Lettre ouverte à monsieur Roland Lévy NITOU
Lettre à monsieur Lévy NITOU
C’est avec une attention soutenue que je suis ton combat contre la dictature congolaise. Depuis la jungle de Brazzaville où les égoïsmes sociaux, politiques, économiques et financiers sont le vécu quotidien des nombreux congolais qui n’ont pas eu la chance d’arriver, comme toi, dans le pays de la liberté, je salue ton courage et ta détermination à bien vouloir apporter ta pierre à la construction de l’édifice Congo. Ton digne combat fait de toi l’ennemi public du pouvoir dictatorial incarné par celui que tu connais et dont les ramifications mal éclairées s’acharnent contre toi à Paris.
Tu as fait un choix difficile que celui de lutter contre une gangrène politique qui se régénère, tant bien que mal, à travers une partie de la jeunesse moribonde, incapable de s’assumer comme fer de lance du changement radical de la vision politique congolaise.
Oui Lévy, la politique congolaise doit dépasser les clivages ethniques qui la gangrènent si et seulement si tous les Congolais pouvaient, aujourd’hui, chacun en ce qui les concernent, se remettre en cause et avouer leurs forfaitures politiques, à l’effet notoire de te rejoindre dans ta vision d’un Congo uni que seul le travail acharné de tous, sans distinction aucune, pourrait conduire au progrès tant recherché.
La main droite au cœur, je salue la noblesse de ton combat qui a dépassé les limites de ta modeste personne. Sois-en félicité, mon cher.
Cependant, dans ton adresse vidéo faite à Dominique NGOUABI, j’ai eu le bonheur d’écouter attentivement tes réactions faites à ce dernier en passant par son père que tu connais et que je ne veux pas citer pour ne pas l’honorer, mais aussi et surtout sur les opposants de Brazzaville, qui à tes yeux, ne sont que des accompagnateurs du pouvoir de fait, en place. C’est ton point de vue et je le respecte, parce que tu as, certainement, les preuves de ton appréciation négative envers ces derniers. C’est la démocratie !
Moi, je suis militant de l’UDH-YUKI, donc selon ton appréciation et aussi celle de MASSENGO THIASSE, je ne suis qu’un fanatique illusionné par Parfait KOLELAS, ce «fils du diable laissé au diable qui gouverne le CONGO». C’est votre (à vous deux) point de vue. Je le comprends.
En ma qualité de naïf fanatisé, j’aimerais, mon cher Lévy, que tu m’aides à comprendre pour que je sorte de cette prison du fanatisme. Comment peut-on gagner un combat politique à 6000 km de Brazzaville ?
En 2016, vous avez soutenu votre candidat MOKOKO, comme le Moïse du Congo, pour, dit-on, prouver à nous autres les fanatiques de KOLELAS que vous n’étiez pas des tribalistes. Quels sont les résultats obtenus ? Les atrocités de tout genre et la grande inhumaine galère !
Un petit rappel :
- Dans les années 1991-1993, le Professeur Côme MANKASSA, Président d’un parti politique et paix à son âme, n’avait rassemblé autour de lui que des militants «intellectuels» pour éviter de se retrouver avec des «malafoutiers» (c’est son propos), comme ce fut le cas du MCDDI de feu Bernard BAKANA KOLELAS, paix à son âme. Ce parti est où ?
- MASSENGO THIASSE, sous le couvert du droit de l’Homme, avait vilipendé Pascal LISSOUBA «qu’il avait traité de fou», paix à son âme, au profit de Sassou, puis s’était subitement retourné contre ce dernier pour soutenir, comme toi, Jean Marie Michel MOKOKO, le soit disant démocrate qui aurait gagné l’élection présidentielle de 2016. Il est où ? En exil.
Aujourd’hui, comment vous vous êtes organisés avec vos nombreux électeurs pour libérer votre candidat martyr et mettre un terme au pouvoir dictatorial de Brazzaville ? Vous avez tout dit sur les réseaux sociaux ; mention spéciale pour BRAZZANEWS, et rien fait sur le terrain politique de Brazzaville. Conséquence, ce démon reste toujours accroché sur ses deux proies (MOKOKO et OKOMBI SALISSA).
L’arrogance, la suffisance et l’instabilité sont des facteurs de désunion, Lévy. C’est ce qui caractérise votre combat avec MASSENGO THIASSE qui, certainement lassé, lui aussi, par la résilience politique de son ami-ennemi, maître des lieux de Brazzaville, passe le reste de son temps à écrire l’histoire de la politique congolaise avec l’apport fécond des écrits de feu MOUDILENO Aloïse, paix à son âme. Et moi, Je constate simplement l’approche de l’aube de la capitulation pendant que le démon qu’il avait encensé et vilipendé continue sa traversée du fleuve de sang sous le couvert du PACTE DU NORD.
Est-ce que tu sais que si ton mentor MOKOKO et son petit OKOMBI SALISSA sont en prison tout comme DABIRA, c’est parce qu’ils ont voulu briser les liens avec le PACTE DU NORD ? Tu connais le PACTE DU NORD ?
Ce pacte concerne les politiciens, les cadres et les militaires des départements des Plateaux, des deux Cuvettes, de la Sangha et de la Likouala, pacte qui stipule que quelles que soient les turbulences politiques, le pouvoir ne quittera jamais le Nord pour le Sud. Donc tu perds ton temps à remonter les bretelles de Dominique NGOUABI, parce qu’il est sous serment de ce fameux pacte. Tu comprends maintenant l’effronterie de ce rejeton lorsqu’il dit que «heureusement je suis le fils de NGOUABI, si j’étais le fils de MALONGA…» ?
C’est ce pacte diabolique qui avait basculé le Congo dans la violence politique de 1997 dont MOKOKO, OKOMBI SALISSA et l’enthousiaste MASSENGO THIASSE étaient parmi les principaux acteurs, tu dois le savoir. C’est l’histoire, comme tu aimes l’histoire, fais tes recherches.
Pour ta gouverne, pendant la campagne présidentielle de 2016, ce pacte était la cause de la multitude des candidatures observées au sein l’opposition entre les MOKOKO, OKOMBI SALISSA, KOLELAS, MUNARI et TSATY MABIALA. Parce que sous le prétexte du risque de vengeance des sudistes contre les nordistes, le pouvoir ne devait pas d’abord quitter le Nord. Et c’est cette raison fallacieuse qui vous a attroupés naïvement autour de MOKOKO avec la félonie de la politique française. Ce qui veut dire que vous refusiez de facto que le pouvoir quitte le Nord pour le Sud. Vous le saviez.
Au fait, MOKOKO vous avait-il prévenus qu’il s’était engagé dans ce pacte qui le ridiculise maintenant ? Affabulations ? Certes, mais tu dois certainement comprendre pourquoi, les deux sont les prisonniers personnels de notre ennemi commun.
Par tes élucubrations politiques et ta haine viscérale contre KOLELAS, TSATY MABIALA ET MUNARI, je t’accuse avec ceux qui pensent comme toi, d’être coupables du maintien du pouvoir en place.
Levy, il serait très judicieux que tu réorientes ton combat politique qui manque de vision stratégique. Regarde autour de toi, de tes amis de lutte et dis-moi sincèrement, comment comptes tu repositionner ton candidat prisonnier à l’élection présidentielle de 2021 ? C’est en tirant à boulet rouge contre les opposants qui luttent sur le difficile terrain politique congolais ? Je te rappelle que tu es aussi Congolais, donc tu as le droit de rentrer au pays, si tu as les couilles biens suspendues, pour t’opposer aux côtés de MOKOKO, comme l’ont fait Éric MAMPOUYA aux côtés de MUNARI, Paulin MAKAYA qui a créé son parti, et aussi Parfait KOLELAS qui a eu ses fanatiques. Viens pour nous délivrer du fanatisme YUKI.
Tu es tout sauf rien, Lévy ; tu deviens, de plus en plus, un étrange amalgame de bien et de défauts qui finiront par te rendre aphone comme ton mentor MOKOKO. NDALLA Graille qui passait tout son temps à manger et à pondre des inepties contre KOLELAS, MILONGO et LISSOUBA, pour chanter la gloire et les bienfaits du socialisme avec ses amis cannibales, a fini par jeter l’éponge parce qu’il a compris qu’il n’était pas chez lui et avec eux. Il a fallu beaucoup d’années pour que ce vieux machin comprenne sa forfaiture, quel gâchis ! Fais attention à toi.
Quant à moi, dans l’imaginaire de mon fanatisme yuki, pour l’élection présidentielle de 2021, si candidat de l’opposition il y aura, j’aimerais qu’il soit le produit issu de la fusion de l’opposition congolaise qui se bat sur le terrain, je pense à KOLELAS, TSATY MABIALA, MUNARI, ANGUIOS, Paulin MAKAYA et les autres, à l’exclusion des adeptes du pacte du Nord, parce que, pendant longtemps, l’expérience politique nordiste est un cauchemar, les adeptes de cette démarche ont un problème mental à régler, ils doivent être, d’abord, humanisés. Toi aussi, je pense. J’ai dit.
Mwangmilongui