Lorsque mon ami Isidore Aya Tongo affirmait dans une vidéo que si Denis Sassou Nguesso s'en prenait au Général Jean Marie Michel Mokoko : " A chaque Makoua, son Mbochi ", on croyait qu'il ne s'agissait que du délire d'un intellectuel perdu dans la passion ethnique d'un soutien aveugle à un compatriote d'ethnie Makoua en proie à des tracasseries politiques. Cependant, quand la menace est formulée en public, de façon à ce que les représailles ne soient plus celles d'un intellectuel qui s'est égaré sur le chemin de la résistance politique mais celles de toute l'ethnie Makoua rassemblée publiquement au cours d'un meeting, nous redoutons comme en 1997, que les hostilités politiques descendent du nord vers le sud.
Le Général Jean Marie Michel Mokoko avait lui-même fait remarquer qu'au nord du Congo, les habitants étaient des guerriers et que si on les cherchait, ils n'hésitaient pas une seconde à relever le défi de la violence physique. Si l'ethnie Mbochi défend mordicus Denis Sassou Nguesso - à tort et à travers, voici clairement exprimé le soutien des Makouas à leur fils qui ne cherche qu'à conduire son pays vers la réhabilitation de la politique - de sorte qu'elle redevienne la recherche des solutions propices à toute la cité.
Il y a un risque de conflit sévère dans notre pays après le 20 mars 2016. Nous ne le souhaitons pas mais l'option de la réponse à la violence par la violence n'est plus une simple vue de l'esprit de mon ami Isidore Aya Tonga mais bien le point de vue de toute une ethnie qui campe désormais derrière le fils du terroir.
Il semble inévitable que la proclamation des résultats du scrutin du 20 mars 2016 sera source de conflit. J'ai appris aujourd'hui d'un proche du pouvoir, un colonel, que la fraude est bien préparée : certaines personnes pourront voter cinq fois. On procède déjà à l'achat des consciences avant l'élection effective avec la complicité des chefs de quartier qui sont tous membres du Parti Congolais des Tricheurs.
Avec deux proclamations de résultat du même scrutin, il est à peu près certain que nous aurons deux annonnces différentes. Et pourquoi pas la proclamation de deux vainqueurs et comme il n'y a qu'un fauteuil pour un et non un fauteuil pour deux, il est à peu près prévisible que le Congo entrera dans un conflit politique qui pourrait se solder par les armes ou au couteau si chaque Makoua - comme l'a menacé mon ami Isidore Aya Tonga - s'en prenait à "son" Mbochi. Il est à peu près certain que les Makouas déterreront la hache de guerre contre les Mbochis si on versait une goutte du sang précieux du Général Jean Marie Michel "MOISE" Mokoko...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU