Gaspard, bonjour. Certains rats qui mangent des cacahuètes dans les cales d'un navire critiquent le rat capitaine dès qu'ils sentent que le timonier les conduit à l'échouage, dans l'écueil. Isidore Mvouba nous lit, nous qui affirmons depuis des années que Sassou n'a jamais été le président d'un pays mais dans l'ordre - le nkani de sa famille, de son ethnie-Etat et de ses serviteurs de toutes les ethnies. Isidore Mvouba, le Mukongo qui parle mbochi, est prêt à quitter le navire dès qu'il se mettra à piquer du nez. C'est le message caché derrière son discours. C'est le sens de sa critique du régime auquel il appartient. Il a pris sa part de ce que le grand niongologue-boukoutologue-muyibilogue lui a donné. Il est, quoi qu'il dise, corresponsable de la ruine du Congo. Il aura des comptes à rendre comme les autres. Nous n'avons pas la mémoire courte. Le coronavirus est comme une loupe grossissante qui expose toute l'incompétence, toute l'immoralité du plus pire régime de l'humanité. Isidore Mvouba est obligé de voir même avec ses petits yeux combien l'hôpital est dans un état lamentable. Comme l'ensemble du pays, par ailleurs...
Quand Mvouba dit que Sassou n'est plus président (de la république), qu'il nous dise à quel moment, depuis 1997, il l'a été : dans ce domaine, nous avons une grande échelle de comparaison. Les modes de gouvernance ne sont pas si nombreux que ça.
Il y a une différence notoire entre chef d'État et président. Un président est élu par le peuple dont il tient sa légitimité et travaille pour ce peuple. Par contre, on peut se hisser au sommet de l'État sans être élu, par gangstérisme politique usant force et/ou conspiration. Dans ce cas, celui qui arrive au sommet de l'État ressemble à un chef de pirates qui va régir une île juste dans son propre intérêt et celui de ses amis corsaires. D'une manière générale, un chef d'État ne représente que facticement les intérêts d'un peuple. Ce n'est pas son objectif de développer un pays où de rendre son peuple heureux.
Quand vous faites la confusion entre président et chef d'État, c'est que vous n'avez rien compris à l'affaire. Isidore Mvouba est pourtant un homme intelligent pour être capable de survivre au milieu des crocodiles de l'Alima...
De toute façon, lorsqu'un gangster d'État comme Denis Sassou Nguesso atteint le sommet de l'État, il se rend vite compte qu'il n'a fait que prendre la place de l'ancien gouverneur blanc en prenant place au palais du gouverneur. Il a le choix de se détacher de l'emprise colonial pour s'émanciper du colonisateur mais un peureux comme Sassou, devant la puissance de la France, préfère servir le colon, se servir lui-même et servir ses proches. On constate alors qu'en trente-cinq de règne, rien ne change pour le peuple.
Denis Sassou Nguesso est un gangster-pirate d'État qui n'aime pas son pays et son peuple. Quand on regarde le sort du pays au crible de ses sentiments, on voit que par amour, il est capable de transformer un village de pêcheurs en ville. Si Denis Sassou Nguesso aimait le Congo comme Paul Kagamé, pourtant aussi dictateur sur lui, aime le Rwanda, il y a longtemps que le Congo serait doté de structures modernes. Or, seul Oyo a une eau potable et une électricité stable.
Le taux d'amour pour leur peuple permet de mesurer la différence entre deux dictateurs. Sur l'échelle de l'amour du peuple, Paul Kagamé, c'est Sassou + beaucoup d'amour pour son pays le Rwanda. Quand Isidore Mvouba, président de l'Assemblée des gangsters-pirates, fait semblant de dire que Denis Sassou Nguesso n'est plus président, c'est une façon de parler : il sait que le ndzokousaure n'a jamais été président. Même pas un seul jour. L'homme qui a plus de 93000 heures de vol d'avion à la visite du monde ne connaît pas son pays. Il est même plus un nkani, qu'un chef d'État, plus un chef de famille qu'un nkani.
Isidore Mvouba est un voyant qui faisait l'aveugle pour ne pas voir qu'il participe allègrement à la ruine du pays. Il affirme miraculeusement avoir retrouvé la vue, prêt à quitter le vaisseau pirate dès que le peuple sonnera l'abordage...
MBUTA NE NKOSSI ZA MAKANDA,
LION DE MAKANDA,
MWAN' MINDZUMB'