Nous ne vous rappellerons jamais assez pourquoi Denis Sassou Nguesso a choisi le mois funeste de mars - dieu de la guerre - comme mois du scrutin présidentiel anticipé de cette année 2016. Le gangster d'Etat numéro un aurait pu choisir le mois d'avril, par exemple, ou celui de mai avec une durée de campagne plus conséquente. Remarquez que Denis Sassou Nguesso bat campagne en utilisant les moyens de l'Etat ; ce qui est illégal et invalidant si nous étions dans une véritable démocratie. Un ami m'a fait remarquer tous les événements dramatiques qui ont eu lieu en mars :
- 10 mars : nomination de monsieur Denis Sassou Nguesso au poste de ministre de la Défense ;
- 18 mars 1977 : assassinat du président Marien Ngouabi par un commando qui est resté inconnu, un assassinat dont le commanditaire n'a jamais été trouvé ;
- 22 mars 1977 : assassinat du cardinal Emile Biayenda ;
- 25 mars 1977 : assassinant du président Alphonse Massamba-Débat ;
- 10 mars : naissance d'Edith Sassou Nguesso :
- 10 mars 2002 : élection présidentielle après les guerres et les génocides de 97, 98, 99, 2000 et 2002 ;
- 14 mars : mort d'Edith Sassou Nguesso ;
- 4 mars 2012 : petit Hiroshima au travers des explosions des quartiers nord de Brazzaville ;
- 18 mars 2016 : fin de la campagne - comme un clin d'oeil à l'assassinat du président Marien Ngouabi ;
- enfin 20 mars 2016 : élection présidentielle dans des conditions douteuses puisque la CNEI n'est pas du tout indépendante et que les listes électorales ne sont pas du tout fiables, obligeant les autres candidats à mettre sur pied leur propre Commission Technique Electorale.
Mars est donc un mois spirituellement chargé - enfin, surtout négativement par la violence et la mort. Ce n'est donc pas le hasard qui a dicté son choix. Bref, ceci n'est qu'une parenthèse. Le message que Denis Sassou Nguesso envoie est simple à comprendre : " Je suis préparé à répandre la violence pour imposer ma volonté..."
Ne nous focalisons pas sur les petits accrocs de campagne de Denis Sassou Nguesso. C'est vrai qu'il a eu une réception de chien à Mossendjo, qu'il a marqué une pause pour honorer la mémoire de sa fille chérie Edith Lucie Bongo née Sassou Nguesso - prouvant que les morts du 4 mars 2012 n'ont pas la moindre importance à ses yeux - ou que la pluie a interrompu sa campagne à Dolisie. Nous savons tous que Denis Sassou Nguesso va tricher et les possibilités de fraude ne sont pas infinis. Déjà, il faut noter que de nombreux Congolais n'ont pas été inscrits sur les listes électorales - notamment ceux susceptibles de ne pas voter pour le monstre de l'Alima. Qu'à cela ne tienne, rien ne garantit que les inscrits vont voter pour Denis Sassou Nguesso. Aussi, convient-il de se demander : comment le Parti Congolais des tricheurs compte-t-il organiser la fraude pour proclamer son champion vainqueur ?
1) Il y a évidemment les faux électeurs que l'on a fait venir de chez nos voisins d'en-face nuitamment par pirogues, bateaux et hélicoptères, des clandestins qui seront munis de cartes électorales et de cartes d'identité congolaises. Ceux-là auront l'insigne mission de voter pour Denis Sassou Nguesso contre de l'argent ou le droit d'un séjour dans notre pays. De nombreux étrangers ont aussi reçu la nationalité congolaise à cet effet : Ouest-Africains, Libanais, etc. La vigilance doit donc être de mise. l'IDC-FRODAC doit veiller à avoir des représentants de chaque candidats dans les 5000 bureaux de vote ;
2) Rien ne garantissant que cela soit suffisant, on prévoit de faire entrer des personnes dans les salles de vote avec des bulletins déjà cochés sur le candidat N°1 Denis Sassou Nguesso - pour s'assurer qu'ils aient bien voté pour le monstre d'Edou. La rémunération avec des faux billets se fera une fois le forfait commis ;
3) Le PCT pourrait ouvrir des bureaux de vote clandestins dans les quartiers et les zones favorables au régime ;
4) Le vote des militaires qui interviendra avant celui des civils sera aussi une occasion de fraude : on pourra multiplier les votes falsifiés en faveur de Denis Sassou Nguesso.
Si cela ne suffit pas à faire élire Denis Sassou Nguesso, il restera le pouvoir de proclamation du ministère de l'intérieur en connivence avec la pseudo CNEI (Commission Nationale electorale Indépendante). Le tueur infatigable sera déclaré vainqueur avec un peu plus de 53% des voix.
La présence à Brazzaville de son Excellence Michel Kafando dont nous connaissons la droiture pour l'avoir vu à l'oeuvre au Burkina-Faso et pour avoir rencontré l'homme à Paris - n'y fera rien. Au moins, il exige que les votes des Congolais soient pris en compte. Le régime aux ordres de Sassou veut une fois de plus voler les suffrages des Congolais pour poursuivre l'oeuvre de démolition nationale au travers du vol, de l'incompétence et de la multiplication des antivaleurs.
Que faire ? Etre vigilant pour que personne ne rentre avec des bulletins préremplis dans les salles de vote. Une fouille à l'entrée pourrait s'avérer nécessaire. Il faudra éviter la présence intimidante de soldats en arme dans les salles car rien ne le justifie. Les bulletins doivent uniques doivent etre signés par les représentants de tous les candidats pour éviter qu'ils ne viennent de l'extérieur. Nous souhaitons que le dépouillement se fasse rapidement, soit filmé et soit proclamé sans atermoiements.
A l'allure où vont les choses, si on n'y prend garde, le Congo se dirige droit vers une crise à l'ivoirienne avec deux proclamations de résultats et deux présidents - avec des risques probables d'instabilité et de violence. La solution la plus sage serait une remise à plat, une fermeture de la dictature sassouiste au travers d'une transition réparatrice qui préparerait une véritable élection présidentielle. Il faudra bien qu'on le veuille ou non réviser la pseudo constitution de monsieur Denis Sassou Nguesso qui prolonge la dictature en rendant l'impunité d'un criminel légitime. De toute façon, Denis Sassou Nguesso ne cèdera jamais son fauteuil de premier gangster d'Etat - sans qu'on le force un peu...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU