Denis Sassou Nguesso tient à la vie. Juste la sienne car il n'a aucun scrupule à sacrifier celle des autres. Surtout lorsque vous n'êtes pas de sang royal ou si vous n'appartenez pas à la caste dominante mbochie. Sa prudence en matière de lutte contre les microbes est légendaire. Il utilise abondamment le gel hydroalcoolique bien avant le coronavirus. Il lui faut du gel avant de saluer les gens et il en remet une couche après avoir serré des mains. Quand arrive le coronavirus, l'homme qui ne mange pas un plat sans que son goûteur professionnel n'ait avalé deux grosses bouchées, devient tout simplement hystérique. Attendez, il ne veut pas mourir ! Il a encore envie de pourrir la vie du peuple congolais ! Laisser toute cette vie de rêve ? Pas question ! Il est suffisamment riche pour corrompre la mort si cela était possible. Hélas, ce n'est pas possible. Alors, il faut durer le plus longtemps possible. Aux frais de l'ethnie-État.
Pour éviter le coronavirus, le ndzokousaure de l'Alima est allé se planquer à Oyo. Il a fallu des rumeurs balancées par le pasteur Israël Noumazalay pour qu'il quitte son bunker. Mais pas à n'importe quelle condition : il aurait exigé la désinfection de sa vaste résidence de Mpila. Même lors de son retour à Brazzaville, l'homme des masses abandonnées a trié les membres de son royaume qui allaient venir l'accueillir. En tenant compte probablement de leurs dossiers de santé... Celui qui n'organise plus de conseil des ministres veut que la présidence soit désinfectée de fond en comble avant qu'il ne revienne y travailler. Le coronavirus est partout ! On désinfecte tout : air, arbre, gazon, même les cailloux. Il n'y a pas le moindre risque à prendre ! Il n'est pas le seul à aller à la chasse du danger invisible. Depuis la contamination de son conseiller par le mal du siècle fabriqué en laboratoire par les Américains en 2015, le premier Clément Mouambe Tsibodongo a aussi exigé que la primature soit "décoronativisée".
C'est tout petit, la sale bestiole mais on peut l'attraper très vite ! Je pense que le coronavirus a dû chambouler le protocole : les gardes du corps doivent désormais s'éloigner de quinze mètres du gangster suprême avec interdiction de respirer le même air que lui. Denis Sassou Nguesso ne veut même pas parler en public du coronavirus. C'est peut-être son marabout qui lui a préconisé de ne jamais prononcer ce mot en public pour conjurer à jamais le sort.
On s'interroge tout de même. On s'interroge. Ok, on va finir de désinfecter la présidence de la république. Bien ! Et tous ceux qui vont travailler dans son entourage ? Et les visiteurs ? Vont-ils être forcés de porter masques et gants, les mains nettoyées au gel hydroalcoolique avant ? Comment va-t-il empêcher le virus de l'approcher ?
L'homme qui déteste les microbes et toutes les bestioles nuisibles gagnera cette guerre. Si nécessaire, il fera un coup d'État contre le virus pour le chasser définitivement du Congo.
Nous avons appris le limogeage du directeur du laboratoire national par Clément Mouambe parce qu'il s'apprêtait à dévoiler que le Congo comptait en fait quarante cas de personnes atteintes du coronavirus. Au Congo, il faut toujours faire comme si les choses n'étaient pas si graves : le petit peuple n'a pas besoin d'être nourri à la vérité, déjà qu'il n'y a même pas assez de mingouélés pour tous.
Nous estimons que les Congolais sont en danger car avec un président absent entouré d'incompétents, nous redoutons l'hécatombe ! Si au moins Denis Sassou Nguesso se préoccupait de la bonne santé des Congolais comme il se préoccupe de la sienne ! A présent que les frontières sont fermées, c'est à chaque pays, ses hôpitaux. Sassou possède le sien pimpant neuf à Oyo. Partout ailleurs, c'est la bérézina.
Il faut au moins qu'il revienne travailler ! Pour cela, il peut soit 1) construire un sas de décontamination obligatoire ou 2) se blottir dans une combinaison lunaire imperméable avec bouteille d'oxygène, 3) exiger un test négatif à chaque ministre avant tout conseil des ministres. En 4), on peut lui suggérer de se blottir à deux mètres de ses ministres derrière des vitres blindées. Si vous avez des idées originales à ce sujet, n'hésitez pas...
MBUTA NE NKOSSI ZA MAKANDA,
LION DE MAKANDA,
MWAN' MINDZUMB'