Nous avons été les premiers à évoquer la faillite de l'Etat congolais surpris par la chute brutale des cours du baril de pétrole. La situation ne fait qu'empirer depuis lors car aucune initiative conséquente n'est prise à ce jour et pour cause : l'ethnie-Etat n'est pas là pour sauver le Congo mais pour le ruiner. Une trop grande dépendance de notre économie au pétrole nous met dans une situation délicate en cas de chute drastique du prix du baril. Les finances du pays en prennent un coup, un énorme coup à la hauteur du poids du pétrole dans notre économie peu diversifiée. Quand l'argent manque, il faut aller le chercher quelque part. Il faut emprunter pour faire vivre l'Etat incompétent, l'Etat bricoleur, l'Etat rentier qui ne produit rien, l'Etat flambeur, l'Etat glouton, l'Etat-ténia, l'Etat assassin, l'Etat démocide. CE QUE DENIS SASSOU NGUESSO EMPRUNTE PROFITE PLUS A DENIS SASSOU NGUESSO ET A SON CLAN, A SON ETHNIE-ETAT QU'AU CONGO TOUT ENTIER. EN SOMME, C'EST UNE DETTE PRIVEE CONTRACTEE AU NOM D'UN ETAT, D'UN PAYS, UNE DETTE QU'ILS LAISSERONT EN HERITAGE A NOS ENFANTS. Ce que le Congo fait de l'argent emprunté ne concerne en rien le créditeur qui ne se préoccupe que de la façon dont vous allez vous y prendre pour rembourser son argent avec intérêts. Qui a déjà vu un propriétaire se préoccuper de la façon dont se débrouille son locataire pour payer son loyer ? Seul lui importe qu'il paye. Certains prennent alors la peine de vérifier si les conditions sont remplies pour que le locataire paye son loyer tous les mois. Si vous avez compris cela, vous avez compris le capitalisme moderne inventée par la juiverie internationale.
Le FMI ressemble à un croque-mort qui se réjouit à la vue d'un cadavre - ce qui lui permet de vendre des cercueils, des couronnes de fleurs et tout le tralala lié à l'industrie de la mort ; il n'est donc pas inquiétant pour lui si un Etat est en faillite car c'est ainsi qu'il se fait son lait, son beurre et son fromage. Aussi, la question de savoir de quoi vous êtes mort intéresse-t-elle le croque-mort ? Ce qui l'intéresse, c'est de tout faire pour vous vendre le cercueil le plus cher et quelques bibelots inutiles comme la croix, la couronne de fleur, etc. N'est-ce pas ?
Je viens de lire un article sur les tractations entre le FMI et le Congo qui ne peuvent que concerner la demande d'un emprunt financier de la part de l'Etat congolais. Le FMI fait des affaires et ne se soucie nullement de sauver des Etats de la faillite : c'est une entreprise capitaliste qui veut faire du profit au plus pressé en réorganisant le fonctionnement de ses débiteurs de façon à récupérer son argent au plus vite - en le piochant directement dans la caisse si possible (c'est ce qui explique la présence de ses agents dans de tels pays). C'est un sursis d'emprunter au FMI qui fait tout pour régenter votre pays afin de récupérer au plus vite l'argent que vous empruntez dans ses caisses. Ses programmes d'ajustement structurel ne servent qu'à cela. Le FMI ne sauvera pas le Congo et son action n'a pas pour objet de se préoccuper de la "propreté" des régimes, de leur caractère démocratique ou dictatorial. Et si ses employés sont corrompus, il ne s'agit que de pur business. Rien de plus. Au final, c'est toujours le Congo et son peuple qui trinqueront.
Le fait que le Congo s'adresse au FMI est par contre un indicateur de la faillite confirmée de notre Etat à qui personne ne veut plus prêter de l'argent. Lorsqu'on va vers le bailleur de fonds le plus sévère du marché, c'est qu'on est désespéré et c'est le cas du Congo. La question est comment en est-on arrivé là après avoir bénéficié injustement du statut de Pays Pauvre Très Endetté qui avait réduit notre dette par l'effet de l'ardoise magique ? Réponse : la mauvaise gestion et la cupidité de nos dirigeants kleptocrates.
Diriger, c'est prévoir mais Denis Sassou Nguesso et son Etat ne prévoient que le détournement de l'argent public, rien de plus. Quand la crise arrive, l'Etat bricoleur se voit obligé de faire avec. On commence par épuiser l'argent conservé pour les générations futures avant d'hypothéquer - même les recettes des douanes pour se rendre compte que cela ne suffit pas. Si personne ne veut plus prêter de l'argent au Congo, ce dernier ira nécessairement s'adresser au croque-mort de la finance, le FMI : c'est le chemin de croix de tout Etat fainéant et incompétent à produire de la richesse au lieu de se contenter à agir comme un rentier des ressources du pays. Ce n'est pas la première fois que le Congo s'adresse au FMI et ça ne sera certainement pas la dernière fois car nous avons toujours affaire aux mêmes énergumènes de l'ethnie-Etat : des incompétents cupides malveillants et insouciants, des égoïstes qui ne pensent qu'à eux. Ils reproduiront les mêmes attitudes, les mêmes gestes, les mêmes comportements. Le FMI ne redressera pas le Congo mais lui permettra provisoirement d'assainir son économie en attendant une période de vache grasse pour que la gabegie reprenne. Hélas, il faut redouter que même la vache Congo redevenait grasse, que les créditeurs passent avant l'Etat pour se servir...
Les programmes d'ajustement structurel du FMI sont toujours des moments douloureux pour les peuples qui doivent se serrer la ceinture pendant qu'il réajuste la société afin de récupérer au plus vite son argent. L'Etat débiteur auprès du Fonds Monétaire International doit se serrer les fesses pour que cet organisme récupère son argent au plus vite. Denis Sassou Nguesso pourra-t-il poursuivre sa guerre génocidaire dans le Pool si le FMI estime qu'elle engloutit les finances de l'Etat pour rien ? Certaines constructions architecturales de prestige vont-elles se poursuivre ? L'Etat congolais va-t-il produire de la richesse en s'industrialisant ? Ce n'est pas la préoccupation centrale du FMI : L'Etat congolais devra faire des économies et madame Lagarde voudra jeter son oeil partout. La perfusion du FMI sera à ce prix. Cependant, une fois que le FMI aura réussi à mettre les choses en ordre afin de récupérer son prêt et une fois cela fait, le FMI s'en ira et nous serons à nouveau confrontés à nous-mêmes, c'est-à-dire, à l'Etat canaille, à l'Etat prédateur.
L'emprunt appelle l'emprunt quand cet argent est mal investi ou détourné par ceux qui ont mission de l'utiliser au mieux, c'est-à-dire, dans l'intérêt du peuple, de la nation. Il faut parfois emprunter pour rembourser un autre emprunt ; ainsi, on s'enfonce dans la dette jusqu'aux oreilles, jusqu'au crâne. L'odeur putride que dégage un Etat en faillite, un Etat en décomposition attire encore plus de prédateurs. Tout ce qui a de l'intérêt risque d'y passer si on n'y prend garde. Le Congo finira par ne plus appartenir aux Congolais. La Chine polluée à l'extrême se désertifie. Il faut à l'Etat chinois des terres pour nourrir les milliards de Chinois, étant donné que la politique de l'enfant unique a été abandonnée. Les Chinois lorgnent sur nos forêts et sur nos terres fertiles quand ce ne n'est pas sur notre littoral marin très poissonneux. Ce qui peut vraiment sauver Denis Sassou Nguesso, c'est la remontée significative du prix du baril de pétrole. Mais ce n'est pas si sûr. Nous assistons à une fuite en avant dans l'endettement d'un Etat qui nous laissera des dettes après avoir vidé les caisses du Trésor Public. Vous savez ce que dit le proverbe : " Quand il ne reste plus que des os, les hyènes se battent pour le moindre os d'une carcasse". Que le DIEU des ancêtres protège notre pays !
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU