A notre Cher aîné Marc MAPINGOU,
Ya Marc MAPINGOU
Le sort ne nous a guère laissé le choix.
Nous voici désormais sans toi,
Endeuillés hagards, appelés à braver les horizons fous qui se dévoilent
Sans notre prodigieux porte-voix.
Ya Marc,
La symphonie, nous dit-on, est de Mozart
Le silence qui suit, aussi.
Et, c’est dans ces silences d’approfondissement des codes de l’univers,
Que tu as choisi de te retirer de nos paroisses bavardes.
De la pointe des pieds,
Tu t’en es allé vers Mpungu,
Où t’attendent les esprits supérieurs
Lumières de tes pas d’ici-bas.
Désormais avec eux,
A mille lieues de nous,
Montre aux bataillons qui se recueillent et à ceux qui sommeillent,
Les corridors qui mènent à la délivrance.
Ya Marc, comme on dit à Sibiti
Ngouali, sa di ba na mifuri (Demain, nous aurons des forces)
Ka lolo, ilumbu ya mabuélé na matondo ! (Mais aujourd’hui c’est jour des au revoir et des remerciements !)
We ti bibole pè (Tu as toujours été un homme libre)
Nial ba yène na wé (Laisse toi conduire)
Ku nzo’a ba kulu ba bissi ! (Au Temple de nos ancêtres)
Mabuélé na matondo niania ! (Au revoir et merci grand-frère !)
Silvère IDOURAH
Lyon, le 5 mai 2020