Published by Le lion de Makanda mwan Mizumba
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