COMMENTAIRE : Dans un contexte mondial où le baril de pétrole est à 115 dollars et où malheureusement la faim gagne 30 pays africains - sans oublier qu'au Congo, Sassou tout plein de sous affame volontairement le peuple congolais, madame Adélaïde Moundélé-Ngollo, ministre des PME et du commerce de son royaume vient en France et se propose de rencontrer les chefs d'entreprise congolais ce samedi 19 avril 2008 à l'hôtel Raphaël, 17 rue Kléber à Paris. La situation est ubuesque : madame, vous êtes-vous rendue compte que les chefs d'entreprise au pays ne peuvent satisfaire vos desiderata pour pouvoir vous retourner du côté de ceux qui sont en France ? C'est vrai que démagogiquement, l'intention vous honore de rencontrer vos frères et compatriotes et de leur parler des opportunités. Attendez, chère madame. Pas si vite ! En tant que ministre, n'êtes-vous pas censée en parler à tout le Congo au lieu de vous refugier dans un hôtel pour parler en catimini ? Le chef d'entreprise mbochi et les autres auront-ils les mêmes chances ? Ne pensez-vous que ça pourrait intéresser ceux qui ne sont pas encore chefs d'entreprise et qui pourraient le devenir s'ils savaient de quoi il retourne ? N'êtes-vous pas ministre pour impulser le pays d'abord de l'intérieur ? Sassou va-t-il donner des contrats à des personnes autres que les membres de sa famille ? Ca ça gagne à être vu. Et vos potes chinois qui viennent avec leurs ouvriers et leurs patates douces ? Non, avouez que vouliez simplement venir en France pour justifier des décaissements et vous mettre plein les poches car lorsqu'il y a des appels d'offre, ma chère, il faut les publier et faire jouer la concurrence entre les Congolais de l'étranger et les nationaux qui eux ont au moins le courage d'investir au pays et créent quelques petits emplois. Or, voilà que vous les défavorisez en venant vendre les projets aux Congolais de l'étranger qui je vous le rappelle peuvent créer des entreprises dans leur pays mais attendez encore un peu, dès qu'ils reviennent et investissent, vous vous plaisez à les décourager, à les spolier, à les escroquer, en leur demandant de l'argent pour le réfectionnement des postes de police, pour ceci, cela. a la fin, ils reviennent en France - déçus et découragés que les hommes politiques de leur pays ne les soutiennent pas. Alors, c'est quoi ce nouveau deal qu'on doit traiter dans un hôtel au lieu d'annoncer les choses par les médias pour que tous les Congolais sachent de quoi il est question ? On va parler, boire, manger et retourner au pays après avoir profité de son séjour à Paris pour refaire sa garde-robe ministérielle, hein ? Les gens ont besoin d'eau et d'électricité pour asseoir leurs entreprises car qui peut vraiment prétendre créer une unité de production sans ces deux infrastructures ? Alors quand vous aurez préparé les conditions, quand vous aurez démocratisé internet car c'est encore privé et entre les mains de Sassou et de sa famille, quand vous agirez de façon ouverte avec des appels d'offre clairs et quand vous ne découragerez plus la petite ligue des entrepreneurs courageux qui essaient de s'en sortir, alors là, et seulement là, madame la ministre, je vous prendrais au sérieux. Avec un baril à 115 dollars, les caisses de l'Etat doivent être pleines et ces choses-là n'arrivent curieusement que lorsque Sassou est au pouvoir et quand il arrive, l'intelligentsia politique congolaise fuit au devant de Caïn pour éviter la mort d'Abel. Bon sang, c'est quoi cette table ronde qui n'invite pas tous les Congolais parce que seuls les chefs d'entreprise sont concernés ? Et si j'ai les compétences dans le domaine où il vous manque des entreprises, l'Etat congolais pourra-t-il m'aider à monter ma boîte ? Et pourquoi avez-vous donné des passeports congolais à tous ces Ouest-Africains qui vont faire du business pour vous, les hommes politiques, des Wouara qui vous traitent de zoba, à Dubaï ? Pourquoi ne pas passer par vos frères congolais ? Attention, madame, nous savons pas mal de choses. Alors, un peu de sérieux ! Comment avez-vous invité les chefs d'entreprise congolais car nombreux de ces gens-là ont renoncé à la nationalité congolaise en devenant Français. Bon madame, buvez votre Champagne, refaites votre garde-robe, tirez un coup si ça vous chante mais arrêtez de nous distraire....
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Appel
Rassemblement Spontané
Samedi 19 avril 2008 à partir de 8H45
Rendez vous à l’hôtel Raphaël 17 avenue Kléber à Paris
Ligne 6, Métro Kléber
À l’occasion de son déplacement en Europe, la ministre des Petites et Moyennes Entreprises (PME) chargée de l’artisanat, Adélaïde Moundélé-Ngollo, a souhaité rencontrer les chefs d’entreprise.
Cette rencontre qui sera organisée sous la forme d’une table ronde, le Samedi 19 avril, à l’hôtel Raphaël 17 avenue Kléber à Paris de 08H45 à 12H30, s’inscrit dans le cadre de la préparation du prochain forum sur le codéveloppement qui aura lieu en juin prochain, à Brazzaville.
Adélaïde Moundélé-Ngollo rencontrera les chefs d’entreprise d’origine Congolaise à Paris
Selon Christian NIAMBY chargé de mission à la coopération internationale et des relations avec les partenaires au développement "Adélaïde Moundélé-Ngollo présentera aux chefs d’entreprises Françaises d’origine Africaine et Congolaise, quel que soit leur domaine d’activités, les opportunités d’investissement du point de vue économique au Congo".
Au côté de la ministre, différents intervenants devraient prendre part aux débats parmi lesquels Eugène NGANGOUE, conseiller à l’Industrie, aux PME et à la promotion du secteur privé auprès du président de la République , Didier sylvestre MAVOUENZELA, président de la Chambre de commerce de Pointe-Noire, Auguste BATANGOUNA, conseiller technique de la ministre, Joseph Christian NIAMBY, Marguerite HOMB, chargée de mission pour le renforcement du partenariat public-privé, Jean de Dieu TOUNDA, consultant technique auprès de la ministre,
Hôtel Raphaël : 17, avenue Kléber, 75116 Paris, le 19 avril de 8H45 à 12H30 Ligne 6, Métro : Kléber
Soyons nombreux pour dire à la ministre ce qu’il faut pour le Congo Brazzaville
Même si nous n’avons pas accès à la table ronde, notre présence aux abords de l’hôtel Raphaël vaudra tous les discours
Le Congo a besoin de tous ses enfants
Le Congo ne se construira pas sans nous
Nous sommes le Congo
Nous sommes légitimes pour parler du CONGO...
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